Archives de catégorie : Séries

All of Us Are Dead (지금 우리 학교는), de Cheon Seong-il

Série coréenne sortie en 2022. Une épidémie de zombie démarre dans un lycée d’une petite ville coréenne puis s’étend à toute la ville. On suit plusieurs personnages ou groupes de personnages qui se démènent au sein de cette épidémie.

La série était assez peu satisfaisante. Le contexte du lycée et de la forme architecturale du lieu, avec les différentes salles de classes, les espaces communs, les espaces extérieurs étaient intéressants, la dynamique des personnages avec les hiérarchies scolaires, de popularité, les rapports à l’autorité à la fois de l’institution scolaire et de la société coréenne aurait pu être intéressante, mais ça tombe un peu à plat. Si la forme sérielle laisse de la place à la construction des personnages et à l’expression des sentiments et des traumas des personnages, la série souffre quand même largement de temps morts, et les réactions des personnages sont assez stéréotypées et répétitives. On peut argumenter qu’il s’agit de lycéens, traumatisés et en manque de bouffe, sommeil et eau, mais c’est en soi un choix de réalisation. De plus, la série est aussi très genré, avec des personnages féminins passifs (il y a en a deux qui finissent par être un peu plus active, mais c’est une fois qu’elles ont été transformées en hybrides humains/zombies) et des mecs qui prennent l’initiative, ordonnent des trucs, se battent.

La série choisit aussi de passer trop de temps sur l’origine de l’épidémie, pour servir un gloubi-boulga de pseudobiologie (astuce : les zombies ne sont pas justifiables biologiquement, mettez la question sous le tapis le plus rapidement possible si vous parlez de zombies) dont on se fiche éperdument.

Bref, c’était pas une très bonne série. Je pense que pour faire une série de zombie qui m’attirerait vraiment, il faudrait plus partir sur des gens qui macgyverisent leur résistance aux zombies et leurs déplacements, que de multiplier les mauvais choix de la part des personnages pour créer de la tension artificiellement. (C’est d’ailleurs un peu ce qui est fait – avec une dimension psychologique en plus sur la question de l’isolation – dans La nuit a dévoré le monde, que j’avais beaucoup aimé.)

Archive 81, de Rebecca Sonnenshine

Série paranormale de Netflix sortie en 2022, assez décevante.

Le setup était très bien : en 2021, un archiviste est engagé par un mystérieux donateur pour restaurer une série de cassettes vidéos tournées en 1994 qui ont subi un incendie. Les cassettes s’avèrent être les rushs de l’enquête que menait une doctorante en sociologie sur un immeuble new-yorkais semblant héberger une secte aux desseins énigmatiques. L’archiviste va progressivement ressentir une affinité pour la doctorante vidéaste et avoir l’impression que les cassettes elle-mêmes ont des capacités surnaturelles. On va aussi avoir directement le point de vue de la doctorante, au delà de ce que l’on peut voir via les scènes tournées.

Malheureusement, sur ce setup intéressant, et qui fonctionne bien sur les premiers épisodes, on a une exécution qui ne fonctionne pas du tout à mon sens : pas de montée progressive de la tension, des répétitions trop nombreuses et des scènes d’explications qui prennent le spectateur pour un débile, des trous béants dans le scénario, des éléments qui sont abandonnés en cours de route. Il y a une idée très intéressante sur la fin à base de non-linéarité de l’enregistrement sur les cassettes (ce qui fait que ce que l’on croyait séquentiel et causal au premier visionnage ne n’est en fait pas), mais elle est absolument sous-employée. La partie restauration des cassettes en elle-même est aussi complétement sous-exploitée : toutes les cassettes sont restaurables à la perfection, pas de complication, pas de pertes d’éléments, et dans la mise en scène de l’acte de restauration, on a toujours les deux mêmes plans plutôt que de prendre le temps de vraiment montrer une expertise.

Bref, dommage. Les deux acteurs principaux jouent très bien par contre.

Station Eleven, de Patrick Somerville

I remember damage, then escape.

Série télévisée de 2022, adaptée librement du roman éponyme.

