Archives par mot-clé : science-fiction

Far from the Light of Heaven, de Tade Thompson

Au sortir d’un voyage interstellaire en animation suspendue, la capitaine du Ragtime découvre que l’IA de bord ne fonctionne plus et que 30 passagers ont été tués. La planète qu’elle orbite envoie un duo d’enquêteurs résoudre l’affaire.

Sur le papier ça avait l’air cool, mais ça souffre fortement du problème de l’auteur d’un autre genre que la SF qui se dit qu’il va révolutionner le genre parce qu’ils sont gentils avec leurs petits mickeys, et qui finit surtout par réinventer les poncifs. Autant j’avais beaucoup aimé la suite de novellas Molly Southbourne du même auteur, autant là c’était sans grand intérêt. Ça aligne les grands concepts – aliens ! trous de vers ! IA ! mégacorporations ! terraformation ! – sans en faire grand chose, y’a beaucoup trop de personnages qui sont introduits et mal développés, le côté chambre close fonctionne pas du tout… Bref c’est foutraque, et y’a pas eu de travail d’édition.

House of Suns, d’Alastair Reynolds

Space opera de 2008, qui n’a pas peur des gros concepts. Des millions d’années dans le futur, l’Humanité s’est répandue dans la Voie Lactée, où elle est la seule espèce biologique intelligente. De nombreux empires spatiaux ont émergé puis se sont effondrés. Les traversant et les appuyant, les Lignées sont un agent de stabilité dans la galaxie. Il s’agit de plusieurs groupes de clones d’humains ayant vécu dans le Système solaire originel. Chaque Lignée comportait à l’origine 1000 clones, qui voyagent à des vitesses quasi-luminiques et ont donc vécu des millions d’années en temps absolu, quelques centaines en temps subjectif. On suit Purslane et Campion, deux clones de la Lignée Gentienne qui se rendent au rassemblement de la Lignée. Mais le rassemblement a été attaqué et la Lignée ne compte plus que quelques dizaines de membres, qui doivent impérativement qui est derrière cette attaque et quels en sont les motifs.

J’ai bien aimé les concepts (des vies étendues sur des millions d’années ! Des vaisseaux spatiaux qui mesurent des dizaines de kilomètres ! Des intelligences qui se sont éloignées totalement de l’esprit humain originel !), mais les personnages sont un peu ratés. Les relations entre les membres de la lignée notamment sont pas du tout intéressantes alors qu’on parle de gens qui partagent des souvenirs communs et remélangent régulièrement leurs souvenirs : là iels ont juste des relations tout à fait classique de collègues de travail. Toute la partie dans la réalité virtuelle est aussi sans intérêt (surtout qu’elle se conclut sans vraiment apporter quelque chose à l’histoire plus large). Bref, de belles idées de SF qui marchent bien pour un space opera mais un besoin d’édition globale du bouquin pour mieux faire fonctionner le tout.

The Murders of Molly Southbourne, de Tade Thompson

Série de trois courts livres de science fiction, The Murders of Molly Southbourne étant suivi de The Survival of Molly Southbourne et de The Legacy of Molly Southbourne. On suit donc Molly Southbourne, une femme dont le sang a la propriété de générer des doubles d’elle-même : si une goutte de son sang tombe à terre, elle va absorber la matière tout autour d’elle même pour créer une nouvelle Molly, du même âge que la Molly originelle au moment du saignement. Petit problème : tous ces doubles tentent d’assassiner la Molly originelle. L’histoire du premier tome est racontée par Molly a un de ses doubles, revenant sur sa vie depuis son enfance. Les tomes deux et trois vont étendre un peu l’univers, détaillant l’origine du pouvoir de Molly, l’existence de d’autres personnes avec la même capacité et les relations de Molly au reste du monde. Le tout dans une uchronie discrète puisque toute l’action se passe dans des années 90’s où la fertilité humaine a drastiquement chuté depuis bientôt dix ans.

