The Glass Hotel, d’Emily St. John Mandel

Idea for a ghost story.

Second roman d’Emily Saint John Mandel. Pas de pandémie cette fois-ci, mais quelques éléments qui laissent penser qu’on est dans le même univers (Miranda revient dans celui-ci, mais en tant que personnage secondaire d’un des fils narratifs), ou plutôt dans une version différente du même univers (un chapitre prend place dans un 2029 clairement non-postapocalyptique, et le livre revient plusieurs fois sur des questions d’univers parallèles ou d’uchronies, évoquant notamment une uchronie pandémique).

On retrouve le thème du commerce maritime et des conséquences sur celui-ci de la crise de 2008. Plus généralement, le livre se concentre sur une arnaque de Ponzi et ses conséquences sur plusieurs personnes. Il parle aussi du fait de voir les fantômes des gens qu’on a connu, un point qui prend progressivement de plus en plus de place dans l’histoire.

Globalement, j’ai beaucoup aimé, je l’ai lu en moins de 24 heures. La narration passe facilement d’un personnage et d’une époque à l’autre, reconnectant peu à peu tous les fils disparates du début. J’ai aussi aimé les diverses réflexions ou évocations sur des uchronies personnelles (« The Counterlife« ) ou des pays se recouvrant les uns les autres (« the kingdom of money« , « the shadow country« ). Ça évoque un peu du China Miéville, mais ici ce ne sont que des évocations des personnages, pas des mécaniques narratives de l’œuvre (mais on sent que ça travaille l’autrice, je ne serai pas surpris qu’elle écrive un roman de weird fiction avec ces thèmes, dans le futur). Une partie du livre parle aussi des gens qui vivent dans des véhicules aux US, ça m’a fait penser à Nomadland (et je ne serai pas étonné qu’ESJM l’ait lu).

Plaine de la Queyrie (3/3)

Troisième et dernier article sur cette randonnée. Petit déjeuner, démontage du bivouac, promenade dans la plaine (avec beaucoup de marmottes peu farouches), puis redescente vers la voiture par le Pas de la Selle (et rencontre de bouquetins), avant d’aller pique-niquer au lac du Monteynard.

Art contemporain et démontage de tente
La plaine en elle-même
Coléoptère en sa fleur
Marmotte galopant vers son terrier
Bouquetins sur la crête
Bouquetins encore
Rochers

Colonie du Garbet

Ancienne fromagerie reconvertie en colonie de vacances, puis finalement abandonnée. Grand bâtiment sur trois étages + cave et grenier.

Baie vitrée
Hangar
Atelier
Atelier : gros plan
Façade arrière
Cuisine
Typs
Ancien dortoir
Guala
Papier peint et cheminée
Papier peint et porte
Grenier
Guala again
Tabernacle
Colonie du Garbet
Balcon
Christ angoissant

The Square, de Ruben Östlund

Palme d’Or 2017. Film suédois qui suit la vie personnelle et professionnelle du chargé de la communication d’un musée d’art contemporain. Le personnage principal est montré comme un connard fini, qui tente de passer pour un chic type. Quand il se fait voler son portable, il le localise dans un immeuble de banlieue et va mettre une lettre menaçante le réclamant dans la boîte aux lettres de chaque appartement de l’immeuble, ce qui n’est pas sans conséquences pour la centaine de personnes accusées à tort. On le voit abuser de son pouvoir dans diverses situations, tout en professant des valeurs humanistes de façade. En parallèle, les installations d’art contemporain du musée partent dans tous les sens : la campagne de communication sur la nouvelle acquisition du musée (qui donne son titre au film) est menée par deux pubards arrogants qui sortent de la merde en permanence et décident qu’il faut à tout prix choquer le public, la gestion au jour le jour du musée est calamiteuse, et le clou du spectacle est une performance lors d’un dîner de gala, très réussie d’un point de vue artistique mais avec zéro souci du bien-être des spectateurs, poussée jusqu’à ce que ça tourne mal.

