Daredevil, de Drew Goddard

Série Marvel de 2015. Je n’ai regardé que la première saison le résumé des deux suivantes ne donnait pas spécialement envie de continuer.

La série raconte l’histoire de Matt Murdock, avocat le jour, et super héros masqué la nuit, sous le nom de… de rien en fait, il la joue profil bas et se donne pas de nom, dans cette première saison. Il est référencé comme « The Man in the Mask » ou « The Devil of Hell’s Kitchen », Hell’s Kitchen étant le quartier de New York où il vit et agit.

Le côté « pas de costume » était intéressant, ainsi que le côté « violence à mains nues ». Y’a une esthétique commune avec Jessica Jones, même si ici pour le coup il n’y a pas eu de questions de féminisme : la série est pas mal centré sur les mecs qui se font justice eux-même en faisant parler leurs poings, et des femmes dans le care.

De ce point de vue, les deux persos les plus intéressants sont Foggy Nelson (le pote de Matt comic relief, qui est assez débrouillard, ne correspond pas aux codes de la virilité du reste de la série mais a son code éthique en tant qu’avocat et est actif pour s’en prendre aux injustices sans avoir de super pouvoirs) et Wilson Fisk, le grand méchant qui s’humanise en tombant amoureux et en prenant du temps pour autre chose que ses activités criminelles en s’inquiétant pour sa copine (bon pas de chance elle est vénale et tout a fait pour qu’il continue sa carrière dans le crime).

Sympa sur une saison donc, mais pas révolutionnaire.

Île de Pomègues (2/3)

Une demi-journée sur une des îles du Frioul. Il ventait à mort, on était bien fatigué·e à la fin de Pomègues, on n’a pas eu la foi d’enchaîner sur Ratonneau, ce sera pour une prochaine fois.

Excellents bunkers.

Ancrage d’une batterie de tir
Plaques de béton
Canalisation à travers le mur
Sabotage the industrial military complex!
Ancien pas de tir et OC contemplant l’océan.
Bunker et tags
Bunker, vue de l’extérieur (franchement avec une petite baie vitrée sur mesure, ça ferait une super habitation)
Gros boulon rouillé
Vue d’ensemble des baraquements
Vue d’ensemble des baraquements sur deux étages
Perdu X ??? (toilettes)

[Edit 12/05 : merci à Maxime qui m’a fait remarqué que j’avais mis les même photos à la fin de ce post et du suivant, j’ai donc viré les trois dernières ici.]

Interstellar, de Christopher Nolan

Film de SF un peu m’as-tu-vu. Dans un futur proche, les civilisations humaines ont atteint l’effondrement (oui, je wikipédie mon blog en multipliant les liens internes). Les sols trop exploités ne donnent plus rien façon le début des Raisins de la Colère, une phytopathologie touche de plus en plus d’espèces cultivées chaque année. La plupart des grandes institutions (armées, système éducatif) ont fermé, la plupart des humain.e.s sont des fermier.e.s.
Coup de bol, un trou de ver est apparu du côté de Saturne, menant à une autre galaxie avec des systèmes habitables. La NASA, qui existe encore bien qu’avec masse moins de crédit, décide de lancer une expédition à travers ce trou de ver, avec un plan A et un plan B, France Insoumise-style.
Plan A, l’expédition détermine la meilleure planète, transmet l’info à la Terre sur laquelle ils résolvent en parallèle une équation permettant d’utiliser la gravité comme moyen de propulsion, et on envoie tout le monde sur Terre II pour recommencer à saloper allégrement une planète.
Plan B, quelques milliers d’ovules fertilisés à bord – représentant une tonne de charge utile – permettent de relancer l’Humanité sur cette nouvelle planète en laissant les Terrien.ne.s se démerder avec leurs écosystèmes subclaquants. Bon, et puis au milieu du nouveau système solaire, y’a un trou noir, et les trous noirs ça affecte le passage du temps, du coup les gens de l’expédition vieillissent plus vite que les gamin.e.s qu’iels ont laissé sur Terre, et ça C trist.

Vous l’aurez compris au ton du résumé, j’ai pas été convaincu par le film. Le début sur l’effondrement de la civilisation thermo-industrielle est intéressant mais c’est pas du tout le cœur du film, et toute la partie dans l’espace, nappée de mélo, j’ai trouvé ça super artificiel. Ok y’a de belles images et ça doit être cool à regarder au ciné, mais pour le reste… meh. Ça la joue pseudo-intellectuel avec les trips sur les effets de la relativité, mais sans grand intérêt. Et c’est pas super bien joué en plus, j’ai pas du tout cru aux enjeux sentimentaux du film.

Île de Pomègues (1/3)

Une demi-journée sur une des îles du Frioul. Il ventait à mort, on était bien fatigué·e à la fin de Pomègues, on n’a pas eu la foi d’enchaîner sur Ratonneau, ce sera pour une prochaine fois.

Belles calanques.

Ça fait très jeu vidéo, comme décor
Gabian sur le point de lâcher leur prochain son
Gabian qui se prend pour Batman
Calanque de la Crine
Pin couché
Calanque de la Crine, plan large
Roche-mer
Roche percée

Révolution, de Florent Grouazel et Younn Locard

BD-fleuve sur la Révolution Française. Ce premier tome se concentre sur les débuts, l’été 1789 essentiellement. On alterne entre différents points de vue, les députés de l’Assemblée Nationale, la noblesse, le peuple de Paris, différent.e.s révolutionnaires. La BD mèle des figures historiques (Lafayette, Louise-Reine Audu, Marat) et des personnages inventés. Gros travail de documentation en amont, beau dessin, période intéressante et narration non-manichéenne, je recommande fortement.

