Archives mensuelles : décembre 2012

Famille d’accueil

Bon, il est peut-être temps que je parle un peu de celleux que je côtoie quotidiennement, la famille de mon maitre de stage. Pour préserver leur anonymat, leurs noms seront remplacés par ceux de la famille du roi des éléphants.

Ils ont quelques années d’Afrique derrière eux puisqu’ils ont connu le Tchad, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Ils ont été rapatriés quand les situations sont devenus un peu trop explosives, ils sont basés sur Montpellier quand ils sont en France. Babar et Céleste fêtent aujourd’hui leurs 22 ans de mariage, donc joyeuses noces de bronze à elleux. Ils passent leur temps à se chamailler et à s’asticoter l’un l’autre, c’est mignon ils ont l’air d’être juste marrié-e-s.

Babar est donc chercheur au CIRAD, parmi les derniers qui auront connu la facette développement et expatriation du CIRAD, comme il aime le dire. Il a pas mal bougé, comprend bien l’anglais mais le parle avec un accent bien français (bah oui, il a surtout été en Afrique de l’Ouest, francophone).
Céleste parle bien mieux anglais : elle a vécu un an en Floride, ça aide. Elle est artiste, toujours des tas de projets en cours, participe au journal des francophones de Nairobi, dessine, sculpte…
Tous deux sont de gros lecteurs et plus généralement de gros consommateurs de culture : la maison est remplie de CD, de DVD, de livres et de mangas. J’ai notamment toutes les adaptations filmées des Jane Austen sous la main. De manière générale nous avons des intérêts convergents mais complémentaires, ce qui fait que mon disque dur externe a été un apport bienvenu.
Un autre point qui vaut le coup d’être mentionné est qu’els sont très friand-e-s de jeux de société : tarot, carrom, Dragon Vert, Scopa, Donjons & Dragons, Colons des Catanes, Scrabble… Il y en a pour tous les goûts. À la base c’est pas trop ma tasse de thé, mais à Rome je fais comme les Romains, et je dois dire que je m’amuse bien. J’ai fait mes premiers scrabbles (FIERTÉ), j’ai gagné des (bon, une) partie de tarot, j’affine mon carrom (on a pas du tout le même set de règles, mais on fait avec).

Les enfants, maintenant.
Alexandre, l’ainé, est en université à Rennes. Il est venu voir ses parents pour les vacances de Noël, et est reparti hier soir. Il est très sympa, le courant est bien passé, il dort beaucoup. En cinq jours j’ai pas grand chose de plus à dire.
Pom, le second, est au lycée français de Nairobi. Il envisage une université parisienne pour l’année prochaine, fait de la canne de combat, va escalader le Mont Kenya avec sa classe, joue en ligne et est ravi que je lui aie passé les Sherlock et les Misfits. Il fait pas mal de jeu en ligne, LoL, Guild Wars…
Enfin, Flore, la dernière, est aussi au lycée Denis Diderot. Elle envisage une école anglaise l’année prochaine, pour améliorer son anglais, être plus proche de la maison et avoir une meilleure ambiance de classe. Elle regarde beaucoup de films, est la seule de la maison sans ordi personnel, ce qui la frustre un peu, elle dessine et accumule des cahiers de culture et trivias.

On peut aussi compter dans la famille le « personnel de maison », que l’on nommera Luke, Léia et Han (mais aucune relation familiale ou amoureuse n’est impliquée ici). Luke, le gardien, doit avoir dans les 55 ans. Il fait l’intendance, le jardinage, vaguement le gardiennage (mais il y a aussi les gardes d’une société privée). Léia, la cuisinière, fait une excellente soupe potiron/gingembre dont je suis déterminé à me procurer la recette. Elle a aussi une technique de cuisson du riz qui est bien meilleure que tout ce que j’ai gouté comme riz jusqu’alors et qui ne laisse pas d’eau dans la casserole. A acquérir aussi.
Enfin, Han Solo, le chauffeur, a 28 ans, une femme et une fille. Je discute avec lui durant les trajets pendulaires (on est tous les deux devant pendant que Babar bosse sur son ordi à l’arrière). On discute politique kenyane, circulation, émissions qui passent à la radio, cout de la vie au Kenya et en France…

Et a priori je quitterai ce cocon bien douillet qui me donne l’impression de vivre à nouveau chez mes parents d’ici quelques jours pour me mettre en coloc avec Rataxes, un thésard français qui bosse aussi à l’ICIPE. Mais je compte bien revenir sur les weekends pour emprunter des mangas et des films, et pour jouer le support technique informatique, échanger des séries et jouer au tarot.

les personnages StarWars ont été éhontément volés sur le DeviantArt de leapylion3
les personnages StarWars ont été éhontément volés sur le DeviantArt de leapylion3

Zanzibar : Last Day.

