Du bon gros steampunk. On a pêle-mêle des zombies, des dirigeables, des inventeurs fous, des corsets et des armes d’une puissance démentielles. Et le mélange fonctionne. Si la ligne narrative du gamin dans Boneshaker n’est pas toujours passionnante, les autres sont intéressantes, ça fait plaisir de voir des personnages féminins forts et capables et l’univers du Clockwork Century est intéressant à lire.
Archives de catégorie : Arbres morts ou encre électronique
The Black Opera, de Mary Gentle
Une déception de la part de Mary Gentle. Le niveau de ce livre est bien inférieur à celui de Cendres. Placé dans un univers uchronique où Napoléon a gagné à Waterloo mais surtout où la musique peut provoquer des miracles quand elle déclenche une réaction émotionnelle d’un public. Mais il ne se passe pas grand chose dans le livre, les personnages et l’univers n’ont clairement pas la complexité de ceux de Cendres, et le livre se finit un peu en queue de poisson. Dommage.
Worlds that weren’t de Turtledove, Stirling, Gentle et Williams.
Quatre nouvelles uchroniques par des habitués du genre. J’ai passé celle de Stirling, poussive. Turtledove se place à son point de divergence, dans l’Athènes démocratique de Socrate. Sympa, mais pas transcendant. Gentle donne un prélude intéressant à Cendres (sa fresque uchronique médiévale que je recommande grandement), et Williams se place dans le Far-West, avec une nouvelle intéressante que je conseille, la plus réussie des quatre à mon sens.
Lectures encore
Étant donné que j’ai pas mal voyagé récemment, j’ai surtout lu sur liseuse. Ce qui me permet de savoir quels sont mes livres récemment lu.
The Immortal Empire de Kate Locke. Série de trois livres se passant dans une Angleterre fantastique où la reine Victoria – une vampire comme la plupart de l’aristocratie – est toujours au pouvoir en 2012. L’univers est intéressant, le personnage principale (féminin et compétent) est sympathique (même si sa romance parfaite est parfois un peu agaçante), mais le livre souffre cruellement d’un bon éditeur : certains passages se répètent, les personnages se rendent compte à multiples reprises de la même chose…
Le Président des Riches des Pinçon-Charlot. Analyse des actions et des réseaux de Nicolas Sarkozy durant sa présidence. Une lecture citoyenne.
The Long War et The Long Mars de Stephen Baxter et Terry Pratchett. Suite de La Longue Terre, un univers où il existe une infinité de terre parallèles, inhabitées à part la notre. Il se passe peu d’action dans ces romans qui décrivent pour l’essentiel des voyages dans la suite des Terres, mais ils sont assez plaisant à lire, l’imagination de Pratchett et la rigueur scientifique de Baxter se mariant bien.
Des nouvelles de mes lectures
Il y a quelques temps, a3nm m’a demandé de plus documenter mes lectures. Je me suis rendu compte que je faisais ça au début de ce blog et que j’ai un peu lâché l’idée pour me consacrer aux photos de bâtiments abandonnés : c’est bien aussi mais ça n’a pas la même utilité.
Je vais donc tenter de revenir sur mes lectures et autres consommations culturelles. Cet été, j’ai pas mal lu sur liseuse, pour cause de déplacements. C’est vraiment pratique.
Niveau lecture, il y a donc eu :
Le mémoire d’une amie intitulé La fan fiction, nouvel objet pour la théorie littéraire ? Réflexions sur les réécritures fans. C’était très intéressant, ça m’a donné envie d’en connaître plus sur la théorie littéraire.
A fire upon the Deep de Vernor Vinge. J’avais beaucoup aimé Rainbows End du même auteur, et a3nm m’avait recommandé A fire upon. Space opera ambitieux décrivant crédiblement des espèces radicalement différentes des humains, j’ai un peu regretté la fin en deus ex machina, mais le roman est vraiment une référence à avoir en science-fiction.
L’histoire du futur de Robert Heinlein. J’avais déjà lu les deux premiers tomes, j’ai lu les deux autres. C’est bien mais c’est court. Un parfait exemple de l’age d’or de la SF.
D’autres Vies que la mienne, La Moustache et L’Adversaire, d’Emmanuel Carrère. J’aime bien les romans de Carrère. D’autres vies est étonnant. Il parle de cancer et de tsunami et pourtant c’est le premier roman de Carrère que je lis où il a l’air un tant soit peu heureux. C’est cool parce que j’ai l’impression de partager pas mal de ses angoisses, alors s’il arrive à les laisser derrière lui, il y a de l’espoir pour moi. Les deux autres romans sont bien aussi, mais moins autobiographiques et beaucoup plus noirs.