Pour re-résumer brièvement l’histoire : en 2020, une pandémie (pas la notre, une autre) balaye la planète et tue 99% des gens. On suit en parallèle la vie de plusieurs personnes avant la pandémie et celle de Kirsten, actrice dans une troupe de théâtre itinérante, 20 ans après la pandémie. J’avais beaucoup aimé le livre, je trouve que la série vaut le visionnage aussi, sans néanmoins arriver au niveau du matériau-source (mais je pense que c’est pas vraiment possible avec un médium non-textuel d’avoir la même qualité d’allers-retours temporels et digressions de l’histoire). Les variations par rapport à l’histoire originelle sont intéressantes, mais elle accentuent encore un peu plus le côté « tout est connecté » que j’avais trouvé dommage dans le livre. Par ailleurs, il y a un peu trop une tendance à laisser sans conséquences certains événements qui me laisse incrédule : « oh tu m’as poignardé ? C’est pas grave soyons potes. Et puis cet usage d’enfants-soldats pour tuer ton mentor ? Allez on fait tou.tes des erreurs. » Le comic est aussi un peu trop central, je trouve. Là où le roman appuie plus sur le côté « des coïncidences et des trajectoires inattendues », la série est plus en mode « il y a un sens caché à tout cela ».

Pour les points positifs par contre, j’ai trouvé que les décors étaient superbes, et reflètent très bien, et avec des variations, le côté « 20 ans après l’apocalypse ». Les costumes aussi d’ailleurs, dans le côté mix and match des vêtements que tout le monde porte dans le monde 20 ans après. Les acteurs jouent très bien aussi, notamment Matilda Lawler. L’histoire qui s’étale sur 20 ans et les révélations progressives sur 10 épisodes permettent d’avoir un impact émotionnel fort. La série met d’ailleurs bien en scène le traumatisme et les différentes façons de le gérer.
L’histoire de Miranda et celle d’Arthur ont beaucoup moins d’impact que dans le roman, mais celle de Jeevan en gagne. La scène de théâtre dans l’épisode final est fort réussie, alors que j’aurai pas trop parié là dessus dans le cadre d’une série post-apo.

Foundation, de David S. Goyer et Josh Friedman

Série sortie en 2021, adapté très librement des romans d’Asimov. Au sein d’un empire galactique, Hari Seldon, mathématicien, pose les principes de la psychohistoire : une science qui peut statistiquement prédire l’avenir. Et au vu des tendances, l’Empire va prochainement s’effondrer, laissant place à 30 millénaires de barbaries. Mais il serait possible de réduire cette période en suivant méticuleusement un Plan sur un millénaire, permettant à une petite colonie missionnée pour conserver la connaissance scientifique de fédérer à nouveau un Empire à l’échelle galactique après seulement 1000 ans.

Globalement c’était joli. On sent que y’a de l’argent pour les décors et c’est sympa de voir de la SF avec des décors variés et qui semblent à la fois réalistes, grandioses et aliens. Concernant l’histoire par contre, j’ai été assez peu enthousiasmé : trop de lignes narratives, trop de détails qui se concentrent sur la vie de quelques personnages clefs alors que le point clef du concept c’est quand même que les choses ne reposent pas sur les actions individuelles mais sur les mouvements de masse. J’ai été notamment très saoulé par le dernier épisode de la saison dont j’ai eu l’impression qu’il était constitué très majoritairement de gens qui font des discours plutôt que d’une mise en scène de l’action. Après pour autant j’ai regardé toute la saison : ça reste suffisamment plaisant à regarder pour compenser le manque de fond, si on veut une série reposante et esthétique (et je dis ça non ironiquement : parfois c’est ce qui fait plaisir, et ça avec une esthétique SF ça me bien). Je serai pas forcément convaincu sur la durée et je la classerais pas dans les séries à voir absolument, mais c’était pas désagréable.

The North Water, d’Andrew Haigh

Mini-série de 2021 en 5 épisodes d’une heure. dans les 1880’s, un chirurgien renvoyé de l’armée coloniale britannique embarque sur un baleinier qui part pêcher dans les eaux arctiques. L’expédition va mal tourner pour plusieurs raisons, et l’équipage va devoir affronter à la fois ses démons intérieurs et les conditions environnementales plus qu’hostiles.

