Pic du Midi de Bigorre

Petite randonnée depuis le col du Tourmalet jusqu’à l’observatoire du Pic du Midi de Bigorre. Nous avons profité des journées du Patrimoine pour visiter l’observatoire sur un tarif moins cher qu’habituellement, mais vu que nous étions arrivés un peu tard nous n’avons pas pu voir les coupoles (dommage, c’est quand même le plus intéressant), seulement le planétarium et les espaces intérieurs et extérieurs accessibles au public.

On a un peu craint sur le temps vu qu’il y avait un plafond nuageux assez bas durant notre ascension, mais finalement une fois l’intérieur visité, il y avait un grand soleil (mais aussi un bon vent et des températures de l’ordre de 5°C…)

Lac d’Oncet et nuages noirs
Lac d’Oncet dans la lumière
Nuage ou vaisseau-mère ?
Panorama
L’observatoire depuis en bas
Coucher de soleil

Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma

Film historique sortie en 2019. En 1770, une peintre, Marianne, se rend sur une île pour faire le portrait d’une jeune femme, Héloïse. Ce portrait sera présenté au potentiel futur mari d’Héloïse pour qu’il accepte ou non le mariage, et Héloïse refuse d’être peinte.

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Le Deuxième Sexe, de Simone de Beauvoir

Tome 1 (recension du 27 août 2018)
Un peu déçu. On m’avait prévenu que le tome 1 était moins intéressant que le 2 donc je lirai le 2, mais effectivement le 1 est pas génial. Divisé en 3 parties Destin, Histoire et Mythes, le livre présente différents points de vues et données sur les femmes. De Beauvoir passe d’abord en revue les connaissances issues de la biologie et de la psychanalyse, et bon, tu sens que c’est daté dans les deux cas. Elle parle ensuite de la place des femmes dans les sociétés à travers l’Histoire, et pareil, c’est une vision très péremptoire et très de son époque de l’anthropologie. Enfin, la partie Mythes montre les différentes significations et symboliques attachées aux femmes d’un point de vue masculin. C’est un peu long mais j’ai trouvé que c’était la partie la plus pertinente, qui peut se résumer en : « l’Homme se considère comme le centre du monde, les femmes lui présentent une image d’une Altérité et d’un reflet à la fois : en tant qu’altérité on va lui coller toutes les altérités dessus (la Nature en premier lieu, d’où plein de métaphore de la Nature comme une femme et des femmes comme forces naturelles un peu mystiques »), et le signifiant de plein de couples de valeur (jour/nuit, bien/mal…), où l’Homme récupère l’autre et généralement le mélioratif. Comme Reflet, il va être attendu des femmes qu’elles valident les Hommes, les confortant dans leurs choix : l’Homme va les vouloir indépendantes mais concédant quand même à l’Homme qu’il a raison à la fin, dures à séduire mais cédant aux avances… (en gros, une imitation de personne indépendante, mais qui finit toujours par valider les choix et envies de l’Homme).
Bref, j’ai trouvé ça un peu long pour ce que ça disait. Après c’est peut-être que c’était fondateur et que ça a été beaucoup repris par d’autres ouvrages et autrices féministes depuis. Ou alors c’est que c’est un point de vue philosophique et que ce n’est pas ce que je recherche dans un essai féministe.

Tome 2 (recension du 17 septembre 2019)
Excellent début, qui détaille comment l’éducation des enfants selon leur genre va modeler les individus selon des stéréotypes de genre. Ça pour le coup c’est toujours très pertinent et très bien décrit, ça explique comment les comportements présentés comme innés sont au contraire inculqués avec force répétition et les réactions que ça crée.
Au delà de ce début vraiment très bien, je n’ai pas été transporté par le reste du tome. Y’a plein d’éléments pertinents mais que j’ai déjà vu ailleurs, et surtout il y a une approche très généralisante. De Beauvoir parle surtout de la femme blanche et des catégories supérieures de la population (même s’il y a des passages sur les ouvrières), et de façon assez péremptoire, comme dans le premier tome. En plus elle parle de la condition féminine blanche et bourgeoise des années 40, du coup y’a un certain nombre de choses dans la structure de la société qui ont évolué depuis.

Neon Genesis Evangelion, d’Hideaki Anno

Animé de 1995, une saison, 26 épisodes de ~20 minutes. En 2000, un événement, le Second Impact, a dévasté l’Antarctique, déclenchant une montée des eaux, un changement climatique massif et la mort de millions de personnes. Suite à ce cataclysme, l’ONU a déplacé son siège à New Tokyo et initié le programme NERV, une initiative de défense consistant en des robots géants se synchronisant mentalement avec leurs pilotes, pour défendre l’Humanité contre les Anges : des créatures mystérieuses à l’origine du Second Impact et convergeant sur New Tokyo.

Ça a l’air bourrin dit comme ça, mais en fait non. Parce que la série se concentre sur les deux (puis 3) pilotes des méchas. On parle d’enfants de 14 ans chargés de protéger l’Humanité entière, avec une pression de dingue sur les épaules, qui ne sont pas en super forme mentale. La série nous fait surtout suivre Shinji, pilote et fils du directeur de la NERV, qui pilote parce qu’il a l’impression que c’est la seule chose qui fait qu’il a une valeur aux yeux des autres.