Sans être révolutionnaire c’était sympa à lire, le format suite de novella était cool. Le premier peut se lire en standalone et fait une centaines de pages, c’est pas mal pour savoir si on aime bien le style de l’auteur.

Chien 51, de Laurent Gaudé

Polar de science-fiction écrit par un écrivain de littérature blanche. J’aime bien Gaudé habituellement, mais ça fait quelques romans que je trouve qu’il tourne un peu en rond. Tenter de s’approprier à la fois les codes du polars et de la SF pour se renouveler était ambitieux, mais comme souvent quand des écrivains de littérature blanche font des incursions dans la littérature de genre, ils réinventent un peu la roue. C’est le cas ici, avec des corporations qui rachètent des pays et ont des citoyens-salariés, on est dans de la SF française à la Damasio, c’est pas désagréable à lire mais ce genre de polar où un flic se retrouve confronté à des intrigues politiques bien trop grande sur fond de société de classe injuste, ça a déjà été beaucoup fait.

Ça se lit vite et c’est sympa, mais ça n’a rien de mémorable. Du même auteur lisez plutôt Le Soleil des Scorta ; dans le même genre de polar lisez plutôt du Denis Lehane, pour le setup regardez plutôt le film Renaissance de 2006.

Prey, de Dan Trachtenberg

Film étatsunien de 2022, appartenant à la franchise Predator. en 1717, une jeune comanche qui veut faire ses preuves en tant que chasseresse assiste à l’arrivée d’un Predator sur Terre. Malgré l’incrédulité de sa tribu et le mépris que lui porte certains chasseurs qui pensent qu’elle devrait se contenter d’un rôle plus féminin, elle va après une série d’épreuves et de péripéties réussir à tuer l’extraterrestre en combat singulier.

C’était … pas très bien. Le concept de préquelle était intéressant, avoir un film où l’héroïne est une native-américaine était sympa, mais le message « girl power » est amené de façon très très peu subtile, le scénario est très linéaire (« Un problème. Résolu. Oh, un autre problème. Résolu aussi. Allez, un troisième problème »). Les paysages sont jolis mais ça ne suffit pas à faire un film. Regardez plutôt Nope, qui traite beaucoup mieux la thématique de la rencontre extraterrestre dans de beaux décors.

Three Californias: The Wild Shore, de Kim Stanley Robinson

Roman de science-fiction post-apocalyptique étatsunien publié en 1984, premier d’une trilogie imaginant trois futurs différents pour le comté d’Orange, en Californie. Dans ce volume, les USA ont connu une attaque terroriste de grande ampleur dévastant l’ensemble de ses centres urbains dans les années 80s. Une politique isolationniste a été mise en place sous la pression de la Russie à l’ONU, et le pays est maintenu éloigné du reste du monde, les tentatives de rétablir des communications et infrastructures longue distance sont empêchées par des frappes depuis des satellites qui surveillent le pays. La côte Ouest est surveillée par le Japon, les îles et archipels ayant été annexés. On suit Henry, qui vit dans une communauté sur l’ancien site de San Onofre. Son village vit de cultures et de pèche. Henry et les autres jeunes sont éduqués par Tom, un ancien qui a connu le monde d’avant la chute et leur raconte l’Amérique en déformant un peu la réalité à des fins pédagogiques. Henry et ses amis vont se joindre à une tentative d’union avec la communauté de San Diego pour empêcher une expédition japonaise de débarquer sur le continent pour permettre à de riches touristes de voir les si pittoresques ruines de l’Amérique.

Sans être le roman de l’année, c’était sympa. Un côté roman d’apprentissage dans un univers post-apo principalement paisible et bien décrit. Bonne lecture d’été.