Cinquième et dernier jour.

Je rend ma chambre mais négocie pour laisser mon sac à l’hôtel pour la journée. Mon avion est à 19h20, je partirai vers cinq heures. Mais il me reste peu de batterie sur mon baladeur mp3 et peu de pages à lire, il va donc falloir occuper la journée. Je visite l’ancien dispensaire anglais, dans lequel de l’art local est exposé. Je vais acheter des cartes postales. Je visite le fort arabe, quatre tours, quatre murs et un champ au milieu. Je retourne me poser sur la plage. J’arpente la ville dans tous les sens. Rien y fait, les minutes passent comme des heures. En désespoir de cause, je pars déjeuner à midi pile. Je rentre dans un bar. Visiblement, il a connu des jours meilleurs. Je suis le seul client, il n’y pas deux chaises en plastique appareillées, un mec dort sous un des ventilos. La serveuse prend ma commande, je détaille le décor. Deux frigos qui contiennent des bières, dont de la Tusker (bière kényane, en Tanzanie on boit de la Kilimanjaro ou de la Safari), une étagère d’alcools forts avec du VAT 69 (whisky premier prix indien, sert aussi de carburant aux tracteurs de la révolution verte), une banderole « Happy New Year » qui a l’air d’être resté là pendant un an, des ballons de baudruche à moitié dégonflés accrochés sur les murs. En fond sonore, les infos en anglais et en swahili, alternativement. Je commence à somnoler, le regard sur la nappe et ses brulures de cigarette. La serveuse revient, me dit que ce sera bientôt prêt, et part changer la radio. Elle lance un CD de chant de Noël de Roy Orbison. Dreaming of a White Christmas, Jingle Bells et Let it Snow s’enchainent. L’ambiance est carrément devenue surréaliste. Mon plat arrive, c’est un délice. Quelques grains de sable dans le riz, mais les feuilles d’épinard avec une sauce coco/curry sont succulentes.
Je ressors, treize heures. Plage à nouveau, cybercafé, exploration méthodique de chaque petite ruelle. Je réordonne les contacts dans mon répertoire téléphonique, je supprime d’ancien textos ; le temps ne semble toujours pas vouloir couler.
Les vendeurs ambulants m’auront laissé étonnamment tranquille, pour un touriste désœuvré. Mais je suppose que le T shirt que je portais (blanc avec une étoile rouge et Russian Spring d’écrit : c’était le plus Noëlique que je pouvais faire) les a repoussé : chacun sait qu’il ne faut pas embêter les russes.
Enfin, il est cinq heures. Je repasse à l’hôtel, récupère mon sac et part à la gare routière. Je cherche le daladala pour l’aéroport. Un homme me l’indique, puis me demande de payer les 3000 Tsh pour prix de la course. Plait-il ? Je me suis renseigné, le trajet coute 300Tsh. Je lui dis, il me dit que celui là est un express, à l’aéroport en 20 minutes. Je lui répond que je m’en fous. Je fais mine de sortir, il me dit que 1000 Tsh seront suffisant. Je lui réplique que non, certainement pas, 300Tsh ou rien. Il hausse les épaules et s’en va. Le daladala démarre, le contrôleur, le vrai, me demande le prix de la course, je lui file 1000 et il me rend 700, tout va bien.
Formalités d’aéroport expédiées en 10 minutes, échange de Merry christmas avec les autorités, lecture, avion, formalités d’arrivée (passées en un dixième du temps de ma première entrée au Kenya), taxi, maison, réveillon, Time’s up, dodo.

Zanzibar : Stonetown & Kidichi

Quatrième jour.

