Nomadland, de Chloé Zhao

Film états-unien sorti en 2020, adopté du livre éponyme. On suit Fern, une femme qui vit dans un van aux États-Unis, suite à la désertification de la ville où elle vivait, dépendante d’une entreprise unique qui a fermé. Fern enchaine les petits boulots, pour Amazon, pour des coopératives de fermiers, en tant que gardienne d’un camping, vendeuse… Elle rencontre d’autres néo-nomades qui vivent sur les routes, servant de force d’appoint au capitalisme états-unien lors des périodes de rush, d’âge varié, incluant beaucoup de retraités sans pension.

Le film est beau mais – sans surprise au vu du sujet – un peu déprimant. Fern et les autres nomades sont fiers de leur style de vie et arrivent à trouver du bonheur dans le contact qu’ils ont avec la nature, leur style de vie particulier, leur éthique du travail, mais la vérité, et que Zhao met bien en avant, c’est qu’ils sont les dindons de la farce du néolibéralisme. Le film met en avant à la fois les paysages immense des États-Unis, que ce soit un parc national ou des routes qui s’étendent sans fin, mais aussi les entrepôts d’Amazon, les trailer parks, les sorties d’autoroute mal aménagées.

Je recommande, dans le genre « l’envers du rêve américain ».

Summerland, d’Hannu Rajaniemi

Uchronie fantastique. A la fin du XIXe siècle, la rencontre entre le spiritisme et la science rend possible la communication avec l’au-delà. L’Angleterre découvre que la préservation des âmes après la mort est possible, en fournissant aux esprits un point d’ancrage et un apport régulier d’énergie psychique. La société se réorganise autour de cette nouvelle conception de la mort : la reine Victoria règne depuis l’au-delà, les progrès en terme de médecine sont abandonnés (à quoi bon ?), l’usage des médiums louant leur corps aux décédés pour qu’ils reviennent socialiser avec les vivant se répand.

Au sein du monde de l’espionnage, les capacités de déplacement instantané et de discrétion à toute épreuve des esprits sont des plus appréciés. Les services secrets britanniques se divisent en une section vivante, la Winter Court, et une section défunte, la Summer Court, avec bien évidemment de la rivalité interservices. On suit Rachel White, une agente de la Winter Court, désavantagée à la fois par son statut de vivante et son statut de femme dans un monde très masculin et très classiste. White tente de conserver sa place dans le monde de l’espionnage alors que la guerre d’Espagne devient un point d’affrontement de plus en plus important entre l’Empire Britannique et l’URSS, où l’au-delà prend la forme d’une unique conscience agrégée autour du noyau de la personnalité de Lénine…

J’ai beaucoup aimé. Le côté « le Grand Jeu, mais avec des médiums » fonctionne très bien, les personnages, leur passé et leurs motivations sont réussis. Le fonctionnement de l’Univers est expliqué au fur et à mesure, l’histoire est prenante, en terme d’uchronie avec des éléments fantastiques c’est une réussite.

Dominium Mundi, de François Baranger

Roman de SF français sorti en 2013. En 2200 et des poussières, la Terre est revenue à un fonctionnement féodal. Suite à une guerre nucléaire, une grande partie du globe est inhabitable, l’Europe est le centre du pouvoir mondial, et s’est organisée en royaumes qui reprennent grossièrement ceux du Moyen-Âge, avec une papauté toute puissante qui chapeaute les royaumes. Le Vatican a envoyé une mission de colonisation dans le système d’Alpha du Centaure, la mission de colonisation a découvert une planète habitée par une espèce intelligente, et surtout, un tombeau surmonté d’une croix portant une figure humaine. Le Vatican déclare qu’il s’agit là du tombeau du Christ, qu’il faut aller le libérer des infidèles, et proclame la IXe Croisade.

Ce pitch me faisait plutôt envie, mais la réalisation laisse fortement à désirer. On voit venir beaucoup de choses à l’avance, les gentils sont très gentils, les méchants très méchants, tout est très militariste sans beaucoup de recul.

Je ne recommande pas.

Per qualche dollaro in più, de Sergio Leone

Western italo-ibéro-allemand de 1965, le second de La Trilogie des Dollars. Clint Eastwood et Lee Van Cleef jouent Manco et le colonel Mortimer, deux chasseurs de primes que tout oppose. Pour abattre El Indio, bandit récemment évadé, ils font difficilement alliance. Le film va mettre en scène le braquage de la banque d’El Paso par la bande d’El Indio, l’infiltration de cette bande par les chasseurs de primes, de multiples retournements de situation et des fusillades dans tous les sens.

