Archives par mot-clé : Dessin animé

Ralph Breaks the Internet, de Rich Moore et Phil Johnston

Par convention mon « de » donne les noms des directeurices, mais pour des gros films d’animation comme ça je devrais peut-être juste nommer le studio ?

La suite de Wreck-it Ralph, que j’avais beaucoup aimé. Pas très convaincu par cette suite, dont j’ai trouvé qu’elle fonctionnait beaucoup par gimmicks et références (et placement de produits notamment Disney).
Des passages sympas cependant, notamment les moments qui se rapportent aux thèmes des princesses (la scène où Vanellope rencontre les autres princesses Disney, le moment où elle se met à chanter, et le sauvetage de Ralph évidemment).

Par ailleurs je sais que ce n’est pas le propos du film mais y’a d’énorme problèmes de cohérence internes : y’a un réseau de téléphone utilisé par les personnages qui sont… dans le réseau de communication ? Et pourquoi les avatars des princesses Disney ont des *pouvoirs* ???

Bref, ça se regarde gentiment mais on sent un peu trop le syndrome « suite d’un Disney »

Love, Death and Robots, de Joshua Donen, David Fincher, Jennifer Miller et Tim Miller

Anthologie de courts métrages animés sur des thèmes SF/fantasy/fantastique.
Le concept était prometteur, c’est joli à regarder il y a plein de styles d’animation différents, mais les épisodes n’ont pas grand chose à raconter en un temps aussi court, on est très souvent sur des poncifs de la SF.
Par ailleurs, il y avait visiblement un challenge « le plus de nudité féminine gratuite possible » qui courrait dans le studio de prod.

Je ne recommande pas, quelques épisodes mis à part.

Saison 3 : [edit 2022]
Saison plus courte que les deux précédentes. L’épisode final (Jibago) vaut le détour en termes d’animation, l’épisode Bad Travellings est sympa en terme d’ambiance. Deux épisodes beaucoup trop militaristes et inintéressants. Globalement ça reste assez anecdotique.

Ernest et Célestine, de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Film d’animation français.

Deux mondes qui vivent en parallèle, celui des ours et celui des souris. Les souris se glissent la nuit chez les ours pour récolter des dents, mais chaque espèce est terrifiée par l’autre. Une nuit, une souris plus téméraire que les autres va s’allier avec un ours misanthrope (misursin ?). Poursuivi par les polices des deux espèces, ils vont hiverner isolés de tout pour faire de la musique et du dessin. Mais avec le printemps, le monde extérieur les rattrape…

C’était très sympa, très beau (dessins à l’aquarelle), ça aurait pour être tourné sur un mode épique (typiquement ça ferait un bon scénar de film young adult), mais là c’est traité de façon plus paisible. Y’a aussi un petit message « ordre établi, police partout, justice complice » qui est intéressant.

Je recommande.

Gravity Falls, d’Alex Hirsch

Série animée en 2 saisons diffusée par Disney. La série suit les aventures de deux jumeaux, Mabel et Dipper, envoyés passer un été avec leur grand-oncle Stan dans une petite ville de l’Oregon. Stan tient un cabinet de curiosités plein de fausses attractions pour escroquer les touristes, mais les deux jumeaux réalisent vite que la ville est pleine de vraies manifestations paranormales.

J’ai bien aimé, l’histoire est intéressante, 2 saisons c’était le bon format, il y a une vraie conclusion avec des enjeux, c’est cool. Après, y’a pas mal d’épisodes qui tournent autour de l’attraction amoureuse de Dipper (12 ans) pour Wendy (15), et c’est pas super bien amené ni traité, ça c’est un peu dommage. Globalement le traitement des questions de genre dans la série n’est pas fou, c’est le gros reproche que j’aurai à lui faire, sinon j’ai beaucoup aimé.

Batman Ninja, de Junpei Mizusaki

Bat the fuck!?

Suite à un McGuffin, Batman, ses alliés et ses ennemis sont transportés dans le Japon de l’époque des samouraïs. Le Chevalier Noir doit défaire les royaumes dont se sont emparés ses ennemis pour espérer pouvoir revenir à l’époque moderne et remettre l’Histoire sur les rails.

Ça parait absurde dit comme ça ? En vrai ça l’est bien plus. On est sur un animé japonais qui assume pleinement le côté WTF du Japon et on a donc très vite des méchas, un clan secret de ninjas avec une prophétie de la chauve-souris, une armée de singes (beaucoup plus que 12) et une tétrachiée d’objet bat-thèmés. Le scénario ne s’embarrasse d’aucune vraisemblance et encore moins des lois de la physique, mais le film est esthétiquement plutôt réussi (à part deux/trois écrans qui font très cartons de présentation des personnages dans un jeu vidéo), avec une belle recherche sur les identités visuelles des méchants les plus esthétiquement iconiques de Batman réinventés en seigneurs de guerre. Après j’aurai bien voulu voir moins de méchas et plus de temps sur les méchants eux-mêmes, comment ils avaient saisi le pouvoir et organisé leurs royaumes.

Le Domaine des Dieux, par Alexandre Astier

Adaptation en film d’animation du tome d’Astérix éponyme.

J’ai beaucoup aimé, l’animation était très réussie (notamment les scènes où la caméra se balade dans la forêt, ce qui aurait je pense très difficile à retranscrire dans un film pas d’animation), le rythme est bon, la répartition des actions entre les personnages (entre Astérix et Obélix mais aussi entre les persos secondaires) est mieux réussie que dans les albums, les retournements de situation sont bien faits (notamment la neutralisation d’Obélix, ce qui est souvent ce qui pêche dans les albums), et les gags originaux sont bien trouvés.

Souvenirs de Marnie (思い出のマーニー)

Film du studio Ghibli réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Une fille de 12 ans est envoyé à la campagne par sa mère vivre avec des oncles et tantes distants. Elle découvre dans une village une grande maison qui lui semble étrangement familière et commence à avoir des visions d’une fille blonde qui l’entraîne avec elle vivre des aventures étranges…

Très bien réalisé, une petite vibe « Totoro, 10 ans après », on ne sait pas trop où le film veut en venir et s’il faut être inquiet pour le personnage (comme dans Totoro, hein). J’ai trouvé la fin un peu faible (dans le sens où la résolution n’est pas très satisfaisante) et que y’avait un peu de queer-baiting mais globalement c’est un cool film

Steven Universe, de Rebecca Sugar

Saison 1 et 2
Série d’animation relatant les aventures de Steven, enfant vivant avec les Crystal Gems, des créatures non humaines protégeant la Terre. Inclusif, joyeux, avec des chansons, c’est assez cool (Et vous pouvez en trouver une analyse plus poussée ici).

Saison 3
La série continue d’être très bien. Si vous avez des enfants, faites leur regarder, si vous n’en avez pas regardez-la vous-même (si vous avez des enfants, regardez-la avec eux d’ailleurs). Des problèmes et questions commencent à trouver leurs réponses (les traumatismes de Pearl, le passé de Greg, le passé de Rose…

Saison 4 et 5 ?
C’est un peu dur de suivre où s’arrêtent les saisons au vu de la politique de diffusion de Cartoon Network. Mais ça continue d’être fort cool, des éléments de l’univers plus vaste se dévoilent peu à peu (on a vu Homeworld, des détails sur le bris de Pink Diamond, des explications sur les origines de Lion…) C’est cool, on voit que Rebecca Sugar a un plan d’ensemble pour le dessin animé et le déroule peu à peu.