J’ai beaucoup aimé. L’animation est belle, les thèmes intéressants. Un peu trop de fanservice (y’en a pas des masses dans la série mais ça sert vraiment à que dalle), et les deux épisodes finaux sont très WTF. La série est très elliptique, ça vaut le coup de lire wikipédia ou l’adaptation manga pour comprendre tous les enjeux.

Spiderman: Far From Home, de Jon Watts

Assez peu d’intérêt. Du Marvel très classique, et centré sur un spiderman adolescent qui alterne entre son voyage scolaire en Europe et sa crainte de ne pas être à la hauteur comme héros. Pour les mêmes thématiques, regardez plutôt le Spiderman II de 2004, au moins Spiderman bossera pas pour une agence gouvernementale cheloue. Ou alors regardez Into the Spiderverse pour une animation et une BO cool.

Les Indes Fourbes, de Juanjo Guarnido et Alain Ayroles

Bande dessinée associant le scénariste de De Capes et de Crocs et le dessinateur de Black Sad. Le récit reprend là où un roman picaresque de 1626, El Buscon, s’arrête. L’anti-héros s’embarque pour les Amériques. La bande dessinée va raconter la seconde partie du destin du personnage, qui va connaitre de nombreuses aventures. La narration est à la première personne, et sur plusieurs niveaux le narrateur n’est pas fiable : les textes ne correspondent pas toujours au dessin, et plus largement le narrateur avoue aux deux tiers de la BDs que toute une partie a été entièrement remaniée pour le faire paraître plus à son avantage. Ca vaut le coup de la lire sans en savoir plus, et je recommande

Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin

Film français de 2019. On suit les intervention d’un commissariat de police de Roubaix, dirigé par le commissaire Daoud. Au fil du film, en enquête en particulier va prendre de plus en plus de place à l’écran, celle sur l’assassinat d’une femme âgée pour un vol dérisoire.

J’ai un sentiment mitigé sur le film. J’ai bien aimé la façon dont est montrée cette enquête principale. Le film passe du temps sur toute la période de garde à vue des suspectes principales, comment les policiers les séparent, leur mettent des coups de pression, réussissent peu à peu à les faire passer aux aveux par tout un dispositif psychologique. Le film prend son temps là dessus et c’est très bien. La relation entre les deux suspectes est aussi explorée, c’est intéressant.
Par contre, le reste du film me pose problème : en 2019 en France faire un polar où tous les flics sont de bons samaritains, prétendre au réalisme social avec zéro mention de racisme/sexisme/violences policières, avec une misère et une criminalité qui n’ont pas de cause visible, c’est très étrange. Les flics sont préoccupés par les courses de chevaux et les doutes sur leur foi catholique, ils sont tous forts affables, tout le monde les accueille avec courtoisie, même les suspects… C’est un peu hors sol.

Babylon Berlin, de Tom Tykwer, Achim von Borries et Hendrik Handloegten

Série policière historique allemande. On suit les tribulation de l’inspecteur Gereon Rath, détaché de Cologne à Berlin sous la République de Weimar, pour enquêter sur des films compromettants pour des hommes politiques (1ère saison) et un train d’armement illégalement importé depuis l’URSS (2de saison).
C’était assez cool de regarder une série allemande, pour changer de l’hégémonie anglophone. Et c’est aussi intéressant de voir montrée une période historique que l’on (que je, en tous cas) connait assez mal. La série a été dotée de bons moyens et ça se voit, les décors et les costumes sont beaux, les acteurs sont bons, et le scénar est globalement intéressant (un bémol à tout ça pour le final de la saison 2 où il y a des effets spéciaux dégueulasse pendant toute une scène, iels avaient peut-être épuisé leur budget à ce moment là).
Les personnages principaux que sont Lotte et Gereon sont intéressants, dans les personnages secondaires mention spéciale à Wolter. Globalement les personnages sont réussis parce qu’ils sont peu manichéens : le ~préfet de police lutte contre la conspiration monarchiste qui veut renverser la République, mais n’hésite pas à faire tirer sur les ouvriers communistes le 1er mai ; les policiers sympathiques défendent cependant l’institution ; etc.
La première saison était très réussie, la seconde est un peu plus confuse, mais globalement je recommande fortement.

Perdrix, d’Erwan Le Duc

Comédie romantique française de 2019. Juliette Webb déménage dans les Vosges. Suite au vol de sa voiture contenant toutes ses possessions, elle rencontre le capitaine de gendarmerie Pierre Perdrix, sympathique mais particulièrement amorphe.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance absurde un peu entre Dupieux et Peretjatko (ouais je name-droppe). C’est joliment filmé aussi, avec de beaux paysages (les Vosges semblent très télégéniques dans le film). Seul point négatif, la romance au coeur du film est vue et revue, à base de manic pixie fairy girl qui vient redonner à un homme enfermé dans sa routine le goût de vivre. Mais le film reste fort bien quand même, je recommande.