Snowpiercer, de Josh Friedman

Série télé adaptée du film éponyme (lui-même une adaptation de la BD Le Transperceneige, de Rochette). Suite à une tentative de régler le changement climatique par géoingénierie, la Terre est rentrée dans un nouvel âge glaciaire. Une fraction de l’Humanité survit dans le Snowpiercer, train gigantesque qui devait être une croisière de luxe à la base, et qui peut produire de l’énergie tant qu’il est en mouvement, grâce à un moteur à mouvement perpétuel.

Le Snowpiercer est divisé en classes – à la fois des classes de billets de train et des classes sociales. Tout au fond du train, la Queue représente quelques wagons de passagers clandestins embarqués au dernier moment, maintenus en esclavage et traités comme une force de travail d’appoint dispensable.

Dans ce contexte, un meurtre à bord du train va pousser la Direction à recourir aux services d’un ancien détective qui fait partie de la Queue, lui donnant l’occasion de récolter des informations techniques sur le Train pour préparer une révolution.

J’ai bien aimé. La série a des faiblesses, clairement plus que le film, mais il y a de bons points. J’aime beaucoup Daveed Diggs dans le rôle principal, et l’antagoniste principal·e est très réussi·e, ce qui aide beaucoup à faire une bonne série. Bon par contre ça se perd sur les deux derniers épisodes, qui ratent la scène de bataille et qui rendent leurs personnages incohérents avant de faire rentrer des enjeux inutiles dans l’histoire.

Inversement, une critique intéressante d’un autre blog qui n’a pas aimé et soulève des points valides, notamment sur les questions d’espace.

Boucle dans la réserve du Néouvielle

Grimper le pic n’était que le début ! Nous sommes revenus au parking vers 15h. Là, nous avons récupéré tente et duvets, et nous nous sommes lancés dans une boucle à travers la réserve. Lac d’Aumar, col d’Aumar, lacs d’Estibère, et enfin lac du Gourguet où nous montons le camp pour la nuit (c’était d’ailleurs infesté de moustiques, je pense qu’on en a tué plusieurs dizaines chacun, et malheureusement peut-être nourri plus encore).

Le lendemain matin, poursuite de la boucle : abri de Port-Bielh, lac de Bastanet, lacs de Bastan, descente au lac de l’Oule pour le déjeuner, remontée au col d’Estoudou (montée bien rude en plein cagnard post digestion), retour au lac d’Aumar. Brève baignade, puis redescente au parking au lac d’Aubert, pour reprendre la voiture et rentrée.

C’était deux jours bien bien intense niveau effort physique, mais ça valait le coup en terme de paysages.

Lac d’Estibère supérieur
Le Néouvielle de loin
Massifs granitiques surplombant le lac du Gourguet
Lac de l’Oule en contrebas
Lac de l’Oule dans la longueur
Col d’Estoudou
Vue sur le barrage de Cap de Long
Lac d’Aumar

Ascension du Néouvielle

Petite activité du samedi. Avec G. nous nous sommes chauffés au vu des prédictions météo radieuses pour le weekend. Réveil à 6h, retrouvailles à la voiture à 6h40, deux heures et quelques de route, arrivée en vallée d’Aure, montée à la réserve du Néouvielle, avant 9h00 (à 9h30, la barrière vers le parking du haut ferme pour limiter la fréquentation).

Nous voici donc au lac d’Aubert. En vue, le Néouvielle, un des rares sommets dépassant les 3000 m dans les Pyrénées françaises (bon, je dis rare, mais y’en a quand même 189 si on prend les fr et les espagnols, mais y’en a une poignée de vraiment connus).

Une ascension réussie, avec plus de neige que ce qu’on pensait pour juillet (mais bon, le nom du Néouvielle (Neige vieille) vient de ses neiges ~éternelles, on aurait pu penser plus).

Lac d’Aubert
On attaque la montée
Premier nevé
La pente est dure mais la trace est droite
Avec même du social distancing !
Le pic du midi depuis le Néouvielle
Aiguille mineure
Vers Gavarnie et la brèche de Roland
Les lacs en contrebas

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (5/5)

Dernière journée. J’avais demandé à Stram, gardien de l’alarme, de me réveiller pour pouvoir prendre en photo le lever de soleil depuis la tente.