C’est un excellent western, Leone est très bon pour faire monter la tension à partir de n’importe quel élément. La bande son de Morricone est parfaite comme d’habitude. Bon par contre c’est un western au premier degré, donc c’est l’affrontement de deux surhommes nietzschéens, qui font comme bon leur semble, le reste du monde servant de toile de fond à leur existence et l’intérêt étant dans leur affrontement à eux trois. Le film met totalement en scène la puissance qui émane des trois personnages principaux, qui d’un regard obtiennent ce qu’ils veulent de tout les autres (jusqu’à rencontrer un autre surhomme et là y’a de la tension puis la reconnaissance d’une valeur mutuelle). Ça marche très bien en tant que film mais c’est pas forcément politiquement très enthousiasmant comme vision du monde.

Porco Rosso, d’Hayao Miyazaki

Film d’animation japonais des studios Ghibli, paru en 1992. Je l’ai déjà vu un certain nombre de fois mais je le revois avec plaisir et je constate que je ne l’ai toujours pas chroniqué ici.

L’action prend place sur les îles de la mer Adriatique et dans l’Italie de l’entre-deux guerres. Les fascistes sont arrivés au pouvoir mais leur influence ne se fait pas encore ressentir dans les îles. La vie y est globalement tranquille, baignée de soleil et éloignée de l’influence gouvernementale, permettant l’existence d’une piraterie en hydravion qui rançonne les paquebots de passagers, et de chasseurs de prime qui combattent les pirates. Marco est un de ces chasseurs de prime. Ancien héros de guerre transformé en cochon anthropomorphe dans des circonstances inexpliquées, il vit sur une île isolé, sortant pour combattre les pirates et rendre visite le soir à Gina de l’hôtel Adriano, la femme d’un de ses anciens camarades d’escadrille mort au combat. L’arrivée d’un pilote américain bravache et se mettant au service des pirates en tant que mercenaire va forcer les événements à s’accélérer, et Marco à commander un nouvel avion à une usine milanaise, lui faisant faire la rencontre de Fio, jeune ingénieure déterminée.

C’est un excellent film. L’ambiance « période de calme entre deux guerres » est très bien rendue, il y a plein de plans qui sont là juste pour montrer de jolis décors et ça marche très bien. Les personnages sont réussis, il y a un esprit « code de l’honneur chevaleresque » et « rien n’est jamais très grave, les méchants vindicatifs se calment si on leur parle un peu fermement » qui fait très hopepunk dans l’esprit.

Girlfriends, de Claudia Weill

Film étatsunien de 1978. On suit la vie de Susan Weinblatt, une photographe indépendante newyorkaise. Le film s’ouvre par le départ de sa colocataire, qui – alors qu’elles devaient aménager ensemble dans un nouvel appart – se marie et déménage en dehors de New York. Susan galère à trouver sa place dans la vie, entre un sentiment de solitude dans sa vie perso (elle flirte avec un mec un peu idiot à une soirée, elle a un début d’aventure avec un rabbin marié qu’elle fréquente pour son boulot), et des difficultés dans sa vie pro (elle tente de percer comme photographe en vendant des photos à des revues d’art, mais elle vit surtout de commandes alimentaires en photographiant des bar-mitzvah).

J’ai bien aimé. C’est un film « tranche de vie » assez réussi. On voit la vie de Susan, ses relations avec ses amies, la tension avec le style de vie plus installé de son ancienne coloc qui n’est pas très heureuse de ses choix non plus. Je recommande.

Into the Forest, de Jean Hegland

Roman étatsunien post-apocalyptique apaisé sorti à la fin des années 90. On suit deux sœurs, Eva et Nell, qui vivent dans une maison isolée dans la forêt, pas loin de la ville de Redwood en Californie du Nord. La civilisation industrielle s’est effondrée pour des raisons non-explicitées, les chaînes logistiques se sont défaites, l’essence est devenu introuvable dans la région, et peu à peu les gens se sont retrouvés isolés, l’électricité et tous les réseaux sont devenus de plus en plus erratiques puis se sont totalement éteints. Ça a visiblement été la merde dans les villes, mais vivant à l’écart, Nell et Eva ont été globalement épargnées. Le récit est posté par Nell, qui écrit ce qui se passe dans un journal. L’écriture est très réussie. Elle parle de leur vie avant et après l’effondrement, de la mort de leurs deux parents, de leur trauma, de leurs émotions d’ados dans les deux mondes, de leur quotidien, de leur déni de ce qui arrive.

