Films :
Le Trésor de la Sierra Madre, de John Huston. Film de 1948 où Humphrey Bogart joue avec deux autres acteurs un trio de chercheurs d’or américains dans la sierra mexicaine. Brigands, outsider, jalousie, tout y est. Le film se passe sur un rythme lent mais dure 2h donc il y a pas mal de péripéties au final. Les acteurs sont excellents et l’histoire à un petit côté tragédie grecque intemporelle.
The Congress, d’Ari Folman. Robin Wright, jouant son propre rôle, accepte de se voir digitalisée pour que le studio Miramount puisse utiliser son image dans n’importe quelle production. Ce faisant, elle devient l’égérie de la révolution numérique qui va mélanger réalité et fiction de façon indiscernable … Un film assez perché et audacieux dans son traitement, qui se perd dans quelques longueurs et arcs narratifs convenus et dispensables, mais dans l’ensemble très intéressant à regarder.
Salaam Bombay!, de Mira Nair. Film sur les enfants des rues de Bombay dans les années 80. C’est pas un film avec un sujet très joyeux et il ne romanticise pas la vie de ses sujets (prostitution, prison, drogues, tout y est), mais c’est un beau film néanmoins. Les acteurs étaient vraiment des enfants des rues, ce qui est assez notable.
Impardonnable, de et avec Clint Eastwood. Un ancien cow-boy rangé de la boisson et des meutres accepte un contrat pour gagner 1000$ pour élever ses enfants, dans un Far-West qui n’accepte plus les règlements de comptes extrajudiciaires. Eastwood met en scène le crépuscule du Far-West dans une histoire parfois un peu lente mais impressionnante.
Relève de Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Sur la création du ballet Clear, Bright, Loud, Forward par Benjamin Millepied en parallèle avec ses fonctions de directeur de la danse à l’Opéra de Paris. Bien filmé, cool musique, une perspective intéressante sur la création artistique non pas isolée mais prise en relation avec tous les autres facteurs qui vont l’influencer : administratif, conflits sociaux, aspects techniques, choc des cultures, …
De Battre mon Cœur s’est arrêté, de Jacques Audiard. Un film avec des gens pas très heureux et pas très sympas, dont un qui tente de trouver une issue. C’est joliment filmé, c’est déjà daté alors que c’est pas si vieux (ou alors je vieillis vraiment plus que ce que je me rends compte. La vieillesse est un naufrage et elle commence à 25 ans. Bref), ça parle de relations familiales et d’épanouissement personnel.
Jeux vidéos :
Kairo. Des architectures impossibles, aucun contexte, des énigmes pas très compliquées. C’est sympa. Y’a une histoire cachée, mais je l’aurai jamais trouvée si je ne l’avais pas lue sur la page wikipedia du jeu. C’est calme et joli mais c’est pas dément non plus.
Papo y yo Des architectures impossibles, des énigmes pas très compliquées, quelques finitions manquantes dans les interactions entre éléments, mais un jeu qui prend aux tripes et vous donne des sentiments. Récemment porté sur Linux dans Steam. Je recommande.
Séries et dessins animés :
The Man in the High Castle Adaptée du roman de Philip K. Dick. Très lente, intéressante dans son esthétique, joli générique, mais un scénario sans intérêt, qui évacue les questions intéressantes du bouquin de Dick. Les premiers épisodes sont très prévisibles dans leur déroulement et certaines lignes narratives sont superflues, mais une belle attention portée aux détails pour nous présenter un monde dyschronique dans lequel l’Amérique s’est très bien accommodée de la victoire nazie. Après, c’est leeeeeeent et convenu.
Galavant, saison 2 Je n’ai pas été enthousiasmé par les deux premiers épisodes, mais ensuite la série repart aussi bien quand durant la première saison. Plein de chansons absurdes, des personnages qui s’accrochent à leurs clichés et qui n’en sont que plus géniaux, un Moyen-Âge de pacotille, ♥.
Rick and Morty, par Dan Harmon. Série animée, hommage à toute la SF dans son intégralité. Un grand-père scientifique génial, alcoolique et sans scrupule et son petit-fils voyagent à travers les dimensions et l’espace dans des aventures existentialistes et plus absurdes les unes que les autres. Très réussie. [EDIT 2020 : J’ai un peu changé d’avis sur R&M au fur et à mesure. Il y a toujours de très bons épisodes, jusque dans les derniers que j’ai vu (l’épisode sur la continuité narrative notamment), mais y’a aussi des moments pas très intéressants, où bon, tu attends un peu que l’épisode se passe. Rick est un personnage trop puissant et indifférent pour que la série puisse lui opposer des enjeux intéressants, que ce soit en terme de narration où d’évolution du personnage.]
Luther, saison 4. Un peu moins réussie que les précédentes, on sent que le concept s’essouffle. Idris Elba traîne toujours son spleen de détective en proie à l’horreur du monde, les criminels sont toujours horribles.