Pic d’Ossau à l’aube

Finalement, nous décidons sur un coup de tête de partir directement, pour grimper le pic d’Ayous et profiter du début de matinée avec enfin une belle vue (le brouillard s’étant dissipé durant la nuit). Départ à 6h30 du refuge, une ascension bien raide pour commencer cette dernière journée, mais qui vaut le coup. On discute avec les autres lèvent-tôt qu’on croise au sommet du pic. Un maçon un peu complotiste mais fan de sport de montagne, un technicien/photographe qui nous fait un petit cours de géologie impromptu sur les alentours du pic d’Ossau.

Depuis le col d’Ayous
Le lac Gentau et le refuge d’Ayous. On campait parmi toutes les tentes éparpillées sur la berge du lac
Preuve d’ascension.
Les montagnes au matin
Jean-Pierre domine le paysage
Une bible laissée au pic d’Ayous sous un rocher.
(Veillez sur nous, vous, là-haut qui êtes en paix, nous l’espérons. Que la montagne reste un havre de paix et de beauté)

Enfin nous entamons notre grande redescente, du pic (2288m) à Estaut (560m). On croise tous les étages montagnards, avec des pâturages, un beau passage en forêt, et pour finir le passage par le chemin de la Mature. On est le 14 juillet, nous faisons la randonnée à contresens de la boucle canonique, nous croisons beaucoup de groupes. Le chemin de la Mature en descente sollicite en plus bien les genoux (sol pierreux tout du long). Nous arrivons bien cassés à Estaut.

La forêt d’Estaut, au dessus du chemin de la Mature.
La vallée de la Baigt de Saint-Cours
Chemin de la Mature, la partie taillée dans la falaise

Le bus étant dans 1h30, on tente notre chance au stop, et avec succès. Premier trajet d’Estaut à Oloron dans la voiture de deux profs charentais revenant de randonnée. On discute des Pyrénées, de différentes randos, ils nous recommandent les Picos de Europa en Espagne si on a le temps de bouger. À Oloron, on constate qu’avec le temps gagné, le prochain train est dans deux heures. Re-stop, donc. Et on est pris par deux femmes au volant d’un camion, qui vont à Pau chercher de quoi l’aménager en camion habitable. Voyage à l’arrière du camion donc, rigolo. J’ai failli perdre mon appareil photo oublié sur le bord de la route, mais une de nos deux hôtes le repère in extremis alors qu’elles venaient de redémarrer. Une petite quarantaine de minutes de marche à travers les faubourgs palois, et nous sommes enfin de retour chez moi.

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (4/5)

Réveil au bord du lac d’Escalar. Les vaches qui ont tourné toute la nuit autour du lac sont parties ailleurs. Nous démontons le campement alors que les nuages montent lentement le long de la montagne. Nous montons au col des Moines prendre notre petit déjeuner. Vue brève sur l’Ossau surplombant les nuages avant que la brume nous engloutisse.

Les nuages deferlent sur le lac d’Escalar
L’Ossau depuis le col des Moines

Nous laissons les sacs un peu à l’écart du chemin et montons au pic des Moines dans l’espoir d’être à nouveau au dessus des nuages. Sans succès. Redescente au col, nous prenons le chemin des lacs d’Ayous. Nous descendons la vallée du gave de Bious, parcourons le fond de vallée, puis remontons par la forêt pour effectuer la boucle classique des lacs d’Ayous. Les nuages bas disparaissent peu à peu, et nous arrivons au refuge avec une belle vue sur Jean-Pierre.

L’Ossau depuis le refuge d’Ayous

Nous posons les sacs au refuge d’Ayous. Après discussion avec une des gardiennes, nous décidons de nous lancer dans l’ascension du pic Castérau pour occuper la fin d’après-midi. Las, le brouillard qui décidément nous aime beaucoup, fait l’ascension avec nous. On voyait le pic à notre départ du refuge, une fois en haut, absolument rien de visible. Nous attendons une heure avant de redescendre. On s’oriente comme on peut à la carte et à la boussole dans l’épais brouillard. On avorte notre plan d’une ligne droite jusqu’au refuge au vu du relief, et grimpons jusqu’à une crête pour retrouver le PR au bord du lac Bersau. On croise deux groupes un peu perdus qu’on aide à s’orienter. C’était assez rigolo d’être les personnes compétentes dans cette situations alors qu’on débarquait d’un hors piste, juste en T-shirt et avec zéro sac, clairement plus l’équipement du touriste que de ceux qui savent ce qui font.