J’ai bien aimé (avec un caveat, voir plus bas). C’est une take intéressante sur l’effondrement, la version « le merdier est (globalement) en arrière plan, et on voit surtout les choses à hauteur d’yeux d’ados qui était déjà éloignées de la société à la base, scolarisées à la maison et avec des parents assez autarciques. Elles sont quand même affectées par la disparition de l’électricité, de leur capacité à avoir une sociabilité avec les enfants de la ville, la mort de leurs parents. Elles ne sont pas non plus totalement isolées donc elles vont avoir quelques contacts avec des personnes extérieures et ne pas totalement vivre juste entre elles (même si j’ai trouvé les interactions extérieures post effondrement un peu trop clichés).

Comme je disais, on est sur du post-apo apaisé, mais c’est pas non plus du solarpunk : c’est la merde à grande échelle, y’a des événements dark qui se passent même localement, l’autonomie alimentaire des protagoniste n’est pas du tout assurée, elles ont du bois pour le feu mais c’est leur seule source d’énergie. Bon et quand même un point WTF de ce bouquin c’est qu’il y a une scène d’inceste entre les deux soeurs. Une scène qui n’apporte rien au bouquin, n’est pas précédé de signes annonciateurs, n’est plus mentionné après. C’est genre un paragraphe, ça aurait pu ne pas être là et le roman était le même en mieux (littéralement, je me demande si on ne peut pas clamer « auctorialité partagée », éditer le fichier et sortir une version du roman avec juste ce paragraphe en moins. I might do that.)

State of the Machin 2022

This year’s State of the Machin will be written in English, for the linguistic distance helps me laying out uncomfortable truthes (first attempt to laid bare my emotional state was done through pop culture reference and quite unreadable).

So. I’m not in the greatest of states. I have a hard time having a social life in Albi, long distance relationships are a drag, my job is unsatisfying for a myriad of mundane reasons, and the weather’s been awful through and through since forever, weighing on my mood.

Let’s try and elaborate.

I’ve written last year that I started a new job as a civil servant. I’m still doing that. My boss quit and my office moved, so I’m now in another building, closer to my new boss, with a different job title and slightly different (but mostly the same) tasks. Those changes were welcome, but I think they’re not enough. I work in a local administration, on environmental subjects. My n+1 thinks its important, but my n+2 and the elected head of the local government don’t really care. Plus there’s infighting between different levels of elected government about who should do what (and communicate about it) on the subject. So, the work can be quite tedious, a problem only compounded by the fact that on paper I’m supposed to collect indicators and pass information between several institutions, two tasks I don’t really care about. I want for technical and practical challenges, not paper-pushing (yes, going to work as middle management in a local administration might have lacked some foresight). The multiple levels of validation due to « possible political consequences » of pretty much every subject are quite exhausting, I yearn for more autonomy. As I said, moving to be physically closer to my new boss has been welcolmed since it allowed me to transform a lot of emails and phonecalls into informal 2-minutes chats. But wtf, why didn’t this happen much much sooner??? I think it’s nobody’s fault, really, but some of the choices done in the way that administration works are quite toxic and exhausting, the scattering of the workers on several site being one of the main problems, but not one easily solvable on the short term.

So, I like my colleagues, especially the ones at the new office, with whom I have more affinities than with those at my previous office. Still, I have a stilted social life, with them and with the other people I’ve met here. I don’t know what is causing this, but I never find it easy to have social interactions here. I did not have this problem in Pau. One reason might be the lack of social dynamics in my house; I have three roommates, two moved out since last year, and the ones remaining are not the more social ones, nor the one with whom I share common views or hobbies. We don’t do things together, not even eating together. And I don’t know if it’s the cause of the rest of my social difficulties, but it sure doesn’t help.

