Archives de catégorie : Séries

Philip K. Dick’s Electric Dreams

Série télé produite par Amazon en se basant sur des nouvelles de Philip K. Dick. Ca fonctionne comme une anthologie : chaque épisode est un récit indépendant d’une heure. J’ai pas été enthousiasmé, je trouve que le résultat fait un peu cheap. Y’avait des trucs intéressants dans le premier épisode, surtout esthétiquement, mais le tout fait pas très fini. Après c’est dur d’adapter du Dick, et clairement toutes ses nouvelles ne sont pas extraordinaires ni polies aux entournures. Mais bon, je pense quand même qu’il y avait moyen de faire mieux, Amazon s’est bien mieux débrouillé sur l’adaptation de The Man in the High Castle (mais ils y ont probablement mis plus de moyens qu’ici).

Dirk Gently

Saison 1 :
Série de la BBC America basée sur le personnage de Douglas Adams. 8 épisodes, bien réalisés. Ça m’a un peu fait penser à Utopia, y’a beaucoup d’éléments introduits qui ne sont pas dans les livres de Douglas Adams mais qui rendent bien.

Saison 2 :
Un peu moins réussie que la saison 1 (le scénario réussi moins bien l’énorme wtf qui converge soudainement, même si y’a quand même des trucs très imaginatifs et réussis).
Un truc qu’ils ont pas du tout exploité je trouve c’est le clash des systèmes de valeurs entre un univers réaliste et un univers type high fantasy. Mais plein de trucs cools néanmoins, notamment la shériff Tovetino, le design des chevaliers carrés, tout Blackwing…

Stranger Things, des frères Duffer

Une série qui se déroule dans une petite ville tranquille rurale américaine ou des événements mystérieux se déroulent, liés au laboratoire fédéral à la limite de la commune.

Deux saisons sont sorties, que j’ai regardées chacune au moment de sa parution, en compagnie d’OC. C’est sympa à regarder, l’esthétique est belle, la bande-son (aussi bien les morceaux instrumentaux originaux que la musique de l’époque) est super. Après l’histoire n’est pas ultra-originale. La seconde saison étend bien les thèmes développés dans la première et réussit à proposer une suite relativement cohérente, mais je suis dubitatif sur la possibilité de continuer comme ça encore longtemps. On sent des failles de scénario qui s’agrandissent, des personnages qui se comportent de façon stupide juste parce que ça permet de faire avancer l’histoire notamment.

Master of None, d’Aziz Anzari et Alan Yang

Saison 1 :
Série en dix épisodes sur la vie d’un acteur new-yorkais d’origine indienne. La série est efficace, elle parle de relations amoureuses, amicales et familiales, de racisme et de sexisme, de la vie dans nos sociétés occidentales contemporaines et connectées et Anzari est excellent dedans.

Saison 2:
Super premier épisode, filmé en noir et blanc (de façon générale j’aime beaucoup les séries qui font des expérimentations esthétiques de ce genre et sortent un peu de la caméra neutre). De façon générale c’est une bonne saison, je pense que j’ai préféré les épisodes auto-suffisants à ceux qui développaient l’intrigue de la série. Mention spéciale à l’utilisation de la langue (de l’italien principalement mais aussi de la langue des signes, un peu du français), avec des personnages qui parlent tous dans leur langue sans sous-titres incrustés dans la vidéo.

J’ai trouvé la romance développé un peu convenue mais le fil narratif sur la carrière télévisuelle de Dev est intéressant (et j’ai trouvé intéressant d’avoir un personnage (Chef Jeff) présenté du point de vue masculin de Dev comme positif, avant qu’on ait la révélation qu’il est un prédateur sexuel et que Dev se retrouve dans une position inconfortable en travaillant avec lui. Après je trouve qu’il aurait été intéressant d’avoir justement un épisode montrant d’un point de vue féminin les interactions avec Chef Jeff pour que ce ne soit pas présenté juste à travers le regard de Dev (et comme un dilemme un peu abstrait pour lui).

Et pour ne rien gâcher, la bande-son de la série est vachement bien.

American Gods, saison 1

Adaptation du roman éponyme de Neil Gaiman. L’esthétique bien foutue (juste un peu dubitatif sur certains effets spéciaux du dernier épisode). Le générique est superbe et la bande son est cool même si elle ne prend pas de gros risques. Une série de belle facture.

