Spectacle de danse à la scène nationale d’Albi. Spectacle en deux parties (Clowns et The Fix) écrites à deux moment différents et séparées par 20 minutes d’entracte.
J’ai beaucoup aimé Clowns, moins The Fix. Clowns est très intense, ça commence par cinq minutes survoltés sur un french cancan qui ressemble à un échauffement d’impro surtravaillé/une entrée de clowns sur scène (raccord avec le titre), puis durant 50 minutes, les mouvements sont repris et mis en scène sur une musique plus sombre et lourde, limite lancinante. Le spectacle met en scène sans explication des meurtres à répétition des acteurs les uns par les autres, séparés par des interactions plus légères. Le travail de synchronisation des artistes entre eux et avec la musique est impressionnantes, je note notamment un moment où les acteurs sont en rythme pas seulement sur le temps de base mais sur les variations des percussions, c’était très beau. Le salut chorégraphié qui enchaîne plein de petits tableaux/pas de danse était une super idée aussi. Un bémol sur la gestion des transitions sonores, où il y avait des tracks qui coupaient abruptement, c’était dommage parce que c’était vraiment le seul détail en dessous du reste dans l’exécution de la pièce.
The Fix souffre de la comparaison avec Clowns : la mise en scène est plus moderne, avec une lumière très crue, des acteurs en vêtement ordinaire (la lumière était plus basse et plus chaude dans Clowns, avec des guirlandes de guinguette et des acteurs en costumes crème qui faisaient clowns). La bande-son est plus anecdotique, il y a toujours des mouvements de danse qui sont très beaux mais l’ensemble est moins cohérent, et le final à base de « on va dans la salle faire des câlins aux spectateurs » m’a un peu blasé, j’ai l’impression que c’est la tarte à la crème du bris du quatrième mur.