Hazbin Hotel, de Vivienne Medrano

Série animée et musicale dont la première saison est parue en 2024. Charlie Morningstar est la princesse des Enfers. Horrifiée par la décision du Paradis d’envoyer une armée tuer (re-tuer ?) les damnés une fois par an pour éviter la surpopulation, elle ouvre un hôtel en Enfer, dédié à la réhabilitation des pêcheurs pour qu’ils puissent accéder au Paradis. Avec le soutien d’un démon majeur qui y voit l’occasion de créer plus de chaos, elle va tenter de mener à bien son projet malgré qu’elle soit quasiment la seule à y croire.

C’était inégal. J’ai bien aimé la direction artistique, les personnages sont bien caractérisés et « attachants » (autant que des démons maléfiques peuvent l’être), le côté « dessin animé pour adulte » est globalement réussi. La trame narrative pour le moment est très classique par contre, il y a un petit côté dernières saisons de The Good Place. Et j’ai beaucoup aimé les chansons des deux premiers épisodes, qui fonctionnent très bien en tant que chanson de comédie musicale, par contre celles des épisodes suivantes font beaucoup plus chansons pop-rock génériques (sauf peut-être Ready for this).

Le Soin des choses, de Jérôme Denis et David Pontille

Essai sur la maintenance, d’un point de vue à la fois pratique et philosophique, publié en 2022.

Historiquement, la maintenance s’oppose à la valorisation historique du jetable comme une source de croissance et de diminution de la charge mentale. Enjeux de propriété intellectuelle sur la réparabilité des objets. Elle s’oppose aussi aux discours sur la disruption et l’innovation technique comme moteurs du progrès : les innovations le sont possibles qu’en s’appuyant sur des technologies et infrastructures préexistantes et maintenues dans un état fonctionnel : c’est cette maintenance de l’existant qui permet de construire du nouveau. La maintenance s’oppose aussi à la réparation : la réparation propose un récit d’une remise en état, d’un retour au status quo du fonctionnel, avec une intervention humaine ponctuelle. La maintenance est à l’inverse la perpétuation du présent : pas de tension narrative de la remise en état, et un travail de l’ombre, cyclique. Elle fait aussi disparaitre l’idée d’un état normal fonctionnel des choses : les choses ont différents états qui sont toujours dans un état d’usure variable et évolutif.
La perception habituelle des objets les conçoit comme « cristallisés », ie comme un objet qui forme un tout fonctionnel et immuable, alors que la réalité est que les objets utilisés par les humain.es sont formés de différents composants et matériaux qui interagissent au long de leur vie, s’usent, se modifient. Le point de vue de la maintenance est une vision éclatée et évolutive des objets. L’idée de l’objet cristallisé se rapproche de l’idée de la personne autonome : dans la réalité, humain.es comme objets nécessitent un travail de care : sont dans des relations auxquelles iels participent activement et qui leur permettent de fluctuer entre différents états.

Les auteurs identifient quatre grands types de maintenance :

