The Martian, de Ridley Scott

Film américain de 2015. La NASA a lancé programme de vols habités vers Mars, les missions Arès. En raison d’une tempête, la mission Arès III évacue la planète en urgence, et abandonne un astronaute sur place, le croyant mort. Mark Watney va alors devoir survivre sur la planète pendant plus d’un an, avec le matériel d’une mission au sol supposée durer 30 jours.
Le film est une grosse réclame pour la NASA et pour le fait de bricoler des trucs dans tous les sens pour faire fonctionner des systèmes de façon pas du tout prévu au départ. J’ai énormément apprécié. C’est pas ailleurs fort bien joué, notamment par Matt Damon dans le rôle principal.

Grosse recommandation.

Les Furtifs, d’Alain Damasio

Le nouveau roman d’Alain Damasio. Très attendu (son précédent datait d’il y a 15 ans, même s’il a publié des nouvelles entre temps), présenté comme son grand oeuvre, encensé par la critique.

Je l’ai trouvé assez décevant. Avec un battage pareil autour, c’était difficile d’être à la hauteur des attentes, certes. Mais quand même. Il y a des trucs bien dedans, hein. Des idées intéressantes, de jolis concepts, j’ai bien aimé la fin du roman (ce qu’on pourrait décrire comme la bataille finale et le coda paisible derrière). Mais… ça suffit pas.
Je vais faire des hypothèses parce que je ne sais rien de comment se passe le processus d’écriture de Damasio et les mécanismes d’édition de la Volte, mais j’ai l’impression qu’après le succès massif et inattendu de La Horde du Contrevent, Damasio a eu les mains libres pour rédiger ce nouveau roman comme il le voulait. Personne n’a rien osé lui dire, et résultat le roman manque cruellement d’un bon travail éditorial, qui aurait permis de canaliser Damasio. Là, on a l’impression d’avoir un brouillon prometteur. Le roman part dans trop de directions, tente trop de trucs à la fois sans bien les tenir formellement. On dirait un décalque de la dynamique de la Horde (un groupe de personnes avec des compétences et un style de narration différents se lance dans une quête) dans un univers plus proche de celui de la Zone du Dehors (20 minutes dans le futur, un monde de contrôle social via les algorithmes copyrightés). Sauf que ça ne marche pas super bien ensemble. Le côté geste épique de la Horde clashe avec la société de contrôle du quotidien. Et puis on retrouve les passages de bravoure des deux romans : le concours de poésie sous contrainte, le débat politique (particulièrement raté d’ailleurs, dans la Horde on pouvait comprendre le point de vue de l’adversaire, là c’est une caricature d’un Sarko/Valls sécuritaire et arriviste). Damasio a voulu tout mettre, sans faire de tri (on retrouve aussi des bouts d’Anna à travers la Harpe dans la relation parent/enfant, et probablement des bouts d’autres nouvelles, alors certes Damasio tourne autour des mêmes thèmes dans ses différents écrits, mais là c’est plus directement de la reprise que ça), et c’est indigeste.

Plus prosaïquement, le travail éditorial manque aussi sur la cohérence du texte : le perso principal porte une bague connectée dans les premiers chapitres. Un demi-livre plus loin, il déclare qu’il n’en a jamais porté et n’en portera jamais, avec tout un débat dessus. C’est un peu gros comme faux raccord. Il est d’extrême-gauche mais il intègre l’armée parce que ce sont les seuls à étudier les Furtifs, sauf qu’en fait non pas du tout, y’a des gens dans les mouvances d’extrême-gauche qui les connaissaient.
Ou encore, on trouve des phrases telles que « Tischka n’est pas morte, c’est vous qui êtes mort ! Et je ne suis amoureuse de personne si ce n’est de la vie ! » Sérieusement, wtf, c’est quoi ce style soudain à la Marc Levy ? Gros malaise aussi sur le langage de Tony, que j’ai trouvé particulièrement raté, en mode « wesh wesh les individus »/ « well hello fellow kids »).

Je m’acharne un peu, mais c’est parce que par ailleurs le bouquin avait le potentiel d’être un bon bouquin, ce qui est d’autant plus frustrant que s’il était juste mauvais de part en part. Je tape sur le processus d’édition mais après y’a aussi une part des problèmes qui viennent de Damasio : j’ai trouvé ses persos féminins assez mauvais, je suis pas convaincu par le mélange « révolte contre la société de surveillance » et « animaux magiques invisibles » (et c’est quand même le cœur du bouquin donc c’est pas juste un problème d’édition), sa vision de la cellule familiale qui doit se reformer sur l’amour conjugal (avec consommation physique en plus) et le lien à l’enfant, c’est même assez réac (pour ne rien dire de sa fascination pour l’armée et son esprit de corps). Tout n’est pas gommable par une bonne édition, mais cependant le livre aurait pu venir au niveau de la Horde et de la Zone (qui ont elles aussi leurs défauts) plutôt que de stagner dans sa phase brouillonne.

