Archives par mot-clé : science-fiction

Arrival, de Denis Villeneuve

Adapté de The Story of your Life de Ted Chiang. Des vaisseaux extraterrestres arrivent sur Terre et restent stationnaires à quelques mètres au dessus du sol. Toutes les 18h, une trappe s’ouvre et des humains peuvent rentrer dans le vaisseau et passer deux heures dans une salle séparée par une paroi des extraterrestres et de leur environnement. La question que tout le monde se pose est « Pourquoi les extraterrestres sont-els là ? », mais la première à laquelle il faut répondre est « Comment communiquer avec elleux ? ». Un film sur le premier contact qui parle de communication et qui a pour héros une linguiste c’est assez cool. Le film est sympa, j’ai passé un bon moment devant, mais rétrospectivement je trouve qu’il y a des ficelles qui se voient beaucoup dedans : les équipes qui travaillent sur la question sont relativement petites, la société civile totalement absente, et les personnages restent ignorants d’éléments qui devraient leur sauter aux yeux. La reconfiguration des processus de pensée à des niveaux fondamentaux par l’apprentissage d’une nouvelle langue est quand même très douillesque même si le film la met bien en scène. Il me semble que la nouvelle était plus explicite sur le fait que l’héroïne n’est pas certaine d’avoir ou non halluciné au fur et à mesure qu’elle perd la pratique de la langue extraterrestre.

Les Étoiles s’en balancent, de Laurent Whale

Sentiment mitigé. J’ai bien aimé l’univers post-étatique décrit par l’auteur, la vie quotidienne, un monde de récupération et de survie. J’ai encore plus aimé que ça se passe en Île de France (notamment à Meaux, une petite pensée pour JF Copé). Par contre y’a un seul personnage féminin intéressant, qui sert d’intérêt romantique pour le héros, et de demoiselle en détresse à l’occasion. C’est pas fou. Et puis autant ça commence bien, autant la fin balance un retournement de situation mal amené, superflu et absolument pas crédible (qui a un plan sur 50 ans qui consiste essentiellement à inculquer des idéaux opposés aux tiens aux gens et à attendre le bon moment ? Juste non), et les personnages sont quand même très manichéens. Du coup bon, c’est dommage de gâcher un bon univers avec une mauvaise histoire.

Les Perséides, de Robert Charles Wilson.

C’est bon, je suis à jour de ce qui a été publié de Wilson en français. Vu que j’avais pas eu de mal à lire Burning Paradise en anglais, peut-être que je devrais lire toutes ses futures publications en VO.

Pour en revenir au livre, recueil de nouvelles avec des éléments d’arrière-plan commun. La quatrième de couv parle de « peut-être le livre le plus personnel de RCW », perso je dirai « la preuve qu’il est meilleur dans les formes longues parce qu’il a la place de longuement développer ses idées ». Il y a plein d’idées intéressantes dans ce recueil mais ça finit souvent de façon un peu frustrante. J’ai bien aimé la nouvelle sur la « paracarthographie » (forcément, ça parle à mon explorateur urbain intérieur), qui se rapproche un peu des thèmes d’écriture de China Miéville.

Wayward Pines, saison 2.

Série de M. Night Shyamalan Les mêmes défauts et qualités que la saison 1 (que j’avais vu l’année d’avant d’un seul coup aussi en compagnie des mêmes individus). Une bonne partie des personnages sont totalement idiots, mais c’est relativement crédible in-universe. Je pense que le gavisionnage de la saison entière entre ami⋅e⋅s en une après-midi, tel qu’on l’a fait, est la façon optimale de regarder cette série. Mention spéciale au personnage d’Arlene, qui n’apporte strictement rien aux arcs narratifs mais est un des plus trippants de la saison. Bien joué aussi à l’idée « on tue un personnage qui apparaissait dans la saison 1 par épisode », ça rend assez bien pour clore les arcs de la saison 1 sans trop s’embêter.

Orphan Black, post agrégé

Série d’anticipation de la BBC America sur une femme qui découvre qu’elle est issue d’une expérimentation sur le clonage humain et qu’elle possède plusieurs clones. Tatiana Maslany, l’actrice qui interprète toutes les clones, est magistrale dans son jeu.

Saison 4
J’avais bien aimé le début de la saison, qui virait un peu plus dans le body horror que les saisons précédentes, mais on sent que le concept de la série s’essoufle. Je ne sais pas ce qu’ils pourraient faire pour la relancer mais ce serait cool qu’ils trouvent parce que c’est quand même une super série. Recommencer de zéro avec un autre groupe de clones peut-être ? Il y a quand même des trucs intéressant dans cette saison, notamment tous les flash-backs sur Beth (gros avantage d’avoir la même actrice pour faire des personnages mineurs et majeurs, aucun problème pour décider d’un coupe de développer les mineurs). Le dernier épisode est riche en rebondissements et rebat un peu toutes les cartes du coup je me demande si je ne vais pas quand même regarder la saison 5.

Ghost in the Shell, de Mamoru Oshii

J’ai beaucoup aimé l’ambiance. L’univers est très bien présenté, ça passe par plein de petits détails (et une séquence de deux minutes sans dialogue où on te montre juste des petites scènes de la vie dans l’univers, certes). Des questions philosophiques relatives à la technologie, un bel univers bien présenté et plein d’architecture cool, des combats épiques, tout ce qu’il faut.

La Servante écarlate, de Margaret Atwood.

Bouquin publié en 1985, de la SF féministe qui décrit un avenir où les Etats-Unis basculent dans un fondamentalisme religieux chrétien où la natalité est au centre de la société. Les femmes voient leurs droits disparaître et sont divisées en classes, parmi lesquelles les femmes les plus susceptibles de porter un enfant, les servantes écarlates.

Superbe (et terrifiant) roman, écrit à la première personne par une servante. L’autrice révèle son univers au fur et à mesure, avec une narration qui alterne entre passé et présent pour décrire l’avènement de la dictature et son fonctionnement.

Planesrunners, de Ian McDonald

Roman d’aventure pour jeune adulte avec des univers parallèles. Ça se laisse lire mais ce n’est pas transcendant.
L’idée d’un univers sans réserves de pétrole, dont la production d’énergie est partagée entre charbon et énergies renouvelables est intéressante. Celle d’une alliance d’univers parallèles aussi, mai c’est assez peu exploité dans ce premier tome.

Je ne lis pas énormément en ce moment.

Les Affinités, de Robert Charles Wilson

Les avancées de la recherche en sociologie, neurologie et biologie permettent de dégager des schémas de pensée communs à certaines personnes, et de classer les personnes dans des groupes d’affinités, des personnes qui se sentent bien ensemble et communiquent facilement entre elleux. Mais tout le monde n’appartient pas à une affinité et les affinités ne s’entendent pas forcément bien entre elles… De la SF sur la sociologie, c’est assez cool. Ça parle d’entre-soi et de radicalisation, de trouver un groupe de personnes avec lesquels on se sent bien, de modèles de société. Et comme toujours chez RCW c’est assez fin et cool à lire.