Thor: Ragnarok, de Taika Waititi

Film de 2017, dans la série des films de super-héros produits par Marvel. J’avais pas vu les deux films Thor précédents et j’ai pas spécialement l’intention de le faire, mais j’ai passé un très bon moment devant celui là. Y’a un côté « Fuck it, let’s just have fun » assez réjouissant. On sent qu’ils ont plein de moyens et les décors sont très beaux, et en même temps y’a des moments où leurs effets spéciaux sont tout miteux parce que « Fuck it, let’s just have fun ». Le côté super héros est très atténué, y’a la structure classique de « oulala, tel mauvais truc est annoncé, et voici un gimmick qui explique que je suis moins fort que d’habitude », mais le tout est vraiment un prétexte pour mettre en scène des personnages qui sont tous plus désastreux les uns que les autres et les voir échouer toute forme d’interaction. Tous les tropes classiques (explication du méchant, entrée grandiloquente) sont subvertis, c’est pas forcément incroyablement novateur, mais c’est bien fait.

Un bémol, le début est un peu long et ne sert à rien pour le reste du film, juste pour le connecter à l’univers Marvel étendu en introduisant Stephen Strange. Il doit facilement y avoir 10 minutes virables là sans aucun besoin de remontage, c’est vraiment juste de la digression qui n’a aucune influence sur le reste du film.

Musée des Arts décoratifs : autres objets et détails

Autres détails ou objets exposés dans le Musée des Arts Décoratifs vus à l’occasion de l’exposition Constance Guisset mais pas directement liés.

Détail du plafond du musée (certaines salles avaient des murs vierges, avec la couche de peinture/enduit enlevée, ça donnait un style intéressant avec les moulures et encorbellements du plafond plus ou moins restauré et les planchers classe)
Délimitation sur parquet
Botr4
Retable aux armes d’Antoine de lescure, 1520 – 1530, noyer.
Pinacle, France, XIVe siècle, bronze doré
Porte d’une armoire de sacristie
Sur le mur du musée des arts décoratifs.

Exposition Constance Guisset au Musée des Arts Décoratifs.

Exposition « Actio ! », offerte par une amie qui travaille dans le studio de Constance Guisset. C’était assez intéressant, j’ai beaucoup aimé toute la partie dialogue entre les œuvres, c’était la première fois que je venais au Musée des Arts Décoratifs et il y avait en soi de très beaux objets (on n’a vu que des collections médiévales en plus des œuvres installées pour l’exposition).

Les oeuvres (objets ?) de Constance Guisset étaient cools aussi, après même s’il y a une volonté d’accessibilité dans son design et des questions de redesigner pour avoir des processus de fabrication à terme moins coûteux, tout n’est clairement pas accessible à tou⋅te⋅s en terme de prix, mais dans le cadre d’un musée c’était intéressant.

Vierge à l’enfant et espace d’accueil
Table d’époque et tabouret actuel
Lampes vertigo
Fauteuil et dessinatrice
Lampes suspendues
Congrégation de lampe
Chaise et espace
Lampe et clair obscur
Empilement de tables
Mobile
« La pluie dans la maison », lampe, et mur de briques
Miroir et réflexion
Etalage de dessous de plat.

Chrétiens d’Orient : exposition à l’IMA

Exposition pour laquelle j’avais deux places gratuites pour une visite guidée. J’y suis allé avec une amie conférencière des musées nationaux, et vu le niveau de la guide officielle, on a rapidement décidé de faire notre propre visite.

Il y a avait de très beaux objets, l’exposition partait des débuts du christianisme jusqu’à la période actuelle, en parlant des courants monastiques, de la coexistence plus ou moins pacifique avec les populations juives et musulmanes, des rapports diplomatiques entre Orient et Occident… C’était très intéressant et bien d’entendre parler des chrétien⋅ne⋅s d’Orient dans un contexte pas politiquement instrumentalisé (généralement à des fins islamophobes).

Imagine the fanfictions
Calligraphie sur la 1ère capitulation (= convention diplomatique 1535-1536) entre le sultan Soliman le Magnifique et le roi de France François Ier. Cette alliance a filé un gros avantage stratégique aux Français à l’époque
Pentateuque, début de l’Exode, enluminé comme un Coran. Copié par Girgis Abî al-Mufaddal, Égypte 1353
Stèle funéraire d’Apa Sanso
Sohag, Egypte, VII-VIIIe siècle, Calcaire
Bas relief

La Défense encore

J’ai un peu délaissé l’appareil photo ces derniers temps (il fait moche, je travaille jusqu’à ce qu’il fasse nuit, j’ai une flemme d’ordre générale), du coup les recensions culturelles envahissent le blog. Bon, c’est bien aussi, mais j’étais content de poster des photos.

