Archives par mot-clé : animation

Lilo and Stitch, des studios Disney

Film d’animation sorti en 2002. Stitch est une créature bioingéniéré en laboratoire pour être une machine de destruction. Déféré devant la Fédération Galactique, il est condamné (alors que c’est pas exactement de sa faute) à l’exil sur un astéroïde. Il réussit à détourner le vaisseau, et le crashe sur Terre, plus précisément à Hawaï. Ses instincts lui disent de trouver une grande ville à détruire, mais Hawaï en est malheureusement dépourvu. Poursuivi par son créateur et un agent de la Fédération, il se dissimule en se faisant adopter comme animal de compagnie par Lilo, gamine turbulente élevée par sa sœur. Vont s’ensuivre moult quiproquos et situations chaotiques, les deux personnages ayant tendance à faire rapidement – volontairement ou non – escalader toute situation.

C’était sympa. Je le voyais pour la première fois, j’ai trouvé le dessin assez beau (à part quelques passages en 3D pour les vaisseaux spatiaux qui sont assez visiblement datés), l’animation est fluide et les persos attachants. J’ai trouvé que la fin était un peu ratée avec des enjeux qui remontent, redescendent, des nouveaux antagonistes, d’anciens antagonistes qui deviennent des alliés… Et globalement Stitch sert un peu trop de couteau suisse, entre créature chaotique, puis mignonne, puis impulsive, puis intelligente… Notamment les passages où il parle ça marche assez mal.

Mais globalement, recommandé.

Arcane, du studio Fortiche

Série d’animation dont la première saison est sortie en 2021, et prenant place dans l’univers de League of Legends. On suit l’enfance puis la fin de l’adolescence de deux sœurs, Violet et Powder, dans les villes jumelles de Zaun et Piltover. Nées à Zaun, cité pauvre et souterraine aux pieds de la riche Piltover, les deux sœurs ont été témoins de la mort de leur parents lors d’une tentative de révolte des zaunites contre l’autorité de Piltover. Recueillies par un des leaders de la révolte, elle grandissent à Zaun avant d’être séparées, et de se retrouver des deux côtés d’un conflit à la fois entre les deux cités et les différentes factions qui s’agitent au sein de chacune des deux, alors que l’invention de l’HexTech, une façon d’exploiter les énergies magiques, démultiplie la richesse de Piltover – et les appétits.

L’animation est très belle, avec des décors dans un style peinture à l’huile, et une esthétique steampunk/Belle Époque pour les deux villes, et des trucs un peu plus audacieux en termes de rendu sur la seconde partie de la série. Par contre j’ai trouvé l’ensemble des personnages assez clichés, on est énormément sur des archétypes, même pour les deux persos principales, y’a pas une grande profondeur psychologique.

Inside out, des studios Pixar

Film d’animation sorti en 2015. Les aventures des émotions dans la tête d’une fille de 11 ans. C’est un film pour enfants théoriquement, mais qui fait passer un message assez complexe sur l’importance des sentiments négatifs pour grandir, la perte, la maturité…

Au niveau des techniques de cinéma c’est comme toujours avec Pixar très bien animé, ça reste assez classique dans la facture (il y a un passage cool où les personnages rentrent dans une zone d’abstraction et se retrouvent en 2D, mais ça ne dure pas longtemps), le message et la réalisation sont réussis.

Je recommande.

Inside out 2

Un second volet, paru en 2024. On retrouve Riley et ses émotions deux ans plus tard, à l’orée de son adolescence. Sa puberté vient de commencer, et avec elle de nouvelles émotions sont apparues : Anxiété, Ennui, Envie et Embarassement. Joie et les autres émotions originelles vont se retrouver évincées par Anxiété et sa gestion prévisionnelle de Riley, qui va jusqu’à mettre en péril son sense of self. C’était joliment animé, mais j’ai trouvé ça beaucoup moins profonds que le premier, l’intrigue est quand même assez cousue de fil blanc.

Kiki la petite sorcière, du studio Ghibli

Dessin animé japonais, paru en 1989. A 13 ans, comme il est traditionnel pour les sorcières, Kiki quitte son foyer pour s’installer en tant que sorcière indépendante dans une nouvelle ville. Déterminée à voir l’océan, elle trouve une cité sur la côte. N’ayant pas appris à faire des potions ou des sorts, son talent principal est sa capacité à voler sur son balai. Elle va donc ouvrir un service de livraison, qui va lui permettre de rencontrer plein de gens. Mais rapidement, le fait d’être éloignée de sa famille, et de transformer le plaisir du vol en une source de revenu l’épuise, et elle en vient à questionner ce qu’elle fait, ce qui conduit à l’affaiblissement de ses pouvoirs.

C’était bien, comme la plupart des Ghibli. Les personnages sont assez réussis, que ce soit Kiki elle-même ou tous les gens qu’elle rencontre : le couple de boulangers, Ursula la peintre, la vieille dame, Tombo… Le côté épuisement du travail (surtout à 13 ans, purée) est bien rendu.

Je recommande.

Hazbin Hotel, de Vivienne Medrano

Série animée et musicale dont la première saison est parue en 2024. Charlie Morningstar est la princesse des Enfers. Horrifiée par la décision du Paradis d’envoyer une armée tuer (re-tuer ?) les damnés une fois par an pour éviter la surpopulation, elle ouvre un hôtel en Enfer, dédié à la réhabilitation des pêcheurs pour qu’ils puissent accéder au Paradis. Avec le soutien d’un démon majeur qui y voit l’occasion de créer plus de chaos, elle va tenter de mener à bien son projet malgré qu’elle soit quasiment la seule à y croire.

