La Part des Choses, de Benoîte Groult

Roman sorti en 72. 3 couples d’amis dans la quarantaine embarquent sur le bateau de l’une d’entre elle pour faire un tour du monde. Au fur et à mesure du voyage, les couples vivent leur crise de la quarantaine dans diverses configurations.

Pas été enthousiasmé. Je l’avais récupéré parce que Benoîte Groult, mais le livre n’est en fait pas très intéressant. Les chapitres d’ouvertures et de fermeture qui se passent en France ont quelque chose, mais le voyage au milieu, bof.

Paris hausmannien actualisé

Promenade dans les beaux quartiers.

Paris encerclant
Saint-Augustin, façade
Aux Tortues
Bourse et AFP (et soleil)
INTERDIT (sauf Bus) (sauf vélos) (sauf livraisons)(sauf riverains)
Quand vous modifiez la taille du calque immeuble, pensez à ajuster le canevas aux calques (remarque faite par OC)
Rue de la Vrillène
Opéra, détail de la façade
Opéra, façade de nuit
Colonnes et travaux.

Invaders

QUelques photos d’invaders prises à l’occasion d’une balade le weekend dernier. Je continue à les positionner sur une carte comme tout le street-art parisient que je vois, mais pour les invaders spécifiquement, tout est référencé par Invader lui-même dans ses bouquins. Ca me va de me faire ma carte parallèle, mais je me demande si ça vaut pas le coup de chercher s’il ne fournirait pas la couche .shp directement, ça m’éviterait du travail.

Invader bleu
Invader rouge
Invader orange, rue rambuteau
Invader Alice et A.B.C. International
Invader à la soucoupe, rue chabanais
Invader 11
Wally invader
#backtothestreet (ça faisait longtemps que j’en n’avais pas vu de nouveau)

Debout ! Une histoire du MLF, de Carole Roussopoulos

Pas été enthousiasmé par le format. Beaucoup d’interviews face caméra qui mettaient surtout en avant le côté féminisme blanc et bourgeois. Après je ne sais pas exactement quelle a été la position du MLF, si ça ne reflète pas la réalité du féminisme visible de l’époque, mais c’est parfois bizarre. Notamment l’évocation des tensions entre féministes hétéras et queer dans le mouvement, où dans les interviews des hétéras, tu as quand même une certaine fétichisation de leurs camarades queers qui apparait, et c’est pas du tout recontextualisé ou remis en question par le film. Les documents d’archives sont plus intéressants.

J’ai été bien plus intéressé par les extraits de l’Abécédaire de Christine Delphy, qu’on a regardé ensuite (on a regardé Travail Domestique et Zizi).

(Pour référence, j’avais vu en 2016 La Belle Saison et Je ne suis pas féministe, mais…, qui me paraissent plus intéressant sur le thème du MLF que Debout !  et s’articulent bien avec L’Abécédaire).

La Nuit a dévoré le monde, de Dominique Rocher

Un film de zombies se déroulant à Paris :) Un homme s’endort dans une chambre au cours d’une soirée. Le lendemain, il constate qu’il semble être la seule personne n’ayant pas été transformée en zombie dans tout Paris. Il organise sa survie dans un immeuble haussmannien.

J’ai beaucoup aimé. Le film se concentre sur comment le protagoniste gère sa vie dans cet environnement. Un film de zombies intimiste, en quelques sortes. Peu de scènes d’actions et de moment épique, on est plus dans le huis-clos et les clairs obscurs, l’organisation d’une vie en dehors de toute forme de sociabilisation. Quelques incohérences, mais peu, et en contrepartie des scènes très réussies, notamment la scène où il se débarasse des corps de ses ex-voisins.

Je recommande.

Affiche du film

Affiche du film

Mustang, de Deniz Gamze Ergüven

Film turc de 2015. 5 sœurs sont élevées ensemble par leur grand-mère dans un village de Turquie. Elles ont une vie libre jusqu’au jour où la voisine dit à leur grand-mère qu’elles fricotent avec les garçons et sont la honte du village. Elles deviennent alors cloîtrées à la maison et leur éducation entièrement tournée vers le fait de trouver un mari.