J’ai beaucoup aimé les premiers épisodes – de façon générale j’aime beaucoup les séries sur des bateaux à voile, je pense (cf la saison 1 de The Terror). Moins la seconde partie, une fois que l’équipage a dû abandonner le navire. C’est vraiment le décor du bateau, le côté huis clos que ça permet que je trouve intéressant. Dans la seconde partie, il y a un peu trop de rebondissements dans tous les sens à mon goût, ce qui fait perdre un peu de la crédibilité de la série et des personnages.

Work in Progress, d’Abby McEnany et Tim Mason

Série télé qu’on a regardé en simultané avec OC, sortie en 2020 et se déroulant à Chicago. On suit la vie d’Abby, femme queer de 45 ans qui commence à sortir avec un mec trans de 22 ans.

C’était fort bien. Le dernier épisode est un peu déstabilisant parce qu’après avoir beaucoup épousé le point de vue d’Abby et fortement empathisé avec elle, on la voit soudain faire de la merde et depuis une perspective plus lointaine.

Je trouve intéressante la présentation d’Abby comme quelqu’un qui à la fois lutte pour gérer ses états mentaux – OCD, parler à la photo de sa psy, mentionner qu’elle est au bord de spiraler à plusieurs moments – et qui en même temps arrive à défoncer les gens qui la font chier, a des ami.e.s, un système de support, bref gère plein de trucs. Et je trouve aussi bien que ses difficultés mentales ne soient pas montrées comme « je rentre chez moi et là à l’abri des regards je fais une crise de panique » comme c’est souvent un cliché dans les films/séries.

De façon générale tous les persos sont très réussis je trouve. Mention spéciale pour sa némésis au boulot, un rôle mineur mais génial.

Saison 2 :

Abby n’est plus avec Chris, sa vie a été bouleversée par pas mal d’événements d’un coup : une promotion, la perte de ses journaux dans une inondation, une colocation avec son amie Campbell. Elle semble à la fois plus stable sur certains points, et en même temps en perte de pas mal de ses repères : un des fils rouges de la saison est constitué de ses tentatives de retrouver un psy qui lui convienne. En plus de ces événements perturbateurs initiaux, plusieurs autres vont arriver dans le cours de la saison, dont notamment l’impact du covid sur sa vie ; la série réussit très bien à mettre en scène l’impact de la pandémie – et je pense que c’est beaucoup lié au réalisme de la série par ailleurs : il est facile d’y intégrer l’impact réel du covid parce que les événements et les personnages montrés sont déjà particulièrement vraisemblables. La série parle toujours beaucoup de santé mentale et de communauté queer, et rajoute tout un pan sur l’enfance d’Abby et sa relation avec son père (là où la première saison parlait plus de sa relation avec sa mère).
On l’a regardé en une semaine avec OC, je pense que c’est une série que je recommande très fortement, qui réussit très bien à parler de sujets complexes et avec un point de vue original.

Squid Game, de Hwang Dong-hyeok

Série coréenne de 2021. Seong Gi-Hun, vit chez sa mère à quarante ans. Chômeur qui passe ses journées à jouer aux paris hippiques, il doit une fortune à la banque et à des prêteurs sur gages. Un jour, un inconnu lui propose de participer à une compétition de jeux d’enfants : Il peut y gagner une quantité d’argent phénoménale, mais risque la mort à chaque round.

Le scénario tel que présenté est d’un classicisme éprouvé : ça évoque pèle-mêle Battle Royale, Hunger Games et Liar’s Game. Mais Squid Game réussit à redonner une profondeur au concept. Déjà c’est très bien filmé, le jeu des acteurs est très bon. Ensuite, les différents participants sont bien caractérisés, on voit leur passé (sans que ce soit sous la forme de flash-back récurrents qui cassent le rythme à la Lost. Un épisode s’attache à nous montrer la vie à l’extérieur des jeux de tous ceux qu’on va suivre, et en soit c’est crédible : le monde capitaliste et compétitif dans lequel ils vivent – et la position qu’ils y ont – font que leur choix de participer à ce jeu n’est pas aberrant.) Les épisodes prennent leur temps pour montrer les jeux et s’attachent à l’impact psychologique sur les personnages. La série, sans vraiment explorer les motivations de l’organisation qui a mis en place les jeux en dehors de « des riches cruels avec trop de fric à dépenser », montre par contre les coulisses du fonctionnement quotidien, et comment derrière la façade efficace, des trafics prennent place parmi les gardes.