Comment tout peut s’effondrer, de Pablo Servigne et Raphaël Stevens

Essai de collapsologie publié en 2015. Les auteurs expliquent vouloir poser les bases d’un nouveau champ scientifique, la collapsologie, donc. L’idée est la suivante : la trajectoire sur laquelle est actuellement l’espèce humaine est non-soutenable, et ce à court terme. On a dépassé pas mal de limites planétaires, les rendements énergétiques sont très largement décroissants, le climat s’emballe et les écosystèmes s’effondrent. Il est certain que la fin de la civilisation thermo-industrielle est proche.

Deux points cependant :
– la « fin de la civilisation thermo-industrielle est proche » ça ne veut pas dire « la fin du monde est proche ». Il y a aura un après. Il ne va pas s’agir d’une apocalypse soudaine nous laissant dans un monde post-apo à la Mad Max, mais d’une perte graduelle de niveau de vie, qui sera ressenti d’autant plus durement dans les territoires les plus connectés à la mondialisation.
– on ne peut pas donner de date précise. D’une part parce qu’il ne va pas s’agir d’un phénomène soudain, et que ce sera sûrement appréhendable surtout a posteriori, comme souvent avec les processus ; d’autre part parce qu’il y a plein d’incertitude sur la finitude des ressources, les réponses qu’on peut donner aux crises, la résilience des écosystèmes, du climat, du système financier, des systèmes humains…
Ce qui reste cependant certain c’est qu’une sortie du modèle actuel de développement est inéluctable à l’échelle d’environ une génération.

Pourtant, on ne s’y prépare pas, c’est largement vu comme un non-sujet (même si de fait la collapsologie a gagné en traction depuis 2015). Les auteurs analysent ce phénomène à la lumière d’autres effondrement de civilisations locales : la difficulté à prévoir les changements de trajectoire, le poids des choix socio-techniques passés sur nos trajectoires présentes, la complexification des structures sociales qui les rigidifie énormément…

Le but de la collapsologie est alors de rassembler des données sur les effondrements passés, les trajectoires possibles, les réaction des sociétés, des individus, pour permettre de négocier un peu plus facilement la transition. Le champ d’étude couvrirait à la fois l’Histoire, la psychologie, la sociologie, l’écologie…

Le projet est ambitieux et intéressant, le livre n’a pas le temps de rentrer dans les détails mais pose des bases prometteuses.

Randonnée dans les calanques

Départ de Callelongue, montée au sommet de Marseilleveyre, suivi de la ligne de crête pour passer le col de la Selle, remontée sur le plateau de l’Homme mort, descente par le Grand Malvallon jusqu’à arriver à la mer au niveau de la calanque de Marseilleveyre, côte longée jusqu’à revenir à Callelongue. Le tout recommandé par Visorando.

Une complainte habituelle pour les lecteurices de ce blog : la lumière n’était pas très satisfaisante pour faire des photos (d’extérieur, les grottes on gérait nous même à la frontale). Mais en même temps, un grand ciel bleu et un soleil de plomb ça aurait probablement compliqué la randonnée. Il faut accepter les compromis, je suppose. Bref, du coup ça rend mal sur les photos mais les paysages était superbes, faisant penser à la Bretagne par endroit avec le ciel gris et le vent qui agitait la mer. Grande variété de points de vue, de formations rocheuses, de paysages de façon générale. Les grottes sur le chemin sont un bonus appréciable (il y avait aussi des voies d’escalade et des grimpeureuses qu’OC a regardé avec envie).

Vue sur Callelongue
Asphodèle ramifié
Entrée d’une première grotte peu profonde
Stalactites
Concrétions
Concrétions
Concrétions toujours
Éclairage depuis l’entrée
Vers l’entrée de la grotte
Vallon
Vue d’ensemble de la ville
Vue d’ensemble de la calanque
Vers la mer
Marseille sur Armor

Exposition Dubuffet au MUCEM

Nous sommes allés à la première de l’exposition « Dubuffet, un barbare en Europe » qui s’ouvrait au MUCEM. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre et la philosophie de Dubuffet, c’était fort intéressant.

Pour résumer à grand traits, il s’intéresse à la pratique artistique non-influencée par l’histoire de l’Art et les conceptions communes de l’art, notamment tout l’héritage de la tradition européenne. Il réfute notamment la coupure entre cet art européen et tout le reste, rassemblé en « art primitif » à son époque. Il s’est du coup intéressé aux dessins d’enfants, aux œuvres d’aliéné·e·s, aux productions des artisan·e·s et aux traditions européen·ne·s pour les rapprocher des soi-disant arts primitifs et montrer les convergences entre eux.

Bon Courage, Dubuffet, 1982
Affiches diverses par Dubuffet
Chambranle Kanak, auteurice inconnu·e, XIXe siècle
Personnages et écritures, Johann Knopf, circa 1910
Maquette du pavillon à deux étages, Dubuffet, 1967 (et une excellente proposition de remplacement de la flèche de Notre-Dame)
Oriflammes, Dubuffet, 1984
Texte qui accompagnait le livre compilant les « Oriflammes ».
Le Triomphateur, Dubuffet, 1973.
Tarlatane amidonnée, bristol d’époxy et latex
Peuplements au sol, Dubuffet, 1952
Vue d’ensemble du bâtiment du MUCEM où se tenait l’exposition