Réveillé vers huit heures, il fait déja chaud. Petit déjeuner à l’hôtel (fruits, saucisses et oeufs, ou le Commonwealth sous les tropiques). Consultation du Routard, je décide de partir vers Kidichi, ou un sultan aurait construit des bains à la turque pour Schéhérazade (eh oui, Zanzibar a été un sultanat et l’influence arabe s’y fait toujours sentir. 97% de la population est musulmane, notamment).
Daladala jusqu’à Bububu, petit village côtier (non, moi non plus je ne sais pas comment on fait pour décider d’appeler un village Bububu sans se sentir ridicule ; c’est le seul toponyme de l’île qui semble sortir des Teletubbies, les autres sont parfaitement normaux). Je décide ensuite de faire les trois kilomètres restant à pied plutôt que de reprendre un daladala : ça me fera faire un peu d’exercice et ce sera un peu plus fun. Visiblement je suis le seul touriste à avoir jamais fait ça, vu le nombre de regards étonnés et de début de conversations que j’ai eu (conversation sur le mode : « Jambo,why are you walking? -I like walking. -Yeah walking is good. Where are you going? -Kidichi Baths. -Yeah, it’s that way. XXX kilometers. Bye!« )
À un moment il se met à pleuvoir. Je me refugie sous l’auvent d’un magasin. A coté de moi, deux jeunes enchainent les parties de dames (qui semblent être le jeu national de Zanzibar). Pour plateau ils ont un bout de polystyrène avec les cases noires (enfin, bleues) coloriées au feutre, et pour pions des bouchons de bouteilles (précisons que les deux grandes marques d’eau de Zanzibar ont des bouchons respectivement blancs et bleus). C’est le jeu parfait, puisqu’une dame est clairement reconnue en retournant le bouchon, et que les pièces sont hyperfacilement remplaçable en cas de perte.
La pluie s’arrête, je repars. Arrivée aux ruines. Pas de guérite, de tarifs, de clôture, un mec dans le coin me dit qu’il va me faire visiter. Effectivement, il a la clef qui ouvre les bains. Dedans, une étuve. Je sue à grosses gouttes pendant qu’il m’explique dans un anglais qui glisse vers le swahili la fonction des différentes pièces. Nous avons vite fait le tour, il n’y a que trois pièces.
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Bains turcs, mal conservés

Bains turcs

Nous ressortons, je lui file 1000Tsh, je me pose au bord de la route pour attendre le daladala du retour. Un homme engage la discussion, me propose de goûter le jackfruit qu’il est en train de manger. C’est vachement bon. Un autre homme arrive. Sourire ravi quand je dis que je suis français : il est en train d’apprendre. Effectivement, il a dans les mains un manuel qui doit dater des années 50 et un cahier de notes ; je lui traduit les phrases qui restaient incompréhensibles (« Vos papiers, s’il vous plait » est la seule dont je me souviens : effectivement, hors contexte c’est un mystère parfait)

Jackfruit. Ça a la taille d’une pastèque.

Retour à Stonetown, errance sur le marché et achat de dattes, pour maintenant et pour ramener pour Noël. Déjeuner dans un restaurant indien. Hôtel, tentative de sieste mais il fait trop chaud :
À lire avec la voix de Bernard Lavilliers
23 décembre. Réfugié dans ma chambre d’hôtel à Zanzibar, j’écoute les gouttes de pluie se méler aux notes lancinantes de la guitare de Black Magic Woman. « Thank God for the rain« , comme disent les zanzibaris. Elle a chassé un peu de la chaleur implacable de l’après-midi. Un peu seulement, et sans le ventilateur qui agite les pans de ma moustiquaire, je serais incapable de bouger un membre. Sortir ? N’y pensons même pas. Si encore je n’avais pas mangé chez cet indien, je pourrais me trainer jusqu’au cybercafé pour consulter mes courriels un soda à la main, vaine tentative de récupérer les liquides perdus. Mais là, non, dormir est la seule solution.

Finalement, vers quatre heures, retour au cybercafé. J’enchaine les sodas et les pages web. Puis passage à la plage, mer toujours aussi turquoise. Diner dans un italien, retour à l’hôtel armé d’une bouteille d’eau.

Zanzibar : De Jambiani à Stonetown

Troisième jour à Zanzibar, je devais remonter depuis Jambiani et rallier la capitale. Pour ça, soit c’est le taxi à quarante dollars, soit le daladala à 2000 shillings tanzaniens, c’est-à-dire un euro. Le choix fut vite fait. Me voilà donc à 9h du matin sous l’arbre du village, à attendre le passage du daladala. Autour de moi un bon nombre de gamin-e-s, quelques femmes et de temps en temps un ado qui passe en vélo. Tou-te-s les gamin-e-s me disent « Jambo », vaguement intrigué-e-s. Et une petite fille, plus audacieuse, qui vient m’offrir une à une toutes les saletés qui trainaient sur la place en me répétant « Jambo » avec chaque remise en main. J’ai posé soigneusement chaque noyau de mangue et chaque bouteille de plastique à coté de moi. Ensuite elle m’a tenu des discours interminables en kishawili, en me retendant un des déchets de temps en temps.
Le daladala est enfin arrivé. Le daladala c’est un gros pickup. Il y a deux bancs sur le hayon, une bâche tendue sur des arceaux, et roulez jeunesse. Au fur et à mesure des arrêts, on s’est entassés sur les bancs. A mi-parcours la pluie s’est mise à tomber. On a descendu les cotés de la bâche, réarrangé les fagots de bois sur le toit, et on a continué.

