Seconde fois que je le vois. Y’a plein de trucs qui restent très peu clairs, mais je trouve qu’on l’appprécie davantage la seconde fois.
Archives de catégorie : Longs métrages
La Loi de la Jungle, d’Antonin Peretjatko
Un stagiaire du Ministère de la Norme part en Guyane faire certifier un projet de piste de ski. C’est une comédie joyeusement absurde, avec beaucoup de non-sens. Il y a un petit côté L’Étreinte du Serpent dans le voyage halluciné dans la jungle avec les mêmes rencontres avec des communautés absurdes.
La Sociale, de Gilles Perret
Film sur la mise en place de la Sécurité Sociale par Ambroise Croizat et Jacques Laroque au sortir de la seconde guerre mondiale, et sur les attaques et remises en cause qu’elle a subi. Images d’archives, entretien avec des témoins de l’époque, des historiens et économistes actuels et des opposants à la Sécu, mais aucune entrée dans les mécanismes du fonctionnement lui-même. Personnellement j’ai bien aimé, mais on peut rester sur sa faim.
Below Sea Level, de Gianfranco Rosi
Documentaire tourné en 2008 sur une communauté vivant dans le désert californien. Les habitants sont des SDFs qui ont choisi de vivre en marge de la société, trouvant que c’était plus facile de s’isoler que de subir les brimades permanentes des forces de l’ordre. La communauté vit sans eau, sans électricité et sans loi, personne ne venant les embêter. Les existences montrées dans le documentaires n’ont pas l’air facile au jour le jour ni de l’avoir été dans le passé, mais on voit qu’ils arrivent à trouver un équilibre entre elleux. On ne voit pas de disputes à l’écran, seulement des moments de partage, de troc ou d’isolement. On voit aussi que la communauté est mixte et avec au moins une personne trans, par contre on ne voit que des blanc⋅he⋅s à l’écran.
Anomalisa, de Charlie Kaufman
(SPOILERS) Film d’animation.
Un écrivain de guides pour les gens travaillant dans les services à la personne, dépressif, se retrouve à Cincinnati pour une journée, devant y donner une conférence. Il tente des retrouvailles avec sa partenaire d’il y a dix ans, mais constate qu’il la perçoit comme il perçoit tout le monde, ie avec la même voix et le même visage. Il rencontre une femme qu’il perçoit différemment des autres, la séduit et couche avec elle, mais le lendemain, alors qu’il tente de lui imposer un comportement qui correspond à ses attentes à lui, il constate qu’elle se transforme lentement en la même personne que tous les autres. Comme souvent chez Kaufman c’est pas très joyeux, les personnages sont tristes et rendent tristes les autres, mais c’est cool à voir néanmoins.
Hellboy, The Golden Army, de Guillermo Del Toro
Regardé par une nuit d’insomnie. C’était divertissant mais pas inoubliable. Pour avoir lu les comics, je trouve qu’on perd une bonne partie de l’ambiance dans les films. Y’a une certaine noirceur dans le comic qui est sacrifié aux effets comiques dans les films (et bim, un petit chiasme comics/comique, that’s how I roll).
Paterson, de Jim Jarmusch
Une semaine dans la vie d’un chauffeur de bus nommé Paterson, écrivant des poèmes et vivant dans la ville de Paterson. Je ne sais pas trop quoi en penser. C’était sympa mais y’avait pas vraiment d’histoire, on regarde juste le personnage faire sa petite vie jour après jour en répétant ses rituels. C’est joli et doux, mais c’est tout.
Intolerable Cruelty, des frères Coen
Pas leur meilleur, mais très sympa à regarder. Machinations dans le milieu des croqueuses de diamants et des avocats spécialisés en divorce. Il m’a un peu fait pensé à Kiss Kiss Bang Bang pour le côté acteur belle gueule, machination complexe et point de vue humoristique.
Arrival, de Denis Villeneuve
Adapté de The Story of your Life de Ted Chiang. Des vaisseaux extraterrestres arrivent sur Terre et restent stationnaires à quelques mètres au dessus du sol. Toutes les 18h, une trappe s’ouvre et des humains peuvent rentrer dans le vaisseau et passer deux heures dans une salle séparée par une paroi des extraterrestres et de leur environnement. La question que tout le monde se pose est « Pourquoi les extraterrestres sont-els là ? », mais la première à laquelle il faut répondre est « Comment communiquer avec elleux ? ». Un film sur le premier contact qui parle de communication et qui a pour héros une linguiste c’est assez cool. Le film est sympa, j’ai passé un bon moment devant, mais rétrospectivement je trouve qu’il y a des ficelles qui se voient beaucoup dedans : les équipes qui travaillent sur la question sont relativement petites, la société civile totalement absente, et les personnages restent ignorants d’éléments qui devraient leur sauter aux yeux. La reconfiguration des processus de pensée à des niveaux fondamentaux par l’apprentissage d’une nouvelle langue est quand même très douillesque même si le film la met bien en scène. Il me semble que la nouvelle était plus explicite sur le fait que l’héroïne n’est pas certaine d’avoir ou non halluciné au fur et à mesure qu’elle perd la pratique de la langue extraterrestre.
Mademoiselle, de Park Chan-Wook
Je savais pas du tout ce que ça allait être, j’ai bien aimé. Un peu trop de sexe gratuit peut-être, mais le côté film d’époque x film d’arnaque x film coréen était assez trippant.