The Matrix Resurrections, de Lana Wachowsky

Quatrième film de la saga Matrix, sorti en 2021. Il y a de gros défauts, mais globalement j’ai passé un bon moment au cinéma. On profite largement plus du film en ayant en tête les enjeux posés dans les trois premiers, et en allant le voir en en sachant le moins possible dessus, j’avertis donc sur les spoilers que contient cet article.

Globalement, le film ressemble une fanfiction de la trilogie, à la fois dans ses aspects positifs et négatifs. J’ai beaucoup aimé le début. Le côté « vie réimaginée de Neo », spécialement designée pour qu’il pense qu’il a juste eu des épisodes psychotiques quand il a des souvenirs de ce qui s’est passé dans les trois premiers films. Le fait d’avoir dit que c’était une trilogie de jeux vidéos plutôt que de film était très bien trouvé, et globalement tout le côté méta avec les gens qui réfléchissent sur le sens des films était à la fois rigolo et réussi. L’insertion d’image des premiers films était réussie alors que j’avais peur que ce soit rapidement indigeste. Ça marche notamment très bien dans la scène du cinéma. Globalement, je trouve que tout le discours sur l’actualisation de la Matrice et sa capacité à se réapproprier les oppositions marche bien. Le fait de ne plus avoir des Agents en costume mais à la fois des similis-Agents en vêtement de tous les jours et la police militarisée en uniforme anti-émeute marche très bien. La nouvelle émancipation de Néo, puis à la fin celle de Trinity est réussie : l’idée que ce n’est finalement pas tant Neo l’élu que le dynamique « Neo/Trinity » est intéressante, et le fait que Trinity débloque finalement les mêmes pouvoirs que Néo est très satisfaisant.

En revanche, je trouve que tout ce qui se passe en dehors de la Matrice est assez raté : d’une part sur le plan visuel, les images de synthèse des machines sont très laides, et l’environnement du Mnémosyne et de Io me semble bien trop propret, c’est un échec par rapport à la trilogie. L’interaction des programmes avec le monde réel sous la forme de nuage de billes anthropomorphes, aucun intérêt (et en plus c’est vraiment très très mal exploité avec les scènes où le nuage de billes doit se hisser avec ses émulations de bras, genre : ????).
Ensuite sur le plan de l’histoire, c’est soit totalement convenu soit incompréhensible : la séquence heist movie, la générale sévère mais juste et ses pilotes dévoués, aucun intérêt. Les détails sur la ville de Io et sa culture de fraise, on s’en fout totalement. Le seul point pertinent c’est « on a redéfini ce que veut dire ‘eux’ et ‘nous' », mais c’est très mal exploité.

Une autre déception, les combats sont assez peu lisibles. C’est quand même très dommage par rapport à la trilogie, qui était connue pour des combats très réussis dans leur chorégraphie.

Mais bon si je récapitule, j’ai passé un bon moment devant, je pense que c’est overall une réussite pour une franchise reprise 20 ans après. Le film dure 2h30, il y a quelques longueurs mais je n’ai globalement pas vu passer le temps. Il y a pas mal de points qui auraient pu être amélioré mais ça reste très cool à voir.

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