Arrivée à Stonetown dans le marché. Je ne sais pas du tout où je suis, je marche un peu au hasard jusqu’à tomber sur le port. Je longe la côte, puis m’enfonce dans la vieille ville. Je comptais aller dans une guesthouse notée dans le Routard, mais à force de déambulation je tombe sur une autre qui avait l’air sympa. Je rentre, chambre à 25$. Parfait, je pose mon sac et part déambuler ; je m’arrête rapidement pour déguster une glace.
La glace
Je repars explorer. La température monte rapidement, je pars faire une sieste sur les heures les plus chaudes. Passage dans un cyber café qui vend des sodas pour 0.25$ pièce. Chinage pour trouver un livre lisible ; seulement deux librairies dans la ville, une fermée, et l’autre ne propose pas grand chose comme fiction, et à des prix prohibitifs ; je finis par trouver deux trois boutiques qui proposent une trentaines de livres d’occasion. Je négocie The Subtle Knife, le second tome de His Dark Materials pour 7000 shillings.
Déambulations
Londres, 8064 miles
Equator House

Je décide de finir la journée tranquillement dans un bar huppé, face au coucher de soleil. Le Routard le vend comme un endroit haut de gamme, et effectivement les prix sont haut de gamme. Sauf que. Sauf qu’une demi heure après mon arrivée, l’endroit est submergé par une horde de touristes (notamment italien-ne-s) en marcel/short qui vont boucher la vue de tout le monde pour se prendre en photo devant le coucher de soleil et danser avec le groupe de musique traditionnel en poussant des rires gras. Le mojito semble sans alcool, et le vase déborde avec une saleté de gamin qui dépose son coca vide sur ma table juste devant moi avec la bénédiction de papa-maman. J’ai payé et je me suis barré. Je pars manger sur les stands locaux dans les jardins de Forodhani. Je discute avec un jeune local qui veut devenir docteur, prend des cours de langues dans une université privée locale et m’énonce les nombres en swahili et me déclare son amour de l’Olympique Lyonnais. Retour à l’hôtel, dodo.

Zanzibar : Jambiani

En décalé, je vais vous narrer mes péripéties zanzibaries. Je suis parti cinq jours là-bas, du 20 au 24, parce qu’il fallait que je sorte du Kenya pour renouveler mon visa et que tant qu’à faire autant aller à Zanzibar.

20 décembre, 4h45 du matin. Mon réveil sonne, je maudis les inventeurs de l’aéroport et de la clepsydre dans un même mouvement. Je repousse les couvertures, je titube jusqu’à la cuisine, je me donne forme humaine tant bien que mal. J’attrape mon sac, je monte dans le taxi, me voilà parti.
Aéroport, 6h15 du matin. Les formalités ont pris une vingtaine de minutes, comme toujours. J’ai une heure quarante à tuer dans l’aéroport désert, comme toujours. L’avion arrive, nous descendons sur le tarmac pour le rejoindre. Un coucou avec deux hélices sur les ailes, qui n’a pas l’air des plus jeunes. Dedans, une odeur tenace, qui donne l’impression que quelqu’un a uriné sur les sièges en similicuir. A la réflexion, c’est probablement ce qui c’est passé. Ambiance.
Mon voisin est prostré sur son siège, les écouteurs enfoncés au plus profond des oreilles. Il ne doit pas aimer les décollages. L’avion se positionne face à la piste, les hélices accélèrent leur rotation, nous décollons. Une dizaine de minutes après le décollage, le bruit des hélices change soudainement. On entend un hoquet de terreur collectif dans la cabine. En fait, rien. Les moteur étaient probablement passé du régime de décollage au régime de croisière.
Après une heure quarante de vol, nous atterrissons à Dajarani, l’aéroport d’Unguja (Unguja étant l’île principale de l’archipel de Zanzibar, oui j’ai potassé mon Routard). Un chauffeur m’attend (eh, tant qu’a vivre des vacances luxueuses, autant assumer sa classe sociale jusqu’au bout), nous partons pour Jambiani, petit village de la côte Est.

