Court roman (je dirai même nouvelle) de Céline Minard. Un trio de braqueuses s’est enfermé dans une cave à vin contenant pour plusieurs millions de grands crus. Les négociations n’arrivent à rien, leurs motifs et objectifs restent mystérieux…
Je n’ai pas été enthousiasmé. Ça se lit bien et vite, mais ça reste assez superficiel vu la brièveté du bouquin, et j’ai trouvé la fin confuse. Il y des motifs communs avec Le Grand Jeu, mais en moins bien.
Randonnée bivouac : Jour 3
Dernier jour, redescente jusqu’à Pont d’Espagne par la vallée du Marcadau. Un bon dénivelé, passant d’abord par quelques lacs, puis des lacets dans la forêt, et enfin le fond de vallée.










Animal Money, de Michael Cisco
Cinq économistes inventent un nouveau concept d’argent : l’argent animal, qui se multiplie lors des transactions au lieu de passer de mains en mains. Le seul fait d’inventer ce concept, semble le faire advenir et lance une série d’événements de plus en plus délirants.
J’ai pas fini le bouquin. Il est assez expérimental dans les changements de structures, de ton, la non-fiabilité de la narration (et il est épais), et c’était pas spécialement ce que j’avais envie de lire à ce moment. Mais il est assez acclamé par les amateurs de weird fiction sur Internet et il y avait des passages et des idées intéressant.e.s (j’aime beaucoup l’incipit notamment), donc allez-y si c’est votre truc.
Randonnée bivouac : Jour 2
Deuxième journée, du lac d’Aratille au Lac Nère, en passant par le refuge Wallon, les lacs de Cambalès et d’Opale. Rencontre avec des isards bouquetins (voir commentaires) craintifs et des chèvres beaucoup trop amicales.








Melvile, de Romain Renard
Série de BDs racontant des histoires se passant dans la ville de Melvile dans l’Amérique reculée. Des éléments de fantastique légers, des personnages au passé trouble. J’ai bien aimé le dessin, mais les histoires racontées dans ces deux premiers tomes m’ont laissé totalement indifférent.
Randonnée bivouac : 1er jour
Trois jours de randonnée avec OC dans le Parc National des Pyrénées, entre les vallées de Gaube et du Marcadau. Assez sportif, très beaux paysages, rencontres avec des marmottes et des isards.
Pour archivage, la liste des courses qu’on avait emporté pour la rando, histoire de ne pas avoir à réinventer la poudre la prochaine fois :
– Petits-déjeuners : une banane, une pompote, un sous-paquet de gateaux Petit Déjeuner par personne et par jour. Thé.
– Déjeuners : une carotte et un sous-paquet de petits beurres par personne et par jour. un pot de paté végétal, un gros morceau de fromage sec, un gros pain qui sèche lentement.
– Dîners : soupe en sachet, semoule et coulis de tomate pour le soir 1 ; soupe en sachet et hot pocket aux lentilles pour le soir 2, une pomme par repas et personne.
– Encas : abricots secs, mélange de fruits secs/noix, barres de céréales, un paquet de paille d’or.
On n’a pas fini le pâté ni le pain, et on n’a pas mangé la semoule/tomate. Mais c’était globalement bien calibré.










Randonnée avortée.
Tentative de randonnée vers les lacs d’Anglas et Uzious, au dessus de Gourette. Malgré une météo vérifiée le matin même, une fois sur place, purée de pois, crachin glacé permanent. On est allé au premier lac en espérant que le temps s’améliore en cours de route, on a mangé sur place vers 11h (on a eu le droit a un rayon de soleil à ce moment) et on est redescendu.