Globalement c’est très bien filmé, le rythme est lent mais les scènes sont calculées pour, le film est beau. Niveau message/scénario par contre, c’est plus flou. Le film dénonce une certaine vacuité de l’art contemporain et des gens qui se prétendent sympa en étant des connards derrière. Ok, mais c’est pas le message le plus révolutionnaire au monde.

Intéressant mais pas démentiel.

Étangs de Bassiès

Randonnée dans le Couserans, pour aller voir les étangs de Bassiès (on espérait pouvoir explorer une ancienne mine sur le trajet, mais elle avait manifestement été comblée).

Le temps était couvert en début et en fin de rando, mais ça s’est découvert pour nous permettre d’avoir la vue sur les lacs et de faire la pause déjeuner tranquillement. On a pu voir quelques rapaces et des orchidées, pas grand chose d’autre en terme de faune (des limaces, des bousiers, des papillons et un triton, cependant) mais une flore (et des paysages) assez variée.

Sentier, ruisseau et brume
Flanc de montagne
Les étangs de Bassiès de loin
Sommets dans les nuages
Butte au sommet
Papillon de nuit égaré
Les étangs depuis un surplomb
Les étangs entre deux plaques rocheuses
Flanc de vallée
Toile d’araignée dans l’entrée d’une ancienne mine

How to steal a million, de William Wyler

Film de cambriolage de 1966, avec Audrey Hepburn et Peter O’Toole.
Audrey Hepburn joue la fille d’un faussaire d’art parisien. Mais par orgueil, celui-ci prête une statue contre-faite à un musée, qui pour pouvoir l’assurer dans le cadre de l’exposition, commandite une expertise qui révélera à coup sûr la contrefaçon. Il ne reste plus qu’une solution : voler la statue avant l’expertise. Hepburn s’associe donc avec un voleur qu’elle a surpris chez elle, afin de mener à bien le cambriolage.

C’est très bien fait. Le duo entre Hepburn et son partenaire masculin est très classique pour un film d’Hepburn, son personnage joue l’ingénue ; c’est parfois au premier degré parfois au second. Le rôle masculin est protecteur mais arrive aussi à se mettre dans la merde tout seul. Le personnage d’Hepburn ne fait pas grand chose dans le cambriolage lui-même, et un peu plus de consentement avant d’embrasser les gens n’aurait pas fait de mal, mais c’est l’époque qui veut ça.
Mention pour l’acteur qui joue le père faussaire, qui cabotine à mort et c’est fort drôle. Le scénario (et notamment le cambriolage) est assez réussi aussi, il reste simple et efficace.

Jardin partagé

Ma colocation s’est inscrite dans un jardin partagé. On a récupéré un terrain en pente sur lequel on a créé des terrasses, avant de planter des tomates, des courges, des poivrons, de la lavande, des haricots… C’est un beau projet, qui demande pas mal de travail initial mais qui est assez satisfaisant : on voit les choses avancer d’une fois sur l’autre.

Avant les travaux
Avant les travaux, zoom
Terrasses en construction
Kiwitier
Mad Max !
Terrasses
Artichaut
Tomates et poivrons
Terrasses vues du dessus
Vue depuis notre parcelle
Vue depuis notre parcelle 2

Lovecraft Country, de Matt Ruff

Dans l’Amérique des années 50, une famille noire doit affronter à la fois le racisme d’une société ségrégée et des phénomènes surnaturels liés à une société occulte de magicien.ne.s.

La prémice était intéressante, mais j’ai été un peu déçu par la réalisation, malheureusement. Déjà, le type de surnaturel n’est pas celui de l’horreur cosmique à la Lovecraft, le titre est donc un peu trompeur. C’est dommage, parce que l’idée de subvertir le racisme de Lovecraft et de montrer que bien évidement les Grands Anciens et le KKK s’entendraient très bien est très intéressante. Mais bon, ce n’est pas si grave que ça.

Par contre, plus problématique, la structure du roman est assez ratée. On dirait largement plus une suite de nouvelles, où les personnages principaux sont très passifs, et où les événements leur arrivent dessus au moment où c’est pratique pour faire avancer le récit.

J’espère que la série qui adapte le roman saura sublimer tout ça, parce qu’il y a quand même de bonnes idées dedans.