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Roland C. Wagner, 1960 – 2012.

Roland Charles Wagner, écrivain de science-fiction, est mort dimanche dans un accident de voiture. La plupart des lecteurs de ce blog n’ont jamais entendu parler de lui, mais il était à mes yeux un des meilleurs écrivains français de science-fiction actuels. Je ne suis allé qu’une seule fois dans un festival de SF, c’était pour obtenir une dédicace de sa main. L’annonce de sa mort m’a fait pleurer.

Roland C. Wagner était un auteur prolifique à l’imagination débordante, comme l’illustrait bien son cycle des Futurs Mystères de Paris, dans la droite ligne des romans-feuilletons mais où le détective dans un monde bouleversé par la brève collision entre la Réalité et la Psychosphère, regroupement de tous les archétypes jungiens jamais imaginés par l’Humanité.

Son dernier roman et son chef d’oeuvre, plusieurs fois primé, Rêves de Gloire ne faisait pas partie de ce cycle mais racontait une version parallèle de la Guerre d’Algérie et du monde qui en était sorti. Personnel (Wagner est né en Algérie), magistral à la fois sur le fond et sur la forme, (une narration sous forme de fragments racontant cinquante ans d’Histoire et de culture), Rêves de Gloire est appelé à devenir un classique du même acabit que les romans de Barjavel et Bradbury.
Un recueil de nouvelles situées dans le même univers, Le Train de la Réalité et les Morts du Général avait succédé à ce roman.

Malgré la richesse de son œuvre, Wagner n’était pas renfermé sur son propre univers. Il était notamment proche de Norman Spinrad, écrivain américain, et les deux avaient collaborés à la traduction de leurs œuvres de l’anglais au français et inversement.

La mort de Roland C. Wagner prive la science-fiction française de son plus éminent représentant.
Wagner laisse derrière lui une femme et une fille.

Le site officiel de Roland C. Wagner
Deux textes qu’il avait mis en téléchargement gratuit : Le Serpent D’angoisse et Les Derniers Jour de Mai (si ces redirections posent problème, merci de me le signaler et je les retirerai immédiatement.)
Et la dépêche qui a annoncé sa mort.

Cher Paul,

Tu trouves que le blog est un moyen par trop impersonnel de donner de ses nouvelles. J’en prends acte et sur la suggestion d’Alexandra, j’écris cet article rien que pour toi.

Comme tu le sais peut-être déja, je suis aux États-Unis pour trois semaines. En ce moment c’est séjour en famille donc pas forcément la partie la plus funky, mais bon on voit du paysage et des sites historiques et c’est déja pas mal. Aujourd’hui c’était la Guerre de Sécession pour les Nul-le-s (grand moment, ma mère et ses connaissances en Histoire : « c’était la guerre contre les indiens, non ? »), on est allé sur le site de la bataille de Gettysburg (plus grande bataille de la guerre, blablabla) : c’est des collines boisées avec un mémorial à l’Américaine : un truc en pierre dans lequel tu peux monter, surplombé par un Ange de la Victoire (don’t blink). Les paysages sont jolis, on dirait la France en plus grand. Les radios diffusent toutes la même Pop-Rock entrecoupée de plages publicitaires longues comme un jour sans pain mais je men fiche, je fais l’autiste avec mon iPod (pour changer). A propos de musique, possèdes-tu un compte Grooveshark ? Si oui, pourrait tu m’envoyer ton identifiant, que je te suive ?
J’espère que les jours à venir seront un poil plus animés et chargés de choses à raconter (j’ai bon espoir, là on trace pour aller jusqu’aux Chutes du Niagara, après ça devrait être plus paisible et surtout plus urbain (donc incluant des centres commerciaux dans lesquels je compte bien jouir de l’absence totale de taxes sur les vêtements en Pennsylvanie))

Gros bisous (et à PY aussi), et une fois de plus j’adore ton logo.

PS : as-tu déja fini ton stage ? Quand seras-tu à Paris ? Des faits marquants à raconter ?

PPS : L’Amérique dans toute sa splendeur en une seule photo.

Parce qu’au Mega, je suis sur qu’on sera trop fatigué-e-s pour réussir à rassembler 12 gobelets et une balle de ping-pong de nous-mêmes.

PPPS : il y aura plus de photos une fois que j’aurais trouvé un moyen de récupérer le contenu de la carte mémoire de l’appareil photo sans câble ni slot pour carte mémoire.

It ain’t over ’till it’s over

Après Air India qui fait faillite, c’est au tour d’Etihad Airways de ne pas savoir faire partir ses avions à l’heure. Je suis donc en attente d’un vol pour Beyrouth depuis Abu Dhabi, au lieu du vol pour Paris qu’on ne m’a pas laissé prendre après le sprint le plus ouf de l’histoire de l’Humanité – 110 mètres haîne avec saut d’obstacles (contrôle de sécurité, flight transfer…) – Parce que « yes you’re on time but you luggage can’t make it into the aircraft ». SIGH
J’ai donc eu le droit a un rebooking par le mec le plus incompétent de la susmentionnée histoire de l’Humanité : le mec a déchiré son impression en deux en la sortant, a déchiré mon ticket de bagage, ne m’a filé qu’un billet sur deux, a omis de rerouter ma valise… finalement sa collègue est venu à la rescousse. Je sais pas si les faibles hériteront de la Terre, mais les faibles d’esprit ont clairement hérité des aéroports. Pour toute compensation j’ai eu le droit à un petit déjeuner dégueulasse, et ma correspondance à Beyrouth a une marge de 45 minutes durant lesquelles je dois trouver un comptoir Air Frace et y faire imprimer mon billet. J’ai donc environ une chance sur une de rater cette correspondance aussi. ReSIGH.

