We are Lady Parts, de Nida Manzoor

Série anglaise en 2 saisons, la première sortie en 2021. On suit les aventures d’Amina Hussein, jeune anglaise musulmane à la recherche d’un mari respectable. Mais pour se rapprocher d’un mec attirant, Amina va accepter de jouer dans Lady Parts, un quatuor punk formé par 3 autres femmes musulmanes. Vont s’ensuivre des rebondissements alors que le groupe enchaîne les répétitions, tente de décrocher des dates pour jouer et d’amasser l’argent leur permettant d’enregistrer un album, avec au milieu Amina qui a du mal à concilier les différentes facettes de sa vie.

C’était très cool. Histoire efficace, en 2 saisons courtes, des personnages très réussis, ça parle du monde de la musique, d’islamophobie et de rapport à la religion, c’est très drôle et la musique est particulièrement réussie (un petit changement de ton entre les deux saisons, la musique de la première était plus directement punk, la seconde c’est plus varié et un peu plus sage).

Grosse reco.

Last Straw, d’Alan Scott Neal

Film étatsunien paru en 2024. Nancy est manageuse dans le diner de son père. Restée seule pour le service du soir, elle va devoir affronter une bande d’assaillants qui ont encerclé le restaurant.

J’ai bien aimé. C’est bien filmé, une séquence sous drogue qui retranscrit bien l’état second du personnage, des révélations plutôt réussies, des personnages ambigus. Un home invasion qui va droit au but et raconte son histoire en 1h30, je recommande si vous aimez le genre.

We are zombies, d’Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell

Film de zombies canadien paru en 2023. L’apocalypse zombie est arrivée. Sauf que… non ? Les morts reviennent à la vie mais ils ne sont pas affamés de chair humaine. Par contre ils sont infatigables (mais prompts à perdre des morceaux de corps), ce qui les rend très compétitifs sur le marché de l’emploi (surtout qu’ils n’ont pas besoin de manger). Dans une ville dominée par la Coleman Corporation, Karl et Freddie se font passer pour des employés de l’entreprise pour collecter des zombies chez les gens, mais au lieu de les emmener dans les « maisons de retraite » de la corporation, ils les revendent à un artiste qui utilise les corps pour ses performances. Jusqu’à ce que la corporation décide de se venger de cette perte de revenus.

C’était assez réussi. Ca fait film de série B des années 80/90 (pensez Kung Fury pour l’esthétique rétro), avec des personnages particulièrement stupides – la comédie basée sur les idiots ça marche assez bien – dans un univers lui aussi stupide.

Je recommande dans le genre qui ne se prend pas du tout au sérieux.

The Last Stop in Yuma county, de Francis Galluppi

Film étatsunien paru en 2023. Dans l’Arizona des années 70/80, un représentant en couteaux s’arrête pour prendre de l’essence dans un diner perdu au milieu de nulle part. Mais le camion-citerne est en retard, et il doit attendre en compagnie des autres clients, qui s’avèrent pour certains assez peu recommandables…

Je n’ai pas été convaincu. C’est très lent à monter sans que ça serve à caractériser les personnages. Ca veut trop faire un hommage aux classiques du genre je trouve, c’est bien maîtrisé mais ça manque un peu de choses à dire (et le personnage principal n’est pas très bien joué, ce qui sort un peu du film).

Sans que ce soit désastreux, je trouve que ça ne vaut pas le visionnage.

Semiramis et Don Juan, de Christoph W. Gluck, chorégraphiés respectivement par Ángel Rodríguez et Edward Clug

Ballets vus au Théâtre du Capitole, orchestre mené par Jordi Savall. Gluck est un compositeur baroque du 18e siècle (1714-1787). La mise en scène du ballet était contemporaine par contre, ça rendait très bien. J’ai particulièrement apprécié Sémiramis, avec les jeux sur la lumière, le rideau de fond de scène, les costumes dans des tons rouges. Don Juan me semblait plus classique dans le contemporain (avec mon expérience préalable de 0 ballets vus).

My Own Private Idaho, de Gus Van Sant

Film étatsunien de 1991. Regardé parce que je voulais approfondir la filmographie de River Phoenix après avoir vu Running on Empty. Mike et Scott sont deux gigolos gays qui vivent dans la rue. Mike (River Phoenix) est à la recherche de sa mère qui l’a abandonné quand il était jeune, et souffre de narcolepsie. Scott (Kaenu Reeves) est le fils du maire de la ville. Les deux partent dans une quête pour retrouver la mère de Mike. Ce dernier a des sentiments pour Scott, mais ils ne sont pas réciproques : pour Scott, la vie dans la rue est temporaire, un jour il se rangera, pour se caser dans une relation hétérosexuelle et prendre sa place d’héritier de la famille.

C’était assez wtf. Ça part dans plein de directions, c’est en partie adapté de Shakespeare (Henri IV partie 1, spécifiquement), il y a des parties qui sont assez radicalement différentes les unes des autres même s’il y a toujours Mike et Scott comme fil rouge.

Je sais pas trop ce que j’en ai pensé.

Jagged Mind, de Kelley Kali

Film psychologique/fantastique étatsunien de 2023. Billie est affectée de pertes de mémoire. Elle se rend compte progressivement qu’elles sont dues à sa compagne, qui a le pouvoir de remonter le temps et s’en sert pour tenter de rendre leur relation parfaite.

C’était pas fou. Je l’ai regardé à la suite de Fresh parce que ça rentrait aussi dans la catégorie horreur et relations de couple, mais c’est moins bien réalisé. Les personnages sont très archétypaux.

Cuckoo, de Tilman Singer

Film d’horreur germano-étatsunien paru en 2024. A la mort de sa mère, Gretchen a dû quitter les États-Unis pour aller vivre avec son père, sa femme et leur filles en Allemagne. Toute la famille vient en plus de déménager dans un hôtel isolé dans les Alpes bavaroises où le père a accepté d’être concierge le temps d’écrire son roman pour établir les plans d’une nouvelle partie de l’hôtel. Mais sur place des événéments étranges ont lieu : la réception de l’hôtel est abandonnée après 22h, Gretchen est poursuivie par une femme étrange dans les bois, elle a des pertes de mémoire…

Les prémices étaient intéressantes, mais le film est mal exécuté. Il y a des trous béants dans l’histoire (le second jour de son taff, Gretchen part en laissant tout ouvert ? Son père en a rien a faire de son accident de voiture ?), la psychologie des personnages est inexistante à part pour Gretchen. Le concept d’une espèce d’hominidés avec des comportements de reproduction similaire à ceux du coucou est intéressante, mais on ne comprend pas bien les motivations des humains autour (le patron de l’hôtel, la médecin), et la coucou manque un peu d’étrangeté pour faire vraiment peur.

Pas ouf.