Archives mensuelles : novembre 2016

Milly-la-Forêt

Promenade à vélo avec OC. À la base on voulait aller voir un bâtiment abandonné mais c’était trop loin et après avoir visité le Cyclop’ à mi-chemin, on a décidé de rentrer. Le Cyclop’ c’est une scultpure monumentale (une vingtaine de mètres de haut) de Jean Tinguely, construite sur 20 ans et illégalement (il possédait le terrain mais n’a jamais demandé de permis, qu’il n’aurait pas eu, les constructions en forêt, qui plus est sur sol sablonneux, n’étant pas tout à fait autorisées en France). Il a travaillé sur la sculpture avec d’autres artistes et leur famille, notamment avec sa femme Nikki de Saint-Phalle. Les matériaux ont été récupérés plus ou moins légalement (il y a notamment une bouche d’aération « emprunté » sur le chantier du musée Beaubourg). On ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur pour cause de droits d’auteur (meh), mais il y avait des œuvres de Nikki de Saint-Phalle et de d’autres artistes. On peut monter jusqu’en haut de la sculpture, il y a une énorme machinerie inutile (qui sert juste à voir son mécanisme en action), une oreille qui peut être actionnée par un moteur indépendant, un petit théâtre avec une pièce jouée par des automates sur deux minutes, une chambre de bonne mise à 90°, un hommage à Mai 68, un wagon qui a servi au transport des déportés durant la Seconde Guerre Mondiale… globalement c’était assez cool.

Ensuite nous sommes rentrés par de petits chemins entre champs et bois, avec la nuit qui tombait et la brume qui montait. Ça faisait très espace liminal, et nous aurions croisé un homme attendant seul à un carrefour avec un attaché case contenant des contrats à nos noms que je n’aurais pas été plus étonné que ça.

Le Cyclop'
Le Cyclop’
Le Cyclop' : wagon
Le Cyclop’ : wagon
Le Cyclop' : cheminée de Beaubourg
Le Cyclop’ : cheminée de Beaubourg
Église de Milly
Église de Milly
Chateau de Milly
Chateau de Milly
Espace liminal
Espace liminal

Tréfonds, 44

Petite descente entre midi et deux avec quelqu’un qui s’y connaissait énormément en carrières, c’était fort cool.

Table
Table
Flèche indiquant la hauteur de remblai
Flèche indiquant la hauteur de remblai : si l’emplacement était favorable à une exploitation sur plusieurs niveau c’était fait, et le remblaiement était ensuite effectué jusqu’à ne laisser qu’un passage à taille humaine, pour pouvoir inspecter le ciel

img_7305

Piliers à bras
Piliers à bras : installé pendant ou après l’exploitation de la carrière pour soutenir le ciel
Cabinet minéralogique, restauré en l'état
Cabinet minéralogique, restauré en l’état : servait à exposer les différentes couches de roches exploitées dans la carrière, notamment pour les présenter aux acheteurs potentiels.
Sous l’hôpital vénérien
Sous l’hôpital vénérien : un des noms qu’ adopté l’hôpital Cochin dans son existence, quand y avait été rassemblés les hommes (uniquement) souffrant de maladies vénériennes
Puit de service dans la 1ère cour des Capucins
Puit de service dans la 1ère cour des Capucins
Avenue Reille  Après le malheur arrivé chez Mr Michalon…
Avenue Reille
Après le malheur arrivé chez Mr Michalon…

Exposition : Machines à dessiner

Exposition temporaire au Musée des Arts et Métiers, qui mélange des planches de Peteers et Schuiten et des machines et pièces des réserves du Musée, présentée pour leur aspect esthétique ou pour leur fonction d’aide au dessin. L’expo était sympa bien que peu éclairée (ce qui ne facilitait pas la prise de photos au téléphone), avec du papier et des crayons mis à disposition pour pouvoir dessiner les machines.

Scaphandre (qui fait penser à ceux dans Bioshock)
Nouveau porte-mine automatique
Planche de la 12
Le réseau d’Urbicande
Astrolabe géant
Représentation du système solaire
Partie d’une lunette astronomique

Le Sentiment du Fer, de Jean-Philippe Jaworski

Une demi-douzaine de nouvelles dans l’univers du Vieux Royaume, ça fait toujours plaisir. Elles retranscrivent bien l’univers mais sont inégales : celle sur les nains est vachement bien, la première fait très très Gagner la Guerre (en même temps, même type de protagoniste et même lieu). J’ai trouvé celle sur l’enchanteuse moins convaincante, celle du ménestrel elfe est sympa mais pas démente.

Les Perséides, de Robert Charles Wilson.

C’est bon, je suis à jour de ce qui a été publié de Wilson en français. Vu que j’avais pas eu de mal à lire Burning Paradise en anglais, peut-être que je devrais lire toutes ses futures publications en VO.

Pour en revenir au livre, recueil de nouvelles avec des éléments d’arrière-plan commun. La quatrième de couv parle de « peut-être le livre le plus personnel de RCW », perso je dirai « la preuve qu’il est meilleur dans les formes longues parce qu’il a la place de longuement développer ses idées ». Il y a plein d’idées intéressantes dans ce recueil mais ça finit souvent de façon un peu frustrante. J’ai bien aimé la nouvelle sur la « paracarthographie » (forcément, ça parle à mon explorateur urbain intérieur), qui se rapproche un peu des thèmes d’écriture de China Miéville.

Syberia II, de Benoît Sokal

J’aime beaucoup l’univers et les graphismes, mais la jouabilité n’est pas top. Y’a quelques objets à trouver qui sont justes introuvables sans la solution, la lenteur de la traversée des screens devient rapidement frustrantes et y’a deux trois énigmes aux solutions un peu random. La présentation des Youkols est raciste tendance paternaliste (avec des accents ridicules et un langage cliché, alors que par ailleurs les développeurs leur ont inventé une histoire, une culture et une architecture cool). Je suis content de l’avoir fini mais deux trois points décevants, donc.

Les Révoltés, de Sándor Márai

Un cadeau de snoopy.

Quatre lycéens hongrois à l’arrière durant 14-18 sont révoltés par la société et ses conventions étouffantes, par le règne des pères et les obligations. Mais la société pèse lourd et ne pardonne pas les écarts… Pas très joyeux, mais très bien écrit, histoire intéressante et prenante, il a été écrit en 1920 et il a fait pas mal de bruit à l’époque, on comprend aisément pourquoi. Je recommande.