En ce moment se déroule un festival d’art de rue. Nous avons vu une série d’œuvres (placées dans des bennes de chantier) plus des tags et fresques. Globalement la ville est assez belle.
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Atlanta, aquarium
Après un trajet en RER, 7h d’avion rythmées par des films et des séries, un contrôle d’immigration plutôt détendu, un trajet en MARTA (le RER local) et la récupération du décalage horaire, me voici donc en famille à Atlanta. C’est une ville plutôt sympa, avec le gros avantage d’une température extérieure d’environ 25°C (plutôt appréciable après octobre à Paris). C’est assez boisé, le MARTA passe des pubs pour la délation des gens suspects autour de vous et pour des avocats véreux qui en cas de problème peuvent « reach the long arm of the law in the deep pockets of insurances », bref, les États-Unis.
Nous avons commencé par visiter l’aquarium d’Atlanta, fort renommé. Tout d’abord, le spectacle de dauphins, assez impressionnant (il y avait une comédie musicale fort mauvaise qui encadrait les tours des dauphins, mais passons). Les dauphins ont fait des saltos, porté des nageurs, fait des vrilles, nagé hors de l’eau dressés sur la queue, salué le public et j’en passe.
Nous avons ensuite visité les différentes parties de l’aquarium, montrant les animaux marins d’eau froides, tempérées et tropicale. Il y a des tunnels transparents qui passent sous les aquariums, c’est assez sympa.
Busy busy.
Les derniers jours ont été chargés en activités variées, je profite de ce jour de pause dans notre tourbillon d’occupations pour récapituler nos aventures.
Nous sommes allés dans une réserve naturelle pour regarder les Perséides (la pluie de météores d’août.) Bien que le ciel ait été partiellement couvert, nous en avons vu un nombre appréciable. J’ai aussi pu découvrir le concept de camping à l’américaine, ou tu dors dans une tente géante à coté de ta voiture, avec un générateur, des toilettes et lavabos pas loin et des tables et grills installés (mais comme nous on est jeunes et fauchés, on a dormi dans la voiture)
Nous avons visité la National Gallery of Art, avec une exposition sur Miro, et des tableaux de Rothko, Mondrian, Rembrandt, Guéricault, Van Dyck…
Nous sommes allés faire la promenade obligatoire devant la Maison Blanche, nous avons regardé Bellflower, Melancholia et City of God, nous sommes allés à une soirée années 90, on a cuisiné, peint, écrit…
From Philly to DC
J’ai quitté Philadephie et Jarred hier matin pour rejoindre Washington et Kristina. (Les plus observateurs auront remarqué que j’aurais été avec des gens dont les initiales respectent strictement la suite alphabétique : Isabelle, Jarred, Kristina. Un Léonard dans le coin pour poursuivre mon US tour ?)
Le voyage s’est fait sans histoires, par le réseau ferroviaire US (qui n’a pas l’air des plus performants sur les grandes distances, cependant : j’ai vu un train Miami-New York annoncé avec 7 heures de retard).
A DC, nous étions trois puisque Jon, un ami de Kristina était là pour la journée. Nous avons visité les jardins botaniques, parcouru le Washington Mall, admiré le Congrès, la Cour Suprême, le Lincoln Memorial et le Washington Monument (aka le symbole phallique avec deux yeux rouges qui clignotent dans la nuit).
Nous avons aussi fait un karaoké, Kristina et Jon avec un certain brio, et moi… bah, l’important c’est de participer. Et de boire pour oublier.
Quelques photographies de l’université Penn (celle de Jarred) :
A Washinton, mes photos sont pourries pour le moment. Je récupérerai peut-être celles de Kristina.
Philly, baby!