What’s frustrating me is that for some time, around late september, I seemed to have cracked it. I had joined a climbing club, made some friends there, dined from time to time with one of my roommates who since moved out, had some parasocial relations in parties hosted in other communal houses in Albi. And then, I don’t know why, but it fell apart. I couldn’t find the energy to go to climbing sessions after I came back from my Christmas holidays. The weather was awfully grey, and it took its toll on my mood. But I tried and circumvent it: I started taking Vitamin D pills, to little effect. Some friends (who since moved out of Albi, do you see a pattern here?) organized a three days weekend where we all went together in a little house in Aveyron, and that was great. But it was a one time event, and I went back to my lack of easily happening social events after that. Because, actually, I can still go climbing, I could try and propose some activities (bar-going, karaokeing, mountain-hiking). But it seems like nothing’s happening naturally. Maybe it’s because I miss a time or place where I would chitchat with people and this kind of propositions would arise organically – a more socially active house or a more unformal framework at work would provide that, but as it is, it’s not happening.
I’ve never been the most social person, but it feels like I had stores of ability to initiate and navigate social interactions, stores that were filled by my previous successful interactions in my daily life in Pau. I’ve exhausted these stores trying to kickstart my social network in Albi, and now I’m left empty-handed, both wanting interactions and lacking the willpower to plan them. And looking back and seeing how much easier it seemed to suggest or organize pretty much anything not that long ago, it feels very frustrating to be where I am now.

And of course, for me as well as for anyone, there’s the delicious mix of two and a half years of pandemic, the rise of fascism, the climate crisis, and the whole « living under late stage capitalism » package of mental exhaustion, fed by my use of doomscrolling as a procrastination routine.

So yeah, I’m not fine. But I’m veeery good at masking it, even to myself. Because I’m used to be lonely, really. I can occupy myself with movies, books, elaborate routines of checking up Twitter, new comics and scifi novel releases, and a bunch of internet browsing, ultimately unsatisfying but killing time. So in the end I have a low key feeling of unsatisfaction but not too bothering. And then I go and spend a week with my old friends or OC, and I suddenly realize what I’ve been missing for several months in terms of fulfilling social interactions, and when I go back to Albi, that’s when I’m feeling in the dumps.

So, there’s several things I could do. I could go and see a psychologist. But well, I’m pretty sure I successfully self analyzed what feel’s wrong in my life, and I don’t want to learn to be okay with it, I actually want it to get better (I’m aware of the strong « men will literally do anything instead of going to therapy » vibe, and this is something I might have to work on, but at the same time I wasn’t able to find a dentist taking new patients in Albi, so I don’t have much hopes about therapists anyway).

I could move out of this house and in another one in Albi with a more communal spirit. That would be a partial solution, but the house I’m in is really architecturally great and comfy, I’d be a bit miffed to move out for it not to work, and moreover it wouldn’t adress my work problems.

I could resign from my work. No unemployement allocation for me if I do that, but I have money aside. If I do so, two options: the first is that I find a similar job elsewhere with a better organization, hoping it will suffice to make the job more satisfying. But if it stays the same administrative tedium, I’m not so sure it will happen (at the same time, I think it’s important to try and push for changes in local governement, and I’m competent at what I do, even if I don’t enjoy it). Or, I switch jobs completely and go back to school to learn a more hands-on job. It’s a daydream I’ve been nursing for quite some time, but tbh I’m afraid it won’t be the magic bullet I’m hoping for, and so I’m stalling (but come on self, learning to build and renovate houses would be great).
A bigger problem tied to this one is that I’m not sure if I don’t like 1/this particular job, 2/this kind (=administrative and high-level) of job, or 3/having to work. And the question of how one’s secures an ethical annuity instead of working is not one I’ve managed to solve so far (I could start by buying a home instead of renting, but without having long term plans about where I’ll live, it’s complicated).

Changing jobs would also be an opportunity to move out from Albi and to another city. Going back to Île-de-France would allow me to reunite with my friends and OC, but at the same time, uugh, I don’t want to pay a parisian-priced rent nor to lose my easy access to nature. Moreover, OC will probably move out of Paris in a year or two. The plan when I moved to Albi was to wait here for her to find a long term posting, but it looks more and more like I can’t afford to wait in this limbo state another year or two.

So, my short term course of actions will be looking for similar jobs to the one I’m holding, but around Paris. It’s not great, but I think my lack of regular satisfying social interactions is my biggest problem at the time (and phonecalls, videocalls or written chat absolutely do not do the job for me, it has to be physical presence or nothing), and it would solve this. Then maybe wait for OC to get a permanent posting somewhere and follow her there, since it’s a legitimate reason for getting unemployement money even if you’ve resigned. And then, using that unemployement money to go back to school and start learning to build cabins?

Article invité : Séjour dans les Dolomites, en Italie

Un article par lea

Une semaine passée dans les Dolomites, dans la province de Belluno (en Vénétie), pas loin de la frontière avec l’Autriche. On était installé au village de Falcade, très touristique en été et en hiver, mais beaucoup moins hors saison, ici en mai. Par contre, on n’avait pas prévu qu’il resterait autant de neige, ce qui a contraint l’altitude des randonnées. Beaucoup de randonnées connues des Dolomites sont proches de la ville de Cortina d’Ampezzo, qui était bien trop chère pour s’y installer. On a donc préféré s’en éloigner quitte à faire davantage de voiture (c’était très pratique d’en avoir une) et d’autres randonnées tout aussi bien.