Joubarbe sous un iris (pas possible de faire des photos plus large que ça au sommet de Castérau)

Arrivée tranquille au refuge, on prend une bière locale. Descente au point de bivouac, assez peuplé (une soixantaine de tentes). Quelques vaches autour, on se demande si le Commando Marguerite se relancera dans une Opération Cloches ce soir. Finalement non, nuit tranquille, mais le brouillard ne se lèvera pas avant 5h du matin.

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (3/5)

Troisième jour. Nous replions rapidement le campement et descendons vers Candanchú. Nous passons à travers les pistes de ski, arrivons dans la partie construite. Un orage s’est levé entre temps, les premières gouttes commencent à tomber. Échaudés par l’expérience du premier jour, nous nous abritons sous un arrêt de bus. Quelques parties de cartes et quarante minutes plus tard, l’orage est passé. Nous empruntons une variante du GR11 qui fait aussi partie des Chemins de Saint-Jacques pour descendre de Candanchú à Canfranc.

Les pistes de ski de Candanchú

Canfranc est une gare énorme construite dans les Pyrénées à l’orée du XXe siècle, avec des travaux d’ingénierie massives pour faire une liaison ferroviaire transpyrénéenne qui devait permettre un déplacement par chemin de fer facile, un grand projet franco-espagnol. La gare fut réalisée, les viaducs construits et les tunnels percés, mais le trafic ne fut jamais au rendez-vous. De nos jours, le trafic coté français s’arrête à Bedous, le terminus de notre train à l’aller. Il est périodiquement question de relancer le trafic entre les pays, mais ces projets n’aboutissent jamais.

Notre objectif était de faire de l’urbex à Canfranc, un but partiellement atteint : il reste un train et quelques hangars à l’abandon, mais le bâtiment principal de la gare est en cours de réfection en tant que patrimoine architectural aragonais. Impossible d’y rentrer discrètement. C’était surprenant de voir soudainement autant de gens dans la ville après deux jours et demi de randonnée, d’ailleurs. Nous avons par contre pu voir le long du chemin de randonnée des restes de bunkers prévus pour garder la vallée contre une invasion depuis la France.

Train abandonné
Ancien wagon bar
Tableau de commande
Tableau de commande 2
Machinerie de tractopelle
Wagons désaffectés et gare rénovée
Tags dans un ancien bunker (fortifications des Pyrénées sous Franco dans les années 40)

Après un peu d’exploration, nous nous abritons d’un nouvel orage dans un hangar. Nous prenons notre déjeuner sur une table et des chaises laissées là. Soudain une bande de jeunes espagnol.e.s arrivent. Visiblement c’est leur spot de rendez-vous habituel. Le hangar est vaste, on reste chacun dans notre coin. Iels discutent entre elleux, puis se mettent à ranger tous les restes de la soirée précédente qu’ils avaient passé là. Iels sont particulièrement efficaces et remettent tout en état. Iels nous demandent même si on a des trucs à jeter, on se débarrasse avec joie des emballages en trop (qu’on voulait jeter à Canfranc dans tous les cas pour s’alléger pour la remontée).

Le hangar de notre déjeuner
Le bâtiment principal dans toute sa largeur
Point de vue institutionnel
Tag, brique et plante
Hangar en réfection

L’orage cesse, on entame le retour vers Candanchú et la frontière. La pente est raide mais on monte vite. On dépasse Candanchú, emprunte les chemins de Saint-Jacques à l’envers (une sorte de pèlerinage satanique) pour atteindre le col du Somport. De là nous obliquons vers Astún, autre station de ski espagnole. Nous montons au dessus d’Astún en longeant un ruisseau, jusqu’à arriver au lac d’Escalar. Personne d’autre que nous. Montage du bivouac, courte baignade, soirée posée. À quatre heure du matin nous sommes réveillés par des vaches qui passent proche de la tente en balançant visiblement leurs cloches le plus fort possible. On suppute qu’elles font le coup à tous les randonneurs qui squattent leur pâturage. Nous réussissons néanmoins à nous rendormir.

Ruines de l’hôpital de Sainte-Christine sur les chemins de Saint-Jacques
Astún depuis les hauteurs

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (2/5)

Seconde journée donc. Grand beau soleil au lever, nous sommes au dessus de la mer de nuages. Un thé, une banane, des biscuits, on replie la tente et on part. On réalise rapidement qu’on s’est plantés de direction, a priori en empruntant un sentier de vaches plutôt que notre PR mal tracé. Bon, c’est pas grave, ça nous a permis de faire de jolies photos de l’Ossau au dessus de la mer de nuages.