  • La prolongation, la plus classique, qui consiste a étendre au jour le jour la fonctionnalité d’un objet. Pas d’horizon temporel précis en tête. Certaines caractéristiques peuvent être sacrifiées (la forme à la fonction, des fonctions annexes à la fonction principale : réparation d’une voiture en mettant une pièce de carrosserie d’une autre couleur, scotch pour faire tenir le câble d’un vélo, court-circuitage d’un interrupteur non fonctionnel…)
  • La permanence, vise à l’immuabilité d’un objet sur le temps long (exemple des enjeux mémoriels du corps de Lénine ou du village d’Oradour-sur-Glane, mais aussi le système signalétique du métro parisien) : beaucoup d’actes de maintenance suivant un protocole strict, beaucoup d’actions nécessaire pour que l’objet ne bouge pas. Maintien de la forme de l’objet ou de certaines caractéristiques, en sacrifiant les autres pour cet objectif.
  • Le ralentissement considère l’objet comme très peu modifiable parce que la question de son authenticité/intégrité est prééminente (œuvre d’art par ex) et voué inévitablement à la disparition, mais tente de tout faire pour la ralentir : contrôle de l’environnement et petites modifications (support pour éviter que des fissures ne s’agrandissent sur une œuvre d’art). Peut y avoir une tension usage/muséification et des divergences d’opinions sur ce qui constitue une modification acceptable : ce qui serait de la maintenance pour certain.es serait de la dégradation pour d’autres.
  • L’obstination va dans le sens opposé aux autres formes de maintenance : les objets durent plus que prévus initialement (une sonde spatiale, le rover Curiosity, des déchets radioactifs) et se posent la question de comment les humain.es le gèrent alors que ce n’était initialement pas prévu, avec souvent des budgets qui deviennent contraints. Plus généralement, question de quels objets méritent ou nécessitent d’être maintenus et quelles caractéristiques de ces objets : si pour un vélo c’est une question personnelle de l’énergie que l’on veut mettre dedans et de si la maintenance globale du vélo c’est la maintenance pièce à pièce ou le remplacement des pièces en bloc, la question se pose aussi à l’échelle collective avec les infrastructures héritées du développement passé : pipelines, centrales nucléaires, réseaux énergétiques…

Je recommande fortement.

Les Aiguilles d’Or, de Michael McDowell

Roman étatsunien de 1980. Durant l’année 1882, on suit la lutte entre deux familles newyorkaises.
D’un côté d’influents républicains, les Stallworth, bien décidés à gagner encore en influence en mettant en scène leur croisade contre le crime et le vice.
De l’autre les Shanks, famille des bas-fonds qui vie de diverses combines criminelles (avortement, recel, vol à la tire…), se retrouve pointée du doigt par les Stallworth et organise leur contre-attaque.
C’est un bon pageturner, avec une très jolie couverture pour la VF, mais c’est loin d’être inoubliable, l’histoire d’affrontement et de manigances est assez classique, et l’écriture est blanche.

Gone Girl, de David Fincher

Film étatsunien paru en 2014. Amy Elliott Dunne et son mari Nick habitent à North Carthage, Missouri. Le jour de l’anniversaire des 5 ans de leur mariage, Amy disparait.Nick parait le parfait mari éploré, mais rapidement des éléments vont laisser penser qu’il cache peut être un certain nombres de secrets, et qu’il en sait peut-être plus sur la disparition de sa femme qu’il ne le laisse entendre…

Spoilers ci dessous

En corps, de Cédric Klapisch

Film français de 2022. Élise, danseuse classique, voit son copain embrasser une autre danseuse juste avant une représentation. Bouleversée par cette trahison, elle se blesse pendant le spectacle.
Confrontée à la possibilité que sa blessure l’empêche de jamais redanser, elle cherche ce qu’elle pourrait faire de sa vie à la place. Elle va prendre un petit boulot de cuisinière dans une résidence d’artistes où arrive bientôt une compagnie de danse contemporaine, qui va lui faire envisager que la danse ne se résume peut-être pas au classique…
C’était cool. Très beau générique, un peu à la James Bond en plus arty, c’était étonnant pour un film français. La danse, les résidences et les représentations sont bien filmées (dis-je avec absolument aucune connaissance du sujet). François Civil joue un perso bien cringe. C’est peut-être un peu trop de bons sentiments avec des situations compliquées qui se résolvent juste en en discutant une fois
(et bon, Élise qui écrit des lettres à sa maman morte en lui disant qu’elle commence sa deuxième vie quand elle passe de la danse classique à la contemporaine c’est quand même très cucul), mais la naissance de la romance entre Élise et Mehdi est filmé de façon crédible et touchante, j’ai trouvé, ainsi que la dynamique de groupe de la compagnie en résidence (même si le perso de Muriel Robin fait un peu trop marraine la bonne fée).

Je recommande si vous n’avez pas peur des films français qui sont des clichés de films français.

