Archives mensuelles : avril 2015

La Condition humaine, de Malraux

Je l’avais déjà lu il y a longtemps, mais je n’en avais pas retenu grand chose de plus que la scène d’ouverture. Recommandé par un ami communiste pour la description de la guerre de Chine. Je n’avais pas du tout en tête le fait que la Révolution avait été menée par la double composante Parti Communiste/Komintuang, avec tous les conflits internes que ça a engendré. Le livre décrit vraiment bien tout ça.

Zipang de Kaiji Kawaguchi

Manga uchronique : un navire des forces de Défense japonaises se trouve pris dans un phénomène inexpliqué et remonte le temps de 2002 à 1942. Le décalage technologique fait qu’il peut totalement modifier le cours des batailles maritimes de la guerre du Pacifique. J’ai mis le manga sur ma liseuse ce qui fait que j’ai tout sous la main sans avoir à en trimballer n tomes. Sauf qu’en fait je me suis aperçu que l’intégralité de ce que j’avais c’était environ un tiers du manga. Et que l’histoire avançait vraiment lentement. Donc j’ai abandonné là où j’en étais (je suis pas sûr que des traductions soient disponibles plus avant de toute façon)

Funny Games (version de 1997), de Haneke

J’avais déjà vu la fin de la version US tournée en 2007. Comme elle est identique plan à plan j’ai pas été trop dépaysé. Le film interroge à la fois la représentation de la violence à l’écran et le rôle du spectateur (les psychopathes demandant directement à la caméra ce qu’ils en pensent, mentionnant que l’on en est pas encore à la longueur d’un film et qu’il faut continuer) et montre aussi assez brillamment le détournement des codes sociaux : les deux tueurs réussissent à garder la famille sous leur emprise pendant une bonne partie du film en affirmant très calmement qu’il s’agit juste de dissiper un malentendu. Le décalage de leur comportement leur permet de profiter à plein du phénomène de fascination (incapacité à réagir provoquée par le décalage entre une situation et les repères mentaux que l’on a).

La trilogie du Chaos en marche de Patrick Ness

Intéressant au début mais un peu décevant. Ça commence comme de la YA pas très originale, le premier tome en subvertit les clichés pour faire quelque chose d’intéressant, puis les deux autres retombent dedans. Le premier tome présente un narrateur non-fiable et une critique du masculinisme qui sont assez cool, mais qui sont globalement abandonnées après, même si le deuxième tome montre l’établissement d’une dictature misogyne.