Dominium Mundi, de François Baranger

Roman de SF français sorti en 2013. En 2200 et des poussières, la Terre est revenue à un fonctionnement féodal. Suite à une guerre nucléaire, une grande partie du globe est inhabitable, l’Europe est le centre du pouvoir mondial, et s’est organisée en royaumes qui reprennent grossièrement ceux du Moyen-Âge, avec une papauté toute puissante qui chapeaute les royaumes. Le Vatican a envoyé une mission de colonisation dans le système d’Alpha du Centaure, la mission de colonisation a découvert une planète habitée par une espèce intelligente, et surtout, un tombeau surmonté d’une croix portant une figure humaine. Le Vatican déclare qu’il s’agit là du tombeau du Christ, qu’il faut aller le libérer des infidèles, et proclame la IXe Croisade.

Ce pitch me faisait plutôt envie, mais la réalisation laisse fortement à désirer. On voit venir beaucoup de choses à l’avance, les gentils sont très gentils, les méchants très méchants, tout est très militariste sans beaucoup de recul.

Je ne recommande pas.

Sea of Tranquility, d’Emily St. John Mandel

Roman de science-fiction de 2022. On retrouve les éléments présents dans les deux précédents romans de l’autrice : la mention de pandémies, une crise financière avec une pyramide de Ponzi en son cœur. Certains des personnages de The Glass Hotel réapparaissent.

Ici, on suit des personnages à quatre époques : un rejeton de la noblesse anglaise poussé à l’exil au Canada en 1912 ; une femme qui a tourné une vidéo où apparait un phénomène surnaturel dans les années 90 : une autrice en tournée dans les années 2200 et un mec pas très malin mais plein de bonne volonté qui va travailler pour une agence paragouvernementale effectuant des voyages temporels dans les années 2400 (et va faire le lien entre les différentes époques).

Même s’il y avait des éléments intéressants, je l’ai trouvé largement moins bon que les deux précédents. La faute au voyage dans le temps je suppose, toujours une façon efficace de rater une histoire. Le voyage dans le temps a lieu parce que des scientifiques veulent observer un phénomène qui tendrait à prouver qu’ils vivent dans une simulation d’univers. Ce point est largement plus intéressant que le voyage dans le temps (et fait penser à du Robert Charles Wilson) et aurait gagné à être davantage développé.

J’ai bien aimé par contre les éléments de méta liés au fil narratif d’Olive – l’histoire d’une romancière qui a écrit un roman sur une pandémie quelques années avant que la première pandémie de son époque ne se déclenche, et qui est devenue célèbre d’un coup. On sent que Saint John Mandel est travaillée par la question (et par la question des retours des lecteurs puisqu’Olive se demande aussi si elle n’a pas « rendu la mort du Prophète trop anticlimatique » suite à une rencontre avec une lectrice).

Globalement, le plus faible des romans d’Emily Saint John Mandel que j’ai lu. Ça fait plaisir de retrouver son univers et son style d’écriture, mais allez plutôt lire Station Eleven ou The Glass Hotel si ce n’est pas déjà fait.

Children of Ruin, d’Adrian Tchaikovsky

« We’re going on an adventure!« 

Roman de science-fiction britannique publié en 2019. Il s’agit de la suite directe de Children of Time (habituellement je le chroniquerai à la suite dans le même article mais comme j’ai déjà été long dans l’article sur CoT je préfère en faire un nouveau).

Le roman reprend la même structure que Children of Time, avec une alternance entre deux périodes, mais toutes les deux beaucoup plus brèves que celles présentées dans le premier tome. On suit donc en parallèle l’arrivée d’une équipe de terraformation de l’Ancien Empire Terrien dans un système solaire incluant les planètes Nod et Damascus, à la même époque que celle où prend place le prologue de Children of Time, puis l’arrivée des centaines de milliers d’années plus tard dans ce même système d’un vaisseau piloté par l’alliance Portides-Humain.es qui s’est créée à la fin du tome précédent. Ils vont rencontrer une nouvelle espèce intelligente avec laquelle il va s’agir de réussir à communiquer pour mettre en place une alliance interspécifique et interstellaire.

