Points de non-retour [Thiaroye], d’Alexandra Badea

Il y avait du potentiel. Une pièce sur le massacre de Thiaroye, quand à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale l’administration coloniale préféra exécuter un contingent de tirailleurs sénégalais plutôt que de leur verser leur solde et les laisser retourner à leur vie, avant de couvrir le tout. Comment ce massacre affecta les fils et petits-fils des bourreaux comme des victimes, en laissant une énigme au sein de leur histoire familiale.

Sauf que le texte de la pièce est super lourd, à base d’énonciation péremptoire de vérités générales et d’emphase dramatique là où il faudrait être subtil. La mise en scène est intéressante, avec des fenêtres sur lesquelles sont projetés des paysages voire une partie de l’action, permettant de situer l’action dans le temps et l’espace (parce qu’il y a un entremêlement des époques, qui donne un côté narration éclatée qui fait plus gadget qu’autre chose, même si l’idée c’est probablement que l’on découvre l’enjeu de Thiaroye progressivement (mais ça aurait pu être mieux fait de d’autres manières).

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