Nature à vendre, de Virginie Maris
Ou Les Limites des Services Ecosystémiques.
Transcription d’une conférence donnée en 2014 sur le sujet.
Le concept de services écosystémiques (SE) a été popularisé en 2005 avec le Millenium Assessment Act. Pensés comme un concept complémentaire de la biodiversité (on parle fréquemment de Biodiversity and Ecosystem Services), ils tendent en fait à remplacer la biodiversité dans le discours libéral sur la protection de la Nature. Ce remplacement advient parce que le concept de SE est bien adapté au néolibéralisme : si la Nature rend des services, ces services sont évaluables et facile à faire rentrer dans des bilans comptables et des arbitrages. Mais le revers c’est que la Nature comme « fournisseuse de service » est une vision problématique à plusieurs titres :
1/ La Nature n’est pas intrinsèquement au service de l’Humanité. Si parfois elle rend service, parfois elle est neutre, parfois elle est néfaste (inondations, moustiques). Et les désagréments de la Nature ne sont pas secrètement bénéfiques si on regarde avec une vision plus large. Ça c’est une vision naïve d’une Nature conçue pour servir l’espèce humaine, pas la réalité. Du coup, comment justifier de protéger la Nature inutile ?
2/ Si on peut mesurer le bénéfice apporté par la Nature pour justifier sa préservation plutôt que sa destruction par un projet avec moins de bénéfice, il faut accepter qu’il y a plein de fois où la Nature va perdre cet arbitrage : parfois bétonner tout est plus efficace. De plus un service peut perdre son intérêt si on développe une nouvelle techno ou change d’organisation : le service de captage du carbone atmosphérique n’existe que si on a une civilisation thermo-industrielle qui crache du carbone en excès dans l’atmosphère. Le problème est de ne se baser que sur une efficacité de service rendu et pas sur une valeur intrinsèque.
3/ On parle de services rendus, mais rendus à qui ? Les bénéficiaires sont rarement l’Humanité entière. Dans ce cas comment arbitrer entre différents bénéficiaires de services différents ? Il y a souvent des conflits d’usages entre différents sous-groupes. Cf les conflits sur la réintroduction des prédateurs dans les montagnes françaises. Plus généralement, des bénéfices à court-terme peuvent être négatifs à long terme ou pour l’ensemble du groupe (maximiser l’utilité globale ne passe pas forcément par maximiser les utilités individuelles).
Par ailleurs, maximiser les services rendus ne maximise pas forcément la biodiversité, et inversement : un système agricole ou forestier en coupe réglée avec 2-3 espèces est plus productif qu’un écosystème sauvage. Si on par d’une zone morte (friche industrielle par ex) effectivement la relation existe, mais ça se décorrèle rapidement.
La monétarisation des SE rajoute encore des problèmes : monétariser permet d’avoir un dénominateur commun pour faire des calculs coûts/bénéfices. Mais ça suppose que ça a un sens d’avoir une unité commune de mesure. Hors mesurer le service de production d’un verger, le service de rétention d’eau et la valeur esthétique d’un paysage sur la même base… Quand c’est fait, c’est fait au pifomètre, et ça a l’air faussement scientifique et carré.
Derrière on va sortir une jolie métrique à l’apparence rationnelle pour dire qu’on a fait un choix technocratique de façon tout à fait raisonnable qui n’est pas sujet à débat puisque c’est bien cette option qui optimise la métrique, alors que justement les choix de préserver telle ou telle facette de la Nature avec tel ou tel impact sur l’organisation de la société humaine sont précisément des choix politiques qui devraient faire débat : puisqu’on met en balance des valeurs incommensurables, la décision est forcément politique.
De plus, la monétisation favorise la gestion des SE et de la Nature comme un produit financier : on peut spéculer dessus, on applique par défaut le régime de la propriété privée, on favorise la captation par les plus riches : les Etats, mais surtout entreprises, qui vont devenir les propriétaires légitimes des SE.
Au Nord du travail, de TOMJO
Court fascicule sur les mutations du travail, le fait que viser de revenir au plein emploi notamment industriel c’est pas mal de la merde (« pour nous les emplois dans les mines c’était surtout la silicose ») et que par conséquence on peut trouver mieux comme grand projet de gauche que des relocalisations d’usine. De la même façon, la promesse d’un monde où les robots travailleront pour nous est assez factice, d’une part parce que l’on voit bien qu’actuellement les gains de productivité de la robotique et de l’algorithmique servent essentiellement à augmenter les profits de quelques uns plutôt que d’être redistribués, et ensuite parce que les robots n’apparaissent pas par magie, il faut les construire à partir de minéraux et ressources naturelles très loin d’être pérennes et extractibles sans dommages majeurs pour la planête, et avec un coût social important. Plutôt que l’alternative relocalisation/algorithmisation, l’auteur appelle à sortir du culte de la croissance pour retrouver un projet de société plus soutenable.
Dishonored, d’Arkane Studios
Jeu vidéo sorti en 2009. Dans un univers steampunk/dieselpunk (la capitale un empire maritime imaginaire alimentant diverses machines avec de l’huile de baleine raffinée), le joueur incarne un assassin qui doit éliminer les usurpateurs qui se sont saisis du trône. Le joueur peut tuer tout le monde sur son passage ou jouer en mode infiltration, en contournant les divers obstacles sur son chemin.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance et la possibilité d’atteindre les objectifs par divers moyens, je me tate à me procurer le second.