Archives par mot-clé : comédie romantique

Nobody wants this, d’Erin Foster

Comédie romantique parue en 2024. Joanne (Kirsten Bell) est une californienne qui gagne sa vie en enregistrant un podcast avec sa sœur, qui parle de sexualité. Noah est un jeune rabbin qui a mis fin à ses fiançailles. Les deux vont se rencontrer et avoir un coup de foudre l’un pour l’autre, par dessus leurs différences culturelles.

C’était une bonne série romantique. La chimie entre les deux persos fonctionne, il y a des rebondissements pas trop clichés, les persos secondaires (les losers siblings notamment, la relation aux parents) sont réussis. Pas une série inoubliable, mais une réussite pour une série de vacances.

EDIT S2 : Toujours aussi efficace. L’histoire avance peu (pour les 2 personnages principaux toute la saison tourne autour de la question de si Joanne va se convertir, ce qui était déjà pas mal le sujet de la S1, même si les intrigues des personnages secondaires avancent davantage). C’est pas évident de faire tenir une romcom dans la durée donc félicitation aux scénaristes pour ça, et en même temps je me faisais la réflexion que pour une série « réaliste » c’est vraiment le plus truc le plus dépolitisé possible (en tous cas dans les trucs que je regarde) : tout le monde est beau et vit dans la lumière dorée de Californie dans de jolies maisons, y’a pas un mot sur la politique (et franchement quand un des points clefs de l’histoire c’est des gens à la fois californiens et juifs, c’est assez étrange de ne parler ni de la politique US ni de celle d’Israël – même historiquement d’ailleurs, le judaïsme n’est abordé que par rapport aux traditions, pas un mot sur la Shoah, c’est vraiment le judaïsme version brightest timeline)

Bend it like Beckham, de Gurinder Chadha

Film britannique de 2002. Jesminder est une adolescente anglaise dont la famille est d’origine indienne. Alors que sa sœur va se marier, Jess ne regarde pas les garçons, sauf peut-être un : son idole, David Beckham. Elle adore jouer au foot, le fait dans le parc avec les garçons de la communauté indienne, au grand désespoir de sa mère qui voudrait qu’elle soit plus féminine. Un jour Jess est repérée par Jules, une ado du même âge qui joue dans une équipe junior. Elle invite Jess a les rejoindre, et le talent de Jess est le complément parfait de celui de Jules pour faire rapidement progresser l’équipe. Suite à un quiproquo, les parents de Jess pensent qu’elle sort avec un garçon non-indien en secret, ce qui amène la honte sur la famille. Le malentendu est dissipé, mais ils lui interdisent de continuer à jouer au foot. Elle continue cependant en secret, et commence effectivement à développer des sentiments pour son coach. Le match de finale (où un sélectionneur américain doit venir voir les performances tombe le même jour que le mariage de sa sœur, et elle décide de ne pas y aller, mais devant son désespoir manifeste, c’est finalement son père qui lui dit de s’y rendre…

Recommandé, même si vous n’aimez pas le football ! Par certains côtés c’est une romcom anglaise très classique, mais la formule marche bien, une romcom bien réalisée c’est toujours chouette. Par d’autre c’est assez novateur (surtout pour 2002, avec le côté très libre et indépendant des deux héroïnes (même s’il y a une romance, c’est quand même centré sur deux persos féminins relativement indépendant). J’aurai bien voulu que la romance avec Joe soit totalement subvertie (et ça passe pas loin), mais ça reste cool. Le rapport au foot (plus généralement au sport et à la performance) des héroïnes est bien mis en scène, ainsi que le fait de refuser (ça va avec) les déterminismes familiaux (mis en parallèle dans les deux communautés avec les rapport des héroïnes à leurs mères respectives). Je pense que s’il était refait de nos jours il y aurait aussi un volet sur en quoi la sœur de Jess peut aussi s’épanouir en restant dans des activités très féminines (là même si c’est un personnage présenté plutôt positivement il y a quand même le côté « Jess et Jules sont pas comme les autres filles et c’est mieux ». Et peut-être une vision plus chorale de l’équipe de foot. Mais pour 2002, franchement très bien, et bien réalisé/mis en scène.

Your Monster, de Caroline Lindy

Film étatsunien paru en 2024. Laurie est une actrice de musicals. Atteinte d’un cancer, elle est larguée par son partenaire, qui avait écrit une pièce dans laquelle elle devait avoir le rôle principal. Forcée de retourner vivre dans la maison de sa mère, elle découvre dans son placard un monstre, qu’elle avait connu dans son enfance. Une cohabitation va démarrer, Monstre poussant Laurie à ne pas accepter à sa situation et ne pas dire que tout est ok dans la façon dont Jacob l’a traitée.