Voici donc (pour la troisième fois après ici et ici, mais sous encore un autre aspect) des photos de la Défense, qui occupe un peu trop de ma vie en ce moment.

Bassin Takis, de jour
Voitures et tours
Bassin
Conglomérat de tours
Bassin Takis
Bouche d’aération de l’autoroute souterraine, décorée d’une mosaïque immense
Femme

How to live safely in a science-fiction universe, par Charles Yu

Un livre sur le voyage dans le temps. Bon, le voyage dans le temps est un prétexte, l’auteur est rapidement assez clair sur le fait qu’il se fiche un peu de faire une histoire cohérente du point de vue du voyage dans le temps, mais ça reste frustrant de ce point de vue néanmoins. Le voyage dans le temps est un prétexte pour un voyage du narrateur à travers ses souvenirs, son rapport au temps et à son père, mystérieusement disparu après avoir inventé la première machine à voyager dans le temps. Je vois ce que l’auteur tente de faire, mais ça ne marche  qu’à moitié, avec des passages nostalgiques/retrospectifs réussis minés par l’univers science-fictionnel/obéissant aux lois de la narration dans lequel vit l’auteur en étant conscient d’y être (et y’a tout un jeu sur la conjugaison avec la machine qui voyage entre des passés/présents/futurs indicatifs mais se retrouve soudainement en mode subjonctif dans une espèce d’univers parallèle hors du temps où les choses sont ce qu’elles devraient être, mais ça marche pas trop non plus faute d’être exploré jusqu’au bout. Ce qui a nouveau est frustrant, parce qu’il y avait des idées/une approche originale.

Bref, dans le genre je recommande plutôt Fugues, de Lewis Shiner (d’ailleurs je vais me recommander de le relire tant que j’y suis).

Wilde Life, par Pascalle Lepas

Un webcomic assez cool et fort bien dessiné. Recommandé par un ami suite à ma recommandation de Long Exposure. Ca parle de phénomènes fantastiques dans une petite ville, et d’amitiés improbables. L’univers est assez intéressant, faisant du neuf avec des tropes vieux comme le monde (sorcières, fantômes, loups-garous…).

Ça vaut le coup de lire les alt-texts des pages, où l’autrice commente les idioties de ses personnages et est hilarante en qq mots.

Kingdoms, de Raw Fury

Jeu vidéo de gestion de ressources en 2 dimensions et en pixel art. J’ai beaucoup aimé le design, mais moins le très faible contrôle qu’on a sur les péons. On a très souvent envie de leur filer des ordres fins parce que leur IA est pourrie, mais on peut pas. Bref, ça donne envie de jouer à AgeOf/Warcraft. Mais très joli design.

Dirk Gently

Saison 1 :
Série de la BBC America basée sur le personnage de Douglas Adams. 8 épisodes, bien réalisés. Ça m’a un peu fait penser à Utopia, y’a beaucoup d’éléments introduits qui ne sont pas dans les livres de Douglas Adams mais qui rendent bien.

Saison 2 :
Un peu moins réussie que la saison 1 (le scénario réussi moins bien l’énorme wtf qui converge soudainement, même si y’a quand même des trucs très imaginatifs et réussis).
Un truc qu’ils ont pas du tout exploité je trouve c’est le clash des systèmes de valeurs entre un univers réaliste et un univers type high fantasy. Mais plein de trucs cools néanmoins, notamment la shériff Tovetino, le design des chevaliers carrés, tout Blackwing…

Comment Blandin fut perdu, de Jean-Philippe Jaworski

Recueil en folio 2€ de deux nouvelles de l’univers du Vieux Royaume, celle du titre du recueil et Montefellone. Fantasy sans magie affichée, le récit d’un siège pour la première nouvelle et un récit enchassé où un peintre itinérant raconte à un bivouac l’étrange histoire d’un de ses anciens apprentis dans le second. Très bien écrit, très immersif, du très bon Jaworski, pour se mettre en appétit avant de se lancer dans Gagner la Guerre du même auteur.