Archives par mot-clé : recommandé

Master of Djinn, de P. Djèlí Clark

Roman de fantasy états-unien publié en 2021. Il se passe dans le même univers que la novella The Haunting of Tram Car 15, ie un Caire alternatif où les Djinns sont réapparus dans le monde humain, faisant de l’Égypte une des grandes puissances. On suit Fatma, une agent du Ministère du Surnaturel, qui enquête sur l’assassinat des membres d’une confrérie anglaise se réclamant d’Al Jahiz, le scientifique à l’origine du retour des Djinns sur Terre.

J’ai bien aimé. La structure du bouquin est assez classique (on est sur une quête/enquête où l’opposant semble de plus en plus inarrêtable, les gentils récupèrent des infos pour comprendre les tenants et aboutissants de son plan mais restent toujours un pas derrière, jusqu’à la grande confrontation finale), mais ça fonctionne bien. Quelques plot-twists qui se voient venir, mais l’univers est très imaginatif, et y’a beaucoup de rebondissement qui tiennent pas mal en haleine. Quelques tropes réimaginés (on sent que l’auteur s’est fait plaisir parce que franchement c’est pas crucial à l’intrigue : un Anneau Unique-like, un mecha géant…

Je recommande, en conseillant de commencer par les deux nouvelles dans le même univers, qui d’une part vous permettront de savoir si vous aimez le style et le décor, et d’autre part donnent quelques éléments d’arrière-plan.

Le Chœur des Femmes, de Martin Winckler

Roman médical de 2009. On suit Jean, interne en médecine qui doit – pour ses 6 derniers mois avant une prise de poste – intégrer un service de gynécologie. Ce qui ne lui convient pas du tout, Jean ne rêvant que de travailler dans un service de chirurgie des organes sexuels. Mais au contact de Franz Karma, le chef du service, Jean va revoir ses conceptions sur ce que signifie être docteur et être soignant…

J’ai beaucoup aimé la partie médecine et gynécologie, c’est bien mis en scène, c’est même un page turner assez inattendu. J’ai été beaucoup moins convaincu par l’histoire en arrière plan et les révélations sur le passé des personnages. Ça fait franchement soap et on voit tout venir de très très loin. Mais j’étais content de retrouver l’univers de Winckler – si j’ai lu La Maladie de Sachs il y a trop longtemps pour me souvenir de grand chose, ça m’a par contre pas mal réévoqué de souvenir des Trois Médecins, le côté saga au long cour est plaisant.

Je recommande.

Comment parler des livres que l’on a pas lu ?, de Pierre Bayard

Essai littéraire français paru en 2006. Derrière un titre provocateur, Bayard propose un essai sur ce qu’est la lecture, une activité qui a un lien avec les livres mais dépasse largement le cadre d’un livre en particulier.

La thèse défendue est que dire qu’on a lu un livre n’a pas grand sens : la connaissance que l’on a d’un ouvrage n’est pas une notion binaire, où le fait d’avoir lu le livre fait qu’on se rappelle parfaitement de son contenu d’un bout à l’autre. On peut parcourir un livre en sautant des passages, on peut lire un livre et l’oublier, et dans tous les cas la mémoire déforme ce qu’on retient d’un livre et le colore. De toute façon, l’important pour parler d’un livre n’est pas son contenu précis, mais de savoir le placer dans un réseau de relation à d’autres livres : autre ouvrage de l’auteur, catégorisation stylistique, place dans un mouvement… Bayard théorise qu’un lecteur n’est pas quelqu’un qui a alors une relation à des livres précis, mais possède une bibliothèque intérieure, un ensemble de relation à des livres, des fragments de livres, des réinterprétations de livres modifiées avec le temps. Discuter des livres est alors comparer sa bibliothèque intérieure avec celle de quelqu’un d’autre, et regarder les points sur lesquels elle diverge ou converge.

