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Explorations urbaines, de Julien Martin Varnat

Essai qui parle de la pratique de l’exploration urbaine. L’auteur revient sur la généalogie du terme, comment une pratique assez large à la base s’est contractée dans son acceptation grand public pour signifier spécifiquement l’exploration de bâtiments abandonnés, qu’ils soient en contexte urbain ou non d’ailleurs. Mais à la base et dans certaines des pratiques que l’auteur relate (et met en application) c’est une exploration plus large de tous les espaces d’une ville, en refusant l’aspect « un espace = une fonction » et en empruntant des parcours non majoritaires.

L’auteur pointe aussi comment l’exploration de bâtiments abandonnés (qu’on va nommer urbex pour simplifier) peut adopter des codes virilistes, avec une performance de la capacité à s’introduire, à atteindre des espaces le premier, et à documenter cette performance, documentation qui rentre en contradiction avec un certain culte du secret dans la collectivité. Les autres formes d’exploration urbaines incluent le place hacking : s’introduire dans des immeubles, des cérémonies, des toits, des caves… sans ques les espaces soient forcéments abandonnés, juste se trouver là où l’on est pas supposé. Il parle aussi des promenades situationnistes, des marches exploratoires à travers la ville : l’exploration urbaine peut-être une déambulation sans introduction ou dépassage de barrière, juste pour appréhender des espaces que l’on ne traverse ou on ne regarde pas habituellement. L’auteur revient aussi sur sa propre pratique à Clermont, avec le groupe du Grand Lustucru, collectif informel qui pratique cette exploration urbaine déambulatoire. Il parle aussi de la pratique des sentiers de randonnée urbain et de comment ces pratiques peuvent être réintégrées dans des approches plus acceptées comme la randonnée.

J’ai bien aimé, c’était particulièrement intéressant pour la réflexion que ça me permet sur mes propres pratiques ; je ne fais plus énormément d’urbex ni de déambulation urbaines ces derniers temps mais ça m’attire toujours et je trouve ça intéressant d’avoir une réflexion dessus, qui soit justement un peu détachée de ce culte de la performance et de la mise en scène que l’on peut trouver chez Lazar Kuntzman ou Psychoze.

Blayais

Une journée dans le Blayais pour voir des ami.e.s. On a profité de la seule journée de beau temps sur le weekend de l’Ascension pour se balader un peu, et visiter notamment la forteresse Vauban qui surplombe la ville.

Un petit message à destination des capitalistes (Bordeaux)
Vue sur les toits de Bourg (le village qui voulait pas s’embêter pour trouver un nom)
Bourg toujours
Salle d’attente (du bac pour traverser l’estuaire)
Épave de bateau de la WWII

Tréfonds, 65

Descente express en solo pour aller observer un coin du réseau qui pourrait être refermé bientôt. Des passages d’eau étaient prévus et la canicule se faisait sentir à l’extérieur, je suis descendu en tongs et maillot de bain, avec mes affaires dans un petit sac de plage. Je n’ai malheureusement croisé personne, alors que j’aurais pu lancer un tout nouveau style souterrain, inspiré de Paris Plages.

Homme qui danse (jérome mesnager)
Réservoir de la Vanne Côté du Couchant
Couloir au niveau d’un fontis
Escalier
Plaque commémorative de la consolidation
Escalier
Réservoir de l’Ouest | Réservoir de l’Est Côté du Nord
Réservoir de l’Ouest § Réservoir de l’Est
Côté du Nord
(seconde plaque moins dégradée)
Puits en béton
l. 14 (numérotation des piliers de consolidation)
Fontis h=11m85

Colonie du Garbet

Ancienne fromagerie reconvertie en colonie de vacances, puis finalement abandonnée. Grand bâtiment sur trois étages + cave et grenier.

Baie vitrée
Hangar
Atelier
Atelier : gros plan
Façade arrière
Cuisine
Typs
Ancien dortoir
Guala
Papier peint et cheminée
Papier peint et porte
Grenier
Guala again
Tabernacle
Colonie du Garbet
Balcon
Christ angoissant

Urban eXperiment, de Lazar Kunstmann

Livre qui revient sur les événements de la restauration de l’horloge du Panthéon par UnterGunther et les projections sous et dans Chaillot par la Mexicaine de Perforation, ainsi que la fondation d’UX, des opérations de désinformation qu’ils ont pu mener et certains moments de leurs relations avec le reste des explorateurices urbain.e.s.

C’est intéressant à lire, écrit avec pas mal d’humour, par contre y’a un petit côté « on a tout compris à tout et le reste du monde tous des blaireaux » qui est un peu agaçant. Je me demande aussi quelle part du livre est vrai, vu l’insistance dedans sur l’importance de la désinformation. Il y a aussi une insistance sur le fait qu’ils ne volent pas, ne dégradent pas qui est assez contredite par le récit des événements : on sent que le bouquin est là pour mettre en scène la légende d’UX.

Je recommande.