Archives par mot-clé : murder party

Murder : Habemus Necem

J’ai écrit les années précédentes deux scénarios de murder. Le premier a été publié sur murder-party.org, mais pas celui-ci. Je me dis que ça vaut le coup de rendre les deux publics ici au cas où. Si vous les jouez, je suis preneur de retour sur le déroulement de votre partie dans les commentaires (et vous pouvez aussi y poser des questions si vous vous en posez lors de la préparation).
Comme le reste du blog, ces murders sont publiées sous licence Creative Commons BY-NC-SA : ce qui veut dire que vous pouvez  les réutiliser, modifier, détourner comme vous voulez dans le cadre d’usages non-commerciaux, en précisant la source et en mettant les œuvres produites elles aussi sous licence ouverte.

Prévue pour 11 joueureuses et 1 MJ. 3h30 à 4h30, tout public

Vatican, août 2023. Suite à la mort du pape Pie XIII, les cardinaux sont enfermés dans la chapelle Sixtine pour élire le nouveau pontife. L’élection a été rapide, le successeur étant assez évident. Le nouveau pape va prier dans une petite chapelle adjacente avant d’aller se présenter aux fidèles. Une flaque de sang passe sous la porte de la chapelle. Le nouveau pape n’aura régné que 45 minutes. Dehors, la foule commence à s’amasser, attendant la présentation du nouveau pape. Vous n’avez que quelques heures pour tenter de démasquer l’assassin et élire un nouveau pontife (de préférence pas l’assassin) avant que la justice italienne ne vienne se mêler de toute l’affaire.

La murder parle de religion, fait jouer à tout le monde des vieux cardinaux plus ou moins réacs et tous habillés en rouge. Des bulles papales (=les lois du Vatican) viennent bouleverser un peu les équilibres en cours de partie, tous les cardinaux ont évidemment des motivations secrètes et envie de devenir pape…

Habemus Necem by Machin is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License.

Murder : Meurtre à l’Institut Villani

J’ai écrit les années précédentes deux scénarios de murder, qui ont aussi été publiés sur murder-party.org (celui-ci et un qui se déroule lors du conclave qui doit élire un nouveau pape). Je me dis que ça vaut le coup de rendre les deux publics ici au cas où. Si vous les jouez, je suis preneur de retour sur le déroulement de votre partie dans les commentaires (et vous pouvez aussi y poser des questions).
Comme le reste du blog, ces murders sont publiées sous licence Creative Commons BY-NC-SA : ce qui veut dire que vous pouvez  les réutiliser, modifier, détourner comme vous voulez dans le cadre d’usages non-commerciaux, en précisant la source et en mettant les œuvres produites elles aussi sous licence ouverte.

Prévue pour 11 joueureuses et 1 MJ. 3h30 à 4h30, tout public.

L’institut Villani. Joyau de la recherche privée française, premier établissement européen du classement de Shanghai, trois prix Nobel, une médaille Fields, et maintenant, un meurtre. Super pour l’image de marque. En fin de journée, le directeur de l’Institut, Marc Mésange, était en train de faire visiter à une journaliste un des laboratoires de biologie, le LMA, quand ils sont tombés sur le corps sans vie de Steven McGuffin, le directeur du laboratoire. La direction de l’Institut, les chercheurs, le personnel de ménage et deux inspecteurs sont rassemblés dans le laboratoire et vont tenter de trouver qui a tué McGuffin. Et bien sûr, personne d’autre n’a d’agenda caché, d’ambition politique, de consommation de drogue ou de champignon parasite.

Créée à l’occasion d’une semaine de vacances comme un préquelle à une partie de Sporz, elle est jouable sans avoir besoin de connaître d’autres éléments que ce qui est mis dans le scénario.

Glass Onion, de Rian Johnson

Film étatsunien sorti en 2022, et suite de Knives Out (les deux peuvent se voir indépendamment, ce sont deux enquêtes du même détective).

Durant le confinement, le magnat de la tech Miles Bron invite ses plus proches amis sur son île privée, pour une murder party. Mais le détective Benoit Blanc a aussi reçu une invitation, non-envoyée par Miles Bron. Il va enquêter pour comprendre les relations entre les membres du groupe et découvrir si l’un d’entre eux veut profiter de la murder party pour commettre un meurtre tout ce qu’il y a de plus réel.

J’ai bien aimé. L’esprit de Knives Out est bien conservé, mais le récit, au lieu de rester confiné au cadre d’une famille, prend une portée plus large, à la fois dans les décors (île grecque magnifique qui fait penser à Mamma Mia, avec une maison totalement délirante dessus) et dans le commentaire social sur les «  »élites » » mondiales. Le film met longtemps à mettre les choses en place avant de vraiment nous révéler les suspicions de Benoît Blanc. Y’a pas mal de mislead plutôt réussi, ça fait de nouveau un fort bon film policier.

Je recommande.

Paradise Killer, du studio Kaizen Game Works.

Jeu d’enquête sorti en 2020. On joue une enquêtrice rappelée de son exil pour découvrir la vérité sur un multi-homicide sur une île dans un univers très perché.

Basiquement, c’est une murder (+ une dating simulation) : il y a plein de persos à interroger et de secrets à découvrir, certains liés à l’enquête principale, qui peuvent être des fausses pistes ou non, certains déconnecté de l’énigme mais qui rajoutent du lore et de l’épaisseur aux relations entre les persos. Un léger regret sur le fait que la meilleure strat est toujours d’épuiser toutes les options de conversation avec les persos : en soi, ne pas leur révéler ce qu’on a découvert sur eux pour éviter qu’ils construisent une défense avant le procès serait plus cohérent, mais probablement plus compliqué à implémenter. Par ailleurs, on se ballade dans l’univers façon monde ouvert : c’est réaliste pour une enquête mais perso je pense que j’aurai bénéficié d’un peu plus de contraintes pour aller inspecter la scène de meurtre et certains éléments clefs dès le début, par certains points j’ai l’impression d’avoir un peu pris les choses à l’envers (mais c’est un défaut assez mineur et assez lié à ma pratique du jeu plus qu’à sa construction).

L’univers est très original : basiquement, on travaille pour une secte qui œuvre au retour des Grands Anciens à la Lovecraft, sauf que l’esthétique est à l’opposé de Lovecraft : avec les pouvoirs conférés par un des Dieux, la secte s’est construit une retraite dans une dimension de poche, sous la forme d’une île paradisiaque pleine de bâtiments brutalistes, de néons et de couchers de soleils avec une esthétique 80’s (mais ils continuent à sacrifier des humains pour charger psychiquement les Dieux). Le lore est très dense, avec des persos très wtf, un univers qui a l’air de partir dans tous les sens mais a en fait une grosse cohérence interne : on peut le rapprocher de Disco Elysium, mais avec plus d’ecstasy et moins de politique.

Merci à MNL pour le cadeau !

Bad Times at the El Royale, de Drew Goddard

Dans les années 70, 5 personnes se retrouvent dans un hôtel sur le déclin situé à cheval sur la frontière Nevada/Californie. Chacun.e cache un secret, qui va être révélé au fur et à mesure de l’avancée du film, avec des flashback et des twists.

J’ai bien aimé. Le film n’invente rien mais il est de très bonne facture, avec une palanquée d’acteurices connus et doués. Le côté film d’époque est bien mis en scène avec tous les marqueurs qui vont bien (architecture, guerre du Vietnam, actualité sociale). Le film aurait pu être plus court par contre, 2h20 c’est long et certaines révélations/retournements sont un peu gros (mais on reste accroché, contrairement à Avengers par exemple).