Archives de catégorie : Stage/Travail/Activités Professionnelles

Science, it’s a girl thing.

Parlons un peu de mon labo ; en ce moment je bosse au dans un institut de recherche français, dans un labo avec de jolis panneaux « Attention Radioactivité » autour. Toujours rassurant. Je ne donne pas plus de détails parce que sinon la sécurité du labo me crible de balle et me déporte.

Bref, le titre de cet article vient d’une campagne de l’UE pour promouvoir la science auprès des femmes. Campagne ignominieusement ratée et affreusement sexiste. Et je me dis qu’ils auraient bien mieux fait de le tourner dans mon labo, leur clip. Parce que c’est un labo quasi entièrement féminin (et jeune), avec différentes nationalités et langues parlées. Elles sont dynamiques, bossent sur un truc super visuel (avec des fluorophores tout shiny) et c’est bien rafraichissant après la communauté très masculine que je fréquentais au Kenya (surtout avant l’arrivée de Janis Joplin).
Bref, elles sont au taquet sur leurs manips et leurs interprétations et je suis dans mon coin à remplir des bases de données sur ordinateur.

Sinon les trajets en vélo se passent bien, je galère chaque jour un peu moins sur la montée de Chatillon. Par contre il (le vélo) a clairement besoin d’une révision de début de vie, puisque le troisième plateau est juste une option « déraillage instantané ». Ce qui est désagréable quand t’es à fond dans une descente.

Enfin, un des blogs de l’année dernière a repris du service. Il a franchi l’Atlantique mais reste en francophonie, puisque de Montréal, son rédacteur a migré à Bruxelles. Vous trouverez donc sur I just love sound (dispo aussi dans la barre latérale) des images issues tout droit d’expériences sur l’acoustique des salles de concert.

La résistance s’organise : Radio-Nairobi et les Forces Françaises Expatriées

L’ICIPE, l’institut où je travaille, est un institut des plus cosmopolites, où l’on rencontre pêle-mêle des Kenyans, des Tanzaniens, des Indiens, des Allemands, des Anglais, des Français, des Béninois et des Coréens. C’est bien loin de l’IFP où l’on se retrouvait entre français, et un mfaransa (un français en swahili) peut s’y sentir un peu perdu. Mais tout n’est pas perdu pour la francophonie. Si l’anglais est la lingua franca de l’institut, avec quelques termes swahili pour faire couleur locale, un petit groupe d’irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l’assimilation.
C’est une demi-douzaine de français qui se réunit les midis pour prendre le café dans un labo désert. Tous taillés sur le même modèle, ils ont sillonné l’Afrique de l’Ouest dans le cadre des Instituts Techniques. Ils ont connus la guerre et les coups d’État, et ils échangent leurs souvenirs de rapatriement d’urgence en rigolant autour d’une tasse d’Arabica kényan : « Le dernier soir avant qu’on nous évacue, on était dans le jardin, on voyait les roquettes passer de l’autre coté du mur. »
La quarantaine, les cheveux coupées courts et la chemise réglementairement ouverte de deux boutons, ça pourrait être une officine des services secrets ou bien les agents de terrain de la Françafrique, mais c’est une bande de scientifiques passionnés par le terrain, l’archétype du chercheur que l’on veut devenir quand on est enfant. La thèse redevient attractive.

The end is nigh

Rapport rendu hier, après un bouclage frénétique sur la dernière demi-heure (un grand merci à Vincent pour sa relecture en urgence). Mon coloc’ est parti hier soir, j’ai pleuré toute les larmes de mon corps roule en boule sur son lit (J’exagère un peu mais ça m’a quand même fichu un coup).
Pour le rapport, je me suis senti un peu vide après l’avoir rendu, aussi. Cela fait tout de même six mois que je travaille dessus…

Il me reste une semaine et demi pour fignoler ma présentation, profiter de l’Inde et me demander si Air India (au bord de la faillite) maintient mon vol de retour ou si je dois envisager une reconversion dans la sylviculture aurovilienne.
EDIT: de toute évidence, ce sera la sylviculture. Mon vol a été reprogrammé, je dois décoller de Delhi avant d’y atterrir.

Je vais en profiter pour actualiser un peu ce blog, je pense, et surfer.

En ce qui concerne les nouvelles, donc :
Ce weekend nous sommes allé-e-s Bangalore. Bangalore après quatre mois à Pondy, ce fut un souffle de modernité, une bouffée de cosmopolisme, un shot de XXIe siècle, avec tous les avantages et inconvénients afférents. Bangalore, ce fut de la vie nocturne, des tarifs européens, des magasins de luxe à chaque coin de rue et un restaurant qui proposait sushis et alcool à volonté (le rêve commun de Garreau et Sévan, pour ceux les connaissant).
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Pressin’ on.

Oh my. Je commence un peu à m’affoler sur l’obtention de résultat à mettre dans mon rapport. Du coup, pour augmenter l’efficacité globale, j’ai dégainé mon arme secrète : de l’Eurodance. Une musique tellement vide de sens que le cerveau se focalise sur le boulot par réflexe défensif.

Je vous laisse visualiser le tableau. Je porte un T-shirt blanc col V, un collier, ma coupe de cheveux a poussé jusqu’à me donner une nuque longue que ne renieraient pas les Beasties Boys, et j’écoute de l’Eurodance en boucle. Soit j’ai été mordu par un tube des années 90 radioactif (et radiophonique), soit il est plus que temps de rentrer.

Accessoirement, je suis sur que vous ne vous rendez pas compte de la profondeur que l’on peut trouver aux paroles de Daddy DJ quand on écoute l’œuvre 20 fois de suite.

Sinon, j’ai enfin quelques photos de mon appartement.

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Une ébauche de résultat ?

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C’est joli, y’a des couleurs partout, et ça crie au monde « Non significatif ! ». Mais c’est toujours mieux que rien.
Sinon, on a une table à la maison, weekend randonnée en perspective et j’ai même pas de courbatures après trois heures de surf en un weekend.