Arrivée à la guesthouse, Dudé’s Guesthouse. Petite chambre tranquille, avec lit, moustiquaire et salle de bain. Hamac devant la maison, que j’annexe mentalement dans la seconde. Je pose mes affaires et part sur la plage, à 20 secondes à pied. Mer turquoise, palmiers, sable blanc, le package cliché est présent.
Je m’enduis de crème solaire pour affronter l’astre du jour, et je m’avance dans la mer. Et je m’avance. Et je m’avance. A cent mètres de la plage j’ai toujours de l’eau aux genoux seulement. Je finis par me résigner et m’allonge dans les quarante centimètres (et autant de degrés Celsius) d’eau et barbote.
Je déjeune sur la plage d’un poisson parfaitement grillé. Sieste et lecture dans le hamac et un problème apparait : voyageant léger, je n’ai pris qu’un seul livre (Hard Magic de Larry Correia, une histoire de magie et de détective privé dans les années 30). Et je le lis bien plus vite que prévu. Visiblement, ma vitesse de lecture en anglais a subrepticement rattrapé ma vitesse de lecture en français. À mon grand dam. Parce que les librairies ne courent pas vraiment les rues à Jambiani (les librairies ne courent nul part, me direz-vous, mais vous m’avez compris).
Le soir, bar, avec un grand drapeau de la Jamaïque en fond visuel, du reggae en fond sonore et un rasta en barman. Il me semble qu’il y a une thématique dans tout cela, mais je n’arrive pas à saisir laquelle. La décoration est complétée par trois guirlandes de Noël, jaune, verte et rouge qui entourent un pilier. En face, la mer dans l’obscurité.
Le lendemain ressemblera comme deux gouttes d’eau au précédent : plage, hamac ; hamac, plage. Je déjeune d’une noix de coco que l’on va me chercher dans l’arbre, je dîne d’un calamar. Demain ce sera la remontée vers Zanzibar Town…

Marée basse

Marée basse
bateau échoué

Un weekend de carte postale

Me revoici après trois jours loin d’une connexion Internet (ne me considérez pas comme un héros).
J’étais parti sur la côte à Diani, avec Christophe et Rémy. C’était la première fois pour Christophe, et Rémi était déjà venu une soixantaine de fois pour le boulot et nous prenait avec lui pour nous faire découvrir.
Nous avons eu l’impression d’entrer dans la Somme de Tous les Clichés. En descendant des plateaux sur lesquels se trouve Nairobi, on gagne une dizaine de degrés. Nous avons pris la route avec le pick-up de Rémi, qui peinait un peu dans les côtes mais était bien vaillant sinon, et nous n’avons pas cru notre dernière heure arrivée plus d’une dizaine de fois. Nous avons traversé le Tsavo, où des zèbres paissaient au bord de la route, nous avons vu le Kilimandjaro dans le lointain (C’est gigantesque. Vraiment. Mon cerveau avait du mal à accepter un truc aussi grand), et après un final sur une piste défoncée (nous avons croisé un bus dont le train avant était tombé O_o), nous sommes arrivés pour le déjeuner. Salade de poulpe dans un restaurant italien, puis réservation d’un cottage pour les trois jours. A cinq minutes à pied de la plage, piscine plus chaude que l’air, moustiquaires et ventilateurs, bref, tout le nécessaire. Au menu, piscine et plage. Le soir descente dans un bar, rugby pour mes deux comparses, lecture sur mon ebook pour moi. Pizza. Dodo.
Plage de Diani

Diani Beach

Le lendemain, plage et piscine à nouveau. Nous évitons les beach boys déterminés à tout nous vendre (j’ai eu trois prénoms et quatre nationalités dans le weekend). Exploration rapide d’un hôtel abandonné, courses, expresso contenant assez de caféine pour une semaine (n’oublions pas qu’il y a une forte présence italienne sur la côte).
Hôtel abandonné

Confrontation au tourisme sexuel : petit-e-s vieilles/vieux blanc-he-s avec leurs mignon-ne-s locales/locaux. Au moins c’est pas sexiste. Ça reste un peu triste. Découverte du pire bar à touriste avec les touristes français les plus clichés possibles. Vol d’un paquet de gâteau par un singe dans notre cuisine ; le petit enfoiré nous nargue depuis le toit en train de bouffer les gâteaux, mais il laisse tomber le paquet. Sa tête dépité valait tous les gâteaux du monde. Restau indien. Dodo.
Dernier jour. Je reste toute la journée dans mon lit ou la piscine à lire, coups de soleil (et roman captivant) obligent.
Lever avant l’aube pour un retour sur Nairobi.