Archives par mot-clé : huis clos

Silo, de Graham Yost

Série télé adapté du roman éponyme, parue (pour la première saison) en 2023. On suit l’enquête de Juliet Nichols, ingénieure machine promue shérif du Silo, une structure abritant 10 000 personnes sous la surface d’un monde toxique.

Globalement c’est assez fidèle au bouquin, avec des moyens pour la production. J’ai bien aimé l’apparence qu’ils ont donné au Silo. Par contre après quelques bons épisodes, ça se met à traîner en longueur, et faut attendre l’épisode 8 pour qu’il se remette à se passer des trucs. Sentiment mitigé, donc, mais je recommande toujours le bouquin.

Glass Onion, de Rian Johnson

Film étatsunien sorti en 2022, et suite de Knives Out (les deux peuvent se voir indépendamment, ce sont deux enquêtes du même détective).

Durant le confinement, le magnat de la tech Miles Bron invite ses plus proches amis sur son île privée, pour une murder party. Mais le détective Benoit Blanc a aussi reçu une invitation, non-envoyée par Miles Bron. Il va enquêter pour comprendre les relations entre les membres du groupe et découvrir si l’un d’entre eux veut profiter de la murder party pour commettre un meurtre tout ce qu’il y a de plus réel.

J’ai bien aimé. L’esprit de Knives Out est bien conservé, mais le récit, au lieu de rester confiné au cadre d’une famille, prend une portée plus large, à la fois dans les décors (île grecque magnifique qui fait penser à Mamma Mia, avec une maison totalement délirante dessus) et dans le commentaire social sur les «  »élites » » mondiales. Le film met longtemps à mettre les choses en place avant de vraiment nous révéler les suspicions de Benoît Blanc. Y’a pas mal de mislead plutôt réussi, ça fait de nouveau un fort bon film policier.

Je recommande.

El Hoyo, de Galder Gaztelu-Urrutia

Film de science-fiction espagnol. Un homme se réveille au sein du Trou, une structure carcérale consistant en un empilement d’étages où vivent à chaque fois deux personnes. Chaque jour, une table descend à travers les niveaux, et chacun se nourrit à son tour. Si les premiers niveaux se gavent, rapidement la table est vide… La métaphore sociale n’est pas ultra subtile, mais le film est bien réalisé, et visuellement réussi. Y’a une forte vibe Transperceneige.

Bad Times at the El Royale, de Drew Goddard

Dans les années 70, 5 personnes se retrouvent dans un hôtel sur le déclin situé à cheval sur la frontière Nevada/Californie. Chacun.e cache un secret, qui va être révélé au fur et à mesure de l’avancée du film, avec des flashback et des twists.

J’ai bien aimé. Le film n’invente rien mais il est de très bonne facture, avec une palanquée d’acteurices connus et doués. Le côté film d’époque est bien mis en scène avec tous les marqueurs qui vont bien (architecture, guerre du Vietnam, actualité sociale). Le film aurait pu être plus court par contre, 2h20 c’est long et certaines révélations/retournements sont un peu gros (mais on reste accroché, contrairement à Avengers par exemple).

Ceux du futur, de Jorge Carrión

Roman de SF en huis-clos (il y a pas mal de huis-clos dans les œuvres que j’expérimente en ce moment, mais c’est purement un hasard). Une dizaine de personnages enfermés dans un bunker après l’éclatement de la troisième guerre mondiale, à coup de bombes atomiques.

Pas aimé. J’ai pas trouvé que le roman apportait quoique ce soit au genre. Le style est sympa mais sans plus. Et franchement les fantasmes de viol du narrateur sur une gamine de 13 ans j’aurais pu m’en passer.