Archives de catégorie : Arbres morts ou encre électronique

Écrire l’histoire avec des « si », sous la direction de Florian Besson et Jan Synowiecki.

Recueil de contributions du séminaire du même nom, sur l’intérêt de l’uchronie et de l’histoire contre-factuelle pour les historiens. Parle de l’intérêt politique de l’uchronie et des différentes formes d’uchronies littéraires. Toutes les contributions ne se valent pas mais c’est court et globalement intéressant.

Planesrunners, de Ian McDonald

Roman d’aventure pour jeune adulte avec des univers parallèles. Ça se laisse lire mais ce n’est pas transcendant.
L’idée d’un univers sans réserves de pétrole, dont la production d’énergie est partagée entre charbon et énergies renouvelables est intéressante. Celle d’une alliance d’univers parallèles aussi, mai c’est assez peu exploité dans ce premier tome.

Je ne lis pas énormément en ce moment.

Les Affinités, de Robert Charles Wilson

Les avancées de la recherche en sociologie, neurologie et biologie permettent de dégager des schémas de pensée communs à certaines personnes, et de classer les personnes dans des groupes d’affinités, des personnes qui se sentent bien ensemble et communiquent facilement entre elleux. Mais tout le monde n’appartient pas à une affinité et les affinités ne s’entendent pas forcément bien entre elles… De la SF sur la sociologie, c’est assez cool. Ça parle d’entre-soi et de radicalisation, de trouver un groupe de personnes avec lesquels on se sent bien, de modèles de société. Et comme toujours chez RCW c’est assez fin et cool à lire.

Burning Paradise, de Robert Charles Wilson

En 2014, le monde s’apprête à fêter 100 ans de paix, la Grande Guerre de 14 ayant été le dernier conflit majeur. Le monde est prospère, le travail de la Ligue des Nations salué. Mais certain-e-s savent que cette paix et cette prospérité ne sont pas dues à l’action humaine : quelque chose manipule l’Humanité pour parvenir à ses fins. Brillant roman de RCW, qui présente une espèce extraterrestre vraiment originale, qui développe en toile de fond une belle uchronie et qui nous présente une histoire absolument pas manichéenne : à la fin, les personnages ont fait des choix, mais je serai bien incapable de dire si c’étaient les bons ou non. Il parle tranquillement de manipulation par les médias, de recherche académique, il subvertit quelques tropes au passage (le leader de la Résistance Mondiale notamment). Cool roman. Il rappelle pas mal Darwinia du même auteur, mais en plus satisfaisant. On peut juste regretter que la « condition de victoire » soit un peu ad hoc pour que les protagonistes humains puissent intervenir sur l’histoire.

Les Limites de l’Enchantement, de Graham Joyce

La vie d’une jeune fille asociale dans une petite ville de campagne anglaise dans les années 60s. C’est bien écrit, cool à lire et ça un petit côté « chroniques de la vie ordinaire » à la Jane Austen assez sympa, par contre je comprends toujours pas pourquoi Graham Joyce est publié dans une collection SF/fantastique/fantasy plutôt qu’en littérature blanche.

Hellboy, de Mike Mignola

Prêtés en masse par un ami, j’avais un peu de mal au début (encore une histoire avec des nazis occultistes) mais on s’y fait à la longue, et c’est pas tant « encore une histoire » que « l’histoire qui a inspiré toutes les autres ». Le dessin de Mignola demande un temps d’adaptation mais une fois que l’on est dedans on apprécie grandement le côté minimaliste.

S., de Dorst

Livre concept où l’on suit à la fois l’histoire écrite par un écrivain de la première moitié du XXe siècle, les notes de bas de page de la traduction et les notes dans les marges échangées par deux étudiants cherchant à connaître l’identité réelle de l’auteur, en se référant au texte et en insérant d’autres documents. Ça donne un objet intéressant puisque le sens de lecture est choisissable, que les notes de marge ne sont pas toujours écrites dans l’ordre. Tout n’est pas toujours crédible mais globalement ça fonctionne bien.