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The Legend of Zelda: Breath of the Wild, de Nintendo

Dernier des jeux de la série des Legend Of Zelda à être sorti, et le premier sur lequel je tiens la manette plutôt que de regarder un ami jouer. Très beau jeu. J’ai vraiment aimé le côté monde ouvert, pouvoir se balader n’importe où, tout découvrir… Le monde est immense, les paysages sont magnifiques, les architectures cools, y’a plein de petits détails sympa à découvrir.

La contrepartie c’est que je trouve que le scénario est assez mal intégré dans ce monde ouvert beaucoup plus intéressant que la quête principale. Le début ça va, ils ont fait des efforts dessus, mais la fin, défaire le grand méchant, on le fait un peu parce qu’on sait qu’il faut le faire, pas parce qu’on se sent impliqué dans la quête, contrairement aux petites quêtes où on trouve tel campement de monstres qui attaquent les voyageurs innocents.

J’aurai bien aimé qu’il y ait un mode « pacifique », par exemple après la victoire sur le big boss, où l’on peut pourrait éliminer tous les monstres définitivement (dans le jeu ils respawnent à intervalle régulier) et juste se promener et faire toutes les petites quêtes.

J’ai vraiment énormément apprécié le jeu, forte recommandation.

Ouvrir la Voix, d’Amandine Gay.

Séance à l’Assemblée Nationale en présence de la réalisatrice. C’était fort cool. Le documentaire était très bien, des entretiens avec plusieurs femmes noires vivant en France ou en Belgique, pour discuter de l’expérience d’être une femme noire dans un pays avec un passé colonial/impérialiste. Plein de thématiques abordées (sexualité, racisme quotidien, religion, …) dans une perspective afroféministe. Débat à la fin du film avec la réalisatrice, Danièle Obono (députée de Paris) et Rokhaya Diallo. Le débat aussi était super intéressant.

Grosse recommandation.

L’Île aux Chiens, de Wes Anderson

Film d’animation américano-japonais de 2018. Très beau visuellement, très réussi en terme d’animation (j’ai notamment énormément aimé les parties avec les complexes industriels dévastés, aussi brèves soient-elles ♥). L’histoire que l’on suit est sympa (suite à un décret municipal, tous les chiens de la métropole de Megasaki sont expulsés sur l’île dépotoir. Le pupille du maire décide d’aller y chercher son chien garde du corps, et il est révélé que l’exil des chiens cache un sombre complot). Mais c’est traité de façon très conservatrice : les votes des humains sont truqués et ceux des chiens sont une perte de temps, les chiens errants sont bien content de se trouver un maître… Par ailleurs les personnages féminins sont tous des relations amoureuses et des accessoires des personnages masculins (la reporter un petit peu moins que les autres mais ça ne va pas bien loin).

J’ai aussi été assez gêné par les parallèles avec la Solution Finale (déporter les chiens, les rassembler dans un camp, puis les tuer avec du gaz) que j’ai trouvé d’assez mauvais goût (après moi ça m’a sauté aux yeux mais j’ai des ami⋅e⋅s qui me disent que cette partie là les a pas marqué⋅e⋅s)

A Night in the Woods

Jeu-vidéo publié par Finji. L’histoire d’une jeune américaine qui abandonne ses études à l’université et revient dans la maison familiale pour Halloween. Elle recommence à voir ses ami.e.s du lycée et à se promener dans sa ville natale.

L’histoire est très bien, très posée, y’a un grand mystère narratif à découvrir, mais le plus intéressant ce sont les petites interactions quotidiennes avec les habitants de la ville. Les personnages sont très bien conçus, avec des vies intéressantes et crédibles à la fois.

J’ai beaucoup aimé le design visuel du jeu aussi (notamment les séquences oniriques, très belles même si un peu lentes), par contre le game-play n’est pas incroyable. Le jeu est très narratif donc je pense que c’est difficile d’avoir une mécanique de jeu « efficace », mais là parfois y’avait vraiment du temps passé à juste marcher et aller du point A au point B, lentement (mon ordi n’étant pas très puissant, je pense que le jeu était un peu ralenti aussi donc ce n’est pas que de la faute du gameplay tbh).

