Citizen Sleeper, du Studio A Jump Over the Age

Jeu vidéo narratif sorti en 2022. Nouvel arrivant dans une station spatiale et en rupture de contrat avec une corporation déterminée à nous récupérer, on tente de trouver notre place parmi les différentes factions gérant la station, de récupérer un peu d’argent pour acheter de la nourriture et le produit chimique qui évite à notre corps robotique de tomber en déliquescence. Au fur et à mesure de notre vie sur la station, on va interagir avec plein d’habitants et choisir parmi plusieurs options celle qui nous convient le plus pour reconstruire une vie ici ou sur un vaisseau en partance.

J’ai pas mal aimé l’ambiance ; le côté station spatiale désormais auto-gérée, avec des conflits de gestion, des idéologies et des structures de pouvoir différentes qui s’affrontent était bien fait, le côté « les corpos sont toujours en embuscade pour tenter de rerécupérer la station » marche bien aussi. Les multiples fils narratifs des différents habitants avec lesquels on interagit sont globalement bien écrits. Par contre le jeu consiste essentiellement à cliquer pour voir des choses se dérouler. Souvent les choix multiples de dialogue n’ont pas vraiment d’impacts sur l’histoire. On peut rallier toutes les factions à la fois sans se fermer de portes. Un peu dommage au vu des thèmes abordés de ne pas avoir fait plus de choix qui ont un réel impact sur le déroulé de l’histoire.

Matatoio et environs – Rome (5/8)

Anciens abattoirs reconvertis en galerie d’art moderne. Je n’ai pas été très convaincu par les expos photos affichées, mais le lieu était beau, et il y avait un gros marché assez cool à côté, avec pas mal de street art.

Pont Settimia Spizzichino
Bâtiment visible depuis la centrale Montemartini
Fresque murale
Toits de l’abattoir
Intérieur d’un des abattoirs pas encore réaménagé
Stalle pel bestiame domito
Bâtiments et gazomètre
Marché et ancien bâtiment de l’abattoir
Marché et gazomètre
Ghostbusters
Spiderman, spiderman

Demain, le jour, de Salomon de Izarra

Roman fantastique paru en 2022. Trois survivants d’un accident de train se retrouvent dans un village isolé des Vosges, en 1936. Ils vont découvrir que la population en a été décimé par deux monstres qui hantent le village à la nuit tombé, et tenter de les affronter. On suit en parallèle les points de vue des trois personnages tels que relatés dans leurs journaux intimes, qui détaillent à la fois leur vie depuis l’accident de train et leur passé.

Globalement j’ai bien aimé l’écriture, la triple narration et les effets permis par le fait que les persos racontent des événements passés mais détaillent aussi ce qui se passe au moment de l’écriture étaient intéressants (le fait que l’on apprenne au début du livre que Paul rédige depuis une cellule mais qu’il faille ensuite les 2/3 du livre pour que l’on ait les événements qui y ont mené). Par contre l’intrigue principale avait l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Il y a des monstres, ok, mais le pourquoi de leur existence est assez random, les interactions entre les personnages sont assez stéréotypées. Les passages les plus intéressants sont ceux qui détaillent le passé de Paul, la partie « fantastique du roman est finalement assez superflue.

Trastevere – Rome (3/8)

Quatrième jour, principalement dans le Trastevere. Un peu de géocaching, des photos de street art, des nuées immenses d’étourneaux dans le parc Garibaldi (et un guitariste électrique qui vivait sa meilleure vie), quelques visites d’églises

Restes du temple d’Apollon Sosianus
Détail des restes du temple d’Apollon
École Goffredo Mameli dans le Trastevere
Collage (Liars)
Collage (coronavirus)
Détail de la façade de l’église Sainte-Marie du Trastevere
Sainte-Marie du Trastevere, détail du plafond
Sainte-Marie du Trastevere, Vitraux
Vue sur Rome depuis la voie San Pietro in Montorio
Fontaine de l’Acqua Paola et coucher de soleil
Coucher de soleil et arbres à contrejour

Rome (2/8)

Sainte Marie Majeure (et petit déjeuner hors de prix dans un café), Domus Aurea, le Colisée (et pizza), parc de la villa Celimontana, Casa Romane del Celio, Cirque Maxime, Jardin des Orangers, quartier juif (et artichauts à la juive). Une journée avec beaucoup de déambulations et beaucoup de sites antiques ou religieux.

Intérieur de Sainte Marie Majeure
Plafond de Sainte Marie Majeure
Un de mes pet peeves : une sculpture d’église dans une église (et elle est même tenue par des statues alors que la mini-église comporte des mini-statues !)
Autel de la Patrie vu de l’arrière
Colisée
Colisée, partie brisée
Colisée, vue en coupe
Colisée toujours
Basilica Santi Giovanni e Paolo
Clivo del Scauro
Jardin des Orangers
Dôme de Santa Maria in Campitelli vu depuis le portique d’Octave

Rome (1/8)

Sept jours de vacances à Rome avec OC. Première fois dans la ville pour moi, seconde pour elle. On a eu des conditions météos assez idéales pour la mi-novembre. Première nuit du côté du parc Borghese, puis on a bougé dans un autre hébergement du côté de la gare de Termini, plus centrale pour se déplacer.