Une critique d’un autre site qui se rapproche pas mal de mon sentiment, même si je pense que je suis plus mitigé, parce que 1/ je trouve que la sauce prends sur la fin du roman (mais sur les 150 dernières pages sur 700, c’est un peu court et 2/ je suis plus convaincu par l’univers et la vision politique exposés, même si effectivement ça a pu déjà être en partie dit ailleurs/être exposé en mode dialogue forcé plutôt qu’intégré à la trame du récit) : Juste un mot – Les Furtifs, la Meute du ContreSon.

Event[0], d’Ocelot Society

Court (quelques heures) jeu vidéo sorti en 2016. Un monde uchronique où l’Humanité s’est lancée dans le voyage spatial dans les années 80. En 2016, vous embarquez pour une mission à destination d’Europe. Mais un problème inconnu vous force à évacuer dans un module de sauvetage. A la dérive, vous réussissez à aborder un vaisseau des années 80 laissé en orbite autour de Jupiter, le Nautilus. Là, vous allez devoir communiquer avec l’IA de bord, Kaizen, à travers les nombreux terminaux disséminés dans le vaisseau, pour pouvoir accéder à la passerelle et espérer pouvoir retourner sur Terre .
L’intérêt du jeu réside dans les interactions avec l’IA, qui se font en tapant du texte au clavier, de façon complètement naturelle : le jeu ne donne pas de lignes de dialogue préremplies, on peut demander n’importe quoi à l’IA (même si elle ne comprend pas toujours tout, mais ça fait plutôt bien illusion). Au delà de ça, il faut explorer le vaisseau pour comprendre les tenants et aboutissants de l’histoire, avec quelques séquences de sortie dans l’espace. J’ai bien aimé, mais c’était un peu trop court.

Nous Autres, d’Eugène Zamiatine

Roman russe de 1920. Zamiatine imagine une dystopie fasciste où les individus se fondent dans l’Etat Unique, et vivent une vie totalement réglée, avec deux heures de « temps personnel par jour, le reste suivant un strict calendrier de sommeil, travail, repas, sexualité, hygiène… Précurseur de 1984 et du Meilleur des Mondes, il est assez dense, et assez actuel pour un roman de 1920. J’en avais entendu parler via La Brigade Chimérique. Zamiatine rentre beaucoup moins dans le détail du fonctionnement de la société au quotidien qu’Orwell et Huxley, mais il pose les grands principes d’une organisation rationalisée à l’extrême du monde, où chacun·e doit être identique aux autres et où tous les bâtiments sont faits de verre, pas tant pour espionner que pour constater que ses actions sont bien reproduites au même moment par tout le monde, avec les 15 mastications par bouchées des repas, l’heure de promenade et la poésie d’État qui détaille les gestes de la sexualité.
Le style du livre n’est pas particulièrement prenant, mais je recommande. pour l’histoire.

Corniche Kennedy

Pas le roman de Maylis de Kerangal, mais une promenade à vélo (à LeVélo ?) le long de la corniche, pour revenir du rond-point du Prado

Une villa privée en toute simplicité posée au bord des flots, avec un accès perso à la plage. Ca m’a fait penser à une des premières photos que j’ai postées sur ce blog, les bâtiments de l’Institut Français de Pondichéry.
Frioul et Château d’If
Vallon des Auffes
Vallon des Auffes, seconde vue
Vallon des Auffes, entrée
Porte transdimensionnelle Monuments aux étrangers morts pour la France
Vue de la corniche
Vue de la corniche, autre côté
Hôtel Peron

La Malédiction de Gustave Babel, de Gess

Premier volume des Contes de la Pieuvre. On suit la vie d’un tueur à gages travaillant pour une mystérieuse mafia, la Pieuvre. L’histoire se déroule au début du XXe siècle, dans un monde où un certain nombre de personnes ont des talents spéciaux. Le tueur à gages par exemple, comprend tous les langages. L’histoire se passe essentiellement dans le milieu de la pègre et tourne autour de la question de l’identité : Gustave Babel ne se souvient de rien de sa jeunesse, sa mémoire lui a été fermée par son mentor disparu, un tueur qui peut imposer sa volonté à quiconque et appelé l’Hypnotiseur.

J’ai bien aimé, l’auteur a aussi travaillé sur la Brigade Chimérique, on en retrouve un peu l’ambiance.

Île de Pomègues (3/3)

Une demi-journée sur une des îles du Frioul. Il ventait à mort, on était bien fatigué·e à la fin de Pomègues, on n’a pas eu la foi d’enchaîner sur Ratonneau, ce sera pour une prochaine fois.

Partie souterraine de l’ancienne batterie.

Tranchée couverte
Vers le château de la belle au bois dormant
Couloirs souterrains
Salle souterraine
Salle souterraine 2
Couloir ouvert dans la roche
Rare photo de l’auteur du blog
Une salle
Wildstyle, marseille 18
ROM (et bateau dans une bombe)