Archives par mot-clé : weird fiction

Animal Money, de Michael Cisco

Cinq économistes inventent un nouveau concept d’argent : l’argent animal, qui se multiplie lors des transactions au lieu de passer de mains en mains. Le seul fait d’inventer ce concept, semble le faire advenir et lance une série d’événements de plus en plus délirants.

J’ai pas fini le bouquin. Il est assez expérimental dans les changements de structures, de ton, la non-fiabilité de la narration (et il est épais), et c’était pas spécialement ce que j’avais envie de lire à ce moment. Mais il est assez acclamé par les amateurs de weird fiction sur Internet et il y avait des passages et des idées intéressant.e.s (j’aime beaucoup l’incipit notamment), donc allez-y si c’est votre truc.

The City and the City, de Tom Shankland

Adaptation du livre éponyme de China Miéville : Beszel et Ul Qoma sont deux cités entremêlées (pensez à Berlin Est et Ouest, ou Jérusalem), où les habitants de chaque cité sont entraînés dès la naissance à ne percevoir que ce qui appartient à leur cité et à ignorer l’autre, sous peine de voir intervenir une mystérieuse force de police, Breach, intervenir. Dans ce contexte politiquement complexe, une étudiante américaine de l’université d’Ul Qoma est retrouvé morte à Beszel…

Y’a des éléments intéressants dans l’adaptation mais je n’ai pas été fan de tout : j’ai bien aimé l’atmosphère des deux villes, mais le différentiel technologique entre les deux est trop important pour être crédible, même s’il facilite les choses en terme de compréhension visuelle. Quelques incohérences dans le scénario aussi, en terme de motivation des personnages notammment. Enfin, la conclusion est un peu faible mais je crois que c’était déjà le cas dans le roman de Miéville.

Je râle mais globalement c’était une bonne mini-série, ça vaut le coup de la regarder, bons acteurs, belle esthétique, intrigue policière classique un peu compliquée par la nature duale de l’endroit où elle se déroule.

Le Concile de Fer, de China Miéville

Un roman situé dans l’univers de la Nouvelle-Crobuzon. De la fantasy très éloignée de Tolkien, avec des enjeux politiques, de la crasse, des guerres absurdes…
Ici, l’influence du trotskisme de Miéville se fait sentir à plein. Il parle d’organisation de grèves, de lutte armée, de l’instauration de Communes, de division des gauches… Ses descriptions des réunions de discussion trotskistes sont criantes de vérité.
Ça parle de révolution syndicale lors de la création d’une ligne de chemin de fer, et du fait de réussir ou non à étendre la révolution, et à en perpétuer le souvenir.