Il conclut en citant Wilde que finalement, parler de livres est toujours parler de soi, et que savoir se détacher des œuvres permet de mieux parler de soi, et d’entrer dans une démarche créatrice : pour écrire, il faut savoir non-lire.

J’ai beaucoup aimé. C’est court, intéressant dans les théories de la lecture que ça propose, facile à lire dans le style, chaque chapitre s’appuie sur un texte pour faire sa démonstration (et donne souvent envie de (re)lire l’œuvre en question.

La Mouette, d’Anton Tchekov, joué par le collectif MxM

Spectacle vu en 2022 à la Scène Nationale d’Albi. C’était la première fois que je voyais une œuvre de Tchekov, et j’en suis fort content. On suit l’histoire d’une famille étendue, et principalement de Costia, fils d’une théâtreuse qui veut se faire un nom lui aussi et n’arrive pas à se détacher du regard de sa mère.

La mise en scène était très intéressante, surtout sur les premiers actes : les acteurs jouent sur scène – parfois visible du public, parfois derrière un mur – et sont filmés. Le film est projeté sur plusieurs écrans, se superposant éventuellement à ce que font les acteurs, parfois étant dans le champ de la caméra, le décor met en scène l’intérieur de la maison, mais le lac est visible sur certains écrans, les personnages pouvant être filmés devant. Globalement le mélange théâtre/cinéma était fort réussi (moins sur le dernier acte, la majorité de l’action étant hors champ ça devient plus un film) et permet de varier les points de vue sur la pièce.

Au niveau de l’histoire, j’ai bien aimé les réflexions sur la création et ce que le statut de « créateurs » fait aux gens, entre star-system, syndrome de l’imposteur et vie ordinaire. Le côté histoire d’amour tragique m’a laissé plus froid par contre.

Je recommande (mais faut pas avoir peur du côté déprimant du théâtre russe).

Coupez !, de Michel Hazvanicus

Film français sorti en 2022, divisé en trois parties : Une demie-heure présentant un film de zombies méta où pendant un tournage de film de zombie, l’équipe de tournage est attaquée par de vrais zombies ; les trois mois avant le tournage de ce film où l’on voit Rémy Bouillon, petit réalisateur de films publicitaires et de clips accepter de le tourner pour une nouvelle plate-forme de streaming japonaise, en un plan séquence diffusé en direct ; puis enfin le tournage du film initial vu depuis les coulisses, les conditions plus que chaotiques du tournage en direct expliquant les incohérences de tout ce qui était montré au spectateurs dans la première partie du film.

J’ai bien aimé. Après Immortality (et dans une certaine mesure I’m thinking of ending things) je suis dans une petite phase « cinéma et méta ». Coupez ! est visiblement l’adaptation d’un film japonais, Ne coupez pas !, le côté portage du film du Japon à la France est repris en interne, avec des conséquences absurdes, comme le fait que tous les personnages portent des noms japonais et parlent d’expériences réalisées sur place par l’armée japonaise alors qu’ils sont clairement dans un centre commercial en Île-de-France. Le film donne un peu envie d’en tourner soi-même, avec un côté bordélique du tournage, la satisfaction de la fin du film (accentuée ici par le côté « plan-séquence en direct qu’il faut réussir à tenir une demi-heure », où la fin du tournage intense correspond à la fin du travail sur le film) et du travail collectif étant bien mis en scène dans la pyramide humaine de la fin.

Le côté plan-séquence d’une demi-heure m’a un peu fait penser à l’expérience de l’épisode final de The Third Day, performance diffusée en direct à la télévision pendant 8h, et qui avait effectivement des problèmes de faux raccord, évidemment les hommages

Je recommande.