Quelques bémols cependant : des effets spéciaux assez raté sur l’épisode 7, un épisode final qui traîne en longueur pour rajouter des révélations clairement pas cruciales, et une ligne narrative – celle de l’inspecteur – qui s’interrompt sans conclusion satisfaisante. Mais sinon j’ai pas mal bingewatché les 9 épisodes, et je recommande (si la violence psychologique est votre tasse de thé).

The Chair, d’Amanda Peet et Annie Julia Wyman

Série US de 2021. A 46 ans, Ji-Yoon vient d’être nommée directrice du département d’anglais de son université, première femme et première personne racisée à accéder au poste. Mais le poste en question est un enfer, elle doit gérer crise sur crise alors que la direction générale essaie de mettre à la retraite trois de ses enseignants, que ceux-ci n’ont plus d’étudiants dans leurs cours, que son professeur star (qui est aussi son crush) décide soudain de faire un salut nazi en cours et refuse de s’excuser au nom de la liberté d’expression… Et par dessus tout ça, elle doit gérer sa vie personnelle qu’elle case dans les trous qui restent dans son emploi du temps, sa fille étant compliquée, son père peu aidant et ses amis limités à son idiot de crush.

J’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé tous les personnages et toutes les lignes narratives réussis : côté vie privée, le personnage de Ju-Hee est très réussi, le côté gamine précoce et vindicative qui est très cool quand on interagit avec elle de loin ou qu’on la voit en temps que spectateur, mais qui est infernale à élever. La relation que Bill a avec elle, en mode « je te parle comme à une adulte » = exactement ma façon d’interagir avec des enfants. L’ensemble de la communauté coréenne est très drôle, dommage qu’on ne les voit que dans un épisode à part le père de Ji-Yoon.

Côté professionnel, les différents collègues sont très bien caractérisés. Pour commencer par un personnage mineur, le Dean en personnage visqueux et secrètement méprisé par les enseignants qui le considèrent comme un bureaucrate parvenu est très bien mis en scène. David Duchovny et tout l’arc autour de lui est très réussi aussi, mais impacte peu l’histoire générale. Dans les enseignants du département d’anglais, Joan vole la vedette avec son side-plot sur son bureau et son enquête sous couverture pour trouver son élève nemesis. Le côté ultra intense du personnage fonctionne très bien en tant que ressort comique. Les autres collègues âgés sont plus effacés. Yaz est un personnage super intéressant mais qui aurait mérité plus de temps d’écran, elle fonctionne surtout comme un miroir plus jeune de Ji-Yoon, mais sinon elle agit peu. Le personnage de Bill est à mon sens une très grande réussite. Le côté chien battu, professeur-star-mais-qui-a-été-marqué-par-la-vie et décide plus ou moins consciemment de tout saborder marche très bien. Il a objectivement des côtés attachants (il fait bien la cuisine, il sait donner des cours passionnants, il est drôle), et en même temps il est près à se comporter comme un connard total et refuser d’assumer, quelles que soient les conséquences, pour lui ou pour les gens autour de lui. Il est persuadé d’être dans son bon droit et qu’il lui suffit d’attendre pour que le monde se rallie à son point de vue. Et du coup même s’il aime beaucoup Ji-Yoon, il est la source de 90% de ses emmerdes et ne fait strictement rien pour les prendre en charge (après Ji-Yoon arrive à générer une partie de ses propres emmerdes : elle n’arrive pas à choisir sa posture face au Doyen, alternant coups de pression et soumission, elle vole les notes de cours de Bill, elle abandonne le cas de Joan, elle ne soutient qu’à moitié Yaz et se lave les mains de la suite… Comme elle le dit, elle a récupéré le département dans un état de merde (et elle a zéro supporting crew), mais elle empire encore la situation (mais il n’est pas clair qu’elle avait des ressources et un environnement qui lui permettait de faire mieux). Globalement, tous les personnages sont attachants, mais tous les personnages font de la merde. Pour moi la fin n’est pas un happy-end de romcom, mais une appeased end : les personnages n’ont plus de responsabilités, la pression est partie : oui c’est un échec – Ji-Yoon a été démissionné de son poste ; Bill est viré, mais en même temps c’est une situation où Ji-Yoon n’a plus à stresser en permanence pour gérer 4000 trucs. Est-ce que c’est pas mieux pour elle ? On a l’impression que le poste à responsabilités, dans la configuration, ne pouvait juste pas bien se passer (the only winning move is not to play?), quelle que soit la personne (et bonne chance à Joan d’ailleurs). Alors on voit l’échec d’une femme de couleur, mais le tenant précédent du poste était Bill, est visiblement ça n’était pas la folie non plus, et rien n’est résolu au départ de Ji-Yoon en terme d’enjeux liés au poste.

