Archives de catégorie : Longs métrages

Hereditary, d’Ari Aster

Film d’horreur sorti en 2018. Il est joli dans la mise en scène (les passages brusques jour/nuit sur un plan fixe, certains angles de caméra), y’a des points de scénario intéressants, mais globalement l’histoire reste assez brouillonne, on ne sait pas vraiment quels personnages on suit (même problème que dans The Babadook, où on ne sait pas si le personnage de la mère est un opposant ou un adjuvant. Et pas d’une façon qui rajoute de l’ambiguïté intéressante, plutôt d’une façon qui brouille la compréhension des enjeux).

C’est peut-être une vision personnelle mais pour moi un bon film d’horreur ça reprend les mécanismes de la tragédie antique, avec un côté mécanique implacable, là y’a des trucs qui arrive sans que l’on sache trop pourquoi, les mécanismes ne sont pas cohérent.

The Favourite, de Yórgos Lánthimos

Film qui se passe à la cour de la reine Anne d’Angleterre. Il raconte l’ascension d’Abigail Hill au sein de la cour et la chute symétrique de Sarah, la confidente et amante de la reine, la relation entre les trois femmes, et les relations entre les membres de la cour. C’est assez difficile à décrire, comme film. C’était intéressant à regarder, c’est très bien joué avec de beaux décors, mais je sais pas vraiment quoi en dire de plus.

The Death of Stalin, d’Armando Iannucci

Comédie anglaise sur la bataille pour le pouvoir au sommet du Parti Communiste d’URSS à la mort de Staline. Très caustique, mettant en scène le gang de requins à la tête du Parti et du pays, et le règne de terreur qui fait partir en vrille tout événement avec un tant soit peu de visibilité publique. Les personnages de Béria et de Krouchtchev notamment sont incroyables, sans trop savoir ce qui relève du registre du film et ce qui relève de la réalité.

Le Grand Bain, de Gilles Lellouche

Film français de 2018. Grosse recommandation.

Bertrand, chômeur et en dépression, rejoint l’équipe de natation synchronisée qui s’entraîne dans la piscine qu’il fréquente. Collection d’hommes aux vies un peu bordélique, il va y trouver sa place et l’équipe entière, pourtant totalement amatrice, va s’entraîner pour participer aux championnats du monde de la discipline.

C’était très bien. Les personnages sont filmés avec beaucoup de tendresse (tout en montrant bien qu’ils font pour la plupart des choix désastreux et qu’ils sont assez problématiques par pas mal de points). On s’implique très vite émotionnellement dans le film à leurs côtés (j’ai totalement vécu le stress pré-compétition avec les personnages, je pense que le montage de toute cette séquence est super bien faite, on est totalement dedans). Les personnages des deux entraineuses sont très bien fait aussi, dans leurs relations à l’équipe, entre elles, et dans leur caractères.

Into the Spiderverse, de Bob Persichetti, Peter Ramsey, et Rodney Rothman

Film d’animation Spiderman, qui suit comment Miles Morales devient le nouveau Spiderman de son univers avant de rencontrer des spiderfolks de différentes dimensions.

J’ai bien aimé. Je connaissais déjà le personnage de Miles Morales, un renouvellement bienvenu de Spiderman, et il est bien mis en scène. L’animation du film, avec des éléments graphiques qui reprennent les codes des comics (onomatopées qui apparaissent, représentation physique du spidersense) est intéressante, et la bande-son excellente. On aurait pu se passer de l’embryon de romance entre Gwen et Miles mais sinon c’est un fort bon film.

Au Poste !, de Quentin Dupieux

« Film policier » de Quentin Dupieux. Un flic (Poelvoorde) prend la déposition d’un témoin, lors d’une nuit qui s’éternise dans un commissariat. Les niveaux de narration s’entremêlent, le suspect parlant dans ses flash-backs à des personnes qu’il a rencontré dans le commissariat, pour leur expliquer qu’il les rencontrera plus tard…

C’était surprenamment compréhensible pour un Dupieux. J’ai bien aimé l’esthétique années 80’s du film. Bonne durée aussi, 1h15, c’est cool les films qui savent présenter leur histoire sans s’égarer dans des durées interminables.

Bad Times at the El Royale, de Drew Goddard

Dans les années 70, 5 personnes se retrouvent dans un hôtel sur le déclin situé à cheval sur la frontière Nevada/Californie. Chacun.e cache un secret, qui va être révélé au fur et à mesure de l’avancée du film, avec des flashback et des twists.

J’ai bien aimé. Le film n’invente rien mais il est de très bonne facture, avec une palanquée d’acteurices connus et doués. Le côté film d’époque est bien mis en scène avec tous les marqueurs qui vont bien (architecture, guerre du Vietnam, actualité sociale). Le film aurait pu être plus court par contre, 2h20 c’est long et certaines révélations/retournements sont un peu gros (mais on reste accroché, contrairement à Avengers par exemple).

Le Retour du Héros, de Laurent Tirard

Comédie historique française. A l’orée des guerres napoléoniennes, un capitaine de l’armée se fiance avec Pauline Beaugrand. Il est mobilisé juste après, et Pauline, sans nouvelles, dépérit. Sa sœur Elisabeth décide alors d’écrire des lettres au nom du capitaine, auquel elle invente une vie rocambolesque et héroïque, avant de le faire mourir dans des circonstances tragiques. Mais plusieurs années après, le capitaine réapparaît et s’il est bien loin d’être à la hauteur de la réputation qui lui a été taillée par Elisabeth, il est bien décidé à en tirer tout ce qu’il en peut.

C’est sympa. Une bonne comédie française, un peu à la Jane Austen, avec ses costumes et son héroïne volontariste. Les deux rôles principaux écrasent un peu tous les autres cependant. Le film aurait pu éviter la romance finale entre les deux, même si elle reste très annexe par rapport au reste du film. J’ai passé un bon moment devant.

The Ballad of Buster Scruggs, des frères Coen

Film composé de 6 courts métrage indépendants mais tous tournés dans le même style, dans une ambiance de western. C’est intéressant mais j’aurai préféré une histoire développé sur toute la durée du film. Là il n’y à guère que Near Algodones et All Gold Canyon qui présentent une histoire complète, je trouve. Les autres sont intéresante mais manquent de développement.