J’ai trouvé les paysages vraiment sublimes. Les dolomites sont une formation calcaire, et l’érosion y a fait de très beaux reliefs, très diversifiés. Le village où on créchait était à 1700m d’altitude, au milieu des montagnes, le petit pied. On a tiqué sur certains panneaux et autres écrits, et sur ce qu’on entendait, qui parfois ressemblait à de l’italien sans en être. C’est d’une part parce qu’à Cortina d’Ampezzo et dans les vallées voisines beaucoup de personnes parlent le ladin, qui est une langue rhéto-romane parlée dans quelques vallées des Dolomites, et d’autre part à Falcade et alentour les gens parlent un dialecte local, en plus de l’italien (cet article de 2004 détaille le plurilinguisme en Italie). Une autre chose marquante c’est que tout tournait autour du bois. Il y a toujours un bruit de tronçonneuse en fond, toutes les maisons sont en bois, chacune a un tas de bois de chauffage arrangé de façon particulièrement méticuleuse, on voit des coupes franches dans les conifères partout dans la montagne, et l’artisanat du bois est très présent. On a d’ailleurs été dans une boutique qui était clairement celle de Geppetto.

Falcade
Arrangement de bois de qualité
Église, immeuble et campanile
à Cortina d’Ampezzo

On a beaucoup randonné mais aussi profité de la cuisine locale, notamment des gnocchis, des tomes fondues panées et des champignons. Les randonnées en question :

  • Le lac de Sorapis, à 1928m d’altitude. Ça nous a bien pris 5h aller-retour, il y a 600m de dénivelé. C’est très beau. On était en face nord, il y a eu de la neige assez vite et le lac était gelé mais c’était faisable sans équipement, notamment parce que beaucoup de gens étaient passés avant nous.
Vue depuis le chemin vers le lac de Sorapis
Vue depuis le lac
Le lac de Sorapis, gelé
Un pli de toute beauté
  • Une rando sur 2 jours en partance de Garès et pour aller voir le Focobon, le massif stylé du coin, que nous avait conseillée la personne de l’office de tourisme. On a fait deux fois 400m de dénivelé et 1h30 de montée donc c’était très tranquille. On a vu moult marmottes !
Lever de soleil sur les montagnes
Vue depuis Forcella Stia
Forcella Stia
  • Les Cinque Torri. Même en passant au sud, en partant du refuge du Passo di Giau, on a dû s’arrêter à cause de la neige, au refuge d’Averau . Mais c’était magnifique, avec une alternance de paysages très différents et on a vu, de loin, les Cinque Torri. La rando va de 2200 à 2400m, sans passage difficile. On a aussi vu moult marmottes, et un sizerin flammé (c’est cette petite merveille) !
En haut le refuge d’Averau où on s’est arrêté. Les Cinque Torri sont de l’autre côté
Début de rando, dans les cailloux
Pierrier
Pause déjeuner
Une des tours des Cinque Torri, au loin

Parlement, de Noé Debré

Série humoristique sur le fonctionnement du Parlement Européen. C’est multilingue et plutôt bien filmé. La première partie est bien, elle réussit à être pédagogique sur l’UE sans être trop didactique et en restant drôle. La série n’hésite pas à taper sur les différents gouvernements et pays-membres de l’UE. Par contre la deuxième partie s’enlise dans les tentatives de séduction du héros sur une de ses collègues, ce qui ne fait une histoire ni très intéressante ni très originale, c’est dommage. Les épisodes 9 et 10 relèvent un peu le niveau, mais la série gâche trop de temps sur cette romance de façon globale.

Mentions spéciales au personnage d’Eamon, le fonctionnaire impassible fan de Sénèque, et à celui d’Ingeborg, l’opposante politique impitoyable.

Saison 2 :
J’ai trouvé cette seconde saison plus réussie que la première. Les intrigues amoureuses prennent moins de place, ce qui est bienvenu. Le personnage principal a plus d’expérience du fonctionnement des institutions donc on est moins dans le didactique, et j’ai l’impression que la série s’offre plus de fantaisie (mais il faudrait que je revoie la 1 pour comparer). Changer la député de référence du personnage principal pour une députée plus énergique que dans la saison 1 permet aussi d’avoir une histoire plus dynamique.