Spectacle de danse au théâtre de Chaillot, inspiré du roman de William Burroughs. Le spectacle adopte le point de vue de Joan Vollmer, dans ses dernières secondes à vivre avant que William Burroughs ne la tue accidentellement. Ça part dans tous les sens, nudité, spectateurs sur scène, acteurs dans la salle, musique de plein de style différents, dialogues en français, anglais, espagnol, allemand, surtitres qui s’éloignent de ce que disent les personnages, voire leur donne la réplique, brusques ruptures du pacte narratif pour des adresses aux spectateurs… C’était assez jouissif.
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Gala, de Jérôme Bel
Vu au théâtre de la ville. Sur invitation de Marion N.L., qui l’avait déjà vu à la Commune (je crois). C’est un spectacle de danse avec des danseurs professionnels et amateurs passant sur plusieurs styles de danse, successivement ou simultanément. C’est inclusif, c’est très cool, j’avais un peu envie de frapper mon voisin qui riait sur les passages les moins réussis, mais au bout d’un moment la mayonnaise prend (cette expression vous est offerte par l’année 83) et tout le public est à fond sur tous les acteurs.
Perso ça m’a fait poser pas mal de question sur ma pratique de spectateur (on avait des super places au rang 2), j’ai un rapport assez distancié et intellectualisé à ce qui se passe sur scène, j’étais limite « Oh c’est bon c’est un peu facile » quand la salle faisait « Awwww » quand c’était au tour des enfants de passer. Mais du coup est-ce que je réprime pas aussi mes sentiments dans ce genre de cas ? Je me laisse beaucoup plus porter par les émotions brutes quand je regarde un film tout seul chez moi par exemple et que je suis pas en représentation devant mon copublic. Bref. Questions, questions. Si vous avez l’occasion d’y aller allez-y, c’est très cool.
Anonymous sings Léonard Cohen
Représentation d’une heure au Centquatre. C’était assez cool, on était posé sur des coussins par terre. Pas des masses d’interactions avec le public, mais les morceaux choisis étaient cool et la formation chœur à cinq était sympa.
Pinocchio, de Joël Pommerat
J’aime pas l’histoire de Pinocchio. J’oublie périodiquement, mais c’est vachement sombre et ultra moralisateur (soyez de bons enfants ou tous les malheurs du monde vous tomberont sur la gueule. Yay). Ceci posé en préambule, la mise en scène de Pommerat était superbe. Un narrateur qui semble être Pinocchio adulte, des changements de scène pendant qu’un seul personnage est éclairé, des effets spéciaux réussis (la mer faite avec de la fumée et un laser bleu, vachement cool). La pièce est publicisée comme accessible aux enfants, mais ça n’a pas poussé Pommerat à retirer la scène de pendaison ni le fait de faire travailler un animal jusqu’à l’épuisement avant de le noyer pour récupérer sa peau. Pinocchio, quoi.