Le jeu montre aussi que Mae souffre d’un trouble mental (type dissociation), puis que ce trouble est en fait lié à des événements surnaturels. Je suis pas trop fan de ce genre de procédés, il aurait à mon sens été plus intéressant de montrer que ses troubles mentaux existaient par eux-même et que par ailleurs il y avait du surnaturel (sur la piste duquel elle aurait pu tomber par hasard ou non en suivant les impressions venant de ses troubles, ou malgré la difficulté supplémentaires à distinguer réalité, surnaturel et hallucinations causée par sa situation, ou de façon totalement décorrélée…)

 

La Nuit a dévoré le monde, de Dominique Rocher

Un film de zombies se déroulant à Paris :) Un homme s’endort dans une chambre au cours d’une soirée. Le lendemain, il constate qu’il semble être la seule personne n’ayant pas été transformée en zombie dans tout Paris. Il organise sa survie dans un immeuble haussmannien.

J’ai beaucoup aimé. Le film se concentre sur comment le protagoniste gère sa vie dans cet environnement. Un film de zombies intimiste, en quelques sortes. Peu de scènes d’actions et de moment épique, on est plus dans le huis-clos et les clairs obscurs, l’organisation d’une vie en dehors de toute forme de sociabilisation. Quelques incohérences, mais peu, et en contrepartie des scènes très réussies, notamment la scène où il se débarasse des corps de ses ex-voisins.

Je recommande.

Affiche du film

Affiche du film

PariZ, de Rodolphe Casso

L’apocalypse zombie a déferlé sur le monde, et notamment sur Paris. Dans les sous-sols de la station Charles-de-Gaulle – Étoile, un trio de clochards y survivent tant bien que mal. Jusqu’à croiser la route de deux paramilitaires fanatiques, et qu’une alliance de circonstance se noue…

C’était assez cool à lire. C’est bien écrit (quelques coquilles dans l’epub cependant, et second défaut, zéro personnage féminin). C’est cool à lire quand on connaît un peu Paris, on se laisse bien prendre à l’histoire, du bon roman de zombies.

Our Kind of Traitor, de John Le Carré

Premier Le Carré que je lisais en VO (et j’ai lu La Constance du Jardinier quand je devais avoir 15 ans). Une histoire d’espionnage bien foutu, notamment parce qu’il y a très peu d’espionnage et encore moins d’action qui est montré : tout est très feutré, on est dans la psychologie des personnages, leurs réactions à une tension qu’ils ne sont pas sûrs de ne pas imaginer, leurs hésitations et interrogations.

Le style de John Le Carré fait que ce n’était pas le bouquin le plus évident à lire en anglais, mais c’est aussi pour pouvoir apprécier le style plutôt qu’une écriture blanche que c’est intéressant de lire en VO.

The Girl with all the Gifts

Film anglais réalisé par Colm McCarthy, depuis un roman de M.R. Carey.

Un film de zombies dont le personnage principale est une fille noire de 10 ans et zombie (et super bien jouée par Sennia Nanua). Ça a l’efficacité des films d’ambiance anglais, avec de bonnes questions posées et des décors très réussis. Quelques trous de scénario mais qu’on lui passe bien volontiers. Ça a un petit côté Je suis une légende (le livre) mais du point de vue des non-humains.

Silo, de Hugh Howey

Silo et Silo Origins, de Hugh Howey. Après la fin du monde, la vie en vase clos d’une communauté humaine dans un silo de 144 étages, en attendant que l’atmosphère redevienne respirable. C’est bien foutu, original, prenant. Vraiment une bonne surprise. Il y a un tome trois que je n’ai pas encore lu.

[EDIT: Tome 3 (Silo Generations) lu. Il est intéressant aussi mais il se précipite un peu vers la conclusion de l’histoire. Il y a des passages qui auraient mérité moins d’ellipses, des pistes juste évoquées qui auraient pu être explorées plus avant, et je trouve qu’on aurait pu avoir pas mal de passages techniques en plus pour expliciter certains trucs (qu’on trouvait davantage dans le premier tome qui était bien davantage du technicalPorn que les deux suivants, ce qui m’allait tout à fait).]

Globalement c’est un univers encore très largement exploitable, et je me demande où en sont toutes les fanfictions.