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Le Pédé, du collectif Jeanine Machine

Spectacle de rue vu dans le cadre du Festival des Arts de Rue de Ramonville. Brice et Corinne proposent de profiter du festival pour organiser la première pride de l’histoire de Ramonville. Mais les spectateurices n’ont pas l’air de savoir l’origine de la pride. Alors il va falloir raconter. Faire un saut dans le temps pour en revenir à la signification de Stonewall, à l’histoire française des mouvements de luttes LGBTQIA+, au FHAR, aux Gouines Rouges, à Allô Ménie, à la dépénalisation de l’homosexualité, aux combats d’Act-up, au PACS, au mariage pour tou·tes…

C’est du spectacle de rue, pas une conférence. Brice Lagenèbre incarne les différents personnages de l’histoire, jouant aussi bien Françoise d’Eaubonne que Frigide Barjot, Guy Hocquenghem comme Ménie Grégoire. La masse des spectateurices sert de décor, recréant la participation du FHAR aux cortèges du 1er mai (et l’accueil homophobe des syndicats), la première pride française… C’est prenant, instructif (je suis arrivé en me disant « Oui ça va Stonewall, je connais », j’ai réalisé que l’histoire française j’en avais aucune idée par contre), ça montre l’importance de la transmission de la mémoire.

Fortement recommandé.

Le Petit Chaperon Rouge, de Joël Pommerat

Spectacle familial de Joël Pommerat. Spectacle familial, ça implique qu’il ne soit pas trop long (45 minutes) pour retenir l’attention des enfants, et d’avoir une salle avec une grosse proportion d’enfants, trop refaits de la sortie en famille et de voir leur pote dans un contexte inhabituel, qui se font donc des grands coucous à travers la salle, c’était rigolo comme ambiance. Je ne vais pas résumer l’histoire, il y a de bonnes chances que vous connaissiez les grandes lignes. Précisons quand même que Pommerat élude les iconiques bobinette et chevillettes ainsi que la galette et le petit pot de beurre, pour se concentrer sur l’essentiel de l’interaction grand-mère/petite fille/loup. Il rajoute aussi un long prélude sur les relations de la petite-fille à sa mère, petite-fille qui ne sera ni appelée ni affublée d’un chaperon rouge avant la dernière scène où elle sera devenue adulte.

De beaux passages sur la mère qui joue à être monstrueuse pour amuser sa fille qui en redemande, très bien mis en scène et très bien joué par l’actrice. Dans ce passage et dans les relations de la petite fille au loup, il y a des possibilités d’interprétation sexuelle assez claires pour les adultes (en même temps c’est normal au vu du matériau-source). Je n’ai pas été enthousiasmé dans la mise en scène, qui est assez dépouillée, mais tout ce qui tourne autour du loup est assez réussi. Sa présence dans l’ombre puis emmitouflé dans les draps, qui à chaque fois ne laisse deviner que son museau, fonctionne très bien. La scène où il est dans l’embrasure de la porte de la grand-mère (avant de la manger), où la porte est figurée d’un quadrilatère de lumière sur la scène qui l’éclaire l’acteur d’un contrejour, est une super mise en scène. Les ruptures de tons dans le discours du loup qui s’impatientent en discutant avec la grand-mère et la petite fille marche très bien pour relâcher la tension et faire rire les enfants (qui accrochent aussi très bien sur la corde de la frayeur, dédicace à la petite fille qui a dit d’une voix blanche « c’est le loup » quand un hululement a retenti dans les hauts parleurs).

Bref, c’était bien, avoir un spectacle court c’est une expérience différente de d’habitude je trouve, et la mise en scène fonctionnait bien pour réactiver un texte très connu.

Nancy : son et lumière

Retour à Nancy !

J’y étais pour deux jours, pour un colloque, c’était très très cool, plein de gens passionnés qui viennent partager leur passion, leur savoir, une organisation au top, des échanges, j’étais refait.

J’ai pu voir (brièvement, parce que le colloque était assez prenant) ce que donnait la ville en été, et c’est vrai que ça fait plus envie qu’en hiver. Notamment j’ai pu voir le son et lumières projeté sur la façade de l’hôtel de ville place Stanislas. C’était très hétéroclite, très kitsch par moment, plus expérimental par moment, et carrément expérimental à la fin, mais involontairement…

Début kitsch

Plus expérimental

Bien expé

Décalé

Kitsch et expé

Kitsch et sous acide

Full expé/ Windows XP