Immortality, de Sam Barlow

Jeu vidéo sorti en 2022. Le concept se rapproche du précédent jeu de Barlow auquel j’avais joué, Her Story : on dispose d’une masse de clips vidéos dans laquelle il va falloir rechercher des informations pour comprendre l’histoire. Dans Her Story il s’agissait d’interrogatoire de police et l’interface était textuelle. Ici, il s’agit des rushs non-montés des trois films dans laquelle a joué l’actrice Marissa Marcel, récemment redécouverts, et l’interface se fait en sélectionnant des éléments du film, pour atterrir dans une autre séquence contenant cet élément. Pour une personne apparaissant à l’écran ça va être une autre séquence où elle est présente, pour les objets ça va être un objet de la même catégorie (sélectionner une chaise peut faire arriver sur un autre modèle de chaise, une pomme sur un autre type de fruit, etc…).

Globalement, j’ai beaucoup aimé le concept, mais je suis moins convaincu par l’exécution. Par rapport à Her Story, la taille plus ambitieuse du jeu fait qu’on s’y perd un peu, et la navigation random d’une séquence à l’autre rend difficile d’avoir l’impression de maîtriser ce qui se passe. Idéalement j’aurais voulu pouvoir taguer les séquences, faire des collections dans lequel je les ordonne. Dans le genre « enquête dans des couches multiples d’histoires » j’ai trouvé que Return of the Obra Dinn avait une interface plus réussi pour laisser du contrôle à la joueuse. J’ai aussi déclenché la fin du jeu après avoir passé déjà un peu de temps dessus mais clairement pas compris l’histoire globale.

Pour les points positifs par contre, la masse de travail pour réaliser le concept général est impressionnante (cet entretien avec Barlow réalisé par Libération est d’ailleurs fort intéressant). Les trois films rendent bien (moins convaincu par celui des années 90, mais les deux premiers, et surtout le premier donnent vraiment envie de voir les films montés, le grain de la pellicule est bien rendu, et tout le côté « comprendre à la fois l’histoire des films et via les éléments autour du tournage la vie des acteurs » est très cool. Je pense que pour améliorer le jeu il aurait fallu encore plus de séquence hors tournage, du type tournées promotionnelles ou autre pour avoir plus que la vies des acteurs principaux de détaillée, et avoir des intrigues juste sur la vie des gens en dehors de l’arc principal.

Globalement, concept de jeu original et qui veut le coup d’être testé, mais réalisation pas parfaite (masse d’info impressionnante, mais manque d’outil pour la traiter facilement). Je met le tag recommandé mais c’est « je recommande d’aller jeter un coup d’oeil au concept », pas « précipitez vous dessus ».

Journey, de Thatgamecompany

Jeu vidéo indépendant publié en 2012. Dans des environnements désertiques et des ruines, on contrôle un petit personnage muni d’un écharpe qui lui permet de voler. On peut libérer d’autres écharpes qui rechargent notre pouvoir de vol, activer des runes pour augmenter la taille de notre écharpe, chanter pour attirer ou réanimer des écharpes et faire briller des rochers, et c’est globalement tout. L’histoire du monde est expliqué par des bas reliefs et des visions, on progresse lentement vers une montagne fissurée avec de la lumière qui s’en échappe.

C’est pas très long (j’ai fini en 2h), mais c’était assez cool. Les environnements sont jolis, rien de très compliqué à faire mais on se laisse porter par l’histoire. Et je n’ai compris qu’à la fin du jeu qu’il était en fait multijoueur : on croise d’autres personnages identiques à nous de temps à autre, et ce sont en fait d’autres joueurs qui font telle section du monde en parallèle de nous (c’est un peu le précurseur des marques d’invocation dans Dark Souls), on peut interagir de façon très limité avec elleux mais la proximité de deux joueurs recharge les deux écharpes, c’est bien fait.

Bref, cool petit jeu indé paisible et beau.

The Scholomance, de Naomi Novik

Tome 1 : A Deadly Education

Galadriel, fille d’une mage-guérisseuse hippie, a été acceptée dans la Scholomance, la seule école de magie du monde. Si on y apprend bien l’usage des sorts, la fonction principale de la Scholomance est plus basique : elle sert de forteresse pour protéger les jeunes sorciers de toutes les créatures maléfiques qui se nourrissent de magie et visent en priorité les magiciens les plus inexpérimentés. Mais les défenses de l’École sont imparfaites, et des maleficaria parviennent régulièrement à entrer, fournissant le parfait incitatif pour apprendre au plus vite des sorts pour se protéger.