Après une dernière journée en Pays Amish, j’ai abandonné les parents ce matin pour me consacrer à la partie solitaire de mon périple. La première étape fut de prendre Amtrak entre Wilmington et Philadelphie (une ville dont le nom ne veut PAS dire « amant des dauphins » d’après mes grands-parents) pour retrouver Jarred (insérez ici un montage de retrouvailles sur fond de soleil couchant avec des violons sirupeux en fond sonore), mon colocataire de Californie. Il m’a emmené manger « the best cheesesteak of Philly », une spécialité de la ville faite de fines tranches de steak recouvertes d’oignons et de fromage entre deux tranches de baguette. Il m’a montré le champ où Benjamin Franklin est censé avoir réalisé son expérience avec l’orage, la clef et le cerf-volant (« It’s just a field, man, we don’t know for sure if it’s the one anyway »). Nous sommes ensuite passés chez lui où j’ai rencontré ses parents et où nous sommes restés devant les JO et la télé pour le reste de la journée.
Loving Frank
Aujourd’hui, nous avons finalement quitté notre repaire pittsburghien pour battre la route.
Au programme, un retour progressif vers Washington pour mettre les parents et R. dans l’avion, en passant par les petites routes de campagne si chères au voyageur qui veulent vivre de l’authentique (je maintiens qu’une autoroute à huit voies est plus typiquement américain, mais passons).
Nous avons fait halte à Waterfall, pittoresque bicoque construite par Frank Lloyd Wright pour une famille aisée de Pittsburgh, les Kaufmann. La maison est au final assez petite par rapport à ce que l’on (comprenez « je ») pouvait imaginer (d’un autre coté c’est prévu pour une famille de trois personnes avec en plus une chambre d’amis, c’est pas fait pour accueillir des symposiums). Par contre, c’est magnifique, ça rappelle un peu un bateau par le coté allongé/fenêtres en haut des murs/banquettes tout le long, la maison est bâtie sur une chute d’eau (d’où le nom, il avait de la suite dans les idées le Frank) et intègre des éléments de la nature alentour, notamment les contreforts rocheux.
En continuant notre route vers Harrisburg où nous faisons halte pour la nuit et d’où j’écris ces quelques lignes (je vous épargne les commentaires sur la lueur de la chandelle, mon écran est rétroéclairé), nous avons affronté la mère de tous les orages, un rideau de pluie incessant, pernicieux. L’autoroute n’était plus qu’une immense flaque invitant à l’aquaplanning, on n’y voyait pas à deux mètres. Nous avons finalement dû nous arrêter pour laisser passer le plus gros. Et après avoir emprunté un tunnel sous une montagne, l’orage à disparu : le ciel était toujours gris, mais le sol était complètement sec, contrastant incroyablement avec l’océan que nous venions de quitter.
PS : le titre de cet article vient d’un livre qui parle de la relation amoureuse entre Frank Lloyd Wright et Mamah Borthwick. Je ne l’ai pas lu mais j’en ai entendu beaucoup de bien.
PPS : Sinon, je viens de finir la première saison de Six Feet Under, série sur une famille de croque-morts californiens. C’est excellent. Et si quelqu’un sait comment on écrit « croque-mort » au pluriel, je veux bien qu’il partage son savoir.
[EDIT 14/10/12 : orthographe de croque-morts changée grâce à la contribution de Maxime]
Pittsburgh
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Ballade à Pittsburgh aujourd’hui. Visite du musée Warhol (Pittsburgh est sa ville de naissance) et de la Mattress Factory, un atelier/galerie d’art contemporain dans une vieille usine. Le site était magnifique mais je n’ai été convaincu que par une partie des installations, celles plus orientées architecture.
Niagara and Canada
Hier, nous avons atteint le Septentrion de notre périple avec un arrêt aux chutes du Niagara.
Les chutes, c’est de l’eau (beaucoup), un dénivelé, des touristes (étonnamment peu), des Kaways jaunes et des sandalettes d’une élégance rare, des idiots qui vont se percher quasi sous les chutes équipés des items précédents, et des milliers de photos identiques.
