Archives par mot-clé : recommandé

Spinning, de Tillie Walden

Bande-dessinée autobiographique où l’autrice de On a sunbeam raconte les années de sa jeunesse où elle faisait du patinage artistique et synchronisée. Elle détaille comment les entrainements et les compétitions dans des patinoires du sud des États-Unis rythmaient sa vie, ses amitiés féminines, son coming out auprès de sa famille, son premier amour…

C’est une BD assez volumineuse mais très agréable à lire, Walden est très douée pour faire partager des sentiments, des émotions. Le dessin est en noir et blanc et jaune, avec le jaune utilisé pour mettre en valeur certaines illuminations, ça marche très bien.

Je recommande.

A Ghost story, de David Lowery

Film de 2017. Suite a un accident de voiture, un homme meurt. Il devient un fantôme qui reste dans la maison dans laquelle il vivait, et voit s’écouler l’histoire du lieu.

J’ai bien aimé. Le fantôme est représenté par un acteur recouvert d’un immense drap blanc avec deux trous noirs pour les yeux, c’est tout simple mais ça marche très bien. On le voit percevoir le temps différemment des humains, assistant à des scènes de la vie des différents occupants de la maison, se manifestant occasionnellement, discutant avec un autre fantôme. Le rythme du film retranscrit bien ça, avec des scènes qui s’étirent (pas mal de longs plans fixes), d’autres où les moments s’enchainent, le décor change, des ellipses temporelles surviennent. Le personnage avant sa mort n’est pas particulièrement sympathique, c’est intéressant de voir sa version fantôme devenir un personnage plus intéressant.

Je recommande.

16 Ways to defend a walled city, de KJ Parker

Roman de fantasy britannique de 2019. Orhan, le narrateur, est un militaire de l’empire Robur.
Chef du Corps des Ingénieurs, il a réussi à obtenir son poste à force d’intrigues et d’astuces, alors même qu’il ne fait pas partie de l’ethnie dominante de l’empire, qui affiche ouvertement des opinions et politiques racistes. Par la force des circonstances, Orhan se retrouve à devoir organiser la défense de la capitale de l’empire, alors que celle-ci se retrouve assiégée par un ennemi qui a très exactement su comment exploiter les faiblesses de l’organisation centralisée de l’Empire.

J’ai bien aimé. C’est beaucoup de descriptions présentant comment arranger in extremis des situations désespérées en détournant les procédures et les fonctions, il y a un petit coté « la version fantasy de The Martian ». Le narrateur a un humour pince-sans-rire qui passe très bien et ça se lit tout seul. L’univers mis en place est intéressant aussi, avec un empire qui rappelle l’Empire romain + le côté puissance navale de l’empire britannique, avec une technologie fin du Moyen-Âge et des politiques ségrégationnistes. Quelques défauts cependant : la fin ouverte est un peu frustrante, on a l’impression que l’auteur en a eu marre de son histoire au bout d’un moment. De plus, sur certains passages on sent que l’univers est excessivement organisé pour que le narrateur puisse tenter de mettre en place ses hacks. C’est détourné par le fait que le narrateur dit explicitement à un moment qu’il n’est pas forcément un narrateur fiable, mais quand même.

Très bonne lecture si vous aimez le worldbuilding et les ingénieurs désabusés.

Tome 2 : How to run an Empire and get away with it

Petite baisse de niveau par rapport au tome 1. On est dans le même univers, 7 ans plus tard. Le siège de la Cité est toujours en cours, Orhan est mort. Notker, un acteur de théâtre est recruté par la junte en place pour jouer le rôle de Lysimachus, l’ancien garde du corps d’Orhan et visage du régime. A force de jouer le rôle du régent, Notker va peu à peu assumer la fonction, et trouver des solutions aux différents problèmes qui minent la Cité.