J’ai beaucoup aimé (j’ai lu le tome plus ou moins d’un seul coup). Beaucoup de questions qui restent sans réponse à la fin, mais le tome a quand même en soi une fin satisfaisante. J’espère que Novik va aborder dans le tome suivant les raisons qui font qu’à la fois l’école et la magie de l’univers fonctionnent d’une façon qui semble faite pour tuer les élèves et créer des prophéties autoréalisatrices ; parce que ça fait un fort bon univers mais si la réponse est juste « parce que c’est fun » c’est un peu dommage.

Le fonctionnement de la communauté magique est intéressant et original : la magie demande beaucoup plus d’énergie pour fonctionner en présence des personnes sans pouvoirs, ce qui justifie l’isolation de la communauté magique. Parallèlement, la magie est une énergie convoitée par toutes les créatures maléfiques, ce qui fait que les sorcièr.es sont toujours sur la défensive. Toute la mise en scène d’une méritocratie biaisée en faveur de ceux déjà au sommet de la pyramide est fort intéressante, et très réussie.

Enfin, par rapport aux Novik précédents (ceux que j’ai lus en tous cas), la dynamique de couple est plus intéressante et moins clichée. J’espère que ça va continuer dans les tomes suivants. De ce point de vue là j’ai un peu l’impression de lire une version réussie de La Passe-Miroir. Le personnage de himbo d’Orion est très réussi. Pour l’intrigue plus générale, l’école de magie où les élèves sont misérables et en danger de mort fait penser à Vita Nostra, en moins russe et plus jeunesse dans l’écriture.

Tome 2 : The Last Graduate

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Écofascismes, d’Antoine Dubiau

Essai publié en 2022. L’auteur note que si en France l’écologie est entrée dans le champ politique à la faveur de mai 68 et a été en conséquence étiquetée à gauche, il n’est pour autant pas impossible d’avoir des mouvements libéraux ou fascistes écologistes et autocohérent, qui ne seraient pas juste du greenwashing. Pour l’heure, le fascisme occidental reste largement un carbofascisme, défendant les fossiles tant qu’il peut, mais deux processus conjoints de fascisation de l’écologie (en même temps que du reste de la société) et d’écologisation du fascisme (avec l’intégration d’éléments nouveaux dans les doctrines des fascismes historiques) rendent possible la bascule vers un écofascisme.

Fascisation de l’écologie
Plusieurs axes possibles. Des postures misanthropes (l’Humain est pourri par essence, il faut s’en débarrasser pour sauver la planète) et malthusiennes (le problème c’est la surpopulation) glissent très facilement vers des postures racistes (il faut se débarrasser de certaines catégories de la population, pour laisser de la place pour d’autres, par essence meilleures).
Par ailleurs « l’Humain est par essence violent et destructeur de la Nature » peut servir à excuser des dominations au sein de l’espèce humaine : si on prétend que la domination est naturelle, allons-y à fond les ballons.
Les récits effondristes et survivalistes participent aussi de la fascisation : ils présentent l’effondrement et la mort de millions de gens comme un mal nécessaire pour redémarrer sur des bases plus saines (c’est aussi une vision très occidentalo-centrée puisque la crise climatique en place plutôt que l’effondrement qui vient est le quotidien de beaucoup de populations dans le monde déjà). De plus, on est sur une rhétorique de la survie des plus forts, bien en phase avec une société de la loi du plus fort.
Idée aussi de l’inefficacité de la démocratie : elle serait trop court-termiste (avec la durée des mandats et l’objectif de la réélection) et trop lente (avec la recherche du consensus) pour pouvoir répondre à la crise. Il faudrait dès lors un État d’urgence ou un régime autoritaire pour sauver l’environnement, une sorte de dictature éclairée en vert.