Ensuite, nous sommes allés au Canada. Je pense que c’est la toute première fois que je passe une frontière à pied. L’entrée coté États-Unis est derrière un bâtiment, coincé contre un parc, on a vraiment pas l’impression d’aller vers la frontière entre la première puissance mondiale et un de ses alliés riches et influents.
Toronto ressemble énormément aux États-Unis, avec une énorme zone touristique qui jouxte la frontière.
On a fait les photos d’usage une fois de plus, sur la frontière même.
Aujourd’hui, ce fut baignade dans le lac Érié et shopping dans un centre commercial constitué de magasins de sorties d’usine. Nous avons déjeuné dans un Five Guys, fast-food qui a révolutionné ma conception du hamburger : excellent steak, produit frais, cacahuètes dans leur cosse en apéritif pour patienter en attendant la commande, le restau ne puait pas la vieille huile de friture… Bref l’antithèse du MacDo français.
All Across the Atlantic
C’est par un trajet en taxi parisien qu’a commencée cette expédition. Sur la banquette arrière coincé entre deux parents excités comme des puces et se chamaillant pour savoir « depuis combien de temps cette rue est en sens interdit » (Réponse : on s’en fout), j’avais l’impression d’avoir perdu quelques années. Des formalités d’enregistrement ralentie par une colonie d’américains dont tous les membres avait un excès de bagage et une propension à tenter de négocier pour les faire tout de même passer dans l’avion sans payer, un embarquement avec une heure de retard, et nous voilà en train de voler dans un A380, fleuron du savoir technologique européen. On fait passer le trajet à grandes rasades de culture : Memento de Nolan, Mort dans l’après-midi d’Hemingway, Curb Your Enthusiasm de Larry David, bataille de coussins avec ma mère (l’impression que c’était elle qui avait perdu quelques années cette fois), et nous voici à Washington Dulles. Formalités d’entrée sur le territoire américain, le douanier me fait remarquer que j’ai oublié de rendre un formulaire de sortie à la fin de mon précédent séjour et que je suis du coup en situation irrégulière… Oups… Il me laisse tout de même rentrer en me disant de régulariser cela au plus vite. Vérification faite, la situation se régularise d’elle même, je vais juste retirer le formulaire en question du passeport…
Location d’une voiture, la conduite parentale est un peu laborieuse entre le manque de sommeil et les mystères de la boite semi-automatique.
Récupération de Raphaël auprès de la famille chez laquelle il faisait un échange, il est américanisé au possible : T-shirt Superman, short de sport, casquette des Chicago Bulls vissée sur le crâne…
Nous nous effondrons à l’hôtel pour récupérer notre sommeil en retard et arrêter de nous énerver sur chaque broutille.
Aujourd’hui, ce sera pays amish et autoroute.
PS : le titre de ce billet est emprunté au projet All Around the Atlantic auquel je vais un peu de publicité parce qu’il est génial et porté par des gens formidables. Si vous avez un peu d’argent à donner à une bonne cause et/où à de jeunes gens dynamiques et épris d’aventure, n’hésitez pas.
Saison 2
Well, well, well.
Mon aventure indienne est finie depuis un mois, la poussière en est plus ou moins retombée (présentation des résultats, récupération d’un portable français, reconnexion avec les gens en France…) et ce blog s’assoupissait tranquillement.
Mais j’avais encore la bougeotte et l’envie de prêcher dans le désert. C’est pourquoi je rempile avec une nouvelle série d’articles – une courte saison de webisodes, pourrait-on dire- avant un retour en fanfare à la rentrée pour relater mes aventures au Kenya. Au programme de cet été, donc, trois semaines au pays de la Liberté et du fromage en spray, les États-Unis d’Amérique. Dix jours en famille avec mes deux parents et mon frère Raphaël, puis six jours à Philadephie avec J., le coloc avec lequel j’ai vécu 2 mois en Californie durant l’été 2011, enfin huit jours à Washington avec K. rencontrée en Inde.
Faites flottez vos drapeaux, ressortez vos tenues de quarterback du placard, et God bless America!