Mer de nuages et Ossau en fond

Nous coupons à travers les vallons pour rejoindre notre chemin, en perdant quand même une heure sur notre planning. On doit redescendre dans une vallée pour aller chercher la crête en face et passer côté espagnol par le Pas de l’Échelle. Redescendre dans la vallée ça veut dire passer sous la mer de nuages pour à la place avoir du brouillard. Bon, on s’y résigne. En dessous de la cabane Grosse, on rate un embranchement du PR fort mal indiqué (probablement plus visible par beau temps). Le chemin qu’on a pris va au même endroit mais sur une piste carrossable, on reste dessus, ça ne nous rallonge que de 5 minutes.

Cabane de berger à la lisière de la mer de nuages
Retour dans la brume

On arrive en fond de vallée, on franchit un ruisseau par une passerelle métallique, on est à nouveau sur notre chemin. Que l’on reperd 15 minutes plus tard, les chemin principaux étant super mal indiqué et les embranchements multiples. D’après le topoguide nous devons prendre un chemin qui coupe la forêt d’est en ouest pour atteindre une cabane EDF, puis une échelle de fer. On décide de monter dans la forêt directement dans la pente en se disant qu’on va bien récupérer rapidement le sentier. On ne le trouvera jamais, on tombera plusieurs fois sur des ébauches de sentier en pensant être sur le bon, pour constater qu’ils s’arrêtent d’un coup. Résultat on est sur un terrain super pentu, mouillé avec une grosse incertitude sur notre cap. On galère comme ça pendant un bon bout de temps, avant de rejoindre un éboulis qui nous permet de prendre de la hauteur. On finit par passer la crête bien trop à l’ouest, totalement en hors piste, et en ayant pris trois heures pour une étape qui devait en durer une.

Fleur non-identifiée
Lys martagon

On redescend lentement au bord du lac d’Estaens, où l’on fait une heure de pause, nécessaire pour que nos pieds dégonflent un peu. À la fin de notre pause il est 17h, on n’a fait que la moitié de ce que l’on voulait faire dans la journée.

Au bord du lac d’Estaens
Lac d’Estaens

On décide 1/ de se remettre en marche pour rattraper le temps perdu 2/ de ne surtout pas faire confiance à notre topoguide vu ses indications foireuses pour l’étape précédente. Le but est de rallier Candanchú, station de ski espagnole. Au lieu de descendre à fond de vallée pour reprendre des sentiers peu indiqués comme propose le guide, nous choisissons de suivre le GR11, le GR espagnol, qui arrive au même endroit en restant à flanc de montagne dans le cul de la vallée. Le GR étant très bien indiqué, on avance pour une fois vite. Une fois revenus en terrain plat de l’autre côté de la vallée, nous trouvons un emplacement correct pour bivouaquer. Il est 19h30, nous décidons de nous arrêter là pour la journée.

Le cul de la vallée d’Aspe
Falaises
Couches rocheuses
Éboulis et chemin à flanc de montagne (Stram for scale)

Randonnée autour de la vallée d’Aspe (1/5)

J’ai fait une randonnée de 5 jours en vallée d’Aspe avec un ami (ci-après dénommé Stram). On était en autonomie, c’est-à-dire qu’on avait pris l’ensemble de notre nourriture sur nous, ainsi que de quoi bivouaquer. Cinq jours c’est un peu la limite pour une autonomie complète, je pense, au départ nos sacs pesaient 15+ kilos chacun. Nous sommes partis de Pau en train jusqu’à Bedous (discussions sur les randonnées avec le contrôleur), puis bus de Bedous à Estaut (discussion sur le meilleur chemin avec la serveuse du café de Bedous), où nous avons commencé à marcher.

Le début de la rando passe d’Estaut à Borce, sur l’autre flanc de la vallée. On monte assez raide à flanc de vallée pour aller rejoindre une piste forestière (piste de Belonce). Pas de chance pour ce début de randonnée, les nuages étaient coincés dans la vallée, du coup épais brouillard pour nous, pas de visibilité sur la vallée elle-même.