On est sur le même type d’intrigue que dans 16 Ways…, mais Notker est un dirigeant moins crédible qu’Orhan (au vu de son passé et de la façon dont il se retrouve au pouvoir) – et un personnage moins intéressant, étant Robur et non pas d’une minorité ethnique. De plus, le principe du fix-it fonctionne moins bien quand on est sur des questions de politique que sur des questions d’ingénierie comme dans le premier tome. Le point de vue de vue d’un outsider sur les événements des premiers tomes et comment le rôle d’Orhan a été effacé de l’Histoire même seulement sept ans après est intéressant, mais globalement l’histoire fonctionne quand même moins bien que dans le tome 1.

Le Petit Chaperon Rouge, de Joël Pommerat

Spectacle familial de Joël Pommerat. Spectacle familial, ça implique qu’il ne soit pas trop long (45 minutes) pour retenir l’attention des enfants, et d’avoir une salle avec une grosse proportion d’enfants, trop refaits de la sortie en famille et de voir leur pote dans un contexte inhabituel, qui se font donc des grands coucous à travers la salle, c’était rigolo comme ambiance. Je ne vais pas résumer l’histoire, il y a de bonnes chances que vous connaissiez les grandes lignes. Précisons quand même que Pommerat élude les iconiques bobinette et chevillettes ainsi que la galette et le petit pot de beurre, pour se concentrer sur l’essentiel de l’interaction grand-mère/petite fille/loup. Il rajoute aussi un long prélude sur les relations de la petite-fille à sa mère, petite-fille qui ne sera ni appelée ni affublée d’un chaperon rouge avant la dernière scène où elle sera devenue adulte.

De beaux passages sur la mère qui joue à être monstrueuse pour amuser sa fille qui en redemande, très bien mis en scène et très bien joué par l’actrice. Dans ce passage et dans les relations de la petite fille au loup, il y a des possibilités d’interprétation sexuelle assez claires pour les adultes (en même temps c’est normal au vu du matériau-source). Je n’ai pas été enthousiasmé dans la mise en scène, qui est assez dépouillée, mais tout ce qui tourne autour du loup est assez réussi. Sa présence dans l’ombre puis emmitouflé dans les draps, qui à chaque fois ne laisse deviner que son museau, fonctionne très bien. La scène où il est dans l’embrasure de la porte de la grand-mère (avant de la manger), où la porte est figurée d’un quadrilatère de lumière sur la scène qui l’éclaire l’acteur d’un contrejour, est une super mise en scène. Les ruptures de tons dans le discours du loup qui s’impatientent en discutant avec la grand-mère et la petite fille marche très bien pour relâcher la tension et faire rire les enfants (qui accrochent aussi très bien sur la corde de la frayeur, dédicace à la petite fille qui a dit d’une voix blanche « c’est le loup » quand un hululement a retenti dans les hauts parleurs).

Bref, c’était bien, avoir un spectacle court c’est une expérience différente de d’habitude je trouve, et la mise en scène fonctionnait bien pour réactiver un texte très connu.

Squid Game, de Hwang Dong-hyeok

Série coréenne de 2021. Seong Gi-Hun, vit chez sa mère à quarante ans. Chômeur qui passe ses journées à jouer aux paris hippiques, il doit une fortune à la banque et à des prêteurs sur gages. Un jour, un inconnu lui propose de participer à une compétition de jeux d’enfants : Il peut y gagner une quantité d’argent phénoménale, mais risque la mort à chaque round.

