Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma

Film historique sortie en 2019. En 1770, une peintre, Marianne, se rend sur une île pour faire le portrait d’une jeune femme, Héloïse. Ce portrait sera présenté au potentiel futur mari d’Héloïse pour qu’il accepte ou non le mariage, et Héloïse refuse d’être peinte.

J’ai beaucoup aimé. Parlons tout de suite du seul point que je trouve un peu faible : le déclenchement de l’histoire d’amour entre Marianne et Héloïse est très rapide, je trouve, même si on voit qu’elles sont déjà attirées l’une par l’autre, ça aurait tout aussi pu être une relation amicale, pour ce qui nous en est donné à voir. Mais bon, les coups de foudre ça existe aussi, donc pourquoi pas. Et une fois que le déclenchement est passé, leur relation est bien représentée et sonne juste.

Pour le reste, j’ai trouvé les scènes d’intérieur très belles, la complicité domestique qui se noue entre Héloïse, Marianne et la servante une fois la mère et les conventions sociales qu’elle représente partie est super bien mise en scène. Globalement toute cette espèce de parenthèse dont elles savent qu’elle prendra fin avec le retour de la mère et l’obligation de quitter l’île, partir revivre dans la société, avec ses règles, sa hiérarchie sociale et ses mariages est très belle. Le film est un peu triste en ce qu’il montre que c’est forcément – pour elles, à cette époque – un moment passager, même si Marianne reste peintre et libre de ne pas se marier en prenant la suite de son père. La colère d’Héloïse devant cet état de fait est dès lors très compréhensible et très bien représentée.
La scène de l’avortement est incroyable, la fête avec les femmes du village aussi.

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