La visibilité depuis la piste forestière

La piste nous permet d’arriver dans une vallée secondaire, la vallée de Belonce. On remonte la vallée dans son fond, avant de regrimper sur le flanc. Il commence à pleuvoir. On profite d’un passage en forêt pour mettre des habits de pluie. La pluie s’accentue, on pousse jusqu’à une cabane de berger. Elle est en activité, on s’annonce. Un berger avec deux enfants. Le berger nous fixe sans rien dire. Je tente un « vous pensez que la pluie va durer longtemps ? » (hint hint, propose-nous de nous abriter). Le berger ne dit toujours rien. Un des enfants répond « je pense, oui ». Bon, on n’insiste pas, on continue notre chemin, toujours sous la pluie, qui s’accentue même.

Dans la vallée de Belonce
Jument et poulain
Iris des Pyrénées

45 minutes plus tard, nouvelle cabane. Je toque, pas de réponse, j’ouvre la partie haute. C’est clairement habité. Une porte au fond s’ouvre, le berger me dit qu’on peut s’abriter sous les différents auvents extérieurs. « Désolé, je suis sous la douche ». Well, nous aussi. On va s’abriter dans une petite cahute, on tente de sécher ce qu’on peut, on mange des fruits secs en attendant que l’orage passe, Stram fait une petite sieste. 45 minutes plus tard, une accalmie. On repart, et 10 minutes plus tard, l’orage aussi… Peu à peu ça se calme.

Sous la pluie
Avantage de la pluie : ça dissipe un peu le brouillard (un peu)

Nous arrivons au refuge d’Arlet à 16h, sous une légère pluie. On avait prévu d’aller plus loin aujourd’hui (notre topoguide proposait bivouac à Arlet, on voulait faire des étapes plus longues). Finalement Arlet ce sera très bien. On se dévêt et déchausse dans l’antichambre. Covid oblige, masque obligatoire pour les déplacements dans le refuge. On rentre, on commande un chocolat chaud. On discute avec un mec qui parcourt la Haute Route des Pyrénées (parti d’Hendaye il y a 9 jours, il est à un quart de son trajet). Une heure plus tard, la pluie s’arrête enfin. Nous montons le bivouac (une confortable tente 3 place, achetée par Stram pour ses multiples pérégrinations de l’été). Nous mettons quelques affaires à sécher au refuge.

Le brouillard se dissipe plus fortement

La frontière/crête n’est pas loin et le ciel s’est éclairci, nous y montons pour voir de l’autre côté. Les Pyrénées espagnoles sont beaucoup plus minérales. Belle mer de nuage en dessous du refuge, et belle vue des deux côtés de la crête. Nous redescendons, mangeons, faisons quelques parties de carte, et nous mettons au lit tôt avec l’intention de faire une grosse journée le lendemain pour rattraper le temps perdu.

Joubarbe
Pyrénées espagnoles
Pyrénées espagnoles toujours
Le refuge d’Arlet et la mer de brouillard.

Le Grand Blond avec une chaussure noire, d’Yves Robert

Film français de 1972. Pour démasquer son second qui veut prendre sa place, le chef d’un service d’espionnage français fait croire qu’un quidam lambda est un agent dormant. Le second met tous les moyens de sa cellule secrète sur la surveillance du dit quidam, qui s’avère être un musicien particulièrement gaffeur (interprété évidemment par Pierre Richard). Des quiproquos et des gags visuels s’ensuivent.

J’ai bien aimé. Y’a une petite vibe Au Service de la France. Les personnages féminins servent exclusivement d’intérêt amoureux/sexuel, ça c’est un peu dommage, mais sinon c’est rigolo dans la narration.

State of the Machin 2020

Et c’est à nouveau le moment de faire le bilan de l’année. Une année dense, pour moi comme pour le reste du monde.

Commençons par l’universel : le confinement. J’ai été confiné en appartement, avec mes 3 colocataires. Ne pas avoir de terrasse ou balcon (voire, de jardin) était un peu relou, mais les Pyrénées-Atlantiques étant peu touchées (et étant-je blanc), j’ai pu aller me promener deux fois par semaine sans difficulté. J’avais un peu anticipé le confinement (enfin, j’avais anticipé la nécessité d’une quatorzaine), donc j’avais fait de grosses courses avant. Globalement niveau courses je n’ai pas eu à trop changer mes habitudes, à part un gros mois sans marché.