C’était rigolo à regarder, mais sans être transcendant. Les acteurices jouent bien, le numéro musical est cool, mais le scénario est assez straightforward, on s’attend à une partie des retournements.

When Harry met Sally, de Rob Reiner

Comédie romantique sortie en 1989. On suit les rencontres de Sally et Harry à travers 12 ans de leur vie. D’abord covoitureuseurs que tout oppose, iels deviennent ami.es puis finalement réalisent qu’iels ont des sentiments l’un.e pour l’autre.

C’est assez daté en termes d’esthétique (ou alors c’est NY de façon générale), c’est sympa mais sans être la comédie qui a le mieux vieilli du monde : tout le trip sur « est-ce que les femmes et les hommes peuvent être ami.es » c’est quand même une autre époque (enfin même pas une autre époque, Four weddings and a funeral date de la même époque et répond totalement par l’affirmative à la question). Mais au moins y’a pas de scène où le mec court à travers un aéroport (bon, il court à travers le Nouvel An).

Isn’t it romantic, de Todd Strauss-Schulson

Comédie romantique parue en 2019, sans grand intérêt. Nathalie (jouée par Rebel Wilson) déteste les comédies romantiques. Suite à un trauma crânien, elle se retrouve dans un univers alternatif qui fonctionne selon tous les clichés des romcoms gnangnans. Elle est genre-savvy et veut en sortir, elle va donc faire en sorte de trouver qui doit lui déclarer son amour pour arriver au happy ending et donc à la fin du film. Le concept était rigolo, mais la réalisation ne réussit pas vraiment à déconstruire la romcom, ça reste au milieu du gué entre dénoncer et embrasser les clichés. Le fait d’avoir voulu faire un film PG-13 y joue probablement, il aurait fallu que l’héroïne puisse davantage casser les conventions du genre pour que ça donne un film intéressant.

Four weddings and a funeral, de Mike Newell

Comédie romantique anglaise parue en 1994. On assiste – comme le titre l’indique à quatre mariage et un enterrement, auxquels on retrouve la même bande d’ami•es qui appartiennent de plus ou moins loin à l’aristocratie britannique, dont Charles (Hugh Grant), le protagoniste, qui va tomber amoureux d’une américaine (Andie McDowell) rencontrée aux différents mariages. On suit l’évolution de leur relation alors qu’iels ne se voient que de loin en loin.

Le film est resté assez moderne : on a le regard cynique du groupe d’amis sur les mariages friqués où ils vont, les rôles genrés sont ok (la cohorte d’ex de Charles sont un peu clichés, mais c’est pour l’effet comique), c’est Charles qui tombe raide dingue de Carrie qui est plus distanciée, c’est lui qui prend un gros risque pour être avec elle (et un risque qui n’est pas prestigieux socialement). Les dialogues avec beaucoup d’humour anglais et de bitching sur le reste de l’assistance sont très réussis.

Je recommande.

Schmigadoon!, de Cinco Paul et Ken Daurio

Série télévisée musicale de 2021. Un couple de médecins new-yorkais de notre époque et dont la relation se déteriore se retrouve lors de vacances romantiques coincés dans la ville magique de Schmigadoon, une ville fonctionnant selon les standards des comédies musicales de l’âge d’Or. Là, leurs interactions avec les différents habitants va leur faire prendre conscience que l’amour (comme la Révolution – mais ça c’est moi qui rajoute, pas la série) n’est pas un acquis mais toujours un process.

C’était sympa (mais je suis pas très difficile en terme de série/comédie musicale), mais anecdotique. Le décalage entre les deux protagonistes modernes (dont un des deux n’aime pas les comédies musicales et refuse de chanter) et le reste du cast coincé 75 ans plus tôt et beaucoup trop réjoui fonctionne très bien. Mention spéciale à Kristin Chenoweth qui trippe à fond dans le rôle de la méchante, leader des Mothers Against the Future.

Feel Good, de Mae Martin et Joe Hampson

Série anglaise de 2020. Mae Martin, canadienne, débarque en Angleterre pour se produire dans un club de stand-up. Elle commence une relation avec George, une anglaise pour qui c’est sa première relation non-hétéro. La série est légère au début, mais prend un tour plus tendu : George cache sa relation avec Mae à ses amis et à sa famille, Mae essaye de dissimuler et de ne pas gérer son passé d’opiomane, même si elle finit par aller à reculons à des réunions des Addicts Anonymes.