J’ai lu le livre il y a longtemps donc je ne me rappelle pas de tout mais je trouve que le concept de « rebranding » des dieux proposé par les Nouvelles Idoles est intéressant et plus fouillé/présenté que dans le bouquin.

Missions, de Julien Lacombe

Série française produite par OCS, sur une mission européenne habitée qui va sur Mars. Pas très réaliste (dans le sens une mission spatiale ça ne se déroule pas comme ça, les personnages font n’imp et les technologies aussi d’ailleurs) mais sympa à regarder (épisodes de 20 minutes, ça va vite). Un plot twist intéressant vers la fin de la saison mais qui aurait gagné a être mieux mis en scène  La fin est confuse et les personnages font des trucs randoms juste pour faire avancer l’intrigue, c’est dommage. La musique (et les visuels) du générique est cool.

Steven Universe, de Rebecca Sugar

Saison 1 et 2
Série d’animation relatant les aventures de Steven, enfant vivant avec les Crystal Gems, des créatures non humaines protégeant la Terre. Inclusif, joyeux, avec des chansons, c’est assez cool (Et vous pouvez en trouver une analyse plus poussée ici).

Saison 3
La série continue d’être très bien. Si vous avez des enfants, faites leur regarder, si vous n’en avez pas regardez-la vous-même (si vous avez des enfants, regardez-la avec eux d’ailleurs). Des problèmes et questions commencent à trouver leurs réponses (les traumatismes de Pearl, le passé de Greg, le passé de Rose…

Saison 4 et 5 ?
C’est un peu dur de suivre où s’arrêtent les saisons au vu de la politique de diffusion de Cartoon Network. Mais ça continue d’être fort cool, des éléments de l’univers plus vaste se dévoilent peu à peu (on a vu Homeworld, des détails sur le bris de Pink Diamond, des explications sur les origines de Lion…) C’est cool, on voit que Rebecca Sugar a un plan d’ensemble pour le dessin animé et le déroule peu à peu.

Archer, post agrégé

Saison 1 à 6
Une agence d’espionnage où tous les employés sont totalement dysfonctionnels. Ca joue sur tous les clichés des films d’espionnage et c’est très sympa à regarder. Beaucoup de running gags qui se construisent sur la durée, la série étant minutieuse dans l’archivage de ses absurdités.

Saison 7
Nouvelle saison, nouvel environnement : les personnages sont désormais détectives privés à Los Angeles. Certains épisodes un peu inférieurs au niveau habituel de la série mais globalement toujours une bonne série.

Saison 8
Je n’étais pas très enthousiasmé par l’idée du changement d’univers au début de la saison, mais au final ça prend plutôt pas mal, la nouvelle distribution des rôles réussit bien. Visiblement il ne reste plus que deux saisons à la série, je me demande comment tout ça va finir.

Utopia, de Dennis Kelly

Série sur un complot par une organisation extra-gouvernementale maléfique. L’histoire et les personnages sont cools, et j’aime beaucoup les choix de mise en scène : la palette de couleurs très vives, les focales courtes qui font que l’arrière-plan, même s’il contient des personnages s’approchant, reste flou, et qui te fait prendre conscience de la présence de la caméra, à rebours de beaucoup de séries qui tentent de la gommer au maximum.

Petit bémol au niveau de l’histoire, on a l’impression qu’ils vivent dans un univers où on n’a pas inventé les photocopieurs et y’a quelques incohérences dans les comportements des gens (quand leur troisième révélation de volte-face est absurde parce que si vraiment ils étaient de ce côté là depuis le début, ils avaient mille occasions avant). La saison 2 est moins cohérente que la première, c’est dommage (trop de révélations, faites trop vites, je dirai).

Mais c’est toujours aussi bien filmé, et l’épisode 1, qui est intégralement un flash back sur la génération précédente, filmé avec une caméra d’époque, est génial.

Sherlock, S04E01, The Six Teachers

J’ai pas aimé. C’est lent, c’est mal filmé (toutes ces surimpressions, bon sang, on est dans les 80’s ou quoi ?), les énigmes sont prévisibles et sans trop d’intérêt, on a un bon cliché de Woman in the Fridge ainsi que de meuf qui est totalement downgradé par rapport à la puissance qu’elle devrait avoir, plus quelques clichés orientalistes pour la bonne mesure. C’est tous les tics d’écriture pourris de Moffat, sans les côtés intéressants. Donc je vais arrêter les frais là pour cette série et garder du temps pour regarder des trucs intéressants au moins par un aspect à la place.