Le scénario tel que présenté est d’un classicisme éprouvé : ça évoque pèle-mêle Battle Royale, Hunger Games et Liar’s Game. Mais Squid Game réussit à redonner une profondeur au concept. Déjà c’est très bien filmé, le jeu des acteurs est très bon. Ensuite, les différents participants sont bien caractérisés, on voit leur passé (sans que ce soit sous la forme de flash-back récurrents qui cassent le rythme à la Lost. Un épisode s’attache à nous montrer la vie à l’extérieur des jeux de tous ceux qu’on va suivre, et en soit c’est crédible : le monde capitaliste et compétitif dans lequel ils vivent – et la position qu’ils y ont – font que leur choix de participer à ce jeu n’est pas aberrant.) Les épisodes prennent leur temps pour montrer les jeux et s’attachent à l’impact psychologique sur les personnages. La série, sans vraiment explorer les motivations de l’organisation qui a mis en place les jeux en dehors de « des riches cruels avec trop de fric à dépenser », montre par contre les coulisses du fonctionnement quotidien, et comment derrière la façade efficace, des trafics prennent place parmi les gardes.

Quelques bémols cependant : des effets spéciaux assez raté sur l’épisode 7, un épisode final qui traîne en longueur pour rajouter des révélations clairement pas cruciales, et une ligne narrative – celle de l’inspecteur – qui s’interrompt sans conclusion satisfaisante. Mais sinon j’ai pas mal bingewatché les 9 épisodes, et je recommande (si la violence psychologique est votre tasse de thé).

Dune, de Denis Villeneuve

Film de science fiction de 2021, adapté de la première partie du roman éponyme. Dans un empire galactique, l’empereur charge la famille Atréide de la gestion de la planète désertique Arrakis, où se récolte une matière première des plus précieuses. Mais l’ancienne famille qui gérait Arrakis, les Harkonnen, ne l’entendent pas de cette oreille. Et c’est sans compter l’opinion du peuple natif d’Arrakis, les Fremen, ni celle de l’ordre religieux des Bene Gesserit…

Dune est de base un univers dense, le film prend le temps de retranscrire ça, en passant 2h30 pour ne montrer que la moitié du roman. Pour autant c’est assez dense en événements, sans aller à un rythme survolté en terme de montage : on prend le temps d’avoir des plans d’ensemble qui montrent les paysages et les décors, ce qui est bienvenu vu l’énorme travail qu’il y a visiblement eu dessus ; en termes de style visuel c’est totalement ma came, grosse satisfaction sur l’architecture brutaliste, les palais aux murs épais, les tunnels spatiaux en béton. Le film fait vraiment ressentir l’échelle interplanétaire des événements (contrairement à Star Wars qui donne souvent l’impression de se passer dans un territoire de la taille d’un département français).

Le film évite globalement le manichéisme : si la maison Harkonnen a un look de grands méchants très méchants, les « gentils » Atréides ont quand même une structure militaire et des uniformes d’apparats tout noirs qui évoquent l’Empire dans Star Wars : je pense que c’est une référence voulue pour dire que c’est pas si simple que le Bien vs le Mal. Ils sont aussi tout à fait ok avec la structure féodale dans laquelle ils ont une bonne place et assument leur rôle de colonisateurs d’Arrakis (même s’ils parlent de mieux traiter les Fremen, ils ne font pas non plus la Révolution). Au passage j’ai d’ailleurs beaucoup aimé le petit détail de l’aigle des armoiries atréides stylisée à l’ancienne sur le sceau familial et de façon beaucoup plus moderne sur leurs bannières militaires et uniformes, ça rentre bien dans toute l’esthétique mélange d’ancien et de moderne du film.

Le film évite aussi le rythme global des blockbusters du conglomérat marvel/disney/starwars : on a les moyens d’un blockbuster, mais le fait de coller à la structure du livre plutôt que de tailler un scénario sur mesure pour le film donne un rythme différent : à part l’espèce de petite souris du désert mignonne on échappe aux sidekicks attachants faits pour la vente de produits dérivés, on reste concentré sur les personnages principaux (et globalement l’ambiance n’est pas trop à l’humour qui brise la tension, c’est plutôt de nouvelles tensions qui viennent s’ajouter aux précédentes).

Bref, j’ai globalement beaucoup aimé, j’ai pas trop vu passer mes 2h30, j’espère que le second volet sera tout autant satisfaisant.