Féminicène, de Véra Nikolski

Essai antiféministe paru en 2023. C’était … intéressant à lire. C’était mauvais, hein, mais édifiant. Globalement, l’ouvrage part avec une thèse intéressante : le progrès technique a permis une élévation incroyable du niveau de vie de tous les humain.es, et encore plus de ceux vivant dans les société occidentales, qu’on a totalement occulté parce que l’on vit dedans. Cette progression des conditions de vie a encore plus bénéficié aux femmes qu’aux hommes parce qu’elle a permis de gommer les fondations de l’inégalité H/F.

Pour l’autrice, qui insiste sur le fait que naturel ne veut pas dire moralement juste, il y a bien une fondation originelle à cette inégalité : le dimorphisme sexuel notamment en termes de force physique moyenne et le handicap temporaire que sont la gestation et l’allaitement ont conduit à une spécialisation sexuée des rôles, qui a ensuite été rétrojustifiée en raisons morales et religieuses, et étendues à toutes les femmes en tant que groupe sans tenir compte des différences individuelles. Je suis pas très convaincu par le besoin d’un dimorphisme originel pour avoir une brisure de symétrie, mais soit. Le passage à des sociétés agricoles avec des grossesses potentiellement plus rapprochées (variation sur l’apport calorique) mais plus de mortalité infantile (conditions de vie) a encore aggravé cette différence entre les sexes et empiré la position féminine.

Là dessus arrive la révolution industrielle et la mécanisation, qui permette de faire disparaitre le besoin de force physique dans l’agriculture, dans l’industrie, et crée un secteur des services où elle n’a jamais été nécessaire. Décollage aussi de la médecine, avec l’asepsie, les antibios : effondrement de la mortalité infantile, puis techniques de contrôle des naissances (qui pour l’autrice sont la cerise sur le gâteau mais bien moins cruciales que la baisse de la mortalité infantile et des risques liés à l’accouchement), et financement collectif du système de santé et d’éducation (école, modes de garde, hôpital public). Dans notre monde dopé à l’énergie abondante, toutes les raisons qui pouvait expliquer historiquement (selon l’autrice) une différence de rôle H/F ont été supprimées par la technique. Ce serait ce phénomène selon elle, et non pas les combats féministes, qui expliquent les progrès de la cause des femmes dans le monde (elle concède que c’est pas le cas partout, même dans des pays industrialisés comme l’Arabie Saoudite, mais c’est selon elle 1/une survivance de l’ancien système et 2/ le poids de la religion).

Mais du coup, dans un monde qui voit arriver une triple crise climatique/des ressources/de l’antibiorésistance qui risque de gommer ces progrès techniques, sera-t-il possible de préserver le progrès social ? L’autrice note qu’on ne va pas avoir le retour au moyen-Âge : les connaissances, notamment en termes de médecine, ne vont pas disparaitre. Mais il y a un risque réel, et les débats actuels du féminisme ne se focaliseraient pas sur ce risque mais sur des combats juridiques/législatifs qui ne serviront à rien si l’État de droit disparait. Pour elle le féminisme devrait pousser les femmes à investir les domaines techniques pour pérenniser les techniques qui sous-tendraient leur émancipation.

Ça, c’était la partie intéressante de l’ouvrage. C’est une thèse avec des éléments pertinents, je suis pas d’accord avec tout, mais ça pose des sujets intéressants. Mais c’est noyé dans des attaques totalement gratuites sur le mouvement féministe actuel, et l’autrice n’a pas peur de nous ressortir tous les poncifs du genre, dans une magnifique bingo de droite : les féministes se trompent de combat, desservent la cause, ne s’intéressent qu’au point médian et à la dénonciation de doléances individuelles et n’incitent pas les femmes à s’engager dans les sciences dures (ah). On a le marqueur ultime de la droitardise recuite : un nombre hallucinant d’ad hominem sur Sandrine Rousseau. Parmi les affirmations gratuites, visiblement les féministes actuelles ne se préoccupent pas de santé (toutes les personnes bossant à ou soutenant le Planning Familial apprécieront), et personne ne fait le lien entre changement climatique et féminisme (deux lignes plus loin elle cite un rapport de l’ONU sur le sujet). Et puis les féministes ne connaissent pas le nom de l’inventeur de l’asepsie alors qu’il a tant fait pour les femmes (je gage que l’autrice ne le connaissait pas non plus avant de le googler pour l’écriture du livre). C’est quand même tout à fait dommage de gâcher un propos de fond qui gagnerait à être effectivement débattu par autant d’attaques complétement gratuites.