Il y a à nouveau plein de très bonnes idées de science-fiction dans le roman, mais j’ai trouvé l’exécution un peu plus faible que celle du premier tome (mais comme il était excellent, ça laisse de la marge). Je pense que mon gros reproche c’est que dans ce tome, on retombe un peu dans l’héroïsme des actions individuelles duquel le premier tome réussissait très bien à se détacher. Par ailleurs, là où les Portides étaient des créatures avec un monde sensoriel et une organisation sociale différents de celle des humain.es mais auxquels on pouvait se rattacher, le fonctionnement inventé par l’auteur pour les Céphalopodes est très original et brillant, mais rend difficile de s’y attacher (c’est un très bon concept mais ça rend difficile de raconter une histoire dessus).

Néanmoins c’est un très bon roman : on a de nouveau plein d’idées très inventives, un petit twist horrifique assez réussi avec le fonctionnement de l’intelligence sur Nod, pas mal de points sur les difficultés de communication et de traduction entre deux espèces radicalement différentes. Ça donne à la fois l’impression d’être une suite et une version alternative du premier tome : si on prend les mêmes prémices, mais qu’on modifie l’espèce élevée et quelques autres paramètres, comment les choses peuvent-elles partir dans une direction totalement différente ? (Petit bémol d’ailleurs sur le personnage de Disra Senkovi, qui est sympa à lire mais pour lequel on a l’impression de lire un Kern-bis dans le côté génie incompris). Le fait d’avoir des questions de terraformation, de premier contact, de transhumanisme et d’interface vivant-machine, de catastrophe écologique, en fait un roman très complet.

Le fait de l’avoir lu juste après le dernier tome des Wayfarers par contre met en évidence qu’on est sur une écriture beaucoup plus « masculine » : même si l’auteur décrit les émotions des personnages par moment, on est beaucoup moins dans le ressenti et beaucoup plus dans l’épique. On a pas de discussions posées autour d’une table où les protagonistes goûtent des spécialités des différentes espèces, par exemple. La conclusion du roman ouvre cependant la porte à un univers hopepunk du même style que les Wayfarers, c’est intéressant de voir le shift (et je me prend à rêver d’une très improbable collaboration entre les deux auteurices).

Série Wayfarers, de Becky Chambers

Tome 1 : The long way to a small angry planet

Le lointain futur. L’Humanité est partie dans l’Espace en deux grandes vagues, et a adhéré à l’ONU intergalactique. On suit l’équipage du Wayfarer, un vaisseau-tunnelier qui creuse des trous de ver pour améliorer le système de transport galactique. Cinq humains, un Sianat, une Aandrisk, un Grum, une IA, l’équipage est fortement multiculturel. Pour un job particulièrement lucratif, le Wayfarer accepte de faire un voyage d’une quasiment une année, où l’équipage va devoir cohabiter…

Y’a des vibes de Star Trek et du cycle de l’Élévation de David Brin : on a un équipage multispéciste qui doit surmonter ses différences. On a aussi une structure d’histoire assez originale : peu de conflit, c’est fortement du worldbuilding et des relations interpersonnelles. Ça a un petit aspect fanfic par ce côté là. Certains peuvent trouver ça un peu plat du coup, mais perso j’ai bien aimé l’univers que déroule Becky Chambers, et je trouve que les relations humaines sont globalement bien écrites (globalement, parce que certaines sont quand même un peu trop didactique et bons sentiments). Y’a de forts thèmes antiracistes et LGBT, pour certains intéressants, mais je suis un peu déçu que pour tout ce qu’il y a d’imaginatif sur les sociétés et espèces variées, on reste sur des sexes et genres qui sont assez ancrés dans une binarité : certaines espèces ont plus que deux genres ou en changent durant leur vie, mais ça tombe très largement sur du mâle/femelle/neutre, alors qu’il y avait de quoi être beaucoup plus imaginatif, comme c’est fait pour les organisations de sociétés et les questions d’éducation des enfants (ça j’ai trouvé ça très cool dans les différents modèles proposés).