OC et moi n’étions par contre pas coconfiné.e.s : elle était chez elle (avec un jardin !) à Grenoble pendant que j’étais à Pau. Ça a été source de tensions au début : il était prévu qu’on prenne des vacances ensemble deux semaines après le début du confinement, ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus juste tous les deux et qu’elle n’était pas venue à Pau ; je lui ai reproché plus que ce qui était vraiment de sa responsabilité, avec le recul j’en suis pas très fier. Depuis on a discuté, on a trouvé des modalités d’interactions pendant le confinement (lectures communes, visionnage simultané de séries, échanges de photos…), et elle est venue à Pau post-confinement, puis je suis allé la voir à Grenoble : on a passé plus d’un mois ensemble et ça s’est globalement très bien passé.

L’autre événement important récent dans ma vie, c’est ma démission. J’avais parlé il y a un an des problèmes dans mon boulot. Les choses ne s’étant pas améliorées, j’en ai tiré toutes les conséquences (toutes les conséquences) et j’ai remis ma démission fin février, avec trois mois de préavis. Elle a donc pris acte fin mai, avec une fin de contrat en télétravail, c’était une ambiance un peu étrange. L’idée serait de retrouver un emploi dans une collectivité locale. Je me suis dit que je me faisais un été tranquille, avec quelques candidatures pour la forme, mais une vraie recherche d’emploi commençant fin août. Ça va très probablement impliquer un déménagement, Pau ne fourmillant pas d’emplois. OC a eu un contrat d’un an à Toulouse en septembre, on va tenter dans la mesure du possible de chercher dans le coin.

Je me pose aussi de plus en plus la question d’acheter un bien immobilier, pour y mettre une bonne fois pour toute le gros de mes affaires (ie, ma bibliothèque) et arrêter de tout déménager tous les deux ans. Mais bon, c’est une Grosse Décision™ du coup je n’avance pas vite dessus. Ça aurait l’avantage aussi soit si c’est proche de mon travail de me permettre de ne plus payer de loyer, soit de me donner un point de chute ou organiser des vacances (et faire de la rénovation, c’est plus ça qui m’attire que d’acheter neuf).

Quelques autres points en vrac :

  • j’ai obtenu mon permis en février après bien trop d’heures de cours (60h+, étalées sur un an). C’est pratique à mentionner sur le CV pour chercher un emploi, ce sera utile pour déménager, mais pour le moment je trouve que je manque de pratique (je n’ai pas acheté de voiture vu les coûts que ça représente, mais du coup j’ai peu d’occasions de conduire).
  • Avec mes colocataires, nous nous sommes inscrits dans un jardin partagé. Nous avions contacté l’association juste avant le confinement, on a pu s’y mettre un peu sérieusement depuis le déconfinement. On a une (1) tomate qui pousse pour le moment. C’est intéressant à gérer.
  • Quelques tensions avec mes colocataires notamment. On est deux trentenaires et deux vintcinquenaires, et mine de rien ça fait une différence de mode de vie. On doit souvent demander à ce que le ménage soit fait, on n’a pas la même utilisation des espaces (et du matériel) commun, c’est assez relou au quotidien. Bon, je pars probablement d’ici deux mois donc je ne m’en fais pas trop, mais c’est dommage que ça finisse comme ça alors que ça se passait bien avant.
  • Sports divers : je me suis mis à l’escalade (du bloc, en salle, pour le moment). C’est assez satisfaisant comme pratique sportive et ça complémente bien mes déplacements en vélo. Pendant le confinement j’ai fait un peu de gainage devant une série pour ne pas trop perdre en niveau. Ça a été plutôt efficace, c’est davantage le déconfinement et les déplacements subséquents qui m’ont mis dedans en terme de perte de pratique régulière et donc de niveau. Je m’étais aussi affilié à la fédération de spéléologie, mais avec beaucoup moins de succès en terme de pratique : je n’ai rien fait depuis le camp de canyonisme il y a maintenant 14 mois. Dommage. Mais ça demande largement plus de temps, de matériel et d’organisation que le bloc, c’est logique.
  • Par contre j’ai repris avec intensité la randonnée depuis le déconfinement. J’aime de plus en plus ça. Pas d’abonnement ou d’affiliation à la fédération de ce côté là par contre, je fais ça dans mon coin avec des ami.e.s. J’ai racheté un peu de matériel pour en prévision d’une randonnée de 4 jours qui va bientôt arriver, et je vais probablement en demander en cadeau de Noël quand ce sera la période.

C’est tout pour cette année !