EDIT 2024 : La deuxième partie était moins satisfaisante, on voit un peu plus le temps passer. Mais ça reste cool. Par contre comme c’est seulement le premier roman de Dune, on a une fin qui ouvre largement l’univers et laisse la place à 4 ou 5 autres films de 2h30. Les décors sont toujours très beaux, les acteurs jouent très bien, mais on n’a plus l’effet de découverte de l’univers (et on est plus resserré sur la vie des Fremen sur Dune, là où le premier volet était plus diversifié)

The Chair, d’Amanda Peet et Annie Julia Wyman

Série US de 2021. A 46 ans, Ji-Yoon vient d’être nommée directrice du département d’anglais de son université, première femme et première personne racisée à accéder au poste. Mais le poste en question est un enfer, elle doit gérer crise sur crise alors que la direction générale essaie de mettre à la retraite trois de ses enseignants, que ceux-ci n’ont plus d’étudiants dans leurs cours, que son professeur star (qui est aussi son crush) décide soudain de faire un salut nazi en cours et refuse de s’excuser au nom de la liberté d’expression… Et par dessus tout ça, elle doit gérer sa vie personnelle qu’elle case dans les trous qui restent dans son emploi du temps, sa fille étant compliquée, son père peu aidant et ses amis limités à son idiot de crush.

J’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé tous les personnages et toutes les lignes narratives réussis : côté vie privée, le personnage de Ju-Hee est très réussi, le côté gamine précoce et vindicative qui est très cool quand on interagit avec elle de loin ou qu’on la voit en temps que spectateur, mais qui est infernale à élever. La relation que Bill a avec elle, en mode « je te parle comme à une adulte » = exactement ma façon d’interagir avec des enfants. L’ensemble de la communauté coréenne est très drôle, dommage qu’on ne les voit que dans un épisode à part le père de Ji-Yoon.

Côté professionnel, les différents collègues sont très bien caractérisés. Pour commencer par un personnage mineur, le Dean en personnage visqueux et secrètement méprisé par les enseignants qui le considèrent comme un bureaucrate parvenu est très bien mis en scène. David Duchovny et tout l’arc autour de lui est très réussi aussi, mais impacte peu l’histoire générale. Dans les enseignants du département d’anglais, Joan vole la vedette avec son side-plot sur son bureau et son enquête sous couverture pour trouver son élève nemesis. Le côté ultra intense du personnage fonctionne très bien en tant que ressort comique. Les autres collègues âgés sont plus effacés. Yaz est un personnage super intéressant mais qui aurait mérité plus de temps d’écran, elle fonctionne surtout comme un miroir plus jeune de Ji-Yoon, mais sinon elle agit peu. Le personnage de Bill est à mon sens une très grande réussite. Le côté chien battu, professeur-star-mais-qui-a-été-marqué-par-la-vie et décide plus ou moins consciemment de tout saborder marche très bien. Il a objectivement des côtés attachants (il fait bien la cuisine, il sait donner des cours passionnants, il est drôle), et en même temps il est près à se comporter comme un connard total et refuser d’assumer, quelles que soient les conséquences, pour lui ou pour les gens autour de lui. Il est persuadé d’être dans son bon droit et qu’il lui suffit d’attendre pour que le monde se rallie à son point de vue. Et du coup même s’il aime beaucoup Ji-Yoon, il est la source de 90% de ses emmerdes et ne fait strictement rien pour les prendre en charge (après Ji-Yoon arrive à générer une partie de ses propres emmerdes : elle n’arrive pas à choisir sa posture face au Doyen, alternant coups de pression et soumission, elle vole les notes de cours de Bill, elle abandonne le cas de Joan, elle ne soutient qu’à moitié Yaz et se lave les mains de la suite… Comme elle le dit, elle a récupéré le département dans un état de merde (et elle a zéro supporting crew), mais elle empire encore la situation (mais il n’est pas clair qu’elle avait des ressources et un environnement qui lui permettait de faire mieux). Globalement, tous les personnages sont attachants, mais tous les personnages font de la merde. Pour moi la fin n’est pas un happy-end de romcom, mais une appeased end : les personnages n’ont plus de responsabilités, la pression est partie : oui c’est un échec – Ji-Yoon a été démissionné de son poste ; Bill est viré, mais en même temps c’est une situation où Ji-Yoon n’a plus à stresser en permanence pour gérer 4000 trucs. Est-ce que c’est pas mieux pour elle ? On a l’impression que le poste à responsabilités, dans la configuration, ne pouvait juste pas bien se passer (the only winning move is not to play?), quelle que soit la personne (et bonne chance à Joan d’ailleurs). Alors on voit l’échec d’une femme de couleur, mais le tenant précédent du poste était Bill, est visiblement ça n’était pas la folie non plus, et rien n’est résolu au départ de Ji-Yoon en terme d’enjeux liés au poste.