Tome 2 : A closed and common orbit

Ce tome suit deux lignes narratives ; une qui se passe juste après les événements du 1 mais suit des personnages secondaires, et une qui commence vingt ans auparavant avant de converger, là aussi sur des personnages secondaires du 1. Là aussi, le roman se détache de la structure habituelle : il y a des conflits, mais ils sont plus intérieurs ou contre un environnement hostile. J’ai beaucoup aimé toute la storyline de Sidra, tout l’aspect quête de l’identité (qui est un des thèmes majeurs récurrents dans toutes les lignes narratives, mais qui est particulièrement réussi dans le cas de Sidra eût égard à l’originalité de sa position).

Tome 3 : Record of a spaceborn few

Chambers poursuit l’exploration et la description de son univers, cette fois en s’intéressant à la vie des Exodiens, la fraction de l’Humanité qui vit sur des vaisseaux générationnels. La vie des Exodiens est structuré autour d’une économie la plus circulaire possible et d’une forme de communisme. Au moment où se déroule l’histoire, les Exodiens doivent affronter une version spatiale de l’exode rural, les jeunes générations quittant les Vaisseaux pour aller s’installer sur des planètes, où l’économie galactique classique et capitaliste semble plus chatoyante. Toute cette description de la culture exodienne et de sa relation au reste de la galaxie était très cool et a une petite vibe Les Dépossédés, dans la mise en scène d’une utopie post-scarcity. De façon plus générale, je trouve que l’inventivité et la cohérence de l’univers de Wayfarers donne un sense of wonder très réussi, et qui est encore amplifiée par sa capacité d’écriture des personnages et de leurs relations : le fait de montrer le montrer la routine quotidienne de personnages et leurs préoccupations au jour le jour plutôt que de se lancer dans une quête épique permet de mettre encore plus en avant un univers qui est beaucoup plus riche qu’une simple toile de fond pour les aventures d’un héros bigger than life.
Concernant les fils narratifs présentés, on a des histoires familiales et de coming of age assez classiques. Sans que ce soit mon fil préféré parmi tous ceux présentés dans la série, j’ai trouvé intéressant d’avoir celui de Sawyer, qui forme un contrepoint à celui de Rosemary dans le premier tome : avec un point de départ assez similaire il part dans une direction totalement différente sans que le protagoniste y puisse grand chose, juste parce que les personnages qu’il rencontre n’ont pas le même caractère. J’ai beaucoup aimé aussi les détails qui arrivent juste à la fin sur le rapport des Exodiens à la Culture et à l’Histoire tels qu’ils découlent de leur situation matérielle.

Tome 4 (et dernier ?) : The Galaxy, and the Ground within

Je me suis dit « allez, juste le premier chapitre pour voir », et je l’ai lu en une nuit. On est sur une forme de huis-clos : suite à un dysfonctionnement massif d’un réseau satellitaire, cinq personnes se retrouvent à devoir passer plusieurs jours ensemble dans un motel. Ils vont échanger des points de vue, des histoires, des services. C’est l’occasion pour Chambers, d’approfondir le portrait d’un personnage secondaire des tomes précédents – Pei, et de détailler certains points sur des espèces extraterrestres déjà rencontrées : les Laru et les Quenlin. Et elle introduit une nouvelle espèce, les Akarak. C’est très didactique dans les explications de l’Histoire des différentes espèces, mais ça marche toujours aussi bien. Il y a peut être une facilité un peu trop grande des personnages à bien s’entendre et à partager des trucs les uns avec les autres après seulement quelques jours, mais c’est en ligne avec le reste de l’univers que décrit Chambers.

Globalement je recommande fortement la série, c’est de la SF paisible avec beaucoup de worldbuiding, dans une veine résolument optimiste (voire hopepunk).