Because survival is unsufficient.
Ça parle de théâtre et de fin du monde, c’est très bien écrit et prenant, je recommande fortement, et ça vaut le coup de le lire sans en savoir davantage.

Because survival is unsufficient.
Ça parle de théâtre et de fin du monde, c’est très bien écrit et prenant, je recommande fortement, et ça vaut le coup de le lire sans en savoir davantage.

Recueil de nouvelles uchroniques ou science-fictives. J’ai été un peu déçu. J’ai bien aimé la plupart des romans écrit par Johan Heliot, mais là j’ai trouvé que ça faisait un peu trop gimmickesque (surtout qu’il traite très souvent les mêmes thèmes/utilise les mêmes personnages, donc au bout de 15 nouvelles c’est assez répétitif).
J’ai trouvé que la nouvelle Le Grand Duc sortait un peu du lot.
Bande-dessinée en 4 tomes de Manu Larcenet.
Un photoreporter qui a un blocage créatif décide d’arrêter de partir aux quatre coins du monde. Il s’installe pas loin de Paris et vit sa vie dans son coin de campagne. Il rencontre une vétérinaire avec laquelle il commence à avoir une relation, il va voir son frère à Paris, il retourne voir ses parents, son père se remettant d’un AVC, il va voir les travailleurs du chantier naval où son père à bossé toute sa vie…
Bref, il vit sa vie de mec issu des classes populaires mais qui en est sorti, confortable en couple mais ayant peur de s’engager plus, dégoûté par la politique mais ne sachant pas forcément quoi faire…
Et c’est vachement bien. J’aime vraiment tout ce que fait Larcenet que j’ai lui de lui pour le moment. Il faut que je lise Le Retour à la Terre encore et j’aurai fait le tour de ses séries les plus connues, je pourrais ensuite attaquer les trucs plus obscurs et les one-shot.
Bande dessinée féministe de Liv Strömquist, aussi autrice des Sentiments du Prince Charles.
L’oeuvre parle des organes génitaux et de la sexualité féminin.e.s, de la représentation qu’on en avait à travers les âges (identiques à ceux masculins, opposés à ceux masculins, complémentaires à ceux masculins, mais en tous cas toujours considérés par rapport aux masculins), au peu d’études scientifiques dessus par rapport à leurs pendants masculins…
C’est fort intéressant, et je lis en parallèle le premier tome du Deuxième Sexe, de De Beauvoir, qui parle des mêmes sujets avec une approche historique aussi, mais qui réussit beaucoup moins bien le fait de faire passer les choses de façon didactique (et qui souffre aussi de certaines conceptions datés de l’anthropologie, je pense).
Je recommande.
Science-fiction. À la fin de la Guerre Logicielle, Jack, soldat augmenté de logiciels de combats – et qui s’était rendu à l’ennemi – est renvoyé chez lui, sur Station, la station spatiale abritant la majeure partie de l’Humanité sous le contrôle de corporations dirigées par des IA. Considéré par la plupart comme un traître et perdant le droit d’usage de son corps sous 3 mois, Jack, ancien enquêteur du fisc, va se replonger dans l’enquête qu’il suivait avant sa conscription, et découvrir que de sacrés jeux de pouvoirs sous-tendent la Guerre et la coexistence des corporations…
Un polar cyberpunk assez original tout en reprenant les codes classiques du polar, ça se lit très bien, on plonge dedans facilement. La fin est un peu forcée, il y a un peu trop les retournements de situation qu’il faut pour que les situations se dénouent, mais le livre est intéressant par ailleurs.
Bande dessinée principalement en noir et blanc avec quelques passages en couleurs. En quatre tomes, imposante, sombre, prenante. Une belle oeuvre, la narration par un personnage aux deux policiers qui l’interroge de sa vie et de sa cavale, de son rapport au monde et sa découverte du Blast, un état de conscience modifié.
C’est la seconde oeuvre de Larcenet que je lis après Le Rapport de Brodeck (j’ai lu des bouts du combat ordinaire mais pas la BD entière), il aime les thèmes pesants visiblement, mais il les traite très bien.
Je recommande (quand vous êtes en forme mentalement).
Bande-dessinée surréaliste. La cavale d’un auteur de BD poursuivi par la police pour avoir oublié sa carte de fidélité du supermarché dans son autre pantalon.
Relativement courte, probablement publiée page par page en feuilleton à l’origine (pas mal de page peuvent se lire en standalone). Certains gags m’ont fait beaucoup rire, ils tapent très très juste.
Roman français choral en trois tomes. J’ai trouvé le premier un peu long à décoller et un peu déprimant (tous les personnages sont des connards d’une façon ou d’une autre, Despentes dit que c’est parce qu’elle trouvait que tout le monde était déprimé à Paris à l’époque), mais la fin te mets sur les rails des deux suivants. Le deuxième tome je l’ai lu en une journée (composée essentiellement d’un voyage en train) et j’ai enquillé le troisième à la suite.
C’est un bon livre, ça se lit bien, ça présente une fresque d’une certaine société française dans les années 2010, avec un fond politique et social réaliste. Y’a des passages assez sombres (meutre, viol, terrorisme, exclusion, et j’en passe), d’autres plus peace.
Un peu perplexe devant l’épilogue dont je ne vois pas trop ce qu’il apporte, mais globalement j’ai aimé.
Texte de la pièce adaptée de son roman éponyme, racontant l’histoire de l’Iliade et de l’Odyssée, et plus largement la vie de Pénélope, depuis son point de vue à elle et celui de ses servantes, tuées par Ulysse lors de son retour à Ithaque. C’était court mais cool. C’était intéressant d’avoir ces points de vue alternatifs, et qu’ils ne soient pas concordants : la solidarité féminine joue, mais les servantes rappellent qu’il y a d’énormes différences entre Pénélope, fille d’une naïade et née dans une famille royale, et elles issues du peuple, présentées la plupart du temps comme un chœur indistinct parlant d’une voix plurielle, même si elles sont nommées et qu’une se détache du lot.
Dans la pièce, les acteurices jouant les servantes jouent aussi tous les autres rôles autour de Pénélope, ce qui est une manière intéressante de montrer que tout tourne autour d’elle et que les autres personnages sont tous au service de son histoire.
Le pitch était joli : en 1640, des phénomènes inexpliqués frappent une petite vallée du Jura. Le cardinal de Richelieu envoie sur place une troupe de mercenaires, dont René Descartes,pour faire la lumière sur les événements mystérieux.
Sauf que bon. Les personnages sont tous très clichés : les mercenaires au grand cœur, le philosophe pragmatique enquêteur à la Sherlock Holmes, les méchants très très méchants sans que l’on sache pourquoi, les persos féminins sans grand intérêt… Et au final les phénomènes inexpliqués sont bien dus à des puissances magiques avec une explication vaseuse de pourquoi elles se manifestent, du coup tu comprends pas trop pourquoi on a voulu te vendre Descartes et la méthode scientifique là dedans.
Bref, je ne recommande pas.