Pour en revenir au fond, j’ai l’impression que même si la thèse est intéressante, l’autrice mélange un peu trop progrès relatif et progrès absolu : oui les femmes ont beaucoup gagné aux progrès de la médecine depuis le Moyen-Âge. Les hommes aussi. Peut-être que les femmes comparativement un petit peu plus, mais je ne vois bien en quoi ce serait pour autant la tâche des féministes en particulier de sauvegarder les acquis de la médecine plus que de n’importe quel humain.e. De plus, si un monde instable va effectivement affecter les femmes encore plus que les hommes, l’enjeu n’est pas tant pour moi de sauvegarder la flamme de la civilisation dans la tempête (mais je suis pas surpris de cette vision décliniste de la part d’une personne de droite) que de réfléchir à une décroissance planifiée et socialement juste pour que la baisse de conso des ressources amène à perdre les voyages en avion plutôt que le système hospitalier. Bref, l’argument de la crise climatique sert surtout à dire que les féministes se trompent de combat et ferait mieux de devenir physicienne et militaire plutôt que de réclamer sans cesse. Dommage, parce qu’il y a un vrai sujet de comment aller vers un monde à +2°C qui reste le plus juste possible, mais la première étape n’est pas de taper sur le féminisme.

Rosie Carpe, de Marie Ndiaye

Roman français de 2001. Rose-Marie Carpe grandit à Brive-la-Gaillarde, dans une famille sans amour. Elle monte à Paris pour ses études avec son frère, les abandonne, va travailler dans un hôtel à Antony. Elle couche avec le manager assistant, a un enfant, retrouve son frère, part le rejoindre en Guadeloupe. Pendant ce temps elle est dissocié, comme à côté d’elle même, spectatrice de sa propre vie.

C’est un roman assez déprimant, les personnages sont globalement tous infects (sauf Lagrand, mais qui n’est quand même pas incroyable) et veules, surtout la protagoniste principale (il lui arrive plein de merdes mais elle est aussi horrible elle-même). Mais c’est bien écrit et prenant (alors qu’il ne se passe pourtant pas grand chose).

Le Problème à trois corps, de David Benioff et D. B. Weiss

Série Netflix parue en 2024, adaptée du roman de Liu Cixin. La première moitié de la saison est sympa (jusqu’à l’événement « eye in the sky », après bof bof, y’a plus vraiment de grand mystère, et je trouve les personnages de moins en moins crédibles dans leurs actions au fur et à mesure que ça avance. Y’a des moyens pour filmer, on sent le grand spectacle, mais ça ne me suffit pas vraiment. Toute la storyline de Will était inintéressante au possible, et on est dans une vision de l’Histoire qui repose sur les épaules de quelques visionnaires (éventuellement despotiques comme Wade) et scientifiques de génie qui guident les masses apeurées qui me saoule fortement.

Bref, moyen.

