Archives mensuelles : février 2017

La Sociale, de Gilles Perret

Film sur la mise en place de la Sécurité Sociale par Ambroise Croizat et Jacques Laroque au sortir de la seconde guerre mondiale, et sur les attaques et remises en cause qu’elle a subi. Images d’archives, entretien avec des témoins de l’époque, des historiens et économistes actuels et des opposants à la Sécu, mais aucune entrée dans les mécanismes du fonctionnement lui-même. Personnellement j’ai bien aimé, mais on peut rester sur sa faim.

Classe ouvrière et Révolution, de F. Bon et M.-A. Burnier

Livre écrit en 71 autour des questions : le prolétariat est-il toujours une classe révolutionnaire ? Y a-t-il des classes révolutionnaires par nature ? En revenant au texte de Marx et en citant aussi Lénine et Jerry Rubin, les auteurs répondent par la négative aux deux questions : pour eux, le côté révolutionnaire d’une classe vient de sa position dans la société et de circonstances extérieures, pas simplement du fait d’être la classe opprimée dans une configuration donnée. Accessible et assez intéressant, je le trouve étonnamment d’actualité pour un livre écrit en 71.

Trouvé dans la rue.

Below Sea Level, de Gianfranco Rosi

Documentaire tourné en 2008 sur une communauté vivant dans le désert californien. Les habitants sont des SDFs qui ont choisi de vivre en marge de la société, trouvant que c’était plus facile de s’isoler que de subir les brimades permanentes des forces de l’ordre. La communauté vit sans eau, sans électricité et sans loi, personne ne venant les embêter. Les existences montrées dans le documentaires n’ont pas l’air facile au jour le jour ni de l’avoir été dans le passé, mais on voit qu’ils arrivent à trouver un équilibre entre elleux. On ne voit pas de disputes à l’écran, seulement des moments de partage, de troc ou d’isolement. On voit aussi que la communauté est mixte et avec au moins une personne trans, par contre on ne voit que des blanc⋅he⋅s à l’écran.

Le Problème à Trois Corps, de LIU Cixin

Je n’ai pas été totalement convaincu. L’univers imaginé est intéressant, mais y’a un peu un deus ex machina pour expliquer les mystères du début (même si c’en est un relativement bien pensé), et les relations des personnages paraissent très artificielles (syndrome classique du héros qui a une femme et un enfant avec lesquels il interagit une fois, avant de passer trois heures chez une grand-mère inconnue pour discuter avec elle à bâtons rompus), essentiellement là pour permettre de décrire l’astucieux univers inventé par l’auteur.

Street-art grenoblois 2

Je pourrais commencer une carte du street-art grenoblois géolocalisé comme je le fais pour celui de Paris… Mais j’ai un peu la flemme là tout de suite.

Bâtiment abritant la piscine de l’Université Grenoble Alpes
Collage (crâne de rongeur ?)
Je suis ce que je suis
Se fondre dans la masse
(Street art aux trois pigeons)
Mimes
En France
on a pas de pétrole
Mais on a des idées
noires
pour en avoir
Rat-pigeon, collage sur le graphe précédent
Street art parc Paul Mistral