Slalom, de Charlène Favier

Film franco-belge de 2020. Lyz, 15 ans, intègre une classe de ski-études. L’entraineur est cassant avec les élèves, mais quand Lyz se révèle d’un niveau permettant de concourir en coupe d’Europe voire aux JOs, la relation entre l’entraineur et l’élève devient de plus en plus intense et sort largement du cadre professionnel.

C’était bien. Le sujet est dur, mais c’est très bien filmé. Gros travail sur la lumière, avec des contrastes entre les scènes d’extérieur enneigés, les scènes intérieurs, plusieurs plans éclairés avec différentes couleurs. Des jeux de cadrage et de flou assez réussis aussi (la scène où Fred propose au proviseur que Lyz vienne habiter chez lui et où sa réponse à elle est donnée avec son corps à lui qui la surplombe en arrière plan, notamment).

Le film met en scène une relation malsaine mais de façon assez subtile : l’entraineur est cassant et exigeant avec les élèves, mais il n’est pas abusif comme le personnage du professeur dans Whiplash par exemple. La relation qu’il développe avec Lyz est clairement plus que problématique et en tant qu’adulte il aurait dû y mettre un stop très tôt, mais le film montre un intérêt et des avances de la part de Lyz – et montre aussi qu’au moment où les choses se concrétisent elle est totalement sous le choc : elle n’avait aucune envie que ça se réalise de la façon dont ça s’est réalisé. Les deux scènes de sexe sont d’ailleurs très très bien filmées, et dures à regarder, on voit de façon explicite l’absence totale de consentement de Lyz, tétanisée par ce qui se passe.

On montre aussi comment Fred, l’entraineur, se projette aussi dans les succès de Lyz, y voyant visiblement une façon d’avoir une deuxième chance, sa propre trajectoire de sportif ayant été coupée courte par une blessure : il s’approprie le corps de Lyz, sexuellement mais aussi sportivement. Il y a quelques longueurs dans le film, mais globalement très bon premier film, je recommande.

Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh

Film français de 2020. Ma Palme d’Or personnelle.

Youri, 16 ans, a toujours vécu dans la cité Gagarine à Ivry. Mais la démolition de la cité est programmée et elle se vide peu à peu de ses habitants. Youri va d’abord tenter de la réparer pour la faire échapper à la démolition, puis recréer l’intérieur d’une capsule spatiale dans les appartements abandonnés alors qu’il perd peu à peu contact avec la réalité…

Franchement j’ai tout aimé. Les deux grands fils de l’histoire – l’attachement à la cité et à son histoire, l’envie de départ incarné par l’appel de l’Espace – sont réussis et leur entrelacement encore plus. Les personnages sont crédibles et attachants, la romance adolescente est réussie. Les décors sont super, la façon de les filmer encore plus. La façon de tresser les parallèles visuels avec la conquête spatiale est très bien trouvée. La bande son est très bonne. Je ne trouve qu’un seul bémol, la fin est un petit peu longue, mais c’est un détail très mineur.

Grosse recommandation.