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Last Year, de Robert Charles Wilson

En 1877, des visiteurs d’un futur parallèle ont construit une ville dans les plaines de l’Illinois, pour proposer des visites touristiques dans l’Amérique de 77 aux visiteurs du Futur, et un aperçu – expurgé – du futur aux originaires de 1877.

Le roman explore les conséquence de cette interaction entre les deux mondes, depuis le point de vue de 1877. Forcément ça parle de colonisation, d’éthique et de droit civiques et sociaux. C’est bien mené, comme la plupart du temps avec RCW. J’espère qu’il a prévu une suite parce que y’a de quoi faire, que ce soit voir comment évolue 1877 ou comment se passent les choses dans le Futur ou dans d’autres mondes contactés.

Les Perséides, de Robert Charles Wilson.

C’est bon, je suis à jour de ce qui a été publié de Wilson en français. Vu que j’avais pas eu de mal à lire Burning Paradise en anglais, peut-être que je devrais lire toutes ses futures publications en VO.

Pour en revenir au livre, recueil de nouvelles avec des éléments d’arrière-plan commun. La quatrième de couv parle de « peut-être le livre le plus personnel de RCW », perso je dirai « la preuve qu’il est meilleur dans les formes longues parce qu’il a la place de longuement développer ses idées ». Il y a plein d’idées intéressantes dans ce recueil mais ça finit souvent de façon un peu frustrante. J’ai bien aimé la nouvelle sur la « paracarthographie » (forcément, ça parle à mon explorateur urbain intérieur), qui se rapproche un peu des thèmes d’écriture de China Miéville.

Les Affinités, de Robert Charles Wilson

Les avancées de la recherche en sociologie, neurologie et biologie permettent de dégager des schémas de pensée communs à certaines personnes, et de classer les personnes dans des groupes d’affinités, des personnes qui se sentent bien ensemble et communiquent facilement entre elleux. Mais tout le monde n’appartient pas à une affinité et les affinités ne s’entendent pas forcément bien entre elles… De la SF sur la sociologie, c’est assez cool. Ça parle d’entre-soi et de radicalisation, de trouver un groupe de personnes avec lesquels on se sent bien, de modèles de société. Et comme toujours chez RCW c’est assez fin et cool à lire.

Burning Paradise, de Robert Charles Wilson

En 2014, le monde s’apprête à fêter 100 ans de paix, la Grande Guerre de 14 ayant été le dernier conflit majeur. Le monde est prospère, le travail de la Ligue des Nations salué. Mais certain-e-s savent que cette paix et cette prospérité ne sont pas dues à l’action humaine : quelque chose manipule l’Humanité pour parvenir à ses fins. Brillant roman de RCW, qui présente une espèce extraterrestre vraiment originale, qui développe en toile de fond une belle uchronie et qui nous présente une histoire absolument pas manichéenne : à la fin, les personnages ont fait des choix, mais je serai bien incapable de dire si c’étaient les bons ou non. Il parle tranquillement de manipulation par les médias, de recherche académique, il subvertit quelques tropes au passage (le leader de la Résistance Mondiale notamment). Cool roman. Il rappelle pas mal Darwinia du même auteur, mais en plus satisfaisant. On peut juste regretter que la « condition de victoire » soit un peu ad hoc pour que les protagonistes humains puissent intervenir sur l’histoire.

Julian, de Robert Charles Wilson

Extension par RCW de sa novella Julian, un conte de Noël. Le livre se passe au XXIIe siècle, dans une Amérique que la disparition de l’énergie bon marché a ramené au niveau technologique du XIXe siècle. Si l’Amérique décrite est intéressante (étendue à 60 États par la conquête du Canada, retournée à un système féodal tout en se réclamant des symboles d’une démocratie vidée de son sens), le côté hommage à Mark Twain et roman d’aventure d’un protagoniste campagnard à qui il arrive des aventures étonnantes est quand même agaçant par moment.