Spectacle vu en 2022 à la Scène Nationale d’Albi. C’était la première fois que je voyais une œuvre de Tchekov, et j’en suis fort content. On suit l’histoire d’une famille étendue, et principalement de Costia, fils d’une théâtreuse qui veut se faire un nom lui aussi et n’arrive pas à se détacher du regard de sa mère.
La mise en scène était très intéressante, surtout sur les premiers actes : les acteurs jouent sur scène – parfois visible du public, parfois derrière un mur – et sont filmés. Le film est projeté sur plusieurs écrans, se superposant éventuellement à ce que font les acteurs, parfois étant dans le champ de la caméra, le décor met en scène l’intérieur de la maison, mais le lac est visible sur certains écrans, les personnages pouvant être filmés devant. Globalement le mélange théâtre/cinéma était fort réussi (moins sur le dernier acte, la majorité de l’action étant hors champ ça devient plus un film) et permet de varier les points de vue sur la pièce.
Au niveau de l’histoire, j’ai bien aimé les réflexions sur la création et ce que le statut de « créateurs » fait aux gens, entre star-system, syndrome de l’imposteur et vie ordinaire. Le côté histoire d’amour tragique m’a laissé plus froid par contre.
Je recommande (mais faut pas avoir peur du côté déprimant du théâtre russe).