Article invité : Sélection (très sélective) de podcasts III

Une troisième sélection de podcasts. Plus précisément, un billet-écrin pour un podcast unique. J’avais d’abord envisagé une petite sélection de podcasts de fictions mais je me suis vite rendu compte que l’un d’entre eux surplombait les autres par sa qualité professionnelle et que la comparaison aurait été un peu injuste. Place donc à :

PlayMe

(Huit saisons, en cours)

Petit bijou, PlayMe propose depuis 2016 les dernières créations du théâtre canadien contemporain (anglophone, avec de temps en temps une pièce francophone en traduction). Il ne s’agit pas de simples captations des représentations mais bien d’adaptations radiophoniques, et ça marche vraiment très bien. Chaque pièce est découpée en deux ou trois épisodes d’environ une demi-heure et accompagnée d’un entretien avec le ou la dramaturge. Comme il s’agit de théâtre contemporain, cela permet aussi d’avoir une idée des thématiques qui taraudent la société canadienne aujourd’hui (à en juger par ce podcast, il s’agit donc principalement du patriarcat et du colonialisme). C’est peut-être mon podcast préféré, tous genres confondus.

Il y a une cinquantaine de pièces disponibles dans leurs archives, qu’on peut bien sûr écouter dans n’importe quel ordre. J’ai particulièrement apprécié (dans l’ordre chronologique) :

  • Lo (Or Dear Mr Wells) (octobre 2018)
    • Une adolescente et son professeur d’anglais entament une relation plus que problématique.
  • Vitals (octobre 2018)
    • Monologue d’une ambulancière au bord de la crise de nerfs.
  • Bang Bang (octobre 2018)
    • L’appropriation culturelle d’un drame personnel par un dramaturge.
  • Prairie Nurse (novembre 2018)
    • Comédie sur deux infirmières philippines engagées au Canada.
  • Butcher (novembre 2019)
    • Un thriller à rebondissements autour d’un criminel de guerre d’un pays balte imaginaire.
  • Secret Life of a Mother (mai 2020)
    • Les aspects sombres de la maternité (fausses couches, accouchement, doutes, etc.).
  • Three Women of Swatow (juin 2020)
    • Trois générations de femmes en lutte (involontaire mais efficace) contre le patriarcat.
  • Winners and Losers (janvier 2021)
    • Deux amis cataloguent objets et humains de leur entourage entre winners et losers.
  • Between the sheets (mars 2021)
    • Rencontre entre une institutrice et la mère d’un de ses élèves ; la première ayant une relation adultère avec le mari de la seconde.
  • This is how we got here (avril 2021)
    • Un couple tente de surmonter le suicide de leur fils, avec l’aide parfois intrusive et parfois problématique d’un couple d’amis.
  • Bed and Breakfeast (juin 2021)
    • Un couple gay décide de monter un B&B au fin fond de la campagne.
  • Selfie (avril 2022)
    • Trois adolescent·e·s au quotidien, entre FOMO, désir de paraître cool et relations non pleinement consenties.
  • Sexy Laundry (mai 2022)
    • Un couple marié depuis vingt-cinq ans cherche à comprendre comment il en est arrivé là.

Bonne écoute !

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, d’Ariane Louis-Seize

Film québécois paru en 2023. Sasha est la petite dernière d’une famille de vampires. Hypersensible, elle refuse de tuer pour se nourrir, ce qui force ses parents à lui préparer des poches de sang (poche à transfusion qu’elle consomme façon pompotes). Jusqu’au jour où sa mère lui pose un ultimatum : elle doit désormais se débrouiller seul, et jusqu’à sa première chasse, elle n’est plus la bienvenue à la maison. Sasha va rencontrer Paul lors d’un cercle de parole pour personnes à idées suicidaires. Paul est prêt à mourir pour qu’elle puisse se nourrir de façon éthique, mais Sasha va proposer qu’ils accomplissent sa dernière volonté avant : aller envoyer chier le mec qui le harcèle à l’école.

C’était assez chouette. L’ambiance des vampires plus ou moins insérés dans la société et avec de grandes questions éthiques fait évidemment penser à What we do in the shadows, mais la vibe québécoise n’est pas exactement similaire. Il y a un peu des longueurs sur la fin, mais globalement le film vaut le visionnage. Mention spéciale au personnage particulièrement tête à claques de JP.