J’étais un peu dubitatif au début, mais on se laisse bien prendre par la série. Elle traite beaucoup de thèmes à la fois, c’est très dense (Mae, le personnage et l’actrice visiblement aussi, est une boule d’énergie qui parle super vite et ne tient pas en place). Les personnages secondaires (la mère de Mae, Phil le coloc de George, la sponsor de Mae et sa fille) sont très réussis. La façon dont la série parle de la relation à la drogue est intéressante aussi. En comparaison avec Elementary qui abordait (de loin, même si c’était un des traits qui définissait le personnage principal) aussi ce point, on a ici des personnages plus crédibles malgré l’angle comédie : ils ont de bonnes intentions mais ça ne suffit pas toujours, et pour autant ils peuvent se comporter comme des connards ou faire des erreurs.

C’est court, 7 épisodes (je sais pas s’il y aura une S2, les pistes sont ouvertes pour mais il faut voir si c’est considéré comme rentable par Netflix), et ça vaut le coup d’être regardé, on passe un bon moment devant sans que ce soit révolutionnaire.

Saison 2 :

Il y a eu une seconde saison. Six épisodes, donc encore plus court, mais très réussie. La série oscille entre le Canada et l’Angleterre, alors que Mae essaye de comprendre, exprimer et gérer une partie des événements de son adolescence. La relation entre Mae et George est plus complexe et plus équilibrée, les personnages secondaires sont toujours très réussis (Phil ♥). C’est une saison qui parle de façon très intéressante de la gestion du trauma (pas du tout comme un how-to mais plutôt comme un « voilà ce qui est fait parfois, c’est pas top mais c’est la seule façon de gérer que certains ont ».
J’ai été beaucoup plus enthousiaste sur cette seconde saison que ce que j’avais dit sur la précédente (mais mon souvenir de la 1 était aussi avec le temps plus enthousiaste que ma revue à chaud). Je recommande l’ensemble du coup.

How to steal a million, de William Wyler

Film de cambriolage de 1966, avec Audrey Hepburn et Peter O’Toole.
Audrey Hepburn joue la fille d’un faussaire d’art parisien. Mais par orgueil, celui-ci prête une statue contre-faite à un musée, qui pour pouvoir l’assurer dans le cadre de l’exposition, commandite une expertise qui révélera à coup sûr la contrefaçon. Il ne reste plus qu’une solution : voler la statue avant l’expertise. Hepburn s’associe donc avec un voleur qu’elle a surpris chez elle, afin de mener à bien le cambriolage.

C’est très bien fait. Le duo entre Hepburn et son partenaire masculin est très classique pour un film d’Hepburn, son personnage joue l’ingénue ; c’est parfois au premier degré parfois au second. Le rôle masculin est protecteur mais arrive aussi à se mettre dans la merde tout seul. Le personnage d’Hepburn ne fait pas grand chose dans le cambriolage lui-même, et un peu plus de consentement avant d’embrasser les gens n’aurait pas fait de mal, mais c’est l’époque qui veut ça.
Mention pour l’acteur qui joue le père faussaire, qui cabotine à mort et c’est fort drôle. Le scénario (et notamment le cambriolage) est assez réussi aussi, il reste simple et efficace.

Charade, de Stanley Donen

Film de 1963. Regina Lampert apprend en rentrant à Paris la mort de son mari, qui avait vendu auparavant tous leurs biens, accumulant la somme de 250 000 dollars, introuvables. Elle apprend que la fortune de son mari, qui avait toujours été élusifs sur son passé, provenait d’un chargement d’or qu’il aurait dû fournir à la Résistance Française durant la Guerre. Les 3 autres membres de son ancienne équipe qui avaient détourné l’or avec lui, veulent leur part, et le gouvernement Américain veut récupérer le tout. Personne ne sait où est l’argent, et rapidement les morts s’accumulent, sans qu’on sache qui est le responsable…

Les rôles principaux sont tenus par Hepburn et Grant, très bons comme toujours. Les dialogues sont très bien écrits, il y a un petit côté Tontons Flingueurs (d’ailleurs sorti la même année, imaginez le crossover !) dans l’équipe de gangsters avec des répliques qui font mouche dans tous les sens. Je recommande.