Loki, de Michael Waldron

Série Marvel sortie en 2021, assez décevante. Loki, dieu de la malice et antagoniste des héros dans les films Avengers, est capturé par une organisation en charge de veiller à ce que l’histoire de l’univers se déroule telle qu’elle est censée se dérouler. Il est censé aider à chasser une version déviante de lui-même mais se retrouve rapidement à se demander qui a créé cette organisation et quels secrets elle cache.

Y’avait de bons éléments et l’esthétique de la TVA et du générique est cool. Par certains côté il y a une petite vibe Doctor Who : on peut voir l’ensemble du temps et de l’espace et les personnages courent beaucoup. Mais il y a aussi beaucoup beaucoup beaucoup trop de dialogues statiques, et un rythme très très inégal. Le final est particulièrement décevant, rien n’est résolu, c’est juste un prologue à une saison 2/de nouveaux films.

Un article intéressant sur cette série (en anglais) : It’s Not TV, It’s MCU: Thoughts on Loki.

Feel Good, de Mae Martin et Joe Hampson

Série anglaise de 2020. Mae Martin, canadienne, débarque en Angleterre pour se produire dans un club de stand-up. Elle commence une relation avec George, une anglaise pour qui c’est sa première relation non-hétéro. La série est légère au début, mais prend un tour plus tendu : George cache sa relation avec Mae à ses amis et à sa famille, Mae essaye de dissimuler et de ne pas gérer son passé d’opiomane, même si elle finit par aller à reculons à des réunions des Addicts Anonymes.

J’étais un peu dubitatif au début, mais on se laisse bien prendre par la série. Elle traite beaucoup de thèmes à la fois, c’est très dense (Mae, le personnage et l’actrice visiblement aussi, est une boule d’énergie qui parle super vite et ne tient pas en place). Les personnages secondaires (la mère de Mae, Phil le coloc de George, la sponsor de Mae et sa fille) sont très réussis. La façon dont la série parle de la relation à la drogue est intéressante aussi. En comparaison avec Elementary qui abordait (de loin, même si c’était un des traits qui définissait le personnage principal) aussi ce point, on a ici des personnages plus crédibles malgré l’angle comédie : ils ont de bonnes intentions mais ça ne suffit pas toujours, et pour autant ils peuvent se comporter comme des connards ou faire des erreurs.

C’est court, 7 épisodes (je sais pas s’il y aura une S2, les pistes sont ouvertes pour mais il faut voir si c’est considéré comme rentable par Netflix), et ça vaut le coup d’être regardé, on passe un bon moment devant sans que ce soit révolutionnaire.

Saison 2 :

Il y a eu une seconde saison. Six épisodes, donc encore plus court, mais très réussie. La série oscille entre le Canada et l’Angleterre, alors que Mae essaye de comprendre, exprimer et gérer une partie des événements de son adolescence. La relation entre Mae et George est plus complexe et plus équilibrée, les personnages secondaires sont toujours très réussis (Phil ♥). C’est une saison qui parle de façon très intéressante de la gestion du trauma (pas du tout comme un how-to mais plutôt comme un « voilà ce qui est fait parfois, c’est pas top mais c’est la seule façon de gérer que certains ont ».
J’ai été beaucoup plus enthousiaste sur cette seconde saison que ce que j’avais dit sur la précédente (mais mon souvenir de la 1 était aussi avec le temps plus enthousiaste que ma revue à chaud). Je recommande l’ensemble du coup.