EDIT: Au final le billet était préimprimé et le vol Air France en retard, donc je l’ai eu.
Durant le vol depuis Abu Dhabi, mon voisin a fait la causette « Là on est au dessus de la Syrie. La semaine dernière ils ont abattu un avion turc. » Ah.
Et sinon, Air France a gagné mon coeur en me servant du vin et du pain.

À la lueur de l’écran.

Entre deux billets pseudo-littéraires, un petit retour terre à terre sur mon actualité ordivisuelle :

J’ai regardé Once Upon a Time, une série dont l’idée est la suivante : suite à un maléfice, tous les personnages de conte de fée se retrouve dans notre monde, sans aucun souvenir de leur vie précédente. Une seule a le pouvoir de briser le sortilège…
La série fait des va et vient entre Royaumes Enchantés et ville de Storybrooke, il y a du très bon et du moins bon. Et dans la phrase d’après il y a des spoilers donc sautez le paragraphe si vous voulez garder la surprise. Le bon, c’est le jeu de Lana Parilla et de Robert Carlyle dans les deux mondes. Robert Carlyle fait un excellent vilain à tous les points de vue. Lana Parilla, un peu moins a cause du scénario avec lequel elle doit composer. Il faut vraiment attendre les tous derniers épisodes pour la voir devenir un peu moins monolithique et manichéenne. On aurait aime la voir un peu plus en mère qui ne sait pas quoi faire pour ne pas perdre l’affection de son fils. Dommage aussi que l’on sache si rapidement que toute l’histoire de conte de fée soit absolument vrai et pas juste les délires d’Henry. Qu’on le sache et que pourtant le scénario n’en fasse rien jusqu’aux deux derniers épisodes, ou l’entremêlement des deux histoires révèle tout son potentiel. Du bon cote des choses, la partie conte de fée est vraiment bonne de par l’interaction de personnages habituellement séparés (connaissiez-vous l’amitié profonde liant Blanche-Neige et le petit chaperon rouge ?), et la réécriture féministe (si vous pensez que Blanche-Neige attend son prince, vous allez être surpris). Les répondants entre les deux mondes sont inégalement gérés (le Prince Charmant en tant que John Doe dans le coma était magnifique, mais répéter la même histoire entre d’amour entre un nain et une fée… bof.)
Le final est vraiment le plus réussi de la série, avec deux regrets mineurs : HUGE SPOILER j’aurais voulu qu’Emma gagne le combat contre le dragon avec son flingue plutôt que l’épée, et c’aurait du être Regina qui réveille Henry. Enfin cet aspect lisse des rebondissements c’est le coté Disney (qui subventionne la série). En tout cas le final donne vraiment envie de regarder la saison 2, il aurait même pu faire deux fins de saison.
Sans être un chef d’œuvre, OUT est une série à voir.

J’ai aussi commence Rubicon et Fringe mais aucune des deux ne m’a convaincu.
J’ai vu Solutions Locales pour un désordre global, documentaire sur l’agriculture bio, que je n’ai pas du tout aimé. Moralisateur, aucune source citée, un mention de « l’influence des astres sur les plantes »… Beurk.

Par contre, j’ai adoré Le Nom des Gens, enfin un bon film français.

Et sinon, une petite playlist parce que cela fait longtemps.

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J’ai un billet de retour.

<(‘-‘<) (^’-‘^) (>’-‘)>

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Nuff’ said.

Dantès sourit dans l’obscurité. L’affaire était conclue. Une volute de fumée s’échappa du narguilé du cheikh, qui donnait des instructions dans un arabe rapide à un de ses serviteurs. Un autre serviteur s’approcha et tendit un coffret d’ébène au Comte. Dedans, le pendentif qui donnait clairance pour embarquer dans l’aéroplane diplomatique du cheikh, vers Abu Dhabi au préalable, puis l’aérogare royale de Versailles. En échange, Dantès ôta la bague qui ornait son majeur droit et la tendit au serviteur. La bague lui venait de sa mère, une des rares possessions de valeur qu’avait eu sa famille. S’en séparer était un crève-cœur, mais l’échange était honnête.
Le cheikh Etihad tendit le narguilé à Dantès, qui en inspira une longue bouffée, rompu à l’usage par son séjour au Caire. Le retour en France n’avait jamais été aussi proche, songea-t-il en exhalant la fumée au parfum entêtant.

Naufragé en terre inconnue.