Le film montre le lien fort entre les sœurs et le poids des traditions, la perpétuation des oppressions par la communauté entière, hommes et femmes. Les sœurs sont des personnages intéressants et complexes mais tous les autres (la grand-mère exceptée peu-être mais on la voit peu) sont dans des rôles très stéréotypés juste pour faire avancer l’intrigue.

Il était projeté dans le cadre d’une soirée « films et documentaires féministes » En le voyant en tant que Français qui ne connaît pas grand chose à la Turquie, c’est facile de se dire « Oh la la c’est terrible  comment ça se passe là-bas » sans trop mettre en perspective avec ce qui peut se passer en France en terme d’oppression des femmes.

La Guerre Tranquille, de Paul McAuley

Space opéra.

En 2300, les 3 grandes puissances terriennes que sont le Grand Brésil, la Communauté Européenne et la Communauté du Pacifique sont fervemment écologique et travaillent dur pour réparer les dégâts infligé aux écosystèmes terrestres durant la Renverse, la conséquence du changement climatique. Ce sont accessoirement des pouvoirs oligarchiques sur lesquels quelques grandes familles règnent sans partage.

Mais ce n’est pas là toute l’Humanité : pour échapper à la renverse, les plus priviligiés de l’époque s’étaient réfugiés sur la Lune. Leurs descendants ont essaimé le système solaire, et si les colonies lunaire et martiennes ont succombé aux conflits entre la Terre et le Système solaire, les planètes et lunes plus lointaines comptent nombre d’habitats démocratiques. Entre les deux factions, les tensions s’accumulent et une guerre asymétrique menace d’éclater.

Bon, ce pitch faisait envie, et de fait y’a plein de choses bien dans ce bouquin. Mais on met beaucoup trop de temps pour y entrer. J’étais vraiment dans l’histoire que vers le dernier tiers voire dernier quart du bouquin. Trop de passage qui n’ont l’air d’être là que comme du background pour permettre à ce dernier quart de se déployer. Dommage.

(J’apprends d’ailleurs sur Internet qu’il y aurait un tome 2, peut-être plus efficace s’il se repose sur toute l’exposition faite ici. Néanmoins, pas sûr de chercher à me le procurer)

Black Panther, de Ryan Coogler

Film des studios Marvel. La direction artistique est superbe (avec plein d’afrofuturisme), la bande son est géniale, les personnages sont intéressants, et en terme de représentation, il est très cool d’avoir un film d’un gros studio présentant des personnages noirs et faisant jouer des acteurs noirs.

Par contre le scénario contient plus de trous que de scénario et ça m’a pas mal sorti du film (après c’est pas spécifique à Black Panther, c’est classique dans les films de super-héros). Pour citer les deux plus évidents :  la Nation la plus égalitaire sur Terre qui est dirigée par une monarchie absolue au trône de laquelle tu peux prétendre par une épreuve qui se base essentiellement sur la force physique, super ambiance, et par ailleurs, un mec random dont on sait qu’il a aidé un ennemi de la Nation à s’évader en tirant sur le roi et sa garde arrive à la frontière du pays, ne nous posons aucune question et acceptons qu’il prétende au trône.

Dans l’univers Marvel je trouve qu’il y a des similarités de scénario entre ce film et Thor : Ragnarokmais d’un point de vue scénaristique Thor (le personnage) est isolé alors que T’Challa a les ressources de tout un pays derrière lui (en terme de puissance de feu mais surtout en terme de logistique et de renseignement) ce qui rend beaucoup moins crédible une bonne partie de ses agissements. Par ailleurs le traitement de Thor : Ragnarok  est beaucoup plus comédique. Ici le film est bien plus sérieux (ce qui est bien), mais qui fait beaucoup plus ressortir les invraisemblances.

Néanmoins, bon moment passé devant.