Une semaine dans la vie d’un chauffeur de bus nommé Paterson, écrivant des poèmes et vivant dans la ville de Paterson. Je ne sais pas trop quoi en penser. C’était sympa mais y’avait pas vraiment d’histoire, on regarde juste le personnage faire sa petite vie jour après jour en répétant ses rituels. C’est joli et doux, mais c’est tout.
Archives de catégorie : Longs métrages
Intolerable Cruelty, des frères Coen
Pas leur meilleur, mais très sympa à regarder. Machinations dans le milieu des croqueuses de diamants et des avocats spécialisés en divorce. Il m’a un peu fait pensé à Kiss Kiss Bang Bang pour le côté acteur belle gueule, machination complexe et point de vue humoristique.
Arrival, de Denis Villeneuve
Adapté de The Story of your Life de Ted Chiang. Des vaisseaux extraterrestres arrivent sur Terre et restent stationnaires à quelques mètres au dessus du sol. Toutes les 18h, une trappe s’ouvre et des humains peuvent rentrer dans le vaisseau et passer deux heures dans une salle séparée par une paroi des extraterrestres et de leur environnement. La question que tout le monde se pose est « Pourquoi les extraterrestres sont-els là ? », mais la première à laquelle il faut répondre est « Comment communiquer avec elleux ? ». Un film sur le premier contact qui parle de communication et qui a pour héros une linguiste c’est assez cool. Le film est sympa, j’ai passé un bon moment devant, mais rétrospectivement je trouve qu’il y a des ficelles qui se voient beaucoup dedans : les équipes qui travaillent sur la question sont relativement petites, la société civile totalement absente, et les personnages restent ignorants d’éléments qui devraient leur sauter aux yeux. La reconfiguration des processus de pensée à des niveaux fondamentaux par l’apprentissage d’une nouvelle langue est quand même très douillesque même si le film la met bien en scène. Il me semble que la nouvelle était plus explicite sur le fait que l’héroïne n’est pas certaine d’avoir ou non halluciné au fur et à mesure qu’elle perd la pratique de la langue extraterrestre.
Mademoiselle, de Park Chan-Wook
Je savais pas du tout ce que ça allait être, j’ai bien aimé. Un peu trop de sexe gratuit peut-être, mais le côté film d’époque x film d’arnaque x film coréen était assez trippant.
バケモノの子, Bakemono no ko, de Mamoru Hosoda
(Mamoru Hosoda a aussi réalisé La Traversée du Temps, que j’aime beaucoup). Film d’animation japonais, un garçon se retrouve accidentellement dans le monde des animaux, ou un des deux prétendants au titre de Seigneur des Bêtes le prend comme apprenti. Mais ce tuteur est lui-même auto-formé, désordonné et incapable d’élever un disciple. Cool film, avec un univers original et des relations assez peu stéréotypées entre les personnages, ça change.
L’Étreinte du Serpent, de Ciro Guerra
Film lent et contemplatif sur un shaman dans la forêt amazonienne et ses interactions avec des explorateurs blancs qui recherchent une orchidée rare. Il se passe pas grand chose mais on est dans l’ambiance, c’est sympa. Y’a des missionnaires fous et des plantations d’hévéas, on sent une influence d’Au Cœur des Ténèbres/Apocalypse Now pour le côté « remontée de fleuve hallucinée ».
Faites le mur, de Banksy
Documenteur sur le street-art, la commercialisation en galerie et le concept de fraude artistique; Banksy se donne un peu facilement le beau rôle. Sympa pour voir des images d’artistes en train d’installer leurs œuvres, mais on ne voit que des street-artistes et aucun graffeur. Et puis il est là « oh là là la commercialisation c’est mal » alors qu’il organise des expos et des ventes, c’est un peu du foutage de gueule.
The Writers, de Marc-Aurèle Vecchione
Documentaire sur le graffiti parisien de 83 à 2003.
Assez intéressant, retrace l’évolution des différents styles, les différentes générations, les challenges esthétiques et techniques (graffer beau ou graffer dans un endroit difficile/illégal d’accès), les évolutions de la répression (ce qui explique notamment pourquoi le métro n’est plus couvert de tags comme dans les années 80/90).
Le montage pourrait être plus nerveux par moment et les effets spéciaux moches sur le plan de métro disparaître, mais beaucoup d’artistes interviewés (zéro femme cependant, ok la sociologie du graff ça doit pas être du tout 50/50 mais quand même…), beaucoup de graffs montrés, avec éventuellement les dessins préliminaires dans les books et de bonnes images d’archives. Ça vaut le coup de le voir (et au passage je m’interroge sur à quel point le « ne rien prendre/ne rien laisser » des explorateurs urbains est socialement connoté quand on voit comment il s’oppose à l’occupation de l’espace des graffeurs. À quel point on fait ça quand on se sent déjà légitime dans un espace sans avoir à y apposer sa marque en plus ?)
Blanche-Neige et le Chasseur
C’était mauvais. Un mauvais scénario, de mauvaises images de synthèse, de mauvais acteurs, un mauvais univers. Après c’est rigolo à regarder entre ami⋅e⋅s, mais c’est bien tout ce que ce film a pour lui.
What we do in the Shadows
Documenteur sur une colocation de vampires en Nouvelle-Zélande. Chaque coloc représente un style de film de vampires différents. C’est assez cool, mention spéciale à Stu, l’humain que tout le monde apprécie alors qu’il parle par monosyllabes et bosse en tant que programmeur de SIG.