Quelles impressions sur la ville ? Déjà, c’est large, espacé, avec des espaces de nature préservés. La construction progressive sur des milliers d’années et sur une zone étendue depuis le début donne un style très particulier, avec à la fois une densité incroyable de vestiges historiques, de couches de bâtiments sur un même site, et en même temps de la place pour des rues larges, des parcs, de la nature. La construction sur une zone avec des collines donne aussi de nombreuses perspectives et points de vue sur la ville. Personnellement j’ai énormément aimé cette forme urbaine.

Une des entrées du parc Borghese
Volière dans le parc Borghese
Galeria Nazionale d’Arte Moderna
Galeria Nazionale d’Arte Moderna, détail
Piazza del Popolo
Gelateria
Panthéon
Détail du Panthéon
Fontaine de Trévise et touristes
Tunnel

Nickel Boys, de Colson Whitehead

Roman états-unien publié en 2019, inspiré de faits réels. On suit la vie d’Elwood Curtis durant son enfance à Tallahassee (Floride), durant son incarcération à la maison de redressement Nickel et durant sa vie d’adulte à New York des années plus tard. Nickel est un endroit atroce, où les enfants sont battus, et inspiré d’une maison de redressement réelle, Dozier. Le roman est court mais prenant (et secouant).

Je le rapproche de Delicious Foods pour le sujet traité, mais ce n’est pas la même période temporelle – et pas le même style d’écriture.

House of Suns, d’Alastair Reynolds

Space opera de 2008, qui n’a pas peur des gros concepts. Des millions d’années dans le futur, l’Humanité s’est répandue dans la Voie Lactée, où elle est la seule espèce biologique intelligente. De nombreux empires spatiaux ont émergé puis se sont effondrés. Les traversant et les appuyant, les Lignées sont un agent de stabilité dans la galaxie. Il s’agit de plusieurs groupes de clones d’humains ayant vécu dans le Système solaire originel. Chaque Lignée comportait à l’origine 1000 clones, qui voyagent à des vitesses quasi-luminiques et ont donc vécu des millions d’années en temps absolu, quelques centaines en temps subjectif. On suit Purslane et Campion, deux clones de la Lignée Gentienne qui se rendent au rassemblement de la Lignée. Mais le rassemblement a été attaqué et la Lignée ne compte plus que quelques dizaines de membres, qui doivent impérativement qui est derrière cette attaque et quels en sont les motifs.

J’ai bien aimé les concepts (des vies étendues sur des millions d’années ! Des vaisseaux spatiaux qui mesurent des dizaines de kilomètres ! Des intelligences qui se sont éloignées totalement de l’esprit humain originel !), mais les personnages sont un peu ratés. Les relations entre les membres de la lignée notamment sont pas du tout intéressantes alors qu’on parle de gens qui partagent des souvenirs communs et remélangent régulièrement leurs souvenirs : là iels ont juste des relations tout à fait classique de collègues de travail. Toute la partie dans la réalité virtuelle est aussi sans intérêt (surtout qu’elle se conclut sans vraiment apporter quelque chose à l’histoire plus large). Bref, de belles idées de SF qui marchent bien pour un space opera mais un besoin d’édition globale du bouquin pour mieux faire fonctionner le tout.

A Cosmology of Monsters, de Shaun Hamill

Roman de réalisme horrifique états-unien de 2019. On suit Noah Turner et quelques autres membres de sa famille qui vivent dans une petite ville texane. Noah est ami avec un monstre, une espèce de loup-garou que visiblement lui seul peut voir. Il travaille dans la maison hantée familiale, une attraction dans laquelle il joue le monstre qui poursuit les visiteurs, et a basé son costume sur l’apparence du monstre qu’il voit. On va découvrir au fil du livre la relation entre la famille de Noah et le monstre.

J’ai pas mal aimé, c’est assez original dans l’horrifique. On suit la famille Turner sur deux générations, le point de vue de la narration étant toujours celui de Noah qui raconte la vie de ses parents et parle de ses sœurs. Le côté éléments fantastiques se marrie bien avec la vie quotidienne des Turner, la passion du père pour les romans de Lovecraft et autres écrivains du genre, la difficulté de trouver une activité qui rapporte des revenus sans être un travail insupportable. Les explications du côté fantastique des choses restent seulement esquissées, mais ça fonctionne bien comme ça.

Je recommande si vous aimez le genre (rien de très gore dans le livre, c’est plus dans le style mystères inexpliqués, forces maléfiques, hantage).