L’Art français de la guerre, d’Alexis Jenni. Parle des guerres françaises de 40 à 62 et de la génération qui leur a été sacrifié. Je n’ai pas tout aimé dans le style d’écriture, mais le sujet est vraiment intéressant.
Storytelling, de Christian Salmon, à propos de l’utilisation du storytelling dans les campagnes politiques, les guerres et le marketing. Le sujet est intéressant, mais je l’ai trouvé un peu superficiel. Dans le même genre, No Logo de Naomi Klein est bien plus intéressant.
La violence des riches de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon. Là aussi, j’ai été un peu déçu. Le sujet est intéressant, l’analyse des réseaux de François Hollande et de ses rapports aux classes les plus aisées de la société française (comme Nicolas Sarkozy avant lui) est salutaire, mais le livre tourne un peu à vide, répétant en moins bien que ce Les ghettos du Gotha, des mêmes auteurs, démontrait bien plus efficacement.
Niveau séries, j’ai regardé la seconde saison d’Orange is the New Black et la troisième saison d’Avatar: Legend of Korra et de The Thick of it.
Palimpeste de Charles Stross
J’aime beaucoup Charles Stross normalement, Rule 34 est un de mes romans de SF favoris. Mais celui là, non. En même temps, le sujet est le voyage temporel, et il est quasi impossible de faire quelque chose de bien sur le voyage temporel.
Les lames du Cardinal de Pierre Pevel
Trilogie de fantasy historique (Époque de Richelieu, mais avec des dragons), je n’ai pas été entièrement convaincu. L’univers est intéressant, mais le côté « hommage aux feuilletons de cape et d’épée est trop appuyé. Il y a beaucoup de répétitions, certains passages sont tout de même assez clichés. Mais j’ai apprécié la discrète uchronie sur l’issue du siège de La Rochelle.
Dominion de C.J. Sansom
Une uchronie se déroulant en 1952 dans une Angleterre ayant signé une armistice avec l’Allemagne nazie. Bien écrit, intéressante, c’était vraiment une bonne lecture. L’auteur explique notamment dans une postface comment il y a eu dans la réalité tout un retour de bâton réactionnaire dans les années 50 en Angleterre dont il s’est inspiré pour le côté sociétal.
Nouvelles culturelles.
[À la base ceci devait être un post urbex, ça a un peu dérivé. Ce sera pour le prochain]
Les photos de la Tour XIII m’ont donné une bonne réserve de posts, mais c’est fini. Retour sous terre avec les photos de la dernière explo catas.
[gigya src= »http://grooveshark.com/songWidget.swf » width= »250″ height= »40″ wmode= »window » allowScriptAccess= »always » flashvars= »hostname=cowbell.grooveshark.com&songIDs=40223660&style=metal&p=0″ ]
Je me rends compte que je parle moins de mes lectures et autres sur ce blog (ie que je ne poste plus que des photos d’urbex). Sachez donc que je lis (lentement) The Shock Doctrine de Naomi Klein. Un essai intéressant qui parle de l’utilisation par le capitalisme des crises et de l’interruption momentané du processus démocratique qui s’ensuit. Le livre est un peu trop partisan par moment, ce qui est d’autant plus dommage que ce n’était pas du tout un travers que j’avais ressenti dans No Logo, le précédent ouvrage de Klein que j’avais pu lire.
Je suis allé au théâtre voir La visite de la vieille dame, par la troupe de la Comédie Française (c’est en écrivant ce genre de posts que je me rends compte de mon privilège culturel, je devrais faire ça plus souvent). La pièce est très bien et très très bien jouée mais un peu déprimante (elle mets en jeu comment le capitalisme force les pauvres à accepter tout et n’importe quoi, un thème d’actualité).
Enfin, j’ai vu Frozen sur petit écran et Grand Hotel Budapest sur grand. Les deux sont très bien. La thèse du crypto-lesbianisme dans Frozen est réjouissante.
Voilà voilà.
Lest Darkness Fall, de Lyon Sprague de Camp.
« De peur que les ténèbres », en VF. Un historien se retrouve projeté dans la Rome du Ve siècle et diffuse des inventions telles que l’imprimerie et le télégraphe et espérant empêcher l’arrivée du Moyen-Âge. Ça faisait longtemps que je voulais le lire, mais introuvable sur papier. C’est sympa mais c’est pas révolutionnaire, c’est de l’uchronie à la grand-papa.