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Et vous passerez comme des vents fous, de Clara Arnaud

Roman français de 2023. Le roman raconte une saison d’estive dans les Pyrénées ariégeoises. On suit le point de vue de Gaspard, berger pour un groupement pastoral qui s’occupe de 800 bêtes et tente d’oublier la tragédie de sa dernière estive, et Alma, une éthologue qui étudie le comportement d’une ours qui va bientôt être désignée comme « ours à problème » à cause de ses attaques répétées sur les troupeaux.

J’ai bien aimé. Au début j’avais l’impression de lire un truc que j’avais déjà lu dix fois, entre du Morizots et Entre Fauves, mais finalement le roman (enfin son autrice, I guess) a une voix propre. Les personnages sont plus subtils que dans Entre Fauves, notamment. La relation des personnages à la montagne est bien décrite, je m’y retrouve en tous cas.

Je recommande.

Un Livre des Pyrénées, de Kurt Tucholsky

Recueil de chroniques écrites en 1927 par un journaliste allemand qui traverse les Pyrénées d’Ouest en Est. C’est très drôle, de gauche (il râle sur la police, l’Église et les frontières), ça reste très actuel dans le rapport à la Nature, aux paysages, au patrimoine. J’ai beaucoup aimé, après je pense que ça s’apprécie d’autant plus qu’on connaît les lieux (il est dubitatif devant les Palois qui sont à fond sur Henri IV par exemple, ou encore il trouve que Lourdes c’est le mercantilisme de la foi).

Ascension du Néouvielle

Petite activité du samedi. Avec G. nous nous sommes chauffés au vu des prédictions météo radieuses pour le weekend. Réveil à 6h, retrouvailles à la voiture à 6h40, deux heures et quelques de route, arrivée en vallée d’Aure, montée à la réserve du Néouvielle, avant 9h00 (à 9h30, la barrière vers le parking du haut ferme pour limiter la fréquentation).

Nous voici donc au lac d’Aubert. En vue, le Néouvielle, un des rares sommets dépassant les 3000 m dans les Pyrénées françaises (bon, je dis rare, mais y’en a quand même 189 si on prend les fr et les espagnols, mais y’en a une poignée de vraiment connus).

Une ascension réussie, avec plus de neige que ce qu’on pensait pour juillet (mais bon, le nom du Néouvielle (Neige vieille) vient de ses neiges ~éternelles, on aurait pu penser plus).

Lac d’Aubert
On attaque la montée
Premier nevé
La pente est dure mais la trace est droite
Avec même du social distancing !
Le pic du midi depuis le Néouvielle
Aiguille mineure
Vers Gavarnie et la brèche de Roland
Les lacs en contrebas

A Short Hike, d’adamgryu

Jeu vidéo indépendant. On joue une fille en vacances sur une île/réserve naturelle avec sa tante. Le seul endroit qui a de la réception sur l’île est le sommet de la montagne, et c’est une randonnée familiale traditionnelle, on décide donc de la faire. Le jeu se présente comme un monde ouvert et sans conflit. Le but est d’arriver au sommet de la montagne, plusieurs chemins permettent d’y arriver mais dans tous les cas il est nécessaire de récolter des plumes d’or, un item qui permet d’augmenter son endurance en escalade. Les plumes sont trouvables dans la nature ou achetable à différents personnages ; globalement on peut interagir avec plein de NPC qui proposent des microquêtes ou des infos sur les mécaniques du jeu.

C’est court mais dense, et c’est très joli. J’ai beaucoup apprécié. On dirait un peu une version cartoon, condensée et apaisée de Breath of the Wild.

L’aigle sans orteils, de Lax

Bande dessinée sur un béarnais qui décide au début du XXe siècle de participer au Tour de France. Enchaînant les ascensions jusqu’au Pic du Midi pour réunir l’argent nécessaire à l’achat d’un vélo, il finit par perdre l’ensemble de ses orteils. Qu’à cela ne tienne, il pédalera avec des prothèses…

C’est un peu anecdotique, mais c’était intéressant comme présentation de la vie à cette époque, et y’a de belles pages représentant les Pyrénées.

(et c’est une histoire vraie visiblement)

Ailefroide, de Jean-Marc Rochette

Récit autobiographique sur le rapport de Rochette à l’alpinisme et au dessin. Ses premières émotions face à la montagne, ses excursions alpinistes avec divers camarades, les succès, les accidents, les défis idiots, l’envie d’en faire son métier ou non, les tiraillements avec d’autres occupations…
C’est une belle (et épaisse) BD qui vaut carrément le coup.