Zanzibar : De Jambiani à Stonetown

Troisième jour à Zanzibar, je devais remonter depuis Jambiani et rallier la capitale. Pour ça, soit c’est le taxi à quarante dollars, soit le daladala à 2000 shillings tanzaniens, c’est-à-dire un euro. Le choix fut vite fait. Me voilà donc à 9h du matin sous l’arbre du village, à attendre le passage du daladala. Autour de moi un bon nombre de gamin-e-s, quelques femmes et de temps en temps un ado qui passe en vélo. Tou-te-s les gamin-e-s me disent « Jambo », vaguement intrigué-e-s. Et une petite fille, plus audacieuse, qui vient m’offrir une à une toutes les saletés qui trainaient sur la place en me répétant « Jambo » avec chaque remise en main. J’ai posé soigneusement chaque noyau de mangue et chaque bouteille de plastique à coté de moi. Ensuite elle m’a tenu des discours interminables en kishawili, en me retendant un des déchets de temps en temps.
Le daladala est enfin arrivé. Le daladala c’est un gros pickup. Il y a deux bancs sur le hayon, une bâche tendue sur des arceaux, et roulez jeunesse. Au fur et à mesure des arrêts, on s’est entassés sur les bancs. A mi-parcours la pluie s’est mise à tomber. On a descendu les cotés de la bâche, réarrangé les fagots de bois sur le toit, et on a continué.

Arrivée à Stonetown dans le marché. Je ne sais pas du tout où je suis, je marche un peu au hasard jusqu’à tomber sur le port. Je longe la côte, puis m’enfonce dans la vieille ville. Je comptais aller dans une guesthouse notée dans le Routard, mais à force de déambulation je tombe sur une autre qui avait l’air sympa. Je rentre, chambre à 25$. Parfait, je pose mon sac et part déambuler ; je m’arrête rapidement pour déguster une glace.
La glace
Je repars explorer. La température monte rapidement, je pars faire une sieste sur les heures les plus chaudes. Passage dans un cyber café qui vend des sodas pour 0.25$ pièce. Chinage pour trouver un livre lisible ; seulement deux librairies dans la ville, une fermée, et l’autre ne propose pas grand chose comme fiction, et à des prix prohibitifs ; je finis par trouver deux trois boutiques qui proposent une trentaines de livres d’occasion. Je négocie The Subtle Knife, le second tome de His Dark Materials pour 7000 shillings.
Déambulations
Londres, 8064 miles
Equator House

Je décide de finir la journée tranquillement dans un bar huppé, face au coucher de soleil. Le Routard le vend comme un endroit haut de gamme, et effectivement les prix sont haut de gamme. Sauf que. Sauf qu’une demi heure après mon arrivée, l’endroit est submergé par une horde de touristes (notamment italien-ne-s) en marcel/short qui vont boucher la vue de tout le monde pour se prendre en photo devant le coucher de soleil et danser avec le groupe de musique traditionnel en poussant des rires gras. Le mojito semble sans alcool, et le vase déborde avec une saleté de gamin qui dépose son coca vide sur ma table juste devant moi avec la bénédiction de papa-maman. J’ai payé et je me suis barré. Je pars manger sur les stands locaux dans les jardins de Forodhani. Je discute avec un jeune local qui veut devenir docteur, prend des cours de langues dans une université privée locale et m’énonce les nombres en swahili et me déclare son amour de l’Olympique Lyonnais. Retour à l’hôtel, dodo.

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