Écologisation du fascisme
Si le fascisme est initialement à fond pour les fossiles, depuis les réinventions idéologiques de la Nouvelle Droite, du GRECE et d’Alain de Benoist, intégration d’éléments écologiques depuis les années 80, avec une vision antimoderniste de l’écologie, mélant conservatisme, critique de la société de consommation et de l’uniformisation du monde et défense des particularismes régionaux.
La défense des races humaines supérieures était devenu la défense des cultures humaines supérieures chez les fachos. Avec les apports de l’écologie, proposent d’en revenir aux groupes ethniques : les populations humaines seraient adaptées finement à leur environnement comme n’importe quelle espèce dans son environnement (vision fausse de populations statiques). Du coup, il y a une adéquation population/environnement et il faut protéger ce couple : justifie la défense de «  » »notre patrimoine » » » contre des invasions extérieures de populations maladaptées au milieu. C’est à la fois la pureté de la race et la protection de l’environnement naturel et culturel. Mobilisation du vocabulaire de l’écologie pour soutenir des thèses racistes et xénophobes en les couvrant d’un vernis pseudoscientifique.
Un autre courant (le précédent étant généralement antichrétien, glorifiant les populations de l’Europe païenne contre un christianisme tête de pont de la modernité) est l’écologie intégrale (catholique). Ce courant considère que la Nature pose des bornes à ce que l’Humain doit faire. Dépasser ces bornes est contre-nature et rompt l’équilibre H/Nature. Sans surprises, ces bornes sont l’avortement, la remise en question de l’hétérosexualité, la PMA, et tous les autres marqueurs de la modernité sociale (qui n’irait donc plus juste contre les traditions mais contre l’équilibre de la Nature)

Nature de l’écofascisme
Du coup, l’écofascisme, quid ? Ce serait un fascisme qui s’intéresse pas seulement à la Nature en tant que grand concept (l’ordre naturel dont il se réclame vs la modernité décadente), mais en tant qu’environnement immédiat, parce que l’environnement du groupe humain qui se revendique du fascisme est dans cette idéologie inextricablement lié à cet environnement, qui l’a façonné. La défense du groupe passe donc par la défense de l’environnement, contre l’étranger inadapté qui va l’abimer (en excédant sa capacité de charge mais aussi parce qu’intrinsèquement il n’est et ne peut lui être adapté) en plus de dégrader la culture du groupe fasciste (ça c’est un élément qui persiste depuis le fascisme classique). Le fascisme reprétend s’appuyer sur des bases biologiques dans l’écofascisme. La vision fixiste des communautés qui ne se mélangent pas et qui sont adaptées à leur environnement a pour corolaire que les frontières sont vues comme naturelles : si elles séparent des communautés par nature incompatibles, il faut les défendre, et elles ne pouvaient pas être à une autre place puisqu’elles séparent des communautés naturellement différentes.

Shining Girls, de Silka Luisa

Série télévisée états-unienne de 2022. Elisabeth Moss joue la survivante d’une tentative de meurtre dans les années 90. Depuis la tentative de meurtre, son environnement change parfois autour d’elle, de petits détails ou des pans entiers de son passé. Quand un meurtre au modus operandi similaire au sien a lieu, elle fait équipe avec le journaliste couvrant le sujet, pour tenter de démasquer le tueur et de trouver un sens à ce qui lui arrive.

J’ai bien aimé. En huit épisodes, ça forme un polar efficace, ancré dans les années 90s, avec des personnages principaux réussis. Le côté journaliste alcoolique qui enquête sur les meurtres que la police classe trop hâtivement fonctionne bien. Les éléments métaphysiques sont bien amenés, le fait de ne pas tenter de les expliquer est réussi aussi. Elizabeth joue bien un perso à la Elizabeth Moss. Le meurtrier avec ses pouvoirs surhumains et son comportement ultracreepy avec les femmes m’a rappelé Kilgrave dans Jessica Jones.

Je recommande si vous voulez un polar sans prétentions.