C’était inégal. J’ai bien aimé la direction artistique, les personnages sont bien caractérisés et « attachants » (autant que des démons maléfiques peuvent l’être), le côté « dessin animé pour adulte » est globalement réussi. La trame narrative pour le moment est très classique par contre, il y a un petit côté dernières saisons de The Good Place. Et j’ai beaucoup aimé les chansons des deux premiers épisodes, qui fonctionnent très bien en tant que chanson de comédie musicale, par contre celles des épisodes suivantes font beaucoup plus chansons pop-rock génériques (sauf peut-être Ready for this).

Tuca and Bertie, de Lisa Hanawalt

Série animée en trois saisons. On suit les deux personnages titres, deux amies qui sont des oiseaux anthropomorphiques trentenaires. Le dessin fait penser à Bojack Horseman (ce qui est tout à fait logique puisque c’est Hanawalt qui dessinait BH), mais dans un univers plus surréaliste/cartoonesque, et un point de vue qui n’est pas celui d’un acteur dépressif.

J’ai beaucoup aimé. Les personnages sont attachants, l’univers est beau et cool, et très imaginatif mais auto-cohérent. Les thèmes abordés sont traités avec finesse (et en même temps une approche très cartoonesque). Le côté « amies que tout oppose » fonctionne très bien avec Tuca ultra extravertie et Bertie beaucoup plus introvertie, mais dans un job stable là où Tuca enchaîne les petits boulots.

Je recommande.

Scavengers Reign, de Joseph Bennett et Charles Huettner

Série dessinée de SF, sortie en 2023. Suite à une malfonction de leur vaisseau atteint par une éruption solaire, divers membres de l’équipage du Demeter se retrouvent naufragés sur Vesta, une planète pleine d’une vie fondamentalement alien. Une douzaine d’épisodes qui permettent de voir plein de paysages de Vesta et des créatures qui les habitent. Le dessin est très beau et les auteurs sont très imaginatifs sur les créatures, mais je n’est pas trouvé les écosystèmes très crédibles : les créatures sont beaucoup là pour faire avancer l’histoire, et il y a plein de mécanismes qui sont particulièrement pratiques pour les humains (entre les créatures qui tentent de les manger ou de les parasiter). Mais si on accepte de laisser son bagage d’écologue derrière soi, c’est très sympa à regarder, avec une jolie ligne claire.

Je recommande.

Article invité : Les enfants du temps de Makoto Shinkai

Une critique cinéma par Stram

Film d’animation japonais sorti en 2019. J’ai vu cet anime peu après avoir vu un autre film de Makoto Shinkai, Suzume. Et il y a quelques similarités dans les scénarios (de la romance entre ados quoi). Mais j’ai préféré ce film. Comme pour Suzume, le film est vraiment très beau mais l’intrigue est un peu mieux ficelée. Les différents personnages sont attachants et l’histoire est mignonne. On suit des ados qui ont arrêté leurs études et essayent de se débrouiller en faisant des petits boulots. Autre point positif : les policiers en prennent pour leur grade (ils se font systématiquement rouler dessus) ce qui n’est pas pour me déplaire. Bon après, ça reste de la romance hétéro avec les défauts liés (très cliché, normatif, etc.).

J’ai quand même passé un très bon moment !

Elemental, des studios Pixar

Film d’animation paru en 2023. On suit la vie d’Ember, jeune élémentaire de feu, qui vit dans une cité principalement construite pour les élémentaires d’eau et d’air. Le feu est arrivé après et sont considérés comme des immigrés. Ember doit reprendre la boutique familiale, mais son tempérament explosif complique les choses, et la rencontre d’un jeune Aquatique qui ne la laisse pas indifférente va encore compliquer les choses.

C’était très joli dans l’animation, mais le scénario m’a laissé un peu de marbre. La romance n’est pas très crédible et l’univers a l’air créé sur mesure pour abriter les plot points plutôt que d’être plus vaste.

Le Garçon et le Héron, de Hayao Miyazaki

Film d’animation japonais de 2023. Mahito, jeune adolescent, débarque à la campagne avec son père. Sa mère est morte dans un bombardement américain, son père va se remarier avec la sœur de sa femme et superviser l’usine de production d’avion installée en pleine campagne. Laissé à lui-même dans l’immense domaine familial, Mahito va suivre un héron qui le provoque jusque dans une tour en ruine ou il va découvrir un univers parallèle onirique.

J’ai beaucoup aimé. C’est moins linéaire que les précédents Miyazaki, on retrouve des éléments de plein de ses autres films (ou de d’autres, d’ailleurs : le début fait penser au Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro et à Mon voisin Totoro, la météorite alien ça pourrait être du Lovecraft avec un autre traitement, l’interaction avec sa propre mère jeune ça pourrait être Petite Maman). Le dessin est très beau, moins classique que dans les autres Miyazaki que j’ai vu. L’histoire est dense dans les rebondissements qui se suivent selon une dream logic où l’on passe d’un événement à l’autre, et à la fois assez simple dans son cœur : Mahito fait le deuil de sa mère et de la possibilité d’un monde parfait où rien de mal n’arriverait. C’est doux-amer, avec une nostalgie qui infuse tout le film.

Je recommande.