Résumé des épisodes précédents : Après avoir passé quatre mois aux Indes, notre héros Edmond Dantès s’apprêtait à regagner sa terre natale, prendre sa revanche sur Morcef et enfin conduire Mercedes à l’autel. Hélas, mille fois hélas, c’était sans compter sur la perversité des marchés, qui prêts à tout pour qu’Edmond ne revoit la France, avaient décidé d’abattre Air India, la compagnie aérienne sur laquelle Dantès avait pris son billet.

Le téléphone échappa des mains de Dantès, produisant un son mat en heurtant le sol de granite du Château d’IFP. Edmond resta là, prostré, immobile pendant une minute, son esprit foudroyé par la nouvelle. Si l’aéroplane qui devait lui faire regagner la tumultueuse Delhi existait toujours, celui qui devait assurer la liaison avec l’Europe avait été supprimé, définitivement plaqué au sol par la main invisible et implacable du marché.
Embarquer dans l’équipage d’une frégate de la Compagnie des Indes pour rejoindre l’Europe ? Non, il devait arriver à temps pour contrer les noirs desseins de Morcef. Affréter un autre aéroplane ? Malheureusement, sa fortune était en France, il ne pouvait régler une telle dépense. Non, il devait y avoir un moyen de persuader Air India de le placer sur un autre vol… Cent fois il tenta de les joindre par téléphone, cent fois il échoua. Enfin le soleil descendit sous l’horizon et il sut que ses tentatives étaient vaines, car nul clerc ne hanterait les locaux de la compagnie à une telle heure. On était vendredi soir, aucune tentative ne pourrait être refaite avant le lundi matin. Il s’en alla, obscur, dans la nuit bouillonnante.

Notre héros reverra-t-il Paris ? Mercedes échappera-t-elle au mariage avec Morcef ? D’Artagnan réussira-t-il à empêcher le Tsar Mécanique de prendre le contrôle de la Compagnie des Indes ? Vous aurez la réponse à toutes ces questions et bien plus encore en lisant le prochain épisode de Indes & Cie !

Statistiques et sauvetage de vies

Petite précision pour les gens que je vois arriver sur mon blog via la recherche « Trace rouge sur le bras » :
Il peut s’agir d’une lymphangite, ça se soigne très bien avec des antibiotiques, suffit de montrer ça à un médecin qui vous fera une prescription si c’est bien ce qui vous arrive.
Par contre ne jouez pas aux con-ne-s, allez le faire soigner parce que ça dégénère aussi facilement en septicémie aux streptocoques si pas pris en charge.

Voila voila, j’espère avoir contribué à faire baisser le taux de mortalité mondial par ce billet.

Sinon, oui, je consulte mes stats compulsivement comme un-e drogué-e de l’audience…

"Et c'est comme ça que j'ai acquis mes superpouvoirs..."
Seul intérêt de cette photo : la trace rouge que l’on voit remonter le long de la veine

Liberté Immuable

Par décision de justice, l’accès à The Pirate Bay a été restreint en Inde.
Il m’aura fallu très exactement 5 secondes pour contourner la censure du gouvernement.

Voici un petit guide en une étape pour accéder à The Pirate Bay depuis l’Inde :
cliquez sur le lien suivant : https://thepiratebay.se

Here’s a one step guide to access The Pirate Bay from India :
click on the following link : https://thepiratebay.se

Le point-clef étant le https. Pour connexion sécurisée.

Enjoy your surf and peace out.

Tondeuse.

En me réveillant de bon matin sur le coup de midi et demi, je me suis allègrement traîné jusqu’à la salle de bain.
Là, pendant que mon cerveau alerte tentait de faire correspondre l’image dans le miroir et la séparation persona/monde extérieur, mon regard a accroché la tondeuse abandonnée sur le rebord du lavabo par mon colocataire. Tout en passant une main hagarde sur ma barbe de trois semaines désespérément blonde et éparse, deux neurones se sont interrogés sur l’efficacité de l’instrument, avant de se résoudre à l’étude expérimentale. L’engin a été saisi, examiné sous tous les sens ; le bouton marqué ON a été pressé, la mécanique s’est activée, le menton a été approché.
Ventredieu. Pourquoi personne ne m’avait parlé de cette preuve de l’existence de Dieu auparavant ? En une minute chrono, sans mousse à raser ni rien, j’avais un menton qui évoquait plus l’Humanité civilisatrice et dispensatrice de Progrès qu’un croisement improbable entre une fourrure mangée aux mites et un crash aérien sur une table de dissection. Restaient à régler les yeux chassieux, les cheveux emmêlés et la paupière droite au tressautement incontrôlable, mais une douche de café et une tasse froide et tonique s’en chargèrent.
Un homme nouveau, je passais la porte de l’appartement, prêt à rappeler au monde extérieur de quoi Marcel Proust était le nom.
Une note mentale fut ajoutée à la case « Désirs et Consommation » : Acheter une tondeuse.

I’ve become my father.

Dans notre appart, nous avons deux chambres, et un salon avec un canapé et un hamac. J’ai pris l’habitude de poser mon ordi sur le canapé, me poser dans le hamac et regarder un film dans le salon, avant de m’endormir dans le hamac. Je plaide l’héritage génétique.

Sinon, joyeuse fête des mères.

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