Un musée sur la douane, par la douane. J’étais un peu perplexe au début mais c’est fort sympa à visiter, en fait. Ça retrace l’histoire de la douane française à travers les âges. Je vous épargne les photos d’uniformes qui rendaient mal à travers les vitrines, et de la grande affiche » Une déclaration inexacte peut vous exposer à de graves ennuis » qui était fort rigolote.
Douane : attention
Calculomètre, pour calculer les droits de douane.
Balance du commerce de la FranceMaquette et tableau de navire marchand
Visite du musée d’art contemporain. On y allait spécifiquement pour l’ œuvre d’art sur le calendrier républicain, mais vu que c’était un billet unique pour tout le musée, on a tout visité. L’ œuvre sur le calendrier républicain – par Ruth Ewan, une artiste écossaise – rassemblait dans une seule salle toutes les plantes, animaux, objets, minéraux qui ont donné leur nom à un jour du calendrier. C’était assez cool comme concept, en plus on y a gagné de très beaux calendriers républicains modernes avec une belle et sobre mise en page.
Pièce centrale et aperçu de l’expo de Ruth EwansPièce centrale, autre angleVentôse ?
On a ensuite vu une expo sur l’architecture, dont je n’ai absolument pas retenu le propos pour me concentrer sur le côté esthétique des éléments exposés.
Bâtiments berlinois photographiésMaquette de façade ? Maquettes
Et enfin une exposition sur l’ensemble de la carrière artistique de Takako Saito, un artiste japonais qui fait notamment des œuvres interactives/modulaires
Nous sommes allés à la première de l’exposition « Dubuffet, un barbare en Europe » qui s’ouvrait au MUCEM. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre et la philosophie de Dubuffet, c’était fort intéressant.
Pour résumer à grand traits, il s’intéresse à la pratique artistique non-influencée par l’histoire de l’Art et les conceptions communes de l’art, notamment tout l’héritage de la tradition européenne. Il réfute notamment la coupure entre cet art européen et tout le reste, rassemblé en « art primitif » à son époque. Il s’est du coup intéressé aux dessins d’enfants, aux œuvres d’aliéné·e·s, aux productions des artisan·e·s et aux traditions européen·ne·s pour les rapprocher des soi-disant arts primitifs et montrer les convergences entre eux.
Bon Courage, Dubuffet, 1982Affiches diverses par DubuffetChambranle Kanak, auteurice inconnu·e, XIXe sièclePersonnages et écritures, Johann Knopf, circa 1910Maquette du pavillon à deux étages, Dubuffet, 1967 (et une excellente proposition de remplacement de la flèche de Notre-Dame)Oriflammes, Dubuffet, 1984Texte qui accompagnait le livre compilant les « Oriflammes ».Le Triomphateur, Dubuffet, 1973. Tarlatane amidonnée, bristol d’époxy et latexPeuplements au sol, Dubuffet, 1952Vue d’ensemble du bâtiment du MUCEM où se tenait l’exposition
Deux musées à Turin. La Mole Antonelliana, prévue pour être une synagogue à sa construction, qui ne le sera jamais et transformé en musée du cinéma. Le lieu est beau (avec une salle monumentale impressionnante), l’expo sur les techniques qui ont précédé le cinéma intéressante et complète. Une expo temporaire sur cinéma et musique bien complète aussi. L’exposition sur l’élaboration d’un film par contre était assez succincte, dommage. À la base de la flèche, un belvédère qui permet d’avoir une vue sur la ville, dont on a bénéficié sur la fin de journée.
Mole Antonelliana 1Mole Antonelliana 2Vue sur Turin et ses alentours, 1Vue sur Turin et ses alentours, 2Vue sur Turin et ses alentours, 3Vue sur Turin et ses alentours, 4
Autre musée, autre ambiance : le musée Pietro Micca célèbre le héros local éponyme, qui lors de la guerre de Succession d’Espagne (début du XVIIIe siècle) a empêché les troupes françaises de pénétrer dans la cité par les tunnels qui servaient à la guerre de sape. Le musée présente les enjeux de la guerre, les enjeux locaux du siège de Turin, les techniques de la guerre de l’époque, et notamment tout le système de mines et contre-mines, avec des creusement de galeries dans tous les sens pour placer des bombes sous les remparts, les machines de siège, ou intercepter les tunnels adverses. Et à la fin de la visite, on fait un tour dans les tunnels.
Détail d’une arme à feu du XVIIIe siècleTunnels sous Turin 1Tunnels sous Turin 2Tunnels sous Turin 3
[Il reste quelques chansons épargnée par la fonction « aperçu de 30 secondes et il vous faut un compte pour en avoir plus » sur Soundcloud, mais faut viser juste]
Le samedi après-midi, nous avions prévu une randonnée, mais le temps pleuviotant du matin et des risques d’orage annoncé (bien que jamais concrétisés) nous ont fait nous rabattre sur la visite de Saint-Lizier, pas trop loin et plus propice à s’abriter en cas d’orage que la rase campagne.
Le village est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et est effectivement fort joli. Deux églises, une belle vue sur le piémont, de petites ruelles pavées.
Vue sur le village et le piémont depuis le muséeRuelle du villageOutil dont je ne me rappelle absolument plus la fonction, musée de Saint-LizierMusée : exposition sur les chemins de Compostelle, et surtout, charpente
La cathédrale de la Sède est l’église de la ville haute de Saint-Lizier. Elle est notable pour ses peintures du XVIIe retrouvées sous celle du XIXe à l’occasion d’une restauration des boiseries, et restaurées assez admirablement. Des fragments encore plus anciens sont visibles derrières les boiseries de la nef, équipées d’un système permettant de les ouvrir lors de la restauration.
Plafond restauré de la cathédrale de la SèdeDétail du plafond
Le lieu abritait de plus dans le cadre du festival In Situ
Oeuvre de Julie LegrandOuvre de Julie LegrandJulie Legrand, Assemblée
Musée situé près du Pont de l’Alma. L’exposition se situe dans des vrais tunnels d’égouts en activité, pour montrer leur fonctionnement et les techniques de nettoyage utilisées historiquement et actuellement. On peut y voir les différentes tailles d’égouts, les déversoirs d’orage, le matériel des égoutiers. C’est bien foutu et intéressant, pas cher et pas très long. Je recommande. Par contre ça ferme pour deux ans début juillet, donc allez-y vite si ça vous intéresse !
TW arachnophobie : la dernière photo de l’article est un dessin d’araignée.
Le musée héberge une exposition de street art de Codex Urbanicus.
Musée Ethnographique de Zagreb. Beaucoup de meubles, quelques objets liturgiques, une collection de pendules et montres au dernier étage, le tout dans un bâtiment art Déco.
Musée d’art contemporain de Zagreb. Une des installation les plus connues est un double toboggan permettant de redescendre du 3e étage au rez-de-chaussée, mais il était hélas fermé au vu des conditions météos :( Sinon j’ai fait une sélection assez drastique des œuvres, y’avait beaucoup de choses à voir et on a pu profiter du musée désert.
Anton Zottl, Cubical Composition 1973Boris Bucan Mondrian and Duchamp 1975Vlado Martek Balkan 1995
Vjenceslav Richter Relief-metre 1967George Bretch The Paradox Tshirt 1977-1989
Jan Fabre Four Seasons – Grave of an unknown Computer 1994-1995
Musée que l’on a visité alors qu’il n’avait clairement pas de chauffage. On était quelque peu frigorifiés à la fin. Il y avait des pièces technologiques anciennes exposées qui était très cools (avec un petit côté steampunk pour certaines, voir photos infra), et il y avait aussi des technologies plus récentes sponsorisées par les fabricants et de la propagande pour la filière nucléaire, beaucoup moins cool.
Camion de pompier
Mécanisme du camion de pompier
Manomètre
Cuve et leviers
IMG_1317 – two cylinder double acting reciprocating steam marine engine
Autres détails ou objets exposés dans le Musée des Arts Décoratifs vus à l’occasion de l’exposition Constance Guisset mais pas directement liés.
Détail du plafond du musée (certaines salles avaient des murs vierges, avec la couche de peinture/enduit enlevée, ça donnait un style intéressant avec les moulures et encorbellements du plafond plus ou moins restauré et les planchers classe)
Délimitation sur parquet
Botr4
Retable aux